Chapitre 11 : Brunch en toute innocence

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Après avoir grogné pendant près d’une dizaine de minutes sur son sommeil contrarié, Ophelie avait finalement prit généreusement sur son temps de sommeil pour écouter les aventure imaginaire de son amie. A la fin du petit compte –qui avait bien faillit la rendormir- la demoiselle aux cheveux chocolats était perplexe. Pendant deux petites secondes elle avait pris le temps de réfléchir. Est-ce que cette histoire de rêves érotiques avait pu être réelle ? Comment Nathanaël aurait alors pu deviner qu’il y avait quelques choses sous son foulard ? Pourquoi aurait-il fait une remarque dans ce sens ?

- Je ne vois qu’une seule explication ! Avait finalement lâché Ophelie le plus sérieusement du monde.

Evalyn était pendu à ses lèvres, son regard perle. C’était à la limite du surjeu.

- Tu as trop respiré de peinture ! Lâcha la jeune femme avant de rire généreusement avant de recevoir un oreiller en pleine tête et de se recoucher par la même occasion.

- Essaye d’être un peu sérieuse aux lieux de te moquer de moi… gémit Evalyn encore chamboulée par les évènements.

Ophelie resta au lit, contemplant son plafond.

- Moi ce que j’en dis … si tu fantasme autant auprès trois pages…

- Je ne fantasme pas…

- Si tu fantasme, essaya de reprendre Ophelie. Et si c’est si rapide que ça, c’est… soit par ce que monsieur l’écrivain te plait beaucoup… soit que tu es vraiment vraiment frustrée et dans tous les cas, monsieur l’écrivain serait une bonne alternative à tout ça. Termina la demoiselle fortunée plus sérieusement.

- Je ne fantasme pas, et ton conseil est vraiment horrible. Je ne draguerais pas un serveur ! Un serveur avec qui j’ai été à l’école, qui plus est !

Et ce fut les dernières jérémiades de l’amie blonde d’Ophelie.

La demoiselle appréciait beaucoup Evalyn, cela n‘empêchait pas qu’elle se sentit soulager de pouvoir continuer sa grasse matinée interrompu. Elle n’avait pas plus pensé à cela au problème de son ami et était retourné se prélasser devant une émission de téléréalité terriblement abrutissante. Pile ce qu’il lui fallait pour que son esprit ensommeiller puisse tourner au régime minimum.

Ce samedi avait été une journée pyjama cocooning comme elle les aimait. Cela ne l’avait pas empêché de travailler sur ses dossiers à rendre et ses autres projets relatifs à son avenir. Etre toujours en avance, que l’imprévu ne la surprenne pas, c’était une sorte de credo pour Ophelie qui mettait un point d’honneur à ne pas être prise au dépourvu.

Le lendemain, en revanche, c’était une tout autre histoire. Un rendez-vous était souligné dans son agenda. Un rendez-vous qu’elle n’aurait loupé pour rien au monde. Après tout une Garden Party organisée par le Bar To Hadès, leur tout dernier de l’année. Cela ne se refusait pas. Même si la fin du monde était proche. La météo annonçait un soleil radieux, en espérant que les feuilles d’automne ne gâcheraient pas tout avec leur présence ! Enfin, Oliver serait là et peu importait les feuilles, Ophelie était certaine que Hyde Park serait l’endroit le plus agréable du monde une fois qu’elle serait parfaitement entourée.

Ophelie transpirait la bonne humeur. Tant et si bien que cela fit relever la tête de son père généralement fixé sur les nouvelles du jour.

- Heureux de te voir autant sourire à la vie !

- N’est-il pas ? Je suis persuadés que lorsque tu verras le beau ciel bleu, tu lui souriras aussi ! Répliqua-t-elle joyeusement en terminant sa tasse de thé et son morceau de brownie encore chaud de sa cuisson.

Après un au revoir guillerai, la demoiselle se retrouva rapidement face à son miroir. Elle avait enfilé des sous-vêtements couleur chair pour ne pas être dérangé avec leur couleur et la transparence des futurs vêtements. Et les tenues défilent. Beaucoup de tenue différente, de chapeau, de sac à main, de collier et de bracelet différents.

Pendant son essayage, Ophelie faisait de son mieux pour peser le pour et le contre de sa décision de ne pas inviter ses amies. Cette Garden Partie était réservée aux clientes les plus fidèles. Et elle avait eu la chance de recevoir le mail d’invitation aux couleurs de l’établissement. Cela avait brillé comme une victoire à ses yeux. Elle s’était déjà imaginée, en train de se faire bichonner dans l’herbe, telle une petite princesse pà la française dans les jardins du fameux château versaillais. Dans le mail, il était également prévu une autre invitation pour une personne accompagnante. Avec ce coupon, Ophelie aurait pu faire squatter Coraline, mais son bout d’instinct fait de pure jalousie l’empêchait de tendre la main à cette cousine qui entrerait encore dans sa chambre sans permission pour lui prendre ses affaires et qui risquait de lorgner sur SON Oliver. Et ce dernier point serait inadmissible. Après, ayant décidé de passer la plus belle des journées du monde, Ophelie se rassura, y aller seule sans rien dire à personne, même si elle avait dit à Coraline qu’elle allait chez Evalyn pour étudier au calme, cela ne ressemblait en rien à une trahison ! C’était seulement un recentrage sur elle-même afin d’être dans les bonnes dispositions pour laisser libre cours à toute son efficacité.

A la fin de sa réflexion, Ophelie était fin prête. Ses cheveux chocolat avait été lissé avec application et son corps s'était revêtu d'une très élégante jupe à volant blancs accompagnée d’un chemiser mauve pour le contraste. Avec cela une paire de chaussure mauve aussi tout comme le reste des bijoux. Sa pochette qui contiendrait son téléphone portable ainsi que son portefeuille serait blanc en cuir et or.

Une fois les vêtements bien ajustés, il restait la mise en beauté. Les cheveux étaient une chose, le maquillage en était une autre. Savoir faire ressortir ses yeux et sa bouche sans trop en faire était une délicate paire de manche. Aussi, il fallait qu’elle prenne en compte qu’elle allait sûrement se restaurer là-bas et il ne fallait pas qu’elle compte sur ses lèvres pour attirer le regard, pour que personne n’oublie sa personne. Et surtout pas le seul des hôtes qu’elle comptait bien accaparer.

