IV : JUST A DREAM

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Il se réveilla soudainement. Il ne savait pas où il se trouvait. Enfin, il savait qu'il était dans sa chambre, son ancienne chambre, celle où avait eu lieu le suicide de Fedora. Mais le doute s'insinuait en lui comme un venin. Il devait forcément se trouver dans un rêve ! Déjà, jamais il ne se serait réveillé à une heure pareille. Du moins... Non ! Se réveiller à deux heures du matin n'était pas dans ses habitudes. En tout cas, pas depuis quelques mois. Après avoir contemplé sa chambre, il se décida enfin à sortir de son lit. Il était torse nu. Il ne portait qu'un simple jean avec une ceinture. Il s'était pourtant changé. Il remarqua que son torse sculpté par les dieux était en sueur. Il devait avoir fait un horrible cauchemar... Enfin, il décida d'aller se doucher et de se changer. Il alla donc devant son armoire et y fouilla dedans pour trouver un t-shirt noir à manches courtes et au col en V assez moulant qui épousait parfaitement son torse, un jean denim, un nouveau caleçon ainsi que des chaussettes. Dès qu'il les eut trouvés, il partit à la salle de bain. Il ferma la porte à clé, afin d'éviter qu'une certaine femme de ménage sexy ne se rince l’œil. Il posa ses nouveaux habits sur une petite commode et alla prendre une douche dans la cabine. Il alluma le robinet d'eau chaude et laissa l'eau couler sur son corps. Il plaqua sa main sur le mur de la cabine et passa sa main dans ses cheveux mouillés. Il ferma les yeux tandis que l'eau continuait de couler sur son visage. Après s'être lavé le corps et les cheveux, il se rinça et sortit de la cabine. Il enroula une serviette autour de ses reins et se dirigea vers le miroir. Il prit une autre serviette et se sécha les cheveux. Il fit de même avec son corps. Il tâta la petite commode à côté de lui, cherchant ses habits. Il enfila son caleçon et retira la serviette de ses reins. Il continua à s'habiller et dès qu'il eut mit son t-shirt, son jean et ses chaussettes, il se coiffa. Il se brossa les dents et sortit enfin de la salle de bain. Il ne referma pas la porte derrière lui et se dirigea vers son lit lorsqu'une vois familière se fit entendre. Vu que la chambre était plongée dans le noir, Chase alluma la lumière.

 - Et bien, et bien, dit la voix de Fedora tandis que Chase se retourna vers la porte menant à la salle de bain.

- Fe... Fe... Fedora ? bégaya-t-il en la voyant contre le mur, les bras croisés sur sa poitrine, le pied plaqué sur le mur.

Elle se mit à rire et tourna la tête à sa droite. Le brun fit de même et vit qu'Ahmès se trouvait là aussi. Sauf que le séduisant égyptien ressemblait plus à un fantôme. Il était transparent. L'égyptien ricana avec son amie. Celle-ci décolla son pied et donna un coup dans la porte, la fermant ainsi. Le fantôme d'Ahmès et Fedora s'enlevèrent du mur et se dirigèrent vers lui. Il prit peur et se recula. Il fit stoppé par son lit. Il était apeuré. Il ne savait pas du tout quoi faire. Mais à présent, il comprenait qu'il était bien dans un rêve... Alors qu'il réfléchissait, il n'avait pas remarqué que c'était maintenant Fedora qui était aussi transparente qu'un fantôme. Quant à Ahmès, il était en chair et en os, bien vivant. Chase déglutit. Il ne pouvait reculer davantage ni fuir. Il ne voulait pas fuir, c'est plus correct. Jamais un Jones ne fuit. Chase remarqua, enfin, leurs vêtements. Fedora était vêtue d'une chemise à carreaux déboutonnée jusqu'à la poitrine, un jean dans lequel était rentré la chemise, un collier ras de cou en dentelle était orné à son cou, les manches de sa chemise étaient retroussées. Ses longs cheveux blonds étaient noués en chignon coiffé-décoiffé. Elle était si belle. Si inaccessible. Si irréelle qu'il aurait crût réel. Il en avait peur, maintenant qu'elle n'était plus qu'un esprit. Quant à Ahmès, il portait son habituel uniforme bleu sombre avec son t-shirt noir, ses différents et atypiques colliers. Ses poignets fins étaient toujours ornés de ses bracelets. Lui aussi était divinement beau. Chase déglutit. Il eut un curieux événement. Ahmès et Fedora ont " fusionné ", ne laissant qu'Ahmès dans la chambre du beau brun. Le bel égyptien s'avança encore plus de lui. Il le poussa dans le lit, le mettant sur le dos. Chase avait peur. Et sa peur ne faiblissait pas lorsqu'Ahmès se mit sur lui. Il posa ses mains délicieusement halée sur le jean du brun, au niveau de ses cuisses et les balada jusqu'à arriver à ses hanches. Le brun le regardait avec stupéfaction tandis qu'il se rapprochait de lui.

- Il croyait que je t'aimais. Mais ce qu'il ne savait pas, c'était que je suis gay.

Cet aveu le pétrifia. Ainsi que le fait qu'Ahmès avait donné sa place à la blonde. Elle se pencha sur lui et Chase avait une très belle vue sur son décolleté. Il remarqua qu'entre ses seins se trouvait un étrange tatouage. Il écarquilla les yeux et Fedora se pencha encore plus sur lui, son bassin sur le sien. Elle lui mordilla la lèvre inférieure avant de se séparer de lui. Ahmès sortit de son corps, il retrouva sa chair et ses os et se coucha à ses côtés. L'égyptien lui mordilla le lobe de l'oreille. Chase frissonna. C'était agréable d'être entouré de créatures sublimes, aussi maléfiques soient-elles. Fedora se leva et se mit face au lit. Elle fit un signe de doigt à Ahmès, lui demandant de venir à elle. L'égyptien se leva à son tour et il se mit face à elle. Chase se redressa, contemplant les deux amis qui étaient l'un face à l'autre. Mais, soudainement, Fedora tomba. Les deux garçons se dirigèrent vers elle. Ahmès la prit dans ses bras et la serra contre lui. Le brun respira avec difficulté. Son corps se souvenait encore de ses caresses douces et légères comme un pétale de rose rouge effleurant sa peau blanche.

 Il se réveilla soudainement. Ce n'était qu'un rêve... Un agréable cauchemar. Un horrible rêve. Heureusement que le matin même, il devait aller voir un psychologue et pas n'importe quel psychologie qui plus est ! Il allait voir le père de Fedora. Mr Dobronravov. Chase se leva. Il n'avait pas transpiré lors de ce rêve là... Il alla donc voir dans son armoire afin de trouver de quoi s'habiller. Il trouva donc un t-shirt noir aux manches courtes et au col en V assez court. Il prit un simple jean noir, ainsi qu'un nouveau caleçon. Il chercha une nouvelle paire de chaussettes. Après avoir prit tout ce dont il avait pour se vêtir. Il alla s'habiller à la salle de bain. Il enfila le t-shirt, enleva son bas et son ancien caleçon et les mit dans la corbeille du linge sale avant de se revêtir de son nouveau jean et de son nouveau caleçon. Il enfila ses chaussettes et se coiffa. Il esquissa un sourire en se regardant dans la glace. Une fois n'est pas coutume, il se contempla dans le miroir. Il se mit de face et continua de se mater. Même la contemplation fut interrompu par la voix de sa mère qui le prévenu que le petit déjeuner était prêt. Il soupira et repassa une main dans ses cheveux, arrangeant un peu sa coiffure. Il prit ses chaussures et sortit de sa chambre. Le week-end lui faisait tellement de bien... Et dire que juste après son rendez-vous avec le psy, il ira manger avec Zoé et - sûrement, il l’espérait - avec cette fameuse Phoenix. Il descendit les marches et se rendit à la salle à manger où il trouva des tartines de pain grillées et beurrées - ou avec du miel et de la confiture -, des viennoiseries tel que des croissants, des pains au chocolat ou de la brioche. Il y avait aussi sur la table des jus de fruits - essentiellement du jus d'orange ou de pamplemousse - et des tasses de café, de chocolat ou de thé.

