L'amour des parents

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Une soirée géniale. Je n’ai pas d’autre mot. Je me suis dévoilée avec certes un peu de pudeur mais je n’avais jamais était mise en confiance. Nils est quelqu’un de drôle, gentil et galant.

Après le repas, on a marcher au bord de l’eau et il m’a raccompagné devant mon immeuble. J’ai senti qu’il voulait m’embrasser or à la place, il m’a demandé si on pouvait se revoir. J’ai préférer réfléchir et on s’est échangé nos numéros. Mais voilà que ça fait deux jours que je rêve de le revoir sans le vivre.

Je me décide à ne rien regretter, il faut que je découvre des choses, faire mon propre avis. Je tente de l’appeler et lui laisse un sms. Ce n’est que le midi, qu’il me propose de passer me prendre pour aller chez lui. Une fois accepter, je l’attends en bas dans ma tenu d’été. Au moins, il est pile à l’heure.

— Le carrosse de Madame est arrivé.

— Une porche ? Et le bleu est magnifique !

— Porche 911 Turbo pour vous servir.

Je reste ébahie par tant de richesse. J’admire l’intérieur pendant qu’il démarre en trombe et qu’on roule pendant une quinzaine de minutes. J’ai certes le permis mais je ne roule pas avec autant de finesse et d’élégance. Moi qui pensait que ce genre de voiture correspondait à des gens riches mais idiots. Un bien beau cliché.

— Tu l’a pu te le payer par tes loyers ou l’héritage ?

— Cadeau de mes parents à mes vingt-ans.

— Ils faisaient déjà quoi dans la vie ?

— Chirurgien esthétique pour mon père et ma mère peintre.

— Je suis désolé qu’ils ne soient plus de ce monde.

Il se gare dans la cour d’un grand manoir et coupe le moteur troublé. J’ai sans doute dit quelque chose qu’il ne fallait pas.

— Nils, désolé si j’ai…

— Ce n’est rien Julie. C’est que…

— Oui ? Tu sais, quoi que tu dises, tu ne seras pas juger.

— J’évite de parler d’eux. En vérité, bien que j’aimais mes parents, ce sentiment s’amenuise au fur et à mesure des années. Je veux dire que…voilà, il faut savoir, que je n’ai jamais parler de ça lors de mes rendez-vous galants et je sens que toi, tu ne t’en fous pas.

— Je suis curieuse et peut-être qu’effectivement, parler te feras du bien. On a tous nos secrets…et je suis une tombe.

— Merci Julie. Bien, c’était à mes-vingt-un an, mon père avait tué ma mère puis c’est suicidé. Aucune lettre, rien d’anormal avant qu’il pût expliqué ce geste. Une simple folie ? Je n’ai jamais cesser de trouver la vérité. Mes parents étaient faits l’un pour l’autre.

— Tu étais où toi ?

— Chez des amis pour ma fête…

Il s’effondre dans mes bras, mes pleurs l’accompagnent et je me dois aussi de parler des miens.

— Tu te souviens quand j’ai dis que mes parents étaient morts ?

— Oui…

— Ils le sont pour moi. Ce n’est pas la même chose mais il faut savoir que mon père avait tenté aussi de tuer ma mère. Et elle aussi. Violents tout les deux, ils ne donnaient pas une belle carte postale de l’amour. Ils sont sans doute encore internés, peut-être mort. J’étais placé à mes huit ans et la famille qui m’accueillait était neutre aussi concernant les preuves d’amour. Tout ça pour dire, que j’ai conclu qu’on ne comprendra pas forcément les parents, qu’ils avaient eux aussi leurs parts d’ombre.

— Tu n’as pas était battu ?

— Quelques fois mais j’était souvent seule, vivant dans la peur de les voir se battre ou se crier dessus. Toi, tu as eu une belle vie, de l’amour jusqu’au bout.

Il se relève pour sortir et marcher jusqu’au perron séchant ses yeux. Il observe la maison nostalgique et je le rejoins en lui serrant sa main. Il me sourit et me répond :

— Merci pour ta confidence. Cela me fait chaud au cœur. Je prends du recul sur tout ça et il faut penser à l’avenir. Ça te dirais de visiter les lieux avant de manger ?

— Tu ne te sens pas seul dans cette grande maison ?

— Si, j’aimerais la voir pleine de vie avec une belle épouse et des enfants.

Il me lâche pour aller ouvrir et je le suis.

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