Cataclysme

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Je réveille avec le reste de son parfum qui a imprégner la pièce mais surtout mes draps. Une odeur entre le citron et la lavande. Son corps dansait avec moi dans une parfaite harmonie. Elle se dévalorise par rapport sans doute à une trop grande attente.

Pour moi, c’est ce que je recherche. J’aimerais aussi, l’emmener au club pour qu’on teste nos amours. Mais j’ai peur comme elle. J’ai tant de projets pour nous. Je sais qu’elle désire des enfants, qu’elle aime le voyage et écrire. Elle ne porte que des couleurs pour ne pas se considérer comme en deuil.

Un ange tombé du ciel, je pourrais continuer ainsi avec les superlatifs. J’ai rencontré d’autres femmes, femmes de passages, ou femmes volages. J’aimerais lui faire rencontrer Victor, mon seul ami, ma bouée depuis la maternelle.

Les autres m’ont lâché, m’accusant d’avoir causé la perte de mes parents. J’avais tant argumenter que ma bouche devenait sèche et que je devais sans cesse l’hydrater à coups de mauvais alcools…

Oublier à coup de mauvaises herbes l’appel de mon cousin, m’extirpant d’un réveil déjà douloureux. Trois ans de thérapies, de cures, de bêtises et désespoirs. Coucher pour ne plus exister.

Un appât la nuit, une apparence le jour. Après ces trois années de voyages personnels et avec mes premiers loyers, j’ai pu prendre l’avion pour la première fois. Je suis allé aussi loin que je pouvais passant en une année, de l’Inde à l’Indonésie ou l’Amazonie.

Je voulais être quelqu’un d’autre …et puis, la vérité m’avait frappé. Ma vrai valeur fait ma force et ma patience aussi. Julie correspond à ce que je désirais, ce qui me manquait. Drôle, maternelle, sensuelle et curieuse.

Elle s’intéresse à moi et je suis persuadé qu’elle ne passe pas des heures à la salle de bain. Je préfère les peintures aquarelles comme ses vêtements plutôt que les pots de peintures. Je me lève de mauvaise humeur car le téléphone sonne coupant mes souvenirs et rêves.

— Ouai j’arrive !

Je descend en courant quitte à tomber en chaussette. J’attrape le fixe en colère car seuls les démarcheurs connaissent mon numéro et comme nous tous, j’en ai marre.

— Ecoutez, peut-importe ce que vous vendez, je n’en veux pas !

— Madame Born ? Vous n’êtes pas Marie Born ?

— Qui est-vous ?

Un silence, une voix essoufflée, je panique et hésite à raccrocher. La femme âgée m’en empêche :

— Veuillez m’excusez de mon étrange appel, je désirais lui parlais, c’est important.

— Qui êtes-vous ? Ma mère vivait isolée. Comment vous la connaissait ? Et puis, elle n’est plus de ce monde.

— Cela va vous paraître étrange mais j’ai retrouvé dans les affaires de mon défunt mari, des lettres, des photos et son nom ainsi que ce numéro. J’ai décidé d’appeler pour lui poser des questions. Désolé pour elle.

— Votre mari est décédé quand ?

— Il y a deux mois…j’ai mis du temps à faire du tri et voilà que j’apprend qu’il y a eu une liaison…Malheureusement, c’est comme ça…je dois l’ajouter à mon deuil…désolé de vous l’apprendre. Votre mère est morte quand ?

— Il y a douze ans….

— ….

— Madame ?

— Oui ?

— Merci de votre appel, je pense savoir pourquoi elle est plus ici.

— Et votre père est-il … ?

— Mort…il a tué ma mère avant de se retourner son arme…Ecouter, merci encore de votre appel, je dois vous laissez.

— Voulez-vous qu’on se rencontre ? Je peux faire une copie de mes recherches si cela peut vous aidez…

— Vous êtes de la région de Touraine ?

— De Nice mais je peux faire le voyage.

— D’accord, j’accepte. On peut se dire, dans trois jours, ce samedi à quinze heure ?

— Oui, je prends note.

— Voici mon adresse, vous avez de quoi noter ?

— Je vais chercher mon carnet et le stylo.

Une fois l’appel passé, je m’effondre choqué, en panique contre le mur. Je ne comprends pas. Comment ma mère, ma douce mère, qui était agoraphobe, atteinte d’un cancer du sein depuis mes quinze ans, avait-t-elle pu trahir mon père ?

A-t-elle pensait, qu’il était trop collant ? Avait-t-elle besoin d’aventure ? Peut-être qu’il a découvert le pot aux roses ce jour-là ? Il y avait-t-il des preuves ? Je n’ai rien trouvé, il a sans doute tout brûler ?

Je me relève pour boire un peu de vin avant de monter imiter la dame. Je n’ai que peu fouiner et je commence par leurs chambres.

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