Ophelie était déterminée, il fallait qu’Oliver la remarque. Et elle ferait de son mieux pour qu’il la trouve captivante, qu’il n’ait envie d’aller voir personne d’autre. Que même Sébastian, à côté d’elle, devienne parfaitement insignifiant. Elle voulait cet homme tout en entier, à ses pieds à obéir au moindre de ses désir comme il l’avait toujours fait !

Aussi la jeune femme profité de ce dimanche matin où sa tante et sa cousine devaient encore dormir pour quitter la maison quasi en douce. Au moins, elle n’aurait pas plus à inventer un lieu de rendez-vous ou de perdre son temps en bavardages inutile pendant que son salon de thé préféré commençait son évènement.

Karl avait déjà préparé la voiture noire et spacieuse qui l’emmènerait au lieu choisit. Le véhicule tournait déjà indiquant à Ophelie que le chauffage devait être à point maintenant. Un soupire de fierté fut légèrement filtré par les lèvres de la demoiselle : Elle appréciait beaucoup avec du personnel compétent… Après avoir rappelé l’adresse au majordome qui lui servait de chauffeur, la jeune femme se calla dans son siège, avec son téléphone sur les genoux, jetant un œil aux réseaux sociaux, se retenant de poster quelques commentaires sur sa sortie du jour. Il fallait qu’elle reste discrète à tout prix.

Une fois arrivée à Hyde Park, Ophelie fut surprise de le découvrir indemne de feuille morte. Cela faisait une éternité qu’elle n’avait pas mit les pieds dans un lieu aussi vert et bien entretenue, en dehors de ses propres jardin, évidement. C’était impressionnant, et la taille n’y était pas pour grand-chose, la jeune femme avait l’habitude de l’opulence après tout. Non, ce qui laissait bouche bée l’héritière de la maison Tompson, c’était bien entendu l’ambiance quasi féérique qui s’en échappait.

Elle passa un certain moment à être hypnotisée par la vue magique et enthousiasmante qu’elle avait sous les yeux. Ho, les feuilles des arbres avaient bien commencée à tomber. Celles qui restaient variait entre les couleurs or, rouge, bordeaux et quelques chanceuses étaient encore vertes. Le sol était cependant indemne de leur chute, à croire qu’il y avait comme un sortilège qui faisait disparaitre les feuilles tombées pour ne pas encombrer. Un petit chemin de gravier beige indiquait les différents chemins que l’on pouvait emprunter pour accéder aux différentes parties du parc.

Elle aurait pu continuer encore longtemps à contempler la simplicité de la nature entretenue par la main de l’homme si seulement on majordome ne l’avait pas tiré de son observation pour lui demander à quelle heure elle comptait revenir. Elle lui donna une réponse approximative. Au pire, il l’attendrait dans la limousine qu’elle arrive. Avec sa réponse, le chauffeur pu la laisser tranquille et ramener la voiture au garage du manoir Tompson. Abandonnant Ophelie à ses activités qui aurait pu être paraître louche pour un œil non avertie.

Une dernière fois, elle vérifia son mail d’invitation, la date, le lieu et l’heure. Tout était bon. Il ne lui restait plus qu’à trouver l’entrée ouest du parc… Cela la faisait marcher, mais c’était plus vivifiant et excitant pour avoir accès à la suite du programme. Même si elle s’était perdue une seule fois, elle avait réussi à faire passer cela pour une simple déambulation qui lui avait permis de croiser la route d’un écureuil adorable.

Finalement, elle trouva l’entrée ouest et elle en fut agréable surprit. Des deux côtés de la porte, deux des hôtes du Bar To Hadès faisant le pied de grue, attirant les regards curieux et des chuchotements amusé tout autant que charmé. Après tout, croiser des hommes élégamment habillé, en queue de pied et haut de formes, cela ne courrait pas les rues, même dans les rues les plus sophistiquée de Londres.

Un petit sourire mesquin étira les lèvres d’Ophelie. La plèbe pouvait bien profiter de la présence excise de ces personnages, elle ne pourrait que les regarder de loin alors que grâce à son statut unique d’invitée privée, elle pourrait leur tenir le bras et se faire servir par ces même très élégante personne.

Sans aucune hésitation, la jeune femme aux cheveux d’un brun gourmand, s’approcha des deux portiers si exceptionnels à ses yeux. Il s’agissait d’Aiden et de James.

- Bonjour mademoiselle Ophelie, bienvenue à Hyde Park. Lança James qui la saluait en retirant son chapeau. Aiden sembla un peu plus crispé et se contenta de lui souhaiter la bienvenue au parc. Le pauvre, il n’avait pas encore retenu son prénom. Mais ce ne serait qu’une question de temps avant qu’il ne l’adopte, lui aussi.

Affichant un sourire radieux Ophelie s’approcha d’eux, attrapant le bras qu’Aiden lui offrait discrètement. La demoiselle avait parfaitement conscience d’être le centre d’attention de tous les manants. Et, si elle avait dû l’avouer, elle aurait dit qu’elle était totalement fière d’être le sujet de concentration numéro un des paysans de cette ville, cela lui donnait l’impression d’être la princesse d’un pays encore plus important.

Guidé par le pas du serveur aux cheveux d’or, Ophelie se laissa promener dans le dédale de petit chemin jusqu’à arriver à une petite barrière de bois blanc dont l’autre côté était camouflé par un mur végétal fait de vigne et de lierre, donnant à l’endroit une bouffée de fraîcheur printanière.

- Par ici, je vous prie. Murmura Aiden qui lui montrait une petite porte ronde digne d’un décor du roman de Lewis Carroll.

L’hôte venait de lui ouvrir la porte d’un morceau de l’Eden retrouvé. Ophelie, même si elle avait dû se baisser pour traverser, venait de pénétrer sur une terre paradisiaque. Tout semblait créer pour offrir aux invitées de la joie et du bien-être. Peut-être mieux encore qu’un séjour en cure thermale.

Une douce musique de clavecin et de violoncelle semblait s’allier au doux pépiement des oiseaux. Au-dessus de tout cet espace réservé avait été tendue une toile blanche dont le centre n’était qu’un cercle qui offrait la place pour que le soleil puisse réchauffer de ses rayons tous les participants.

Féerique, Ophelie n’avait pas d’autre mot.

Subjuguée, elle ne se rendit pas bien compte que l’on posait un verre de jus d’orange entre ses doigts et qu’on l’invitait à prendre place sur l’une des chaise de bois peint de blanc en compagnie d’utre demoiselles qui semblaient être arrivée beaucoup plus tôt. Cette journée était très prometteuse. Ophelie était heureuse d’avoir loupé sa grasse matinée !