- Euh... Je peux savoir ce qu'il se passe ici ?

- Un petit-déjeuner typiquement français ! s'exclama sa mère.

- So french ! s'exclama Carter en prenant un accent français.

- Je vois... Et c'est en quel honneur ? demanda-t-il.

- Ton oncle et ta tante sont rentrés de France et nous ont ramenait des souvenirs de là-bas, expliqua son père, mangeant une tartine de beurre et de confiture.

- Super...

- On mange avec eux ce midi.

- Hein ? Quoi ? C'est impossible ! Je dois manger avec des amis ce midi !

- Juste après ta thérapie ? Mais Chase...

- Quoi " Chase " ?! C'est toi qui voulais que je sorte !

- Je sais bien mais je me demande si ce n'est pas trop tôt...

- Maman... commença-t-il, croisant ses bras sur ses pectoraux.

- Bien, bien ! Comme tu veux... On te récupère plus tard dans la journée ou tu préfères rentrer par toi-même et nous éviter le reste de la soirée ?

- Je... Je ne sais pas encore...

Sa mère ouvrit grand ses yeux. Son père haussa un sourcil. Jamais encore un Jones n'avait dit qu'il ne savait pas quoi faire... Jusqu'à présent en tout cas. Chase prit une viennoiserie et se dirigea au salon. Il mangea son croissant. Sa mère arriva. Il se retourna vers elle tandis qu'elle replaça correctement sa montre et l'informa qu'ils devaient y aller. Chase gonfla ses joues, sa mère le réprimanda et lui interdit de recommencer. Il fit la moue et se leva. Il suivit sa mère vers l'ascenseur et entra avec elle à l'intérieur. Elle appuya sur le bouton du rez de chaussée.

 Une fois qu'ils furent sortis de l'immeuble, Chase vit un 4x4 garé devant l'édifice. Il jeta un coup d’œil à sa mère. Elle tenait des clés de voitures dans sa main droite. Elle lui fit signe de la suivre et se dirigea vers le 4x4 noir. Elle le déverrouilla et s'assit à la place conducteur. Le brun déglutit et regarda aux alentours avant de marcher jusqu'au 4x4 où il s'installa. Il mit sa ceinture de sécurité, sortit de sa poche son portable et ses écouteurs. Le cabinet de Mr Dobronravov était quand même assez loin et Chase n'aimait pas trop la playlist de sa mère. Il y avait trop de musiques tristes. Il vérifia la sienne et remarqua qu'Hand Clap de Fitz and the Tantrums était encore dans sa bibliothèque musicale. Ce n'est pas qu'il n'appréciait pas cette chanson - au contraire ! Il l'adorait ! - mais elle lui rappelait trop de moments avec Fedora. Leur première sortie à une fête foraine... Le suicide de celle-ci... Il ne savait pas s’il devait l'écouter ou la supprimer. Finalement, il décida de dérouler les chansons. Peut-être que dans la liste, il y en aura une qui ne lui rappellera pas Fedora... Il opta pour Stripper de Sohodolls. Il posa sa tête contre la vitre et regarda le paysage. Ses paupières se fermèrent d'elles-même, bercé par sa musique et la conduite fluide de sa mère. Ainsi, il récupéra sa nuit et ne verra pas le temps passer. Il dormait

 Il dormait encore lorsque le moteur s'est arrêté. Il se réveilla avec difficulté. Il enleva de ses oreilles les écouteurs et verrouilla son portable. Il sortit de la voiture et claqua la portière. Sa mère esquissa un sourire. Lui, il soupira et leva les yeux au ciel. Ils se dirigèrent vers la porte du cabinet du psychologue. Il devait être le premier rendez-vous. Il ne vit aucune autre voiture que celle de sa mère et une Jaguar d'un vert anglais. Il supposa que c'était celle du psy. Sa mère et lui se dirigèrent vers la porte d'entrée du cabinet. Sur le mur gauche se trouvait le prénom de Mr Dobronravov sur une plaque ainsi que les horaires où ses patients pouvaient prendre rendez-vous. Sa mère était face à la porte d'entrée. Elle posa sa main sur la poignée et se tourna vers son fils.

- Chase ? l'interpella-t-elle. Cela ne durera pas longtemps, tu sais ?

 - Oui, je sais... Mais... J'hésite à en parler...

 - A en reparler, tu veux dire ? Tu n'as pas vraiment le choix mon chéri. Aller, tu vas t'en sortir.

Elle lui sourit. Il vint à ses côtés et lui fit un mince sourire. Elle leva les yeux au ciel, enroula son bras autour de sa nuque et le colla à elle, l'embrassant sur la tempe. Chase resta de marbre, une expression triste sur le visage. Sa mère le relâcha et elle abaissa la poignée. La mère et le fils entrèrent dans le cabinet médical. Le sol était fait de marbre tacheté. Le hall était assez grand. A leur gauche se trouvait une simple table avec du courrier entreposé. A leur droite se trouvait une plante dans un pot. Au mur blanc était accroché un tableau où étaient épinglées des fiches. Le brun ne prit pas le temps de les lire et marcha un peu plus loin. A sa gauche se trouvait une porte - sûrement celle de la salle d'attente -. Aux murs avaient mit des photographies d'arts éphémères encadrées dans des cadres en verre. En face de lui se trouvait une autre porte. Il devina que c'était celle du psy. Il la considéra longtemps avant que sa mère ne le sorte de ses pensées en mettant délicatement sur son épaule. Il tourna sa tête vers elle. Elle l'informa qu'ils devaient y aller. Chase hocha la tête et marcha vers la porte de la salle d'attente. Arrivé devant la porte, il la considéra longuement avant de porter sa main sur la poignée, ses doigts l'enlaçant. Il ferma les yeux, baissa la tête et resta ainsi jusqu'à ce que sa mère ne le rejoigne et ne pose une main rassurante sur son épaule. Il rouvrit ses belles mirettes bleues, releva son visage et abaissa la poignée, se pinçant la lèvre inférieure. Il ouvrit enfin la porte de la salle d'attente et y entra. Des chaises marron en plastiques étaient contre les murs jaunes pastel. Dans un coin, il y avait une table en bois où se trouvaient des magasines assez vieux. Chase s'assit sur une chaise et regarda autour de lui. Les murs avaient pour seules décorations des fiches qu'il ne prit pas la peine de lire. Il joignit ses mains et baissa la tête. Il ferma les yeux. C'est alors que la porte s'ouvrit à la volée. Il ouvrit les yeux subitement et vit Mr Dobronravov. Celui-là n'avait pas changé depuis la dernière qu'il l'avait vu. En l'occurrence, lors de l'enterrement de sa fille. Mr Dobronravov était habillé d'une chemise blanche sous un veston noir boutonné, d'un pantalon noir et chaussé d'une paire de chaussures italiennes noires et cirées. Il avait toujours son bouc -composé d'une moustache et d'une barbe - et ses cheveux châtain étaient toujours coiffés en piques. Il portait des lunettes de soleil pour protéger ses yeux noisette. Mr Dobronravov le regarda, il planta ses yeux noisette dans ses yeux lagon. Et malgré la couleur chaude de ses mirettes, le père de Fedora le considéra avec froideur, glaçant ainsi le sang du beau brun. Il déglutit et se leva. Sa mère, qui lisait un magasine, le posa sur ses genoux, le laissant ouvert. Elle prit son sac à main et le mit sur son épaule. Elle ferma le magasine et le posa sur la chaise à côté d'elle. Elle se leva à son tour et se mit auprès de son fils. Elle réajusta son sac sur son épaule.

