Chapitre 47
- Debout mon ange. Il est l'heure de se lever.
- Encore cinq minutes, je suis fatiguée.
- Je sais, mais dans deux heures nous avons prévu de nous unir, devant nos amis.
Je me levais en sursaut, comme si j'avais tout oublié pendant mon sommeil.
- Vacherie, je voulais me lever à huit heures.
- Ah, désolé, il est dix heures déjà, mais ne t'inquiète pas, ils ne vont pas s'envoler comme ça.
- Oui, c'est vrai, mais je n'ai pas eu le temps de préparer cette journée.
- Pourtant vous avez tout décoré hier.
- Oui, mais je n'ai rien à me mettre. Je voulais être belle pour toi et les seuls vêtements qui me vont encore, sont mon pyjama en pilou pilou et mes survêtements.
- Et tu as demandé aux filles ? elles ont peut-être quelque chose à te prêter.
- Oui, je vais y aller tout de suite, dis-je vraiment stressée.
- Et si tu allais te laver, pendant que je m'en charge. Mon costume est déjà prêt. C'est celui du nouvel an et je me suis déjà fait ma toilette pendant que tu dormais. Je pense qu'aujourd'hui, personne ne dira rien si nous prenons notre bain séparément.
Quand j'arrivais dans la cuisine, de l'eau chauffait déjà sur la gazinière et la baignoire était à moitié pleine.
- Bonjour, Naïa, dit Fabien, je t'ai préparé ton bain et Octavio a mis quelques gouttes d'huile essentielle de lavande pour te détendre.
- Comment avez-vous deviné.
- J'ai bien vu que tu avais l'air stressée hier, lors des préparatifs et ça semble normale, non ?
- Je ne sais pas... Peut-être... Je culpabilisais tellement de l'être.
- Tu n'es pas la seule, tu sais, Tommy nous en a parlé aussi. Mais il ne voulait pas que tu le saches non plus.
Entrant dans la salle de bain, je sentis une douce odeur de lavande. L'eau chaude décontracta immédiatement mes muscles. Octavio apporta la dernière bassine en faisant attention de ne pas me brûler.
- Je te laisse et ne te presse pas, nous avons tout le temps. Et il y a une surprise pour le petit-déjeuner.
Mes angoisses s'estompaient peu à peu. Je savais que le chemin que j'empruntais serait partagé avec de vrais amis, sur lesquels je pouvais compter. Et l'idée de cette surprise qui m'attendait suscitait même de l'impatience. Après m'être donc nettoyée avec le savon maison, je m'essuyais et remettais mon pyjama. Mais en sortant, je vis Charlotte qui me tendait une robe.
- Je pense qu'elle devrait aller, la ceinture passe sous la poitrine et elle est très confortable.
- Et très jolie aussi. Je m'en souviens, nous l'avions acheté ensemble, il y a deux ans.
- À l'époque, tes seins n'auraient pas pu remplir le décolleté, mais maintenant ça risque de légèrement déborder, dit-elle en riant.
- Je pense que ça fera plaisir à Tommy, il les adore... Particulièrement en ce moment.
Sur la table, Fabien avait préparé un petit-déjeuner copieux, composé de fruits frais, de fromage, de pain, de miel, de confiture et même de gâteaux. On aurait dit un tableau, tant les couleurs se mariaient bien entre elles. Chacun prit place et se servit.
- Pour ce grand jour, j'ai même gardé un peu de thé et de café. Qui en veut ? proposa Octavio.
Une fois tout le monde servi, les estomacs affamés se remplirent vite. Je goûtai pour la première fois ma confiture de figues et j'étais fière du résultat. Avec le pain et le beurre maison, c'était excellent.
- Veux-tu que l'on aille se préparer tous les deux, chez nous, me demanda Tommy.
- S'il te plaît Tommy, le coupa Edwina, avec Charlotte, nous voulions aider Naïa à se préparer.
- C'est ce que tu veux, Naïa ? dit Tommy.
- Oui, ce sont mes amis depuis que j'ai quitté ma maison d'enfance et j'aimerais partager ce moment avec elles.
- Et nous allons nous occuper de ton cas, dit Octavio, d'un ton viril, qui fit un peu peur à Tommy.
- Heu, doucement, répondit-il.
- T'inquiète, on n'est pas des brutes.
Mais la moue de Tommy laissa planer le doute.
- Bon, dit Charlotte, nous restons ici et vous allez chez Tommy.
- OK, on se donne rendez-vous dans trente minutes, proposa Fabien.
- Une heure serait plus raisonnable, demanda Edwina.
- Va pour une heure, conclut Tommy.
Une fois seules, Edwina alla chercher des flacons dans la salle de bain et Charlotte débarrassa les derniers verres encore sur la table, pour y installer un petit tapis de sol et un oreiller.
- Déshabille-toi, me demanda Charlotte, en versant un peu d'huile dans ses mains, et viens t'allonger là.
Je retrouvais pendant quelques minutes, le plaisir d'un massage, comme au salon du bienêtre. Mais pour la première fois, cet instant se jouait à quatre mains. Edwina se chargeait de mes épaules pendant que Charlotte commençait à détendre ma voûte plantaire. Plus le moindre stress à l'horizon, juste le plaisir de se laisser aller dans des mains plus expertes que je ne l'aurais imaginé. Charlotte, qui était définitivement la plus coquine de nous trois, m'attrapa les seins et me les pétrit comme s'ils avaient été deux miches de pain. Étonnement, je sentis les prémisses d'une douce excitation.
- Ce soir tu seras fin prête pour ton Tommy, me susurra Edwina à l'oreille.
Et j'en étais convaincue et impatiente.
- Et si on passait à ton visage. J'ai encore un peu de maquillage de notre ancienne vie, me dit Charlotte.
- Edwina... Charlotte... Merci mes amies, j'ai beaucoup de chance de vous avoir.
Chacune, l'une après l'autre, déposa un baiser sur mes lèvres.
- Allez, il ne reste plus que quarante-cinq minutes, pour te faire belle, mon cœur.
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