Silencieuse, elle observait les allez et venu de certains serveurs. Ils ne semblaient pas tous là, et par cette pensée, elle voulait bien entendu dire qu’Oliver ne s’était pas encore montrer. Perséphone était là. Elle donnait l’impression de regarder son œuvre avec satisfaction, gérant le tout sur une chaise de bar plus haute que les autres, lui donnant un air d’arbitre de Roland Garros, ou bien de maître sauveteur de Miami. A ce constat, Ophelie lâcha un petit rire discret.

- Et bien et bien ? Je vois que vous n’avez pas besoin de moi pour vous amuser, princesse. Souffla la voix chaude et tentatrice d’un des garçons tout proche de son oreille.

Surprise, Ophelie avait failli renverser son verre, mais heureusement une seule goutte était sortie du verre pour s’écraser sur sa main. Sa jupe à volant immaculée resterait vierge, mais cela avait été le fruit du hasard. Malgré ce petit incident, l’héritière de la famille Tompson ne put cacher son sourire malicieux teinté de plaisir. La voix d’Oliver était la meilleure. Il semblait toujours savoir lui parler pour lui offrir une vague de frisson.

- Puisque tu n’étais pas là, il m’a semblé normal de ne pas t’attendre trop longtemps. Tu n’es pas le centre de ma vie, Oliver. Mentit-elle sans aucun remord mais beaucoup d’amusement.

- Dans ce cas, je ne permettrais pas d’interférer dans votre amusement… Ajouta Oliver.

A nouveau, Ophelie pouffa devant le ton presque vexé qu’avait employé l’homme à la crinière d’argent qui venait de passer entre sa chaise et une autre vide pour aller lui-même s’installer à l’une des table, retirant son haut de forme. De loin, ses manières, la façon de disposer ses mains et le demi-sourire taquin qu’il venait de lui envoyer, tout chez lui pouvait faire penser à un prince. Un prince des ténèbres adepte des jeux d’esprit. En tous les cas, Ophelie avait décidé de ne pas céder. Si Oliver voulais jouer au chat et à la souris et bien, il était hors de question qu’elle en soit la souris !

Néanmoins, ses objectifs, qui pourtant lui avait apparu solide de prim-à-bord, furent malmené par l’arrivé trop sincère et innocente de Sebastian. Ce dernier lui offrit un petit sourire et se mit carrément à genoux pour lui offrir un baisemain en guise de salutation.

- Voudrez-vous bien nous tenir compagnie aujourd’hui, maîtresse Ophelie ? Demanda le jeune homme à ses genoux, un autre suppliant dans le regard.

Le sourire carnassier d’Ophelie se changea en une moue joueuse tandis qu’elle ébouriffait affectueusement la tignasse sombre et raide de ce qu’elle comme un véritable valet.

- Je ne passerais pas toute ma journée sur la chaise. Déclara-t-elle se faisant impérieuse pour signaler aux autres filles les plus proche, qui méritait le plus d’attention de la part des hôtes présents. Elle. Tout serait pour elle parce qu’elle le méritait et elle faisait tout pour le mériter d’avantage. Aussi, quand elle eu traversé la distance qui la séparait de la table qu’Oliver avait choisi, elle se posta devant lui, braquant son regard bleu-vert dans celui peut être un peu trop clair de son rival et serveur favori. Une lutte d’influence ce jouait et après avoir tenu quelques secondes, Oliver finit par laisser sa place à Ophelie, s’inclinant rapidement devant elle tout en affichant un sourire carnassier.

La suite ne fut qu’une farandole de viennoiseries de bonne ambiance de thé et de chocolat chaud. C’était agréable. L’ambiance elle-même était peut-être plus légère que lorsque quatre murs les accueillaient. C’était champêtre et peut être l’une des premières fois qu’Ophelie s’amusait autant en compagnie des insectes.

La musique en fond mêlée aux ricanements et chuchotements des clientes, mêlés aux tintements des tasses de thé ou des cuillères sur les assiettes en porcelaine. Tout cela offrait un tableau de joie de vivre. Jusqu’à ce que tout semble se figer dans le temps.

Perséphone avait arrêté la douce musique et taper sa chaise de bois à l’aide de sa canne stylisée, attirant sans faille tous les regards vers elle. Tant d’attention sembla la perturbé une fraction de seconde mais après avoir repris une discrète inspiration, elle reprit son rôle en même temps qu’elle faisait porter sa voix.

- Mes demoiselles, il est temps pour moi de vous souhaiter la bienvenue à notre dernière Garden Party de l’année. Cette dernière semble être couronnée de succès et succès, vous en est toutes les créatrices. Merci à vous !

Après cela un brouhaha léger d’applaudissement s’éleva avant que la patronne du Bar To Hadès ne fasse taire le bruit pour continuer son discours.

- Et puisque vous avez été désignées comme la crème de la crème de nos clientes. Nos clientes favorites, si je puis dire, je vais oser vous proposer une nouveauté. Une innovation qui saurait ajouter un peu de piment à cette journée de plein air !

Perséphone fit une pause, descendant de son piédestal pour aller fouillé dans une malle en bois qui était déjà présente à l’arrivée d’Ophelie. Rapidement la patronne en sortit une tenue d’employée de maison. Une tenue de maid. Provoquant alors des hoquets choqués suivit de nombreux chuchotements. Certain outré, d’autres curieux. Ophelie quant à elle, plissait légèrement les yeux croyant comprendre ce qui allait leur être proposer.

- Les volontaires enfileront ses costumes de serveuses et prendront la place de leurs hôtes le temps qu’elles le désireront. Ceci est un jeu, alors amusez-vous !

Et ce fut les derniers mots de Perséphone qui, une fois son annonce terminé, remit la musique en route et remonta sur sa chaise haute. Observant le bouleversement qu’allait créer la nouvelle activité.

Les hoquets de surprise et les expressions perplexes et choquées semblaient s’échangées entre la petite dizaine de jeunes femmes présentes. Ophelie les trouvaient terriblement coincée. Je genre de jeune femme qu’elle devait côtoyer de force lors de grands évènements mondains. A la limite du supportable pour la jeune femme extraordinaire qu’elle était.