- Bonjour, Mr Dobronravov. Je suis Mme Jones. La mère de Chase.

 - Enchanté de vous rencontrer Mme et Mr Jones, dit-il souriant chaleureusement mais évitant soigneusement de regarder Chase. Je suppose qu'on est là pour lui ? demanda-t-il, toujours avec cette chaleur dans la voix.

- Oui. Il a demandé à vous voir, l'informa-t-elle.

- Bien, bien. Alors, allons-y ! s'exclama-t-il.

Les deux adultes se mirent à rire tandis que Chase ne savait pas où se mettre. Mr Dobronravov les guida jusqu'à la porte de son bureau. Il l'ouvrit et tendit son bras gauche vers l'intérieur. Le beau brun avala sa salive. Il entrouvrit ses lèvres et les referma, ne sachant pas quoi dire ou encore quoi faire... Il se tourna vers sa mère. Elle le regarda avec des yeux surpris et, posant une main sur son épaule, elle lui demanda si tout allait bien. Il la prit dans ses bras et la serra contre lui. Ben qu'elle ne comprit pas son comportement, elle enroula ses bras autour du corps musclé de son fils. Jamais, même en étant enfant, Chase ne lui avait jamais fait de câlins. Il faut dire qu'il n'était pas fan des démonstrations d'affection en public. Enfin, ce n'était qu'en étant un bambin. Depuis qu'il était devenu un adolescent, il en était devenu friand. Même très friand... Mme Jones caressa son dos et blottit sa tête dans le cou de son enfant. Elle mit sa main droite sur la nuque de Chase et l'embrassa sur la tempe avant de se séparer de lui. Il semblait attristé et mal en point. Il se sépara de sa mère et marcha vers le bureau de Mr Dobronravov. Le bureau était très grand. Il y avait même une fenêtre donnant sur la route, les rideaux noirs en velours était grand ouvert, laissant entrer la lumière. En face d'un bureau en verre noir se trouvait deux fauteuils qui avaient l'air très confortables. Derrière ces sièges était collée aux murs une bibliothèque noire où beaucoup de livres étaient entreposés. A côté du bureau se trouvait une autre bibliothèque un peu asymétrique où d'autres livres y étaient rangés. Chase vit sur une étagère une cafetière. Le psychologue s'assit dans son fauteuil et il demanda à Chase de faire de même. Mr Dobronravov lui proposa une tasse de café et il ne refusa pas. Il avait baissé la tête, ne pouvant plus supporter le regard du père de Fedora. Il se croyait dans le bureau du proviseur parce qu'il avait fait quelque chose interdit par le règlement de la fac. Le seul son qui brisait le silence en ce moment même était le bruit que faisait la machine à café. Et dès que cette bruyante symphonie fut stoppée, il sût alors que, non seulement était prêt, mais qu'il devait aussi affronter les yeux de Mr Dobronravov et qu'il allait aussi devoir lui racontait la raison de sa visite. Chase prit la tasse de café que lui tendait le psychologue. Celui-ci se mit confortablement dans son fauteuil tandis que le brun posa ses mains sur la tasse de café, encore brulante.

- Alors, commença Mr Dobronravov, par quoi commençons-nous ? lui demanda-t-il.


Une heure après, Chase était en larmes. Pourtant, il s'était juré de ne pas pleurer mais les larmes lui étaient venues toutes seules. A chaque fois qu'il essuya les perles salées, celles-ci revinrent et plus nombreuses. Cependant, tout commençait bien. Mr Dobronravov lui avait conseillé de commencer par lui raconter ses rêves. Chase s'était mordu la lèvre inférieure mais il avait accepté. Il lui avait donc conté son cauchemar le plus récurrent.

Celui où il se trouve dans une pièce blanche avec un miroir au loin.

Celui où plus il s'avance vers ce miroir, plus une silhouette se dessine.

Celui où cette fameuse silhouette n'est pas la sienne, mais celle de Fedora.

Il avait de le raconter lorsque tous ses souvenirs de ce rêve lui revinrent. Il se souvenait de sa joie de la revoir mais aussi de sa peur en la découvrant si froide et si haineuse. Il se souvenait d'avoir mit sa main sur la vitre lorsque le fantôme de Fedora le lui avait ordonné, lui promettant de lui dire la vérité. Mais, elle avait crié. Elle était sortie du miroir avec deux bouteilles d'alcool qu'elle cassa contre le mur. Elle s'était dirigée vers lui, le menaçant. Il essaya de ne pas marcher sur les débris de verre. Néanmoins, elle avait réussi à le prendre par le col de son t-shirt et à le coller au mur, plaquant son bras sur sa gorge. Il se débattait comme un beau diable mais elle avait réussit à le maintenir contre le mur. Elle avait fait tomber la bouteille de vodka et avait avancé la bouteille de whisky vers sa gorge. Heureusement qu'il avait réussi à se séparer d'elle et à se mettre en face d'elle. Il s'était rué vers elle, lui avait agrippé le poignet et lui avait fait une clé de bras, la mettant dos à lui. Il avait serré contre lui mais se souvenant de qui il s'agissait, il l'avait lâché et l'avait prit dans ses bras. C'est alors, qu'il avait fondu dans son récit. Sa gorge s'était noué, son cœur se contracta, et sa vue qui s'embrumèrent. Il effaça d'un revers de la main une larme qui perlait à son œil et continua le récit de son rêve. Il ne se souvenait plus du fait qu'elle avait encore la bouteille de whisky dans la main. Il n'avait pas prévenu qu'elle la ferait glisser de sa main après en avoir prit un morceau. Etant toujours dans ses bras, elle se trancha les veines - encore - . Le brun avait senti qu'elle perdait ses forces. Elle tombait avec lenteur de ses bras puissants. Il ne pouvait plus la retenir et la contempla avec horreur en train de s'écrouler au sol en douceur. Elle était sur le sol blanc, gisante. Le liquide carmin vital coulait avec abondance sur la terre. Chase effaça de nouveau une larme, sa forge se serrant de plus en plus, elle était sèche et lui était douloureuse. Il continua son récit alors qu'il répugnait encore à en parler tant cet événement était encore frais dans sa mémoire. Il l'avait supplié de rester avec lui alors qu'il se baissait pour être à ses côtés. Il avait enroulé son bras autour de sa taille et l'avait quelque peu soulevé pour pouvoir mieux la voir. Le souvenir de Fedora palissant de secondes en secondes, de sentir que ses forces s'évanouissaient peu à peu, de voir que la vie s'éteignait de nouveau dans ses si beaux yeux bleus lui revint et des flots de larmes se déversèrent sur ses joues, les creusant un peu. Il lui prit la main - celle qui était pleine de son sang -, déposa un baiser sur ses doigts ensanglantés et l'implora de rester avec lui. Mais, dans un souffle, elle mourut. Abaissant la tête, il avait remit à terre alors que dix fantômes de Fedora apparurent. Sentant le sang sur ses lèvres, il les lécha. Le goût du liquide vital ne lui était pas désagréable mais les cris des dix Fedora, lui, était horrible. Il avait plaqué ses mains sur ses oreilles et avait crié à son tour.

