Chapitre 1 

3 minutes de lecture

« On ne peux pas construire sa vie dans une ville qui nous a détruit. »

DÉPART

1 septembre.

19h30. San Francisco. États-Unis.

Athéna

La vie avait un goût amer quand je me trouvais à San Francisco près de ma mère et de ma nouvelle famille malgré que je ne restes que pendant les grandes vacances.

Les seules personnes que j'aime dans cette ville sont mon beau-père et mon demi-frère, mais ma mère, elle, je la hais comme cette ville à cause des nombreux traumatismes qu'ils m'ont créés. Je ne me sens pas à ma place dans cette ville, ni chez moi. Je ne trouve pas mon bonheur et je ne le trouverais sûrement jamais.

Tu ne mérites pas le bonheur, Athéna.

– Tu pars bientôt ?

Un lèger sourire s'étire sur mon visage quand j'aperçois mon demi-frère poster contre la porte de ma chambre.

– Je pars dans cinq minutes.

– Je vais vraiment m'ennuyer sans toi, dit-il une mine boudeuse sur son visage, tu vas me manquer, grande sœur.

Je sens mon cœur se serrer à ses paroles et les larmes montent, mais je ne dois pas flancher devant lui, ni devant aucune autre personne car les sentiments sont des faiblesses et ils peuvent nous amener tout droit vers notre propre destruction, et puis à quoi bon être détruite encore une fois de plus.

J’aurai voulu entendre mon père le dire quand il a pris la décision de m'abandonner à l'âge de sept ans.

Pour quelle raison est-il parti ?

Je n’en ai aucune idée et je ne le serais jamais, il ne m’a jamais recontacté et il ne me recontactera plus jamais.

Tu vas manquer à quelqu'un pour une fois, Athéna.

– Tu reviens vite me revoir quand même ?

– Bien sûr ! Je ne vais pas abandonner une petite bouille d'ange comme la tienne.

– Tu me promets ?, me demande-t-il, une mine triste sur son visage.

Ce que je déteste le plus au monde, c’est de voir des personnes que j'aime, triste ou sur le point de pleurer car je ne sais jamais comment réagir, ni quoi faire pour les consoler.

Je lui tends mon petit doigt, qu'il crocheta avec le sien comme nous avions l'habitude de faire. – Promis.

Et toi papa, tu aurais tenu ta promesse ?

Nous descendons avec mon demi-frère, enfin prêt pour mon grand départ. Mon beau-père et ma mère nous attendent à l'entrée.

Cole dépose mes dernières affaires dans la voiture et vérifie que je n'ai rien oublié. Cet homme est une personne incroyable qui mérite tout l'amour du monde, mais ma mère, elle ne mérite pas mon beau-père.

Ma mère me regarde fixement les larmes aux yeux.

Je n'arrive pas, je ne peux pas croire qu'elle pleure pour moi. Au contraire, je suis persuadée que ce sont des larmes de joie. Elle ne m'a jamais aimée.

... Je suis un poids pour elle.

– Le grand départ ma petite guerrière, me dit Cole en me prenant dans ses bras.

Je le serre à mon tour de toutes mes forces. Le seul homme qui a su me donner de l'amour plus que mon propre père et ma propre mère allait terriblement me manquer.

Je romps notre étreinte sous le regard de ma mère au bord des larmes. Au fond d'elle, elle savait que je n'arriverais jamais à lui pardonner et à l'aimer comme je l'aimais lorsque j'étais jeune et naïf.

Soudainement, James me sauta dans les bras et enroula ses mains autour de moi, me suppliant de revenir vite et de l'appeler tous les soirs. Bien sûr, je ne pouvais pas refuse, ce gamin est un ange tombé du ciel qui a égaillé ma vie durant tout les étés infernales que je passais ici.

Prête à partir, je vois ma mère, mon beau-père et mon frère former une magnifique famille à travers mon rétroviseur. Je ne suis pas jalouse, au contraire je suis heureuse pour eux. Ils ont créé leurs familles, mais je n'en fais pas partie et je n'en ferais jamais partie, et je sais très bien que je ne pourrai jamais changer quoi que ce soit. Une part de moi ne veux pas en faire partie et c’est la meilleure décision que je puisse faire pour ne pas leur causer de problème.

Je serai toujours une cause de problème pour les personnes qui m’entourent.

J'agite ma main comme signe d'au revoir en m'éloignant de la maison.

– Au revoir San Francisco et me revoilà Portland.

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