- Alors apprécies-tu cette journée, Naïa ?

- Comment ne pourrais-je ne pas l'apprécier, tout est parfait. Le repas était excellent, tes mots lors de notre union, m'ont plus que touchée. Nos amis présents en cet instant si important pour nous. Et maintenant ce bain chaud plein de mousse, avec toi me fait oublier la fatigue de nos longues journées de travail.

- Un peu de douceur à partager sans modération.

Lovée dans ces bras, l'eau chaude détendait mes muscles. Ses mains étaient posées sur mon ventre pendant que de petits coups de pieds le déformaient.

- C'est extraordinaire, on dirait qu'il vient chercher mon contact, dit Tommy.

- Il est impatient de faire ta connaissance.

- Je suis impatient aussi. Mais, petit bonhomme, je voudrais un peu d'intimité avec ta maman, maintenant.

- Et bien, c'est étonnant, mais je crois qu'il t'a compris, dis-je alors que les mouvements dans mon ventre avaient cessé.

Il remonta la paume de ses mains pour attraper mes seins, en même temps qu'il embrassait mou coup. Je ressentis immédiatement une intense émotion et lâchais prise. M'abandonnant dans ses bras, j'étais sienne et pour la vie. Laissant ses lèvres remonter sur ma joue jusqu'à mes lèvres entrouvertes, mon corps vibrait intensément. Que ma langue aimait le contact de la sienne. Qu'il était doux qu'elles dansent ainsi dans nos bouches. Ce jeu je l'aimais autant que la pénétration de sa queue, même s'il créait de puissantes pulsions érotiques. Comme une rage, je fus submergée par l'envie de le chevaucher et attrapais sa main presque brutalement pour la glisser entre mes jambes.

- Serais-tu impatiente, ma douce.

- Oui, j'ai très envie de toi, dis-je alors que ces doigts me pénétraient.

Mon corps se cambra et accompagna les mouvements de sa main. Mais je n'en pouvais plus, j'en voulais plus. Je me redressai, me mis face à lui, plaçai mes jambes de part et d'autre de sa taille et vins m'empaler sur son manche dure. Mes yeux droits dans les siens, je me soulevais doucement pour ressentir chaque centimètre de sa queue. Ses mains, posées sur mes fesses, accompagnaient mes mouvements, pendant que ma poitrine battait lourdement la mesure.

- J'aime quand tu es en feu comme ça ma douce.

J'attrapais le lobe de son oreille et le mordillais jusqu'aux premières douleurs.

- Hummm, pas si douce que ça apparemment.

Un petit air de satisfaction apparu sur mon visage accompagné d'un léger sourire. Ma bouche reprit la direction de la sienne tout en accélérant mes mouvements de bassin. Je sentais au plus profondément de moi, ce gémissement par l'intermédiaire de nos langues entremêlées. Déjà, ma respiration s'accélérait, déjà les prémisses de l'orgasme se diffusaient dans tout mon corps, déjà... déjà... déjà...

L'explosion intense arriva, alors que Tommy crispait ses mains sur mes fesses et basculait sa tête en arrière. En même temps, que je redescendais du nuage sur lequel je planais, mes pulsions animales laissaient place à des envies câlines.

- Et bien, petite tigresse devient chatons, remarquai Tommy alors que je le serais tendrement dans mes bras.

- Et tu préfères laquelle des deux ?

- Les deux, j'adore les deux et surtout, je t'adore toi.

L'eau commençant à refroidir, il était temps de sortir.

- Tu veux que je t'aide à vider la baignoire ? demandai-je.

- Laisse-je m'en occuperais ce soir. Il est temps de prendre la direction de notre chambre pour se reposer de cette longue journée.

Dimanche 24 septembre

Je me sens, ce matin, la plus chanceuse des femmes. Juste à mes côtés dors la plus belle chose qu'il m'ait été de voir. Il sort de sa bouche un très léger ronflement que je trouve adorable. Il dort si profondément. Le travail à Liberta est éreintant et il a pourtant trouvé le temps de nous organiser une union absolument parfaite. Alors ce matin, avant qu'il ne se réveille, je vais préparer un petit-déjeuner, aller vider la baignoire et cueillir quelques mûres sauvages. Si après avoir fait tout cela, il dort encore, j'irais avec ma bouche l'éveiller en faisant durcir son bâton magique.

Samedi 30 septembre

Nous avons bien travaillé cette semaine et les maisons d'Edwina et Octavio et de Charlotte et Fabien devraient être terminées dans une, ou deux semaines tout au plus. Heureusement, il fait encore chaud en ce début d'automne et nous ne sommes pas encore obligés de chauffer nos logements. Les cueillettes me fatiguent de plus en plus, mais il faut préparer de nombreux bocaux pour l'hiver qui approche. Malheureusement, une série de pots devaient être défectueux et a éclaté lors de la pasteurisation. J'espère que nous en auront assez pour finir les saisons rudes. Car, maintenant, il nous est impossible de faire de nouveaux achats sans prendre trop de risques.

Lundi 9 octobre

Tous les logements sont terminés dorénavant et nous avons pris la décision de tous prendre une semaine de vacances. Elle sera bien méritée et nous permettra de recharger nos batteries. Il nous faudra quand même nous occuper des animaux, mais comparer à la multitude de tâches quotidiennes que nous faisions tous, ce sera des plus reposant. Octavio, Fabien et Charlotte sont devenus de très bon cavalier et veulent en profiter pour faire une grande randonner pour découvrir les environs et peut-être chasser du plus gros gibier. Avec Charlotte, nous voulons créer des bijoux, avec de jolies pierres que nous avons trouvé dans la rivière. Tommy, qui a du mal à s'arrêter, veut en profiter pour innover toujours et encore. Métier à tisser, tour de potier ou système d'irrigation, voilà certain des projets qui lui font envie. Mais grasse matinée et câlins feront aussi partie du programme bien sûr.