Aussi agacé par le caquètement qu’enthousiasmé par l’idée de jouer à la dinette, la brune se leva de sa chaise, s’approchant du perchoir de l’organisatrice. Dans son dos les murmure s’élevèrent d’avantage, mais cela ne lui faisait ni chaud ni froid. Ce qu’elle voulait c’était s’amuser se faire des bons souvenir et même si jouer les bonniches pouvait sembler peu avenant comme « jeu ». Ophelie était certaine que tout se passerait bien. Après tout, elle serait encadrée par de très charmant professionnel. Et dans tous les cas, faire le service ne devait pas être très compliqué comme travail. Sinon personne l’emploierait de saisonnier ou ce genre de chose dans certains établissement –quelle ne fréquentait qu’en cas d’extrême urgence, heureusement-

La tenue de soubrette dans les bras, Ophelie constate que seule deux autres demoiselles bien élevée s’étaient désignées pour l’accompagner. Elle les connaissait vaguement, mais elle n’était pas non plus ici, pour se faire des copines. Une fois le groupe de nouvelles serveuses constituée, Perséphone descendit de nouveau de sa chaise pour accompagner les demoiselles à l’extérieur. Non loin, un petit abri fait de bois avait été customisé pour servir de cabine d’essayage. Il n’y avait pas de miroir il faudrait donc être douée dans l’habillement. Chacune son tour, les trois filles passèrent dans la cabine de fortune. Plutôt amusée par l’exercice.

Une bonne dizaine de minute plus tard, Ophelie s’était littéralement métamorphosée. Ses cheveux qu’elle avait si bien lissés étaient maintenant tenus serré par une queue de cheval haute et professionnelle, cachée par un petit chapeau. Le reste de sa tenue avait laissé place à une robe bouffante s’arrêtant au niveau de ses genoux, ses derniers simplement caché par des bas blancs. Des ballerines aux pieds et voilà que l’héritière ressemblait beaucoup plus à une employée de maison. Si elle n’avait pas eu un teint radieux et le sourire aux lèvres, on aurait vraiment pu y croire. Mais sa trop bonne santé criait à la tromperie et cela arrangeait bien Ophelie ne de pas pouvoir passer si aisément pour une paysanne.

La tête haute et l’air fier d’une conquérante, la demoiselle revint sous la tente où se passait toute l’action. Son arrivée fut discrètement applaudit par les autres files qui n’avaient pas osé relever le petite défi. A ces applaudissement et pour mieux entrer dans son nouveau personnage se soubrette, l’héritière se laissa aller à une révérence envers son public, se retenant de chercher le regard d’Oliver. Elle aurait aimé connaitre son avis sur sa tenue. Est-ce que cela lui allait bien, l’appréciait-il maintenant qu’ils étaient de simples collèges ? Tant de questions qui brulaient ses lèvres brillantes et bien entretenue. Tant de questions qu’elle garderait pour elle pour ne pas paraitre trop pressente ou trop vaniteuse. Elle était pressente et vaniteuse, mais son très cher Oliver n’avait pas besoin de le savoir … Pas tout de suite.

Le brunch en plein air pu alors reprendre son cours, accompagné d’une Ophelie volontaire et de bonne humeur. Elle servait les tables qui le demandaient. Du thé glacé ou bien du jus de fruit. Rien n’était trop beau pour la faire passer pour la serveuse de l’année. Et elle y tenait à ce titre, persuadée d’être bien vu des garçons si elle s’appliquait à les imiter correctement. Et puis ce n’était pas si la jeune femme était dénuée de manière, elle avait appris l’étiquette, comme toutes jeunes femmes bien nées et bien élevées. Et bien que l’idée de servir autrui aurait pu la dégouté dans une autre situation, en cet instant cela lui offrait un sentiment de satisfaction. Elle s’amusait.

Concentrer sur ses tâches, Ophelie finit par se faire interrompre, sursautant à cause d’un remue-ménage qui venait de se passer derrière elle. Après avoir posé le plateau qui portait théière et scones, elle put observer Sebastian empêtrer dans une chaise, les deux affalé au sol. La veste en queue de pie d’ l’hôte s’était arrachée et le bouton avait sauté. Sa chemise sortait maintenant de son pantalon. Le garçon avait totalement débraillé et sa lèvres semblaient s’être fendu vu le léger filet de sang qui coulait déjà sur son menton. La chute avait été bruyante et maintenant qu’Ophelie constatait les dégâts, elle était persuadé que cela avait été tout autant douloureux. Elle aurait presque eu pitié si cela n’avait pas été entièrement de sa faute. Dans ce métier il fallait faire attention, même elle l’avait parfaitement comprit et n’avait encore fait aucune fausse note.

Elle allait reprendre son service, laissant Sebastian se débrouiller seul. Cependant son attention fut attirer par la silhouette qu’elle aurait pu dessiner les yeux fermés, celle d’Oliver, se pencher sur le blesser. Lui tendant une main tandis qu’il posait un genou à terre, l’aidant vivement à s’asseoir sur le sol. Ophelie n’était pas loin, et elle put tout entendre, même si Oliver ne faisait que murmurer.

- Ne peux-tu donc pas faire plus attention à ce qui m’appartient ? Siffla l’homme aux cheveux d’argent, il semblait courroucé, de mauvaise humeur de voir le visage de son collègue abimé.

La serveuse improvisée ne rata pas une miette de la scène. Oliver caressa la joue rougit de Sebestian, essuyant le sang avant que ce dernier ne tache la chemise débrayer. Tout cela avant de remonter jusqu’à la lèvre en mauvais état, appuyant dessus comme s’il désirait arrêter la légère hémorragie… à moins que ce ne fut pour punir le maladroit. Ce dernier lâcha un couinement plaintif et chercha à reculer. Mais Oliver le tenait toujours par la main.

- La prochaine fois que tu t’abimes, je ne te le pardonnerais pas aussi facilement. Termina l’homme exigence avant de porter son pouce ensanglanté, provoquant alors un baiser indirect avec Sebastian.

L’idée de ce baiser indirecte fit rouge Ophelie. Autant de colère que de gêne. Outré de voir cette proximité entre deux hommes, entre deux hôtes. A la vue de tous. Leur petit jeu l’écœurait autant qu’elle en était jalouse. Elle ne savait pas encore duquel des deux rôles elle était le plus jalouse, mais une chose était sûr, c’était que la jalousie commençait à ronger son cœur tel un puissant acide.

Aidé d’un autre hôte, Sebastian avait réussi à se relever et, invité par Perséphone, il s’installa à une table isolée pour reprendre ses esprits. Pour Ophelie c’était le moment rêver pour voir si elle pouvait attirer l’attention de son hôte favori en s’accaparant la proie qu’il venait d’abandonné comme si elle n’avait plus rien d’intéressant.

