Le changement
— Tu veux qu’on reste ?
— Oui.
— Je ne suis pas à ma place ici. Toi non plus ! Et… je ne comprends pas ce qui se passe.
Je le fixe scruter l’agitation dehors. J’imagine les autres avec autant de questions que moi. Je le force à s’éloigner pour s’assoir sur le canapé.
— Calme toi mon cœur. Je ne te sens pas bien.
— Écoute moi. Je suis le nouveau chef ! Ce salaud qui nous a mener en bateau m’a proposé sa place ! Il était si stupide !
— Nils…
— Je ferais abattre tous les noms ! Je sens qu’ils sont autours de moi et je ne vais rien laisser passer ! L’ordre à changer !
— Nils !
Il se lève sûr de lui. Il a énormément changer, il me fait peur parfois et j’hésite à le laisser là pour m’en aller. Sauf que je ne saurais pas quitter le camps.
— Femme ! Suis-moi !
— Eu, Nils…je ne suis pas sous tes ordres.
Il rit avant d’embrasser mon front et me forcer à le suivre jusqu’à la porte d’entrée.
— Pardon mon ange, j’ai bien sûr, du respect pour toi. J’avais juste une envie de donner des ordres et voir ce que ça donne ! Hâte de tester au quotidien !
— Nils ? Tu comptes vraiment rester ici ? Après avoir t’être venger ?
— Après le ménage, on verra plus clair. Je vais faire un discours. Tu me suis ?
— Je te soutiendrais toujours mais par pitié, ne m’oblige pas encore à coucher….
— Promis ma belle.
Un dernier baiser sur mon front et il passe devant moi. A peine descendu, que la foule le félicite une deuxième fois pour le poste. Je n’avais pas remarquer qu’il était tant apprécié.
— Un discours ! Un discours ! Un discours !
— Oui, oui, avec plaisir mes fidèles.
Je n’ai toujours pas bouger de la terrasse et moi aussi, j’attends ses mots. Les mains dans ses poches, il ressort le flingue pour jouer d’une main avec. Il est si irrésistible.
— Mon vrai prénom c’est Nils ! Ce stupide Urbain sera puni pour haute trahison et complicité. Après interrogation, j’aurais des noms qui seront plus tard dans le même état. Sur place publique, pendu, bouffer par les corbeaux.
Il range l’arme et sourit à certains anciens hommes d’Urbain. Ces derniers ont peur mais rapidement, ils montrent une facette plus calme.
— Tout va changer. Finit les trafics en tout genres. Egalités pour tous, écoles mixtes et on va cultiver ou fabriquer autre chose pour vivre. Les réticents au nouvel ordre, doivent venir me voir dans trois jours, pour s’inscrire pour un départ définitive. Ce qui restent, seront aussi sur une liste de recensement. Je peux comprendre que le changement peut vous déstabiliser, et je vous laisserez du temps. Je vais réfléchir à des élections pour les décisions, la nouvelle justice ect. Ma justice restera brutale tant que j’ai du trie à faire. Bien, on fêtera ça plus tard. Je souhaite ne plus être déranger jusqu’à nouvel ordre. Merci de votre attention.
Il salue le public encore interloqué et prend ma main pour rentrer. On s’en va dans notre chambre, il ferme les volets, se déchausse, retire ses vêtements pour rester en caleçon et s’allonge enfin, les bras derrière sa tête en pleine réflexion. Je décide de l’imiter et de me coller en silence en nuisette. Tout va si vite et c’est bon de reprendre son souffle.
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