 Et là, c'était la fin de son cauchemar. Par la suite, Mr Dobronravov et lui avaient analysé son rêve. Ils en étaient arrivé à la conclusion que le brun avait connu des peines diverses et qu'un membre de son entourage lui ment, qu'il est aussi en dualité avec sa conscience qui le fait se sentir coupable de la mort de Fedora. Chase avait aussi demandé au psychologue des somnifères, disant que ces rêves cauchemardesques lui empêchaient d'être en forme pour ses études. Mr Dobronravov avait accepté et lui en avait prescrit. Le brun avait fini son café et avait posé sa tasse sur le bureau de Mr Dobronravov. Soudainement, on tambourina à la porte. Le psychologue se leva et alla ouvrit. Un parfum familier engloba la pièce et Chase sût alors que sa mère était entrée. Le claquement de ses talons hauts sur le parquet le soulagea. Il ne serait plus seul avec le père de Fedora... Les deux adultes se serrèrent la main et le psychologue demanda à la mère de Chase de s'asseoir. Ce qu'elle fit. Elle posa son sac à main sur ses genoux, elle en sortit son chéquier ainsi qu'un stylo plume bleu marine et aux bords dorés. Chase ne l'avait vu avec ce stylo là. Il était plus concentré sur ce stylo que sur ce qu'elle écrivait sur le chéquier. Ses parents n'avaient pas peur des dépenses lorsqu'il s'agissait sur sa santé et sur celle de Carter. Après tout, ils avaient payés Fedora vingt dollars de l'heure pour s'occuper d'elle. Ce qui en tout, devait lui faire un joli petit salaire. Enfin, elle enleva le chèque et le tendit à Mr Dobronravov qui le prit. Il lui donna une ordonnance pour les somnifères et lui expliqua la séance, avec le consentement de Chase. Il lui conta alors ce qu'il avait analysé ; il semblait que son fils se sentait coupable du suicide de Fedora alors qu'il n'avait à ressentir une quelconque culpabilité. Mais, le subconscient était ainsi. Après avoir payé et avoir prit l'ordonnance, Mme Jones prit son sac et se leva. Elle le mit sur son épaule. Elle fut bientôt suivie par son fils et par le psychologue. Celui-ci, la dépassa et lui ouvrit la porte, la laissant passer devant lui. Chase la suivit et fut hors du bureau à l'atmosphère tendue. Le couloir dégageait un air froid qui fit du bien à son esprit embrumé et bouillant. Soudain, il sentit que quelque chose vibrait dans la poche de son jean. Alors, il le tata mais ne trouva pas ce qu'il cherchait. En l'occurrence son téléphone qui continuait de vibrer contre ses os.

- J'ai perdu mon téléphone dans mon propre pantalon... murmura-t-il en cherchant son portable dans son jean.

Mais, il réussit à le retrouver juste à temps. C'était un appel de Zoé mais il n'avait pas pût lui répondre. Elle lui envoya un message lui demandant si leur déjeuner était toujours de mise. Chase lui répondit aussitôt que c'était toujours prévu et lui proposa même de manger au restaurant français " Daniel " se trouvant à Manhattan, dans l'Upper East Side, au 60 East 65th Street. Et cette destination lui convenait parfaitement puisqu'il habitait dans l'Empire State Building. Zoé lui répondit de suite qu'elle devait en parler à Bill et à Phoenix mais que pour elle c'était d'accord pour s'y retrouver. Chase se souvenu qu'il devait demander à Chuck de venir avec lui. Carter n'était pas invité. Par contre Charles... Il hésitait à demander à son cousin de l'accompagner. Il lui envoya quand même un message pour lui demanda si ça l'intéressait de venir au Daniel. Lorsqu'il rangea son téléphone, sa mère sortit du bureau, souriante et semblait heureuse. Chase fronça les sourcils et entrouvrit les lèvres, les fermant aussitôt quand il vit Mr Dobronravov sortir à son tour de son bureau. Il les regarda, surpris, et dût se racler la gorge pour qu'enfin il se fasse remarquer. Sa mère et le père de Fedora se retournèrent vers lui. Ils perdirent leurs sourires et retrouvèrent une expression sérieuse mais si le brun sût détecter qu'ils étaient gênés. Chase informa sa mère qu'il avait besoin d'elle pour l'emmener au Daniel. Elle mit une mèche derrière son oreille et balbutia quelques mots avant de finalement répondre qu'elle va l'y accompagner. Le restaurant est trop loin et il risque d'être très en retard, comme si il ne l'était pas suffisamment... Mme Jones avait dans sa main l'ordonnance pour les somnifères de son fils et celui-ci se hâta de sortir du cabinet de Mr Dobronravov où il prit un grand bol d'air frais. Il se dirigea vers la voiture de sa mère et attendit que celle-ci arrive. Il ressentit un vibrement dans la poche arrière de son jean. Il sortit son téléphone de sa poche et vit qu'il s'agissait d'un message de Charles, il acceptait son invitation au restaurant. Chase en était heureux et il l'informa qu'il arriverait un peu en retard. Il envoya ce même message à Zoé qui lui répondit que ce n'était pas problématique.

Sa mère arriva enfin. Elle déverrouilla sa voiture et Chase s'assit. Il mit sa ceinture de sécurité et sortit de son jean son portable et ses écouteurs. Il les brancha à son portable et mit de la musique. Il ferma les yeux et se laissa bercer par sa musique ainsi que par la conduite souple de sa génitrice. Il s'endormit finalement. Au moins, ce rêve là ne serait pas rempli de cauchemars. Warriors d’Imagnie Dragons tonna dans ses oreilles. Enfin, c'était plus le cover de Caleb Hyles qu'il écoutait...

