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Et non pas qu’il accordait une quelconque importance à ce que les autres pensaient de lui. Mais la vérité se devait de faire son apparition aux grands jours.
Durant toute sa vie, jamais il n’eut à rougir devant quiconque ! Et cela n’allait pas commencer aujourd’hui ! Pour rien au monde, il ne l’aurait permis !
Certes, l’alcool demeurait son point faible. Mais quelle personne osait se prévaloir de l’incarnation de l’homme parfait ? Lui au moins restait fidèle à lui-même en toute circonstance.
Ses défauts, ils les expérimentaient depuis toujours. L’ivresse à outrance, la paresse, son médiocre caractère, et bien d’autres encore l’affligeaient de tous leurs poids. Mais la vilénie et la dépravation. Au grand jamais ! Ces odieuses bassesses, ils les abandonnaient volontiers à d’autres !
Marc n’apparaissait pas fin stratège. Tous ces mauvais tours, ces jeux de pouvoir, ainsi que cette réalité inventée de toute pièce ne signifiaient pas grand-chose pour lui.
Néanmoins, il savait pertinemment que les vainqueurs écrivaient l’histoire, en prenant soin de ne laisser aucune trace des perdants.
Inadmissible, que ce prêtre se moque de lui plus longuement ! il le ferait taire, quoi qu’il advienne ! Sa décision lui apparaissait irrémédiable, la deuxième manche devait commencer !
Sans réfléchir plus longtemps, il rassembla ses dernières forces, pris son élan, et sauta sur l’abbé qui se trouvait de dos en train de parler.
À son grand étonnement. Lui qui pensait que la confrontation allait redémarrer de plus belle, tout le contraire se produisit.
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