Un sourire aimable mais figé plaqué sur les lèvres, Ophelie se présenta alors devant le blessé, se penchant vers lui.

- Maître, vous devriez vous reposer un moment. Vous agitez autant était peut-être un peu trop imprudent. Déclara Ophelie en s’appliquant à prendre un ton des plus compatissants et inquiet à la fois.

Au vu des yeux écarquillés du nouveau « maître », Sebastian ne s’était pas attendu à un tel revirement de situation. Et son expression ne se défigea que de nombreuses secondes plus tard. Ophelie avait eu toutes les peines du monde à s’empêcher de rire devant ses yeux grand ouvert et ses lèvres fines légèrement écarté sous l’hébètement.

- Monsieur ? Tenez, buvez quelques gorgées, cela vous fera le plus grand bien ! Enchaina la fausse maid en présentant un verre de jus d’orange au jeune homme assit.

Plus elle parlait et plus Sebastien semblait perturbé par la situation. L’une de ses mains agrippée à la chaise, comme si il menaçait de basculer à tout instant. Le voir aussi mal à l’aise amusait beaucoup Ophelie qui ne put s’empêcher de continuer à lui poser des questions, terminant en lui demandant qu’il désirait quelques choses et elle patienta longtemps avant que les lèvres devenue violettent ne se mettent à bouger pour s’exprimer.

- C’est… terriblement présomptueux. Navré de vous forcer à de telles bassesses… Je…

- Monsieur, Sebastian ! Si vous voulez quelque chose, il faut me le demander et je le ferais. Alors ? Y a –t-il quelque chose qui vous ferait plaisir ? Un rafraichissement ? Une boisson chaude ? Un petit pain ? Enchaina-t-elle encore, le pressant tout en approchant doucement son visage du sien tandis que la « proie » cherchait à s’enfuir du regard insistant de la serveuse sans pour autant y parvenir.

- Du… du café, je vous en supplie… Bafouilla-t-il en fermant les yeux, comme s’il s’attendait à recevoir un coup.

Ophelie arrêta alors ici son harcèlement, elle avait eu ce qu’elle désirait et alors s’éloigna du jeune en lui souriant aimablement.

- Les désirs de monsieur sont des ordres ! Affirma Ophelie en offrant à un Sebastian rouge de gêne, une révérence impeccable. Puis en sautillant légèrement, elle commença à s’éloigner, avisant parfaitement du coin de l’œil, Oliver qui prenait place aux côtés de serveur en pause. Elle ne loupa pas lancer tandis qu’elle s’occupait de la tasse de café de son « client ». La jeune femme du faire de son mieux pour ne pas afficher un sourire radieux devant cette jalousie que transpirait l’hôte qu’elle cherchait à punir. Il venait de marcher dans son piège pourtant terriblement simplet.

Avec délicatesse, elle se pencha de nouveau vers Sebastian pour y déposé la tasse fumante qu’il avait difficilement réclamé, faisant très attention à n’accorder aucune importance à la présence de l’homme aux longs cheveux argenté qui se trouvait à côté du brun.

- Voilà qui devrait requinquer monsieur. Souffla-t-elle en faisant de son mieux pour paraitre des plus altruistes possibles.

Ophelie était plus que fière d’elle. Elle jubilait complètement de sentir le regard lourd d’Oliver dans son dos. Et elle allait partir papillonner ailleurs si une main chaude et raide ne l’avait pas retint. Vivement, elle se retourna pour vérifier qu’il s’agissait bien d’Oliver.

- Puis-je avoir une tasse de thé ou bien dois-je supplier comme un chien errant ? Claqua sèchement Oliver sans paraitre amusé par la situation.

Cela n’empêcha pas Ophelie de se défaire de sa prise en tirant sur la poigne avec férocité, manquant de tomber lorsqu’il se décida seulement à lâcher. Suite à quoi, elle resta à un bon bas de distance, toisant son nouveau client avec un regard dédaigneux dont elle avait le secret. La crispation de l’homme augmenta, la demoiselle pouvait le voir sur son visage devenu tout à coup impassible. Une beauté froide, qu’on aurait presque cru confondre avec du marbre tellement les traits de son visage, de sa gorge, jusqu’à ses épaules étaient taillés droit.

La serveuse improvisée ne put d’être témoin de la chaleur qui s’insinuait sur son visage tandis qu’elle restait un instant figée devant le regard acier implacable de ce nouveau maître.

- Alors ? Mon Earl Grey arrivera-t-il avant qu’il fasse nuit ? Continua Oliver sans cligner des yeux une seule fois.

Oliver était insupportable et pourtant cela ne le faisait que le rendre encore plus attirant aux yeux d’Ophelie. Elle avait fini par bouger après avoir claqué sa langue sur son palais pour manifester son agacement par rapport à la demande.

Elle n’avait rien dit, elle s’était juste esquiver pour aller accomplir sa tâche. Mollement, elle finit par servir la fameuse boisson avant d’aller volontairement s’installer sur les genoux de son hôte favori du jour, jouant doucement avec ses cheveux noirs et raide, sans plus accordé d’attention à l’autre client sur lequel elle se concentrait en réalité. Sebastian était rouge, assez mal à l’aise, et pourtant faisait de son mieux pour tenir une conversation légère et détaché sans savoir quoi faire de ses deux mains, si ce n’était s’accrocher d’avantage aux accoudoirs.

Ophelie riait élégamment à ses blague, rebondissait sur certaine de ses anecdote, montrant ainsi quelle maîtrisait parfaitement l’art de la conversation comme n’importe quelle lady se devait de le faire. Même si elle était bien plus douée que beaucoup de jeune femme dans sa situation.

- Oups, mais que maladroit je fais. Je crois que la tasse m’a glissé des doigts ! s’exclama doucement Oliver qui tenait pourtant sa tasse encore en main lorsque la jeune serveuse avait finalement relevé le regard vers lui.

Un sourire sadique étirait les lèvres de l’hôte, il apparaissait satisfait du subterfuge qu’il venait de trouver pour détrôner Ophelie des cuisses de son compagnon de service. Ophelie ne lui offrit qu’un faible haussement de sourcil avant de soupirer.

- Être impotent à votre âge est assez inquiétant, il faudrait peut être consulté un médecin. J’en connais des très compétant, je leur parlerais de votre soucis. Souffla la jeune femme comme s elle faisait une simple confidence tandis qu’elle insultait ouvertement Oliver. Ce dernier prenait d’ailleurs sur lui pour ne pas hurler ou échanger l’insulte. A la place, il tendit la tasse et la soucoupe à la maid.

