Chapitre 37
Les deux lapins étaient en train de rôtirent sur le barbecue en pierre et dégageaient une délicieuse odeur. Les discussions allaient bon train sur ce que chacun avait fait durant ces quatre derniers jours. Charlotte était allée dans une animalerie pour y voir les chiots et avait craqué pour un Border Collie, qui, de plus, était un excellent chien de berger. Edwina, quant à elle, aurait préféré un labrador, comme celui qui était dans sa maison d'enfance. Chacune asseyait donc de convaincre l'assemblée que son choix était le meilleur. Mais, même si j'étais souvent en accord avec Edwina, ma préférence allait aussi à ce chien noir et blanc.
- Mais ne serait-il pas judicieux d'avoir un mâle et une femelle pour penser à l'avenir ? dis-je.
- Le problème, c'est que ça va faire une bouche de plus à nourrir. Et que pour l'instant nous n'avons pas énormément de viande, répondit Octavio, qui n'avait jamais vraiment été pour l'adoption d'un chien.
- Et bien, je pense qu'il faudra traiter cette question au prochain conseil de communauté. Mais maintenant il est temps de passer au repas.
Qu'il était agréable de voir sur la table ses plats fumants et appétissants. Tout le monde était affamé et les plats se vidèrent vite.
- C'est délicieux Naïa, dit Fabien. Et j'avoue que j'éprouve une certaine satisfaction à manger des choses que nous produisons ou que nous chassons.
- Oui, même si certaines choses viennent encore du magasin, comme les carottes. Mais les pommes de terre viennent du potager de la cabane et les lapins de nos collets.
- Et j'ai mis des carottes dans le potager pour cet hiver, précisa Octavio.
- En tout cas, je me régale, dit Tommy. Et toi Charlotte ça te plaît ?
- Oui, c'est très bon.
Ce repas de fête, avait, comme je l'espérais, apaisé les tensions et j'en étais ravie.
Il était l'heure maintenant du gâteau d'anniversaire et bien sûr des cadeaux. Chacun déposa sur la table son présent et Octavio alla chercher mon dessert encore tiède.
- Alors c'est un essai de gâteau à la poêle avec des myrtilles et des groseilles que j'ai cueilli cette après-midi.
Pendant que Tommy découpait des parts, Edwina ouvrit les paquets. Le premier fut celui d’Octavio qui lui offrait une montre en argent.
- Je voulais prendre un bracelet, mais j'ai préféré joindre l'utile à l'agréable. Mais il te faudra la remonter manuellement chaque jour.
- C'est une très bonne idée mon chéri. Je n'avais pas conscience de la fréquence à laquelle je regardais tout le temps l'heure sur mon téléphone ou mon ordinateur. Ici ça me manque.
- Et bien plus maintenant.
- Mais comment va-t-on faire, pour la rerégler.
- Je vais construire une horloge solaire près de la maison partagée, dit Tommy.
- Au fait, il serait bien de trouver un nom à ce bâtiment d'ailleurs, dis-je.
- Et bien, ça tombe bien que tu en parles, car j'y ai justement réfléchi. Et je voulais vous proposer Alana. Ce prénom veut dire "harmonie" et "justice".
- C'est une très bonne idée, dit Charlotte.
Tout le monde acquiesça. Notre maison était donc maintenant baptisée de ce doux nom : Alana.
Edwina reçut ensuite une énorme couette moelleuse de Fabien, un miroir à main laqué de Charlotte, un jeu en bois fabriqué par Tommy et un bracelet que j'avais réalisé avec des fils colorés qui me restaient dans ma trousse à couture.
- J'aurais voulu faire plus Edwina, mais ...
- Ne t'inquiète pas, ça me plaît énormément.
Quand tout le monde eu fini le repas, Charlotte proposa de faire un jeu. Bien évidemment, elle en proposa un, basé sur des coquineries. Edwina, Octavio et Fabien étant partants, nous étions contraints d'accepter. Les règles étaient assez simples. Chacun devait écrire sur un bout de papier des gages et ensuite un lancer de dés déterminait celui qui faisait le gage et celui à qui on le faisait.
