Sous les tropiques

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— Julie ? Tu viens ?

— J’arrive mon cœur !

Je reste quelque secondes encore admirer la plage du Diamant en Martinique. Voilà déjà une semaine qu’on y est à la suite d’une idée précipiter de Nils. Après la réconciliation et une longue mise au point, j’ai dormi chez lui, à la belle étoile.

Je n’avais jamais pris l’avion et j’ai la chance de l’avoir, lui qui a réussit à me faire rire. Je suis littéralement au septième ciel !

Je me retourne pour le suivre et rentrer à notre maison de location. Très jolie dans un style local. Il prépare deux cocktails tandis que je m’allonge sur le transat devant la piscine. Je me sens comme une étrangère dans mon propre corps. Cependant, jouer en ligne ne me manque pas même si j’avais peur quand j’ai annoncer mon intention aux membres.

Je compense en noircissant et colorisant mes carnets entre deux baisers. Nils fixe l’horizon préoccupé, j’enlève mes lunettes de soleil et m’assoit face à lui en cherchant mes mots.

— Qu’est ce qui te tracasse mon cœur ?

— Ma belle, j’aimerais que tu m’interromps pas.

— Oui, je t’écoute comme toujours.

Il sirote un peu avant de me contempler. Je prends un peu peur face à ce qui semble être une détermination.

— Tu te souviens de l’histoire conté par cette pauvre veuve et son mari volage ?

— Oui…

— Tu sais que par précaution, pour ne pas encore plus entacher la mémoire de ma mère, j’ai coupé court à l’échange, remerciant la femme des photocopies, qu’elle est partie en comprenant et qu’au final, j’ai décidé de ne rien savoir d’autre ?

— Oui…

— Elle aussi, a fait vœux du silence. Tout ce qu’elle m’a expliqué et que j’ai voulu savoir, c’est que son mari était un homme d’affaires voyageant énormément. Elle ne le voyait donc pas souvent, ce qui explique tout ça. Mais, j’aimerais te mettre dans la confidence en espérant que tu acceptes de m’aider.

— Nils, je ne sais où tu veux en venir mais ne fais pas de bêtises.

— Ecoute moi, encore quelque explications et tu me donneras ton avis. Cependant, j’irais avec ou sans toi.

— Ok…

— Je suis venu ici sur les pas de ce Hector Démon et d’elle. J’ai finalement lu tout leurs échanges et en vérité, bien qu’il est eu une liaison tardivement, c’était plus tôt. Ils se connaissaient de l’île vivant de milieu pauvre. Ma mère se prostituer pendant quelques temps et lui, était un petit délinquant qui a rapidement monté les échelons. Ils se sont croisés dans le club et le premier coup de foudre à pris. Ils sont partis rejoindre l’Italie puis les Etats-Unis. Désirant gloire et argent principalement. Je sais tout ça, car j’ai retrouvé au fond d’une malle dans le grenier, la version de ma mère. Je tiens à préciser que finalement, j’ai partagé mes recherches avec la dame et ce qui suit n’est pas beau à entendre. On ne peut les condamnés pour leurs quelques délits et supposés crimes, la mort les jugent…Bref, j’aurais le temps si tu le désires, de te raconter plus de choses. Mais, allons au plus court. Les deux vivent un amour à la Bonnie and Clyde, vivant quand même sous les ordres de quelques grands hommes de l’ombre pour des crimes.

— Eu Nils ?

— Changent d’identités, de pays…Puis tout s’effondre quand ma mère assiste au meurtre de ses parents par un possible gang rival. Elle intime Hector de se venger et ce dernier le lui promet. Il s’en va faire le tour de globe à la recherche des vrais criminels. Le temps est long et ma mère va rencontrer mon père dans une clinique pendant une de ses séances. Elle se sent seule et décide de changer de vie. Hors, elle n’oublie pas son premier amour et ment à mon père quand il est en voyage pour voyager aussi. Elle s’envole pas beaucoup pour éviter de me laisser seul. Elle pense même que c’est pendant l’un deux, qu’elle attrape sa maladie…Elle saura jamais qu’Hector comme la justice a échoué. Et, voilà mon idée.

— Nils, je t’arrête tout de suite ! Tuer c’est mal ! Bateau de dire ça mais la vendetta ce n’est pas utile !

— Julie, tu as bien compris. Je cherche bien à me venger. Je ne trouve plus nécessaire de pardonner ou non, la jalousie de mon père ou la trahison de ma mère…Je viens d’apprendre le crime de mes grands-parents, je découvre à peine mes origines. J’ai des noms glanés sur son carnet ou les lettres, de gens qui ont aussi tenté de rendre justice. Qu’ils soient tués par nos mains ou les leurs, peut m’importent. Je n’ai rien à perdre, rien ! Pour le moment, je te demande juste d’accepter de sillonner le parcours chaotique de ma mère et d’Hector. S’il te plaît !

Il finit d’une traite sa boisson, se lève pour aller fumer. Le sang ne circule plus, je suis perdu, j’ai peur et je me dis, je ne rien à perdre non plus. J’ai tout quitté et je ferais tout pour l’aider. Je pense qu’il ferait de même pour moi. Après tout, il l’a dit, il ne s’agit que pour le moment, de comprendre sa mère, chercher sa famille. Et j’avoue, tout cela m’intrigue… Je l’imite pour aller l’enlacer de dos et lui dire doucement :

— D’accord mon cœur, je comprends t’a démarché. On va chercher, comprendre, analyser et voir après. Je t’aime.

— Moi aussi, je t’aime, merci.

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