- Un verre avec des arômes plus fort me suffira amplement. Coupa-t-il en redevenant le plus impassable possible.

Souriant de façon mauvaise et crispée, Ophelie se força à obéir. Il lui revaudrait ça. Elle se vengerait au centuple et se serait délicieux. Autant le laisser profiter de la joie de pouvoir être celui à qui on passe les caprices… Justes pour ces quelques instants.

- Je vous apporte la même chose, maître Sebastian ! Lança-t-elle d’une voix qu’elle se força à être enjouée avant d’aller chercher la commande particulière. Oliver aurait le droit à sa liqueur de cerise et elle comptait bien que ça lui suffise, où elle lui enverrait au visage. Même si l’alcool ça piquait les yeux.

Elle finit apporter le tout sur un plateau, trébuchant malencontreusement sur un objet non identifié. Elle avait réussi à se rattraper in extremis, mais malgré tout, elle avait aspergé ce pauvre Sebastian avec le contenu de la tasse précieuse. Le jeune homme avait glapis sous la douleur de la brûlure.

Posant rapidement les deux contenant, Ophelie se rapprocha de l’hôte au repos pour l’aider à retirer sa veste et déboutonner sa chemise. Tout cela sous les yeux d’un Oliver qui semblait ne pas profiter pleinement du spectacle. Ophelie aurait aimé être plus lente, plus délicate, pour que sa véritable cible se laisse d’avantage submerger par la frustration. Mais Sebastian devait vraiment souffrir d’avoir reçu la moitié d’une tasse de thé sur le torse.

La pigmentation de la peau de Sebastian avait viré au rouge carmin maintenant qu’il avait son torse tout aussi rouge offert à la vue de tous et de tous. La serveuse s’en amusait et prit le temps de tapoter à l’aide d’une serviette blanche sa peau brûlée.

- Que se passe-t-il ici ? Gronda la voix de Perséphone dans le dos des trois protagonistes qui avaient attiré l’attention de toute la tente.

Ophelie en avait perdu son sourire et avait pu voir que Sebastian avait une fois de plus rentré sa tête dans ses épaules, tel un chiot battu. Celui qui avait retrouvé sa bonne humeur en revanche, c’était Oliver qui laissait ses lèvres s’étirer de façon victorieuse. Il devança d’ailleurs Ophelie et l’autre hôte lors qu’il fallut donner des explications.

- Comme nous pouvions nous y attendre, notre nouvelles serveuses est une empotée, elle s’est pris les pieds dans une chaise et est tombé sur ce pauvre Sebastian. Et la voilà maintenant en train de lui faire des avances devant tout le monde. Je ne cherche pas à ce qu’elle ait des ennuie, mais la moindre des choses est tout de même de savoir faire son travail correctement.

La jolie brune n’en cru pas ses oreilles, tant de méchanceté et de mauvaise foi en même temps dans une seule bouche qui semblait si parfaite une fois fermée. La honte et la colère se mélangèrent rapidement sur le visage d’Ophelie qui ne savait que faire entre hurler et quitter ce gouter qui virait au cauchemar. Elle ne pardonnerait pas facilement Oliver pour ces insultes et ses mots qui n’auraient jamais dû lui être adressée.

- C’est tout de même très rouge. Sebastien, as-tu mal ? Continua Perséphone en ignorant la diatribe de son employé.

- … Je peux supporter la douleur, ce n’est pas si grave. Murmura le blessé qui se renfermait sur lui-même- à être le centre d’attention d’autant de monde.

- De la crème ne serait pas du luxe. Je pense en avoir amené dans le kit de survie. Ajouta la patronne qui semblait exceller dans l’art d’ignorer les remarques de ses interlocuteurs.

- Pauvre Sebastian. Si c’était moi qui t’avait brûlé, j’aurais peut-être lécher tes plaies. Minauda Oliver, histoire de faire rêver un peu plus les demoiselles dont les regards étaient tourné vers leurs petit groupe. Provoquant alors de nombreux murmures et ricanement gêné.

A part lever les yeux au ciel devant les interventions déplacées d’Oliver, Perséphone ne semblait pas plus perturbé par cette situation. Elle commençait dont à s’éloigner, sûrement pour aller chercher cette fameuse crème, lorsque le serveur encore valide retint la dame part le poignet.

- Ne serait-ce pas à la responsable de tout ceci de s’en occuper ? Quand une erreur est commise, il est bon de l’assumer jusqu’au bout ! Je propose donc que mademoiselle Ophelie se dévoue pour aller chercher le matériel qui pourra soulager notre pauvre, et si malheureux, Sebastian. Déclara l’homme qui faisait de son mieux pour se faire remarquer.

D’un coup sec, Perséphone s’était dégagé de l’emprise que l’homme avait cherché à exercer sur elle, le toisant comme pour lui rappeler si elle était dans cet endroit. Puis, lâchant un soupire, elle reprit son chemin.

- Bien, puisque tu es emplie de bonne idée, tu n’as qu’à l’accompagner jusqu’à la fourgonnette ! Trancha l’autorité suprême.

Cela eu le mérite de couper la langue acéré de l’homme. Ce dernier était surprit par l’ordre, cela s’était vu sur ses trait lisses et droits. La nouvelle servante se retint de se moquer d’une façon quelconque, se levant silencieusement et lissant le devant du petit tablier de sa tenue.

- Je reviens très vite, maître Sebastian, tenez bon jusque-là. Souffla une dernière fois Ophelie pour marquer d’avantage l’ignorance qu’elle s’appliquait à entretenir pour le seul hôte qu’elle convoitait véritablement.

Et ce dernier n’avait pas attendu qu’elle arrive pour commencer à prendre la direction de la fameuse fourgonnette. Les sourcils froncé, la demoiselle avait finalement dû courir pour arriver au niveau de l’hôte dont les pas était long et vif, même peut être raidit par le mécontentement.

Le véhicule était loin, obligatoirement à l’extérieur du parc, une fourgonnette noire et discrète bien qu’il fut aussi propre que sortit d’une concession. Oliver déverrouilla l’automobile de loin, restant à l’entrée du parc, comme s’il refusait de s’approcher de sa fausse collègue. Ce qui irritait la fausse collègue en question.