 Le moteur se stoppa. Les yeux de Chase s'ouvrirent petit à petit. La lumière de l'astre solaire l'aveugla. Ses mirettes s'étaient faites à la lumière et elles s'ouvrirent en grand. Il regarda à travers la fenêtre et vit le restaurant Daniel. Il était fasciné par l'architecture de ce grand restaurant français. Chase sortit de la voiture de sa mère et celle-ci partit aussitôt. A côté de la porte se trouvait des arbustes en pot. Il y avait un tapis marron où le nom du restaurant était brodé en fil d'or. Les portes étaient vitrées et occultées par des rideaux blancs. Elles étaient faites de bois massifs. Le beau brun était comme fasciné par le charme français qui se dégageait de ce restaurant. Il entra et se sentit comme un moins que rien. Les personnes qui y mangeaient étaient habillées chiquement tandis que lui était habillé en tenue de ville. Il marcha vers la grande salle et fut transporté en France. Des tables rondes étaient dispersées par ci par là. Il ne vit aucune trace de ses amis. Il sortit du restaurant. Il ne se sentait pas à l'aise là-dedans. Il se sentait à l'étroit donc il proposa à Zoé, à Charles et à Chuck de se retrouver ailleurs. Comme dans un bar karaoké. Ils acceptèrent direct et lui annonça qu'ils étaient déjà dans ce genre de bar. Zoé lui envoya l'adresse et Charles lui ordonna de se dépêcher. Alors, Chase prit ses jambes à son cou et courut aussi vite que possible. Il dérapa sur le sol en voyant la devanture du bar où se trouvaient Zoé, Charles, Chuck, Bill et, sûrement, Phoenix. C'tait bien ce bar là ! Alors, il ouvrit la porte à la volée et entra dans le bar. Il repéra avec aisance son cousin. Celui-ci était facilement reconnaissable grâce à ses cheveux châtain. Charles devait être sorti de son club de théâtre puisqu'il portait encore ses lentilles de contact, ses yeux, autrefois d'une douce couleur noisette, étaient d'un apaisant bleu océan. Ses mirettes étaient maquillées d'eye-liner et ses cheveux châtain tombaient sur son front. Il portait un t-shirt à manches longues gris souris, un jean denim troué et était chaussé d'une paire de Docs Martens marron. Son cousin semblait un peu fatigué. Chase s'approcha de la table où il se trouvait et vit Zoé, Chuck et Bill. Mais pas Phoenix. Le souffle saccadé, il s'assit à leur table. Ils n'avaient même pas commencé à manger. Les plats n'étaient pas encore arrivés.

- Vous n'avez pas encore commandé ? leur demanda-t-il, essoufflé.

- Non, on t'attendait, l'informa Charles, les yeux rivés sur la table, émiettant un morceau de pain, relevant la tête.

- Tes nouveaux yeux sont très beaux, commença Chase, mais j'avoue qu'il me file la chair de poule, rétorqua-t-il en frissonnant, les yeux bleus glaciaux de son cousin pénétrant son corps, scrutant son âme.

- Tu m'en vois navré Chase, répondit-il.

Un serveur arriva et leur demanda ce qu'ils souhaitaient manger. La plupart des invités prirent des hamburgers. Quant à Zoé et Bill, ils avaient privilégiés de la salade composée. D'après l'afro-américaine, Bill était végétarien. Elle, elle n'appréciait pas les hamburgers de ce restaurant. Chase respectait les goûts de chacun. Lorsque les plats arrivèrent, le brun ne pût s'empêcher de constater qu'il manquait quelqu'un. Comme une certaine Phoenix.

- Phoenix n'est pas là ? demanda-t-il alors qu'une assiette blanche avec un assez gros hamburger.

- Non, elle ne pouvait pas venir aujourd'hui, répondit Zoé tandis qu'une assiette creuse passa juste devant ses yeux. Elle habite à Philadelphie, chez son cousin qui a... commença-t-elle lorsque son regard croisa celui de Charles qui semblait lui interdire d'en dire plus. Quelques problèmes de santé donc elle restait avec lui.

 - Quoi, comme problèmes de santé ? lui demanda-t-il.

- Cela ne nous concerne pas, rétorqua amèrement son cousin, contemplant son déjeuner.

- Je peux savoir ce qui te prend ? l'interrogea-t-il.

- Ce qui me prend ?! s'exclama le châtain aux yeux marron. Je vais te dire ce qui me prend, commença-t-il lorsque Bill posa sa main baguée sur son épaule, essayant de le calmer, ce qui ne marcha pas. Ce qui me prend, lâche-moi Bill, c'est que tu te ne rend pas compte de la chance que tu as ! Tu es Chase Jones ! Tous les garçons sont jaloux de toi ! Ils veulent être comme toi ! Mieux encore : ils veulent être toi ! Et après, tu oses dire que ta vie est horrible et qu'elle ne mérite pas d'être vécu mais t'es tu déjà demandé si des personnes n'en voulaient pas ta vie, apparemment si horrible ?

 - Tu penses vraiment qu'ils aimeraient être un ancien drogué qui a vu le corps gisant de sa marraine d'abstinence dont il était raide dingue ? Je me sens pris en piège dans mon propre corps, donc si quelqu'un veut m'en libérer, je ne serais pas contre ! s'écria-t-il en se levant.

Il prit son hamburger et paya pour son repas. Il sortit du restaurant, le sandwich dans la bouche. Il leva le bras pour appeler un taxi et croqua un morceau dans son hamburger. Il jeta le reste dans la poubelle lorsqu'un taxi s'arrêta devant lui. Il suça son doigt avant de poser sa main sur la poignée de la porte du taxi lorsqu'il entendit le bruit d'un combat. Il se retourna et vit dans la petite ruelle, en face de lui et à côté du bar dans lequel il était, qu'une bagarre était en train de se dérouler.

- Dîtes mon mignon, je n'ai pas ça à faire ! Donc, soit tu entres soit tu te casses ! lui fit le conducteur.

Chase se dit qu'il avait encore un peu de temps devant lui avant de rentrer chez lui. Alors, il lâcha la poignée et alla à la rescousse de la personne qui se faisait agresser. Il marcha avec calme jusqu'il arriva devant l'agression. Dos à lui se trouvait un homme grand et assez costaud. Chase ne vit que la silhouette de la personne qu'il agressait. En l'occurrence un jeune blond maigrichon. Il ne semblait pas avoir peur de son agresseur vu qu'il semblait en redemander. Alors que l'homme s'apprêta à le frapper pour ce qui pouvait être la énième fois, Chase posa sa main sur son épaule.

- Hé ! Va t'en prendre à quelqu'un de ta taille ! lui fit-il en le mettant face à lui.

- T'es qui toi ? lui demanda-t-il.

Et pour toute réponse, il reçut un coup de poing dans la figure, le faisant à moitié tomber par terre. Chase lui botta l'arrière train. Il aida le garçon à rester debout lorsque les yeux de celui-ci s'écarquillèrent de terreur. Le brun s'apprêta à se retourner quand il entendit les gémissements d'une voix familière. Il se retourna lentement, un grand sourire au coin, et vit Candy. La belle métisse était vêtue d'un haut noir très décolleté en V avec des lacets, dévoilant un peu de sa petite mais ferme poitrine sous une veste noire en cuir. Elle avait enfilé un pantalon bordeaux où elle y a rajouté une ceinture noire. Son haut avait été rentré dans son jean. Son cou était orné d'un collier ras de cou noir. Elle portait aussi des Docs Martens noirs. La métisse avait rajouté à sa tenue des gants en cuir noirs. A croire qu'elle était assez humaine pour ressentir la froideur de l'hiver. Candy était sexy, encore même plus qu'Alexandra. Elle était maquillée d'un rouge à lèvres prune qui les mettaient en valeur. Elle avait coiffé ses longs cheveux bruns en une haute queue de cheval.

Elle avait réussi à mettre l'homme à terre en le frappant au niveau de l'épaule. Chase avait l'air fier d'elle. Le garçon qui s'était fait agressé avait fuit, le laissant seul en compagnie de Candy.

- J'aurais pût m'en charger seul.

 - Je sais bien mais j'aime te protéger. Je suis un peu comme ton ange gardien.

 - Plutôt mon démon protecteur.

 - Si tu le dit... fit-elle en levant les yeux au ciel.

- Et puis, quelqu'un s'est déjà chargé de me protéger, lui fit-il remarquer.

