La bascule
— Je te sens en panique, je me trompe ?
Je l’ai suivi avec ses gardes, mes pensées dérivant sur Julie. On s’est séparé sur la plage, elle est allée à gauche accompagné d’une drôle de dame et moi vers la droite. Urbain m’a expliqué le camps et les premières règles. Je n’aurai pas dû me précipiter et embarqué Julie.
Il faut que mercredi, je tente de la convaincre de repartir même si c’est impossible. Et si possible ensemble. Pour le moment, je démarre fort mon premier bain. Urbain me présente la salle de la justice. Une cabane ovale dont le sol est sablonneux, ensanglanté et sur les murs, divers armes.
Au centre, un pauvre type déjà amoché, les mains dans le dos, vêtements déchirés qui continue de se faire tabasser par deux hommes.
— Stop !
— Oui chef.
— Sortez, je prends le relais. Toi, jeune loup, laisse ta valise ici et approche.
J’obéis en sueur en comprenant pertinemment ce qu’il attend. Le condamné n’a plus la force de supplier par les mots mais son regard en dit autant. Urbain me donne son arme que je prends et me dit :
— Tu vas me prouver ton courage en le flinguant. Tu dois me montrer ta volonté de te venger en imaginant que c’est l’un des coupables.
— C’est vraiment l’un d’eux ?!
— Quel idiot, tu commences à me décevoir. Bien, à toi.
— Il a fait quoi ?!
— Ho, je ne sais plus tu sais. Je crois que c’est un de mes ennemis. On n’a pas toute la journée, une simple balle et c’est fini.
— Je ne sais pas m’en servir ! Et…
— Ne réfléchit plus ! Tire !
Son agacement se voit, je charge et la prend à deux mains. Je murmure des pardons qui le fait rire puis la balle s’en va entre les deux yeux. Je ne bouge pas, fixant le cadavre en pensant à ses proches jusqu’à qu’Urbain me reprenne l’arme d’un coup sec. Il me gifle et me tourne vers lui.
— Tu es plus fragile qu’il n’y paraît ! Tu as intérêt qu’à la fin des trois mois, tu ne ressentes plus rien !
— Je…je vais essayer.
— Ouai, j’espère ! Bien on se casse. Je vais te montrer où tu dors.
— Le corps, il va où ?
— Brûler.
Ma chambre est rien qu’à moi chez lui. La plus belle des habitations. Une fois installé, après un verre d’alcool fort, j’assimile les bases de leurs trafics. Drogues, prostitutions, armes et tueurs à gages. Le chef à choisit mon nouveau prénom qui sera : Léonidas.
Je fais aussi connaissance avec les associés d’Urbain. Kili, Nostra et John, les trois sous-chefs. Ils gèrent le camps en son absence.
Je sympathise rapidement avec les gars qui me donnent une vision assez claire et diversifier de leurs projets. Ils veulent juste assurer des revenus confortables à leur famille éloigné et pour ça, ils envoient de l’argent.
Mais, leurs femmes et leurs enfants sont ici, dans une école pas comme les autres. Kili à trois fils de huit, dix et treize ans et une fille de deux mois. Nostra, deux jumelles de seize ans et John, sept enfants dont quatre filles et trois garçons. Les filles ont trois ans, six ans, sept et dix. Les ainés, treize, quinze et dix-sept.
Ils m’ont appris également que l’instruction des jeunes n’est pas classique. Pas d’égalité sauf si le chef le désire. Chaque rôle est défini et que je n’ai pas finit de me sentir déstabiliser.
Les filles restent avec leurs mères et apprennent bases à lire, écrire, calculer ainsi que l’histoire principale de leurs camps jusqu’à leur quatorze ans. Pendant deux années, elles seront dans une optique de chercher un mari parmi les meilleurs sélectionnés par le chef. A la fin de leurs seize ans, on fête un grand mariage.
Celles qui ne sont pas marier, seront automatiquement passés pour un autre test de sélection. Le chef, sur critères physiques et sans quota, les envoient dans une institution pour se prostitués. Une partie reste ici, les autres dans les différents camps du globe. Le reste, se cantonnent aux rôles de ménagères ou de cuisinières pour faire tourner le camps.
Pour le moment, aucune femme n’a réussit à se hisser au haut rang depuis l’épouse du premier chef qui à fondé ce premier camps, il y a vingt ans. Ils sont morts assassinés par l’un des membres qui à instaurer la règle de punition commune. La raison du crime demeure la plus commune, celle de vouloir le pouvoir ainsi que de ne voir aucune femme donner des ordres.
Le clan s’est agrandis autours du globe en restant plus ou moins discret. Urbain est venu au sommet à la mort de l’un de ses amis, il y a dix ans.
Enfin, pour les garçons, ils apprennent les bases de leurs quatre ans à leurs treize ans avant de passer aux armes pendant deux ans. A seize ans, ils s’en vont en stages de missions avant de rentrer à leurs vingt-ans. Les plus aguerris, ont le mérite de choisir une épouse même si les femmes sont partagées pour le principe du plaisir.
Je saisis tout de suite que Julie va être pris pour un jouet. Je n’aime pas ça et je réfléchit encore à mon stratagème de nous enfuir. Ce n’est pas notre monde et je pense qu’il vaut mieux laisser en paix ma famille
— Ne rêve pas Léonidas ! Chaque centimètre carré de la plage jusqu’à chaque branche est protégé. Tu vas être bien de tout façon, crois-moi. Comme ta copine, je l’ai de suite flairé qu’elle était une vrai coquine comme ta mère. J’ai hâte de la mettre dans mon lit.
Urbain rit sur son transat en fumant alors que je regardais effectivement, la vue sur la plage depuis la terrasse. Je me tourne vers lui et ose enfin, lui poser ces questions.
— Depuis notre dernière entrevu et jusqu’à aujourd’hui, je n’ai pas eu le moment de te questionner.
— Je t’écoute.
— Ma mère. Mes grands-parents, Hector. Elle n’a jamais raconter beaucoup de choses sur votre rencontre. Plus sur vos exploits, vos échecs, vos voyages…
Il devient plus sombre, plus fermer et je m’assoit à ses côtés en piquant une cigarette.
— Tu veux vraiment savoir ?
— Tout. Qui était-t-elle ? Et mes grands-parents, a tu une idée pourquoi on les a tués ? Enfin, dit-moi ce que tu sais. J’ai besoin de ça. S’il te plait.
— Bien, je comprends. Pour ça, on va commencer aux origines.
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