La caisse qui contenait le nécessaire de secours était bien là et visible. Ophelie n’eut pas besoin de plus d’aide pour prendre la boite et refermer la porte. Elle s’arrêta néanmoins près de l’homme qui l’accompagnait, lui tendant le paquet qui devait peser au moins deux ou trois kilos.

- Hum ? Déclara Oliver pour marquer son scepticisme, accompagné d’un sourcil relevé.

- Et bien, tu ne vas tout de même pas me laisser porter quelque chose d’aussi lourde ! Je suis ta cliente favorite après tout ! Déclara la brune avec aplomb.

Un léger rire fusa. Ce genre de rire creux et faux, complètement sarcastique qui vous faisait comprendre que vous aviez certainement fait fausse route. Ophelie le comprenait alors que son accompagnant prenait de nouveau la tête de leur expédition, un seul pas devant, la guidant vers la tente avec le même pas vif et décidé qu’à l’allé.

Un petit sourire étirait malgré tous les lèvres de la demoiselle. Oliver semblait furieux. Au du moins, il laissait paraitre son agacement. Elle avait réussi le but de sa journée qui avait été d’attirer son attention. En soi, ce n’était pas le plus compliqué. Ce qui devenait plus ardu en revanche, était de faire naître quelques petites étincelles dans les yeux pâles de l’homme. Si son visage pouvait montrer de nombreuses facettes, Ophelie avait remarqué que les yeux d’Oliver étaient souvent vides de toute expression. Et ces yeux-là, ces deux perles d’acier qui la fixaient si souvent n’étaient animées par la vie que lorsqu’il se mettait à éprouver de vif sentiment. Généralement créer par de la contrariété.

La pseudo serveuse était donc satisfait d’avoir réussi à être assez présente dans l’esprit de l’hôte pour avoir le droit à des regards courroucés et assassins. Elle en souriait vraiment. Le fait que ses plans aient fonctionné comme elle l’entendait la mettait de bonne humeur.

Cette bonne humeur, elle ne l’appréciait cependant pas à la hauteur de sa valeur, en effet, ce petit sentiment de fierté fut littéralement absorbé, happé, par un profond sentiment de peur. Elle venait d’être attrapé, agrippé avec force, quittant le sentier de petit cailloux blanc pour être entrainer à l’abri des regards indiscret et pourtant si proche de la tente où tout le reste de la fête attendait.

Sou la force et la vitesse du geste, elle avait été entrainé, la mallette contenant le nécessaire de son venait de s’écraser au sol, rependant une partie de son contenu. Cela n’était pas grave. En revanche, Ophelie sentait que son souffle venait d’être coupé sous le choc. Son dos s’était violemment heurté à une surface plane, les planches de bois qui constituait l’abri dans lequel elle s’était changée plus tôt dans la journée. En cet instant, elle se trouvait derrière cet abri branlant, maintenue fermement par les épaules par un Oliver visiblement irrité.

- Depuis quand préfères-tu Sebastian ? Laissa-t-il fuser sans ambages.

Le regard d’Oliver en cet instant était brillant, brulant même et Ophelie se laissait absorber avec délice. Même si la sensation était désagréable. Même si elle savait qu’elle aurait dû agir pour montrer sa désapprobation à être traité autrement qu’en princesse, elle voulait encore que cet homme la regarde avec cette passion qui lui offrait de nombreux frissons d’excitations. La question lui offrait la preuve que même Oliver pouvait être jaloux, il suffisait de savoir comment s’y prendre. Et le fait qu’il le montre rassurait Ophelie sur son proche péché. Aussi, souhaitant continuer d’observer le spectacle dont elle était l’une des protagonistes, elle se persuada que continuer était une bonne chose.

- Bonne question… Depuis quand y accordes-tu autant d’importance ? Répondit la jeune héritière qui, même dans des vêtements de simple serveuse savait garder son allure princière.

- Comme ton professionnel qui se respecte, je mets un point d’honneur à prendre soin des clientes qui me sont attribuée. Et il me semble que tu te considères comme « ma favorite ». C’est normal que je m’attriste de ce genre de situation !

- T’attrister ? Arriverais-tu seulement à verser une larme pour moi, Oliver.

Le ton d’Ophelie était dur et à la fois doucereux, deux sentiments se faisant la guerre en son fort intérieur. S’ajoutant à cela, elle avait repoussé les deux grande maint chaud qui, pendant un bref instant, avait fait de son corps ce qu’elles avaient voulu. Mais c’était finit. Ophelie n’était pas une poupée de chiffon. Et elle finit par ne plus être bloqué par le mur de fortune, de nouveau, elle était aussi libre que le vent.

- Sebastian ne t’offrira jamais ce dont tu rêves, milady.

- Sebastian m’offrira tout ce que je luis ordonnerais de m’offrir. Fanfaronna Ophelie, amusé par la remarque qu’il venait de faire pour seulement se rattraper.

Cette fois-ci, elle le vit venir. Se rapprocher tel un prédateur sans que son regard inébranlable de scille ailleurs. Pour finalement lever la main sur elle, prêt à la dévorer.

Mais si Ophelie s’était laissé faire une fois et avait aimé ce sentiment, elle ne pouvait permettre à Oliver de croire que recommencer lui était permit. Alors au même moment ou la main du serveur s’était levé, elle avait levé la sienne, résolue à offrir à son serveur préféré une correction cuisante.

Si seulement elle avait été plus rapide.

Oliver ne semblait pas du genre à se laisser corriger aussi aisément. Et avec autant de rapidité qu’il s’était approché d’elle, il avait intercepté la main de la fausse serveuse, lui emprisonnant douloureusement le poignet, le regard interdit, brûlant d’une expression que la demoiselle ne lui connaissant pas encore.

Quelques instants plus tôt. Ophelie avait cru que l’homme y avait été un peu fort en la plaquant contre l’abri de bois. Pauvre sotte qu’elle était. Maintenant qu’elle cherchait véritablement son souffle à cause de l’impact, elle comprenait que son adversaire lui avait laissé de l’avance. Elle chercha à se débattre. A faire mal à cette brute qui semblait différente de celui qu’elle connaissait. Comme si elle venait de libérer le Mr Hyde qui sommeillait dans cet incroyable Dr Jekyll.

Ophelie n’était presque plus que réduite à des réactions instinctive. Se débattre, chercher l’air qui avait quitté ses poumons. S’échapper de l’emprise d’Oliver.