- Oui, mais elle a fini par rejoindre le ciel qui l'a envoyé. Fedora était vraiment un ange mais si elle avait survécu, elle serait devenue un véritable démon...

 - Pas faux.


Candy soupira et leva les yeux au ciel. Elle tendit le bras droit, appelant un taxi. Une voiture jaune s'arrêta. Elle s'y dirigea et lui ouvrit la portière. Chase s'apprêta à dire quelque chose lorsqu'elle brandit un index réprobateur vers lui. Il souffla, gonflant ses joues, marcha vers elle et la regarda. Elle le poussa à l'intérieur et s'y glissa elle aussi. Il referma la porte et donna sa destination au conducteur. Il prit son portable et sa paire d'écouteurs. Il la brancha à son téléphone et mit de la musique. Là, c'était Hot Stuff de Donna Summer. Un sourire en coin se dessina sur son visage alors qu'il savait que Candy était là. Il l'évitait soigneusement. Il contempla le paysage qui défilait rapidement sous ses yeux, faisant abstraction de son amie. Enfin, ils arrivèrent à destination. Il donna de l'argent au conducteur et sortit du taxi, suivi par Candy. La voiture s'en alla et le brun mit ses mains dans ses poches, se dirigeant vers l'Empire State Building en compagnie de la belle métisse. Il poussa la porte et marcha vers un ascenseur, Candy sur ses talons. Elle appuya sur un bouton et ils attendirent que l'ascenseur descende. Ils durent attendre encore longtemps avant que les portes ne s'ouvrent devant lui. Il entra le premier dedans et appuya sur le bouton menant à son étage. Il avait gardé ses écouteurs et My Enemy de Hans Zimmer se diffusa dans ses oreilles. Ils arrivèrent enfin à destination lorsque il reçut un message de Zoé qui l'informa que si Charles avait été si désagréable c'était parce qu'il avait été obligé d'embrasser un homme et qu'il avait tellement aimé ça qu'il en était venu à se demander si il ne devenait pas gay. Chase haussa les sourcils. Il n'était pas au courant... Mais ça n'excusait pas son comportement. Il s'apprêta à répondre à son amie lorsque les portes de la cabine s'ouvrirent. Il rangea son portable dans son jean et entra dans l'appartement, avec Candy. Ils sentirent une alléchante odeur de lasagnes venant de la cuisine. Il s'y rendit - ordonnant à la métisse de se rendre à l'étage - et vit ses parents, Carter ainsi que son oncle et sa tante. John et Grace Davis. Son oncle avait prit des couleurs. Dans son souvenir, son oncle était d'une pâleur fantomatique qu'on ne pouvait distinguer son visage de ses cheveux blonds platines. Mais là, non seulement il avait prit des couleurs mais il semblait avoir fait une teinture pour que ses cheveux soient noirs. Bien qu'il semble être en bonne santé, on ne pouvait admirer ses magnifiques yeux vairons. Il était vêtu d'une chemise aux manches retroussées - qui laissait voir de nombreux tatouages - sous un veston noir et il avait enfilé un pantalon et était chaussé d'une paire de chaussures italiennes. Quant à sa tante, il ne l'avait jamais vu si heureuse. Elle était rayonnante ! Elle aussi avait changé de look. Ses cheveux, auparavant bouclés, étaient à présent longs et raides. Elle portait un simple haut blanc sous une veste en jean noir, elle avait enfilé un jean et était chaussée d'une paire de talons hauts.

- Bonjour Chase ! s'exclama sa tante en se retournant, souriante.

- Bonjour tata, répondit-il dans un mince sourire, comment allez-vous ? lui demanda-t-il.

- Nous allons bien, rétorqua son oncle, souriant à son tour. Tu viens manger avec nous ? l'interrogea-t-il.

- Ou tu as déjà mangé avec tes amis ? questionna Carter, la tête baissée, les yeux se posant sur son grand frère.

- Ferme-la, crétin ! fit Chase entre ses dents, regardant son frère avec de gros yeux.

- Chase, commença sa mère, tu n'as pas mangé avec ton cousin et Charles Harisson ?

 - Oui, je devais mais... Je n'avais pas vraiment envie de manger ce midi, mentit-il à sa famille.

- Je vois, dit sa tante, tu ne veux pas manger avec nous ? Il y a des lasagnes.

 - Non, merci. Cela va aller.

Chase leur sourit et se dirigea vers les escaliers. Il monta les marches et marcha vers sa chambre. Il ouvrit la porte de son antre et se rua vers son lit où il s'y écroula, où Candy était couchée. Mais au moment où ses paupières commençaient à se fermer, son téléphone se mit à vibrer. Alors, il prit son portable en main et le lança contre le mur. Le portable devait être cassé puisque le brun ne l'entendit plus. Il pût enfin s'endormir.

Le brun se réveilla. Il avait senti qu'on lui faisait des papouilles. Il leva la tête et vit que c'était sa mère. Il se mit à crier et tomba de son lit. Le choc à la tête lui fit mal mais pas assez pour ne pas aller à la fac. Sa mère s'était levée et avait posée ses mains sur ses hanches. Il lui demanda quelle heure il était. Elle lui répondit qu'il n'était que dix huit heures et demie. Elle avait l'air assez énervée contre lui. Elle sortit de sa veste un tube plein de gélules. Elle les balança sur son lit et sortit de sa chambre. Elle l'informa, alors qu'elle était sur le pas de la porte, que les Davis allèrent manger avec eux le soir-même et qu'il n'a pas intérêt à se défiler. Elle souhaita aussi un bonjour peu amical à Candy qui eut un sourire gêné. Elle se mordilla la lèvre tandis que la mère de Chase s'en alla.

- Elle est toujours comme ça ta mère ? lui demanda-t-elle.

- Toujours ? Non ! Seulement quand j'ai fait une connerie ou qu'elle croit que j'en ai fait une, expliqua-t-il.

- Je vois. J'ai hâte de voir les Davis, fit-elle dans un sourire malicieux et démoniaque.

- Ils sont de ma famille, l'informa-t-il en se levant.

Candy le regarda de haut en bas, baladant son regard sur chaque parcelle de son corps. Il se racla la gorge, assez gêné. Il lui tendit sa main qu'elle prit. Ils se sourirent et furent interrompus par la douce voix criarde de sa mère qui leur ordonne de bouger leurs fesses. Ils pouffèrent de rire. Chase passa une main ans ses cheveux tandis que Candy se massa le cou. Il alla devant son armoire et prit une veste noire en cuir. Ils sortirent de sa chambre et descendirent les marches rapidement. Chase sauta de l'avant dernière marche et fut face à son frère. Sa mère inspira et ferma la bouche, regardant son fils aîné avec désapprobation. Il lui demanda où ils allaient manger. Elle s'apprêta à répondre lorsque Carter répondit à sa place, l'informant qu'ils allaient dîner dans un bar karaoké, près de chez eux. Il vit flou d'un coup. C'était sûrement le même bar dans lequel il devait manger avec Charles, Zoé, Chuck et Chuck. Il soupira intérieurement mais il se raisonna en se disant que pour une fois, ses parents, son frère et lui sortaient et qu'ils n'allaient pas manger dans un restaurant de luxe. Alors, la famille Jones se dirigea vers l'ascenseur, suivie par Candy. Les cinq entrèrent parfaitement et durent subir la musique lente de la cabine. La métisse sortit son portable, le nouvel iPhone, et mit ses écouteurs. Elle écoutait thank u, next d’Ariana Grande. Chase esquissa un sourire au coin et secoua la tête. Il riait jaune.

Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent enfin et les Jones, ainsi que Candy, en sortirent et marchèrent vers la porte. Il mit ses mains dans les poches de sa veste et marcha avec un air hautain, bien spécifique aux Jones. Il aperçut une limousine garée juste devant l'entrée de l'Empire State Building. Enfin, il prit l'air frais et en prit une grande bouffée. Mais, il dût quitter la froideur du soir pour rejoindre la chaleur de la limousine dans laquelle sa famille était déjà entrée. Il ne manquait plus que lui. Alors, il entra et ferma la portière.

Le trajet fut moins long en voiture qu'à pied, c'était logique. Arrivés devant la devanture du bar, la limousine s'arrêta et Chase fut le premier à sortir. La morsure du froid lui fit le plus grand bien. Candy vint à ses côtés et enroula son bras autour de sa taille posant sa tête sur son épaule. Il mit la sienne sur celle de Candy. Ils furent contraints de se séparer lorsque ses parents leur ordonnèrent de rentrer dans le bar. Ce qu'ils firent après s'être prit la main et avoir échangé un bref regard. Chase vit son cher cousin Charles avec ses parents. Peut-être qu'il ne fera pas du zèle en compagnie face à ses parents. Il marcha donc en direction de la table où se trouvaient les Davis. Son oncle et sa tante, bien plus polis que leur fils, se levèrent et le saluèrent, même si ils se sont déjà vus. Quant à Charles, il resta cloué sur sa chaise. D'après ce qu'il pouvait voir, il avait enlevé son maquillage ainsi que ses lentilles bleues. Ses cheveux étaient toujours autant ébouriffés et il semblait avoir passé une très mauvaise journée. Si il n'avait pas été si désagréable, peut-être qu'il aurait eut pitié de lui. Son oncle l'invita, ainsi qu'à Candy, à s'asseoir. Il se mit auprès de son cousin qui était juste en face de la porte d'entrée. Ainsi, le brun pouvait voir que Carter et ses parents arrivaient. La métisse était à côté de lui et elle le soutenait. Enfin, c'est ce qui semblait transparaître lorsqu'elle avait posé sa main sur sa cuisse. Il eut un mince sourire et lorsqu'une serveuse arriva. Il se leva soudainement. Son oncle et sa tante, ses parents, son frère et Candy relevèrent la tête et le regardèrent avec des yeux surpris - même si du côté de sa mère, c'étaient plus des yeux qui traduisaient son humeur colérique. Il déglutit et les informa qu'il allait aux toilettes. Il les abandonna tandis qu'ils semblaient s'interroger sur sa vessie. Le brun poussa la porte des toilettes pour hommes. Il se rua sur le robinet où il commença à pleurer. Ses larmes tombèrent avec difficulté et douleur sur son visage et sa vue était embrumée. Sa gorge le faisait souffrir. Alors, pour se débarrasser de l'eau salée qui s'écoulait sur ses joues, il les effaça d'un revers de la main et ouvrit le robinet d'eau. Il mit ses mains en coupe et laissa l'eau dedans. Il les porta à son visage et y déversa l'eau dessus. Il plaqua ses mains sur le rebord du lavabo et n'osa pas regarder son reflet dans la glace du miroir. Il savait bien qu'il n'était pas très beau à voir quand il pleurait. Il renifla, tourna le dos à la vitre et ouvrit les yeux. Les murs des toilettes étaient en carrelage blanc. Il y avait plusieurs urinoirs sur le côté opposé où il était. Face à des portes en bois se trouvaient des miroirs au dessus de lavabo. Auprès de ces lavabos étaient situés du papier toilette pour se laver le visage. Il marcha donc vers le papier et en prit un morceau. Il s'essuya le visage avec et jeta le papier à la poubelle. Il se tourna vers la porte de sortie et se fit plaqué violemment contre le mur. Il n'aurait rien dit si c'était Candy qui le tenait mais là, c'était Charles. Son cousin et lui étaient si près que l'un pouvait voir l'autre respirer. Charles le regarda avec un sourire provocateur.

- Qu'est ce que ça fait d'être Chase Jones maintenant ? lui avait-il demandé dans un sourire.

- Chase ? questionna une voix féminine et familière. Charles ? continua Candy tandis que ce dernier s'en alla en rigolant.

- Merci Candy... fit-il dans un souffle. Cette tension sexuelle commençait à être étouffante... soupira-t-il.

- Ne fais pas le malin Jones. Si je n'avais pas été là, je crois que ton cousin en aurait profité.

 - Il s'est découvert une nouvelle orientation sexuelle... On n'y peut rien ! s'exclama-t-il avec un grand sourire innocent, haussant les épaules.

Les deux amis sortirent des toilettes des hommes et se dirigèrent vers la salle de réception où les attendaient la famille du brun. La salle était remplie et il vit que les Davis s'étaient installés face à une petite scène où étaient entreposés les différents instruments de musique. Il remarqua aussi que ses parents avaient commandé pour lui. Il les en remercia en leur adressant un mince sourire avant de s'asseoir. Son père hocha doucement la tête, les yeux fermés, tandis que sa mère lui ordonna de manger sa pizza. Alors qu'il prit ses couverts pour en couper un bout, les lumières de la salle de réception s'éteignirent pour

que celles de la scène s'allument. Il fut donc couper dans son élan pour manger, même si les projecteurs lui envoyaient assez de lumières pour pouvoir consommer sa pizza. Il n'avait pas très faim, cette soudaine proximité avec son cousin lui avait coupé l'appétit. Il ne blâmait pas Charles, juste son sex-appeal. D'ailleurs, ce dernier l'ignorait parfaitement depuis qu'une silhouette avec des courbes familières et féminines était sur scène.

 - J'aimerais chanter... Freak the Freak Out, demanda une voix douce que Chase adorait.

La mélodie de la chanson débuta et la voix entonna les paroles qu'elle chantait avec facilité. Le tempo du premier couplet semblait voué à la provocation. Le refrain était un peu plus libérateur lorsque sonna les premières notes qui dévoilèrent enfin la chanteuse. Et c'était Victoria ! Des sifflements d'admiration tonnèrent dans la salle. La jolie brune laissait la musique jouer et demanda si quelqu'un dans l'audience savait jouer du piano. Bien sûr que oui. Elle savait qu'il en jouait et elle voulait le faire venir sur scène. Alors, sous l'ordre de sa famille, il se dévoua et sauta sur scène et prit place sur le banc en bois du piano. Il avait réussi à s'emparer de la mélodie et du tempo de la chanson sans aucun problème. Aucune fausse note. Aucune erreur. Il touchait les touches noires et blanches avec souplesse, dextérité et agilité. En seulement quelques secondes, il avait apprit les notes de musique de Freak the Freak Out alors qu'il n'avait même pas la partition sous les yeux. Victoria ajouta sa voix au piano et il fallait bien admettre qu'ils étaient un duo improbable mais tellement puissant grâce à la force de la voix de la jolie brune et grâce à la douceur du jeu du brun. Lors du second couplet, elle se dirigea vers lui, le micro en main et se mit face à lui. Elle continuait de chanter avec sa belle voix tandis que de son côté, Chase la contempla.