- Vous devez juste écrire sur le papier un gage garçon et un gage fille, précisa Charlotte. Par exemple caresser la poitrine, ou la queue.
- OK, dit Octavio. Donc celui qui fait le plus grand nombre tire un papier et fait ce qu'il y a écrit à celui qui a le plus petit nombre.
- Ça me va dit Edwina.
- Et si celui qui faisait un double-six pouvait choisir à qui il fait le gage ? proposa Fabien.
- Excellente idée, dit Charlotte.
- Dans ce cas le double un choisi aussi qui le lui fait, dit Tommy.
- OK, répondit encore Charlotte.
Je sentais bien que Tommy n'était que moyennement emballé par ce jeu. De mon côté, l'énumération de toutes ses règles faisait monter en moi une puissante excitation. Je pris un stylo et quelques feuilles de papier pour y noter mes idées. Mais il fallait que je sois prête à faire, ou à recevoir, toutes les choses qui me venaient à l'esprit. En un : faire bander un homme ou pointer la poitrine d'une femme. En deux : embrasser sur la bouche. Et en trois : enlever un vêtement avec les dents.
Je me doutais que parmi nous certains choisiraient des choses beaucoup moins soft, mais j'étais résolue à relever tous les défis.
Tout le monde était prêt maintenant et nous pouvions commencer. Tour à tour, chacun lança les dés. Charlotte, qui était la plus impatiente, commença par un double cinq, avec une grande satisfaction. S'en suivi Fabien et Octavio avec un honorable cinq quatre puis six deux. C'était au tour de Tommy qui n'eut pas de chance avec son double deux. En prenant le dé, mon cœur se mit à battre. Mon lancer laissa apparaître un six alors que le deuxième dé roulait en dehors de la table et tombait sur le sol. Charlotte se précipita pour le récupérer.
- Attends, ordonna Tommy. Je veux le voir aussi.
- OK, viens vérifier par toi-même, dit-elle avec un grand sourire.
- Deux, dit-il dépité.
Tommy prit la boite à gage et la secoua longuement pour la tendre à regret à Charlotte qui jubilait. Elle ouvrit avec délectation le papier et le lut à haute voix.
- Lécher le membre d'un homme ou la poitrine d'une femme.
Aussitôt, Tommy se tourna vers moi complètement décontenancé. Il prit ensuite son verre de vin et l'avala d'une traite.
- Installe-toi confortablement sur ta chaise Tommy, dit Octavio, très amusé par la situation.
- Au fait, on n'a pas donné de temps, dit Tommy.
- Cinq minutes, proposa Charlotte.
- Une minute serait plus raisonnable, dit Edwina. Comme ça, il y aura plus de gages.
- Oui, oui, une minute dit Tommy qui était déjà en position. C'est beaucoup mieux.
Charlotte était un peu déçue, mais son impatience prit le dessus. Elle s'approcha de Tommy ouvrit son pantalon et se dépêcha de sortir son manche, car le temps lui était compté. Pour l'instant, Tommy n'était pas en érection et Charlotte mit son membre en entier dans la bouche.
- On a dit lécher, pas sucer, cria Tommy.
- Pardon, dit Charlotte avec un petit air espiègle.
Alors elle continua en léchant sa queue sur toute la longueur. Même si Tommy ne désirait pas Charlotte, son manche grossit immédiatement, pour devenir ferme et de belle taille. Voir ainsi son manche en érection en train de se faire caresser par une langue gourmande me faisait beaucoup d'effet. J'aurais voulu être à la place de Charlotte, mais au fond, je trouvais ma position de spectatrice très érotique.
La minute passa très vite et Edwina qui avait une montre maintenant dit « Stop ».
- À qui de lancer le dé maintenant ? demandai-je.
- Et bien, Tommy qui a fait le plus petit score, proposa Fabien.
Mais semble-t-il, la chance n'était pas au rendez-vous pour lui. Deux et un.
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