- Ce genre de chose… Il ne sera jamais en mesure de te les offrir. Déclara-t-il finalement d’une voix rauque dans le creux du cou de la demoiselle. Collé contre, elle, l’un de ses genoux posé entre ses cuisses de façon explicite avant de lui mordiller l’oreille une fraction de seconde.

Un souffle plus tard, la pression avait disparue de son poignet pour qu’une étrange chaleur ne se mette à courir sur tout son corps. Les mains d’Oliver parcouraient ses formes. Le torse de l’homme plaqué contre sa poitrine. Il osa passé en dessous la tenu de maid pour aller toucher sa croupe. Laissant Ophelie gémir autant d’excitation que de refut.

En s’entendant gémir, la jeune héritière su qu’ils avaient dépassé les limites qu’ils pouvaient se permettre de frotter. Lui en tant que simple serveur, et elle en tant que jeune fille bien née. Après tout, il était à la merci de n’importe quel petit curieux qui voudrait s’approcher de l’abri simplet. Il ne fallait pas qu’elle le laisse prendre la main de leur duo explosif. Malgré la difficulté que représentaient la force et le poids d’Oliver, la brune réussit à rassembler ses maigres forces pour le repousser.

- ça suffit ! Siffla-t-elle pour ne pas attirer l’attention sur eux.

Elle y avait peut-être mit plus de force que prévu car Oliver se retrouvait les fesses dans l’herbe encore humide de rosée du matin. Les yeux écarquillé, il semblait surprit de s’être ainsi fait avoir… ou repousser. Les deux étaient possibles avec ce garçon. Si Ophelie se sentit coupable d’avoir malmené son favori, elle ne montra qu’un visage satisfait, comme si les choses étaient revenues correctement à leur place après le passage d’un ouragan.

La demoiselle s’approcha finalement de l’homme toujours assit au sol, se pencha pour récupérer une bande médicale ainsi qu’un tube de crème cicatrisante. Ce pourquoi elle était partie de la tente en premier lieu.

L’ambiance était revenue au beau fixe, Sebastian s’étant fait rejoindre par une grande partie des demoiselles qui ne servait pas de maid. Il avait l’air toujours aussi mal à l’aise même s’il faisait de son mieux pour afficher un sourire avenant à chaque parole qu’on lui adressait.

Ophelie arriva telle une sauveuse, déposant le matériel à côté de la tasse de thé avant de s’incliner avec moins enthousiasme que les autres fois.

- Je vais vous laisser au bon soin de toutes ses demoiselles. Je dois m’en aller. Adieu monsieur. Déclara-t-elle sèchement avant d’abandonner Sebastian sans plus de cérémonie.

Si Oliver n’était plus là pour crever de jalousie tandis qu’elle prenait soin de l’ami de ce dernier, à quoi bon faire des efforts ! Ophelie était du genre à avoir des objectifs bien précis et à n’agir que pour atteindre ses derniers. Si sa stratégie ne pouvait plus porter de fruit, alors elle en trouverait une autre plus radicale.

Aussi sèchement qu’elle avait quitté son poste, elle s’était présenter devant Perséphone en reprenant ses vêtements placés dans un petit paquet.

- Merci pour l’invitation, mademoiselle Perséphone. Je vous rendrais le costume dans la semaine.

Perséphone n’ajouta rien, au grand soulagement de la brune qui prenait déjà son téléphone portable pour prévenir son chauffeur qu’il était temps pour elle de rentrer à la maison. Elle pianotait avec rapidité sur ton portable tout en marchant à pas vif. Elle ne prendrait pas le risque de se changer dans l’abri de fortune, elle savait qu’Oliver tenterait de l’embêter si elle jouait avec ce feu-là. Aussi, elle avait décidé de prendre sur elle de faire sembler de ne croiser aucun regard curieux lorsqu’elle traverserait Hyde Park pour aller récupérer la voiture qu’on envoyait pour elle.

Elle était pressée, et pourtant, elle du ralentir avant de s’arrêter devant le fameux banc couvert réaménagé en cabine d’essayage. Oliver était là. Il s’était levé de l’herbe pour caller son dos contre le simple bâtiment. Il avait une cigarette au coin des lèvres et avait laissé la boite à pharmacie répandu dans l’allée.

- Tu t’en vas ?

- Ce jeu ne m’amuse plus du tout. Claqua-t-elle toujours contrariée.

- Ho… Et Sebastian l’estropier ne te cours même pas après pour te supplier de rester ? Titilla encore l’homme qui semblait d’être de même humeur.

- J’ai dit que j’en avais assez …

- Il l’aurait fait si tu avais été moi.

Quelques secondes passèrent, le silence brisé par les oiseaux qui n’avaient cessé de chanter autour d’eux.

- Et toi ? Recommença Ophelie qui regardait son interlocuteur que du soin de l’œil, se concentrant pour garder son attention bloquée sur le chemin qui se trouvait devant elle.

- Moi ? Répéta le fumeur en relâchant une bouffée toxique de nicotine.

- Tu ne me retiendras pas ? Demanda-t-elle. Et c’était, au final, seulement ce qu’elle voulait savoir.

Un petit rire ironique traversa les lèvres d’Oliver. Il avait lâché puis écraser sa cigarette sur le sol avant de se placer devant Ophelie, le regard impérieux, le sourire sournois. Tout cela avant de lui offrir un simulacre de révérence grossière.

- Je ne suis qu’un humble serviteur, comment oserais-je aller à l’encontre des désirs d’une princesse !

A peine eu-t-il finit sa phrase qu’il se redressait et reprenait la direction opposé de sa cliente. Cette dernière avait serré les poings à ses mots. Elle savait très bien qu’il venait de se moquer d’elle en imitant Sebastian. Mais avait-il comprit qu’elle avait fait tout cela seulement pour obtenir ce qu’elle avait largement reçu ? Toute l’attention d’Oliver avait été pour elle et rien que pour elle aujourd’hui et même si cela n’avait pas été aussi agréable que prévu, il s’était aéré qu’Oliver était un bien meilleur adversaire qu’elle ne l’avait cru au départ.

Cependant Ophelie était loin d’avoir dit son dernier mot et se fut en regardant une dernière fois en direction du lieu d’amusement du jour qu’elle se promit qu’elle trouverait un moyen de se mettre à la hauteur de cet homme que rien ne semblait émouvoir. Elle trouverait une combine, elle créerait des plan machiavélique, elle était même prête à organiser un kidnapping… si c’était pour que avoir Oliver rien qu’à elle, elle était prête à beaucoup de chose que la population réprouvait.

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