La chanson se termina sous l'ovation des spectateurs. Même les Jones applaudissaient. Chase se leva du banc et il prit la main de Victoria. Ils se mirent face au public et les saluèrent en faisant une révérence. Tenant toujours la main de son ex petite-amie, il sauta de scène, l'entrainant avec lui.

- Tu as été génial, le complimenta-t-elle, mettant une mèche qui la gênait derrière son oreille.

- Toi, tu as été exceptionnelle...

Ils se sourirent avant de retourner à leurs places respectives. Si seulement, son frère était plus charmant que Victoria Johnson.

- J'en vois un qui a très vite remplacé Fedora, fit Carter d'un ton léger en mettant une bonne portion de pattes dans sa bouche.

- Carter ! s'écria sa mère.

- Et j'en connais un qui a besoin d'un filtre, commença Chase, ou d'un bout de scotch sur la bouche.

 - Chase ! réprimanda son père.

 - Quand on a poussé quelqu'un au suicide, on se la ferme, rétorqua Charles, plein d'animosité.

- Charles ! s'exclamèrent ses parents.

- Candy ! fit la métisse avec un grand sourire. Quoi ? demanda-t-elle lorsque les visages des Jones et des Davis se tournèrent vers elle. Je croyais que c'était un jeu... se défendit-elle en haussant les épaules, l'air angélique.

- C'en est trop, dit le grand frère Jones. J'ai besoin d'un peu d'air, informa-t-il en se levant de table et en s'essuyant les coins de la bouche.

- Chase, tu me fais honte ! s'écria sa mère en se levant à son tour.

- J'ai dit que j'avais besoin d'air. PAS DE REPRIMANDES ! s'écria-t-il devant toute sa famille en les regardant dans les yeux, furieux.

Il ferma ses lèvres et leur tourna le dos, se dirigeant vers la sortie. Candy fit de même, ajoutant que la population new-yorkaise n'avait pas à connaître leurs problèmes familiaux.

Elle rejoignit Chase devant le bar. Elle se mit à ses côtés et enroula son bras autour de sa taille, posant sa tête contre son épaule. Le parfum amèrement doux qui se dégageait de son corps bouillant de rage apaisèrent la métisse et la soulagèrent. L'ancien Chase était encore là. Il était juste bien enfoui dans son corps. Les deux amis se séparèrent lorsqu'une voix familière les fit sursauter. C'était John Davis. Il avait revêtu un long manteau noir en velours. Il se mit auprès de son neveu et sortit de la poche de son manteau un paquet de cigarettes ainsi qu'un briquet.

 - Candy, commença avec une voix charmeuse, pouvez-vous me laisser seul avec mon neveu ? lui demanda-t-il, les yeux rivés sur les immeubles face à lui.

- Bien sûr... Monsieur Davis, fit-elle en regardant lentement l'oncle et le neveu.

Chase la supplia de rester avec lui mais elle s'en alla. John lui proposa un mégot et dans un sourire malicieux, il en prit une, le regard sur l'immeuble face à lui.

- Ecoutes Chase, je ne suis pas ton père mais je sais que quelque chose ne va pas chez toi. J'ai l'impression que tu as changé et pas en bien.

 - J'ai l'impression que tout le monde me reproche de changer, rétorqua-t-il en tirant sur la clope, baissant la tête et haussant un sourcil, le sourire aux lèvres.

- On ne te le reproche pas. Tes parents s'inquiètent pour toi.

 - Ils s'inquiètent surtout pour leurs réputations respectives. Que dirait la presse en apprenant que le fils prodige des Jones déraille complètement ? demanda-t-il en connaissant la réponse. Que diraient les gens en comprenant que l'héritier de leurs fortunes, de leurs entreprises et de leurs noms est devenu fou à cause du suicide de la fille qu'il aime ? questionna-t-il en haussant la voix. C'est vrai, ça ferait mauvaise presse au nom Jones alors que tout le monde sait que ce sont des gens tout à fait respectables, continua-t-il en riant jaune.

- Tu sais bien que tes parents t'aiment plus que tout... dit son oncle, essayant de le raisonner.

- Ils n'aiment que l'argent ! s'emporta-t-il en se tournant vers son oncle qui prit peur de lui. Moi, ils me détestent ! continua-t-il, de plus en plus en colère. Quand ils ont embauché Fedora, commença-t-il avec un rire amer en pointant son bras vers le restaurant, ce n'était pas pour moi mais pour EUX ! s'exclama-t-il, furieux. POUR SAUVER LEUR REPUTATIONS ! ILS NE SAVENT PAS CE QUE C'EST D'AIMER ! Ils ne l'ont jamais sût...

Ses yeux bleus... Ils étaient animés par la fureur et le ressentiment. Il était déchainé, une vague d'haine envers le monde l'inonda et le submergea. Ses si belles mirettes, d'un naturel calme et ensoleillé comme un lagon, semblaient subir une tempête. Ses iris étaient embrumés par les gouttes salées qui commencèrent à perler. On pouvait voir l'océan déchainé, indomptable et incontrôlable dans ses yeux. C'était que ce John Davis contemplait dans les pupilles de son neveu. Il essaya de le calmer mais rien ne pouvait l'apaiser. Il jeta sa clope à terre et l'écrasa. Il se mit à courir et son oncle l'interpella, alarmant ainsi la famille Jones et Davis.

Le brun courait tant qu'il le pouvait jusqu'à l'Empire State Building. Et dès qu'il vit l'immeuble, il fonça. Il poussa la porte avec violence et monta les escaliers. Il devait se dépenser. Il ne pouvait pas rester dans une cabine d'ascenseur. Il devait évacuer sa fureur en courant. Il entra dans l'appartement et s'arrêta un moment devant l'entrée. Il claqua la porte violemment et se dirigea vers un endroit où il pouvait souffler un peu. En l'occurrence, le miroir situé à sa gauche qui était juste au-dessus d'une petite table avec un tiroir. Il posa ses mains sur la table et força sur sa prise. Il releva la tête et se regarda dans la glace. Il n'était pas seulement furieux contre le monde, il était aussi contre lui ! Il se regarda et se trouva ridiculement et hideusement beau. Il avait honte d'avoir un tel potentiel de séduction. Il avait honte de ne pas s'en servir. Il avait honte de ce qu'il ressentait par rapport à une stupide blonde MORTE ! Il ne pouvait plus supporter cette douleur... Mais il ne pouvait pas choisir la solution facile. Il était fier d'être un Jones, autrefois. Trop de responsabilités. Trop de pouvoirs. Trop... TROP A SUPPORTER DANS UNE SEULE VIE ! Le souffle saccadé, les larmes aux yeux, il donna un violent coup de poing dans le miroir et balaya de son chemin la table. Peu importait sa plaie aux phalanges tant qu'il ne ressentait plus la douleur venant de son cœur. Il préférait la douleur physique à la douleur émotionnelle. Il ne prit pas la peine de se soigner lorsqu'il monta à la salle de bain. Il prit juste sa boite de somnifères et sortit de la pièce, donnant un brutal coup de pied dans la porte pour la fermer, sans s'être retourné. Il monta dans sa chambre. Il ouvrit la porte et se déshabilla, éparpillant ses vêtements dans toute la pièce. Il ne prit qu'un t-shirt blanc, une chemise blanche à carreaux gris et un caleçon. Il s'en habilla et s'écroula sur son lit. Il ouvrit la boite de somnifères et en prit un. Il le goba, éteignit la lumière et se coucha.

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