Chapitre 14 : Chasseurs
Dire que Axel avait commencé à boudé aurait peut-être été un peu fort. Dans tous les cas, ce qui était certain, c’est qu’il rongeait son frein tout en restant muet. Il ne savait ce qui le rendait le plus grincheux entre le fait de voir son aînée devenir maussade à chaque fois qu’il parlait de Perséphone où bien de se faire remettre à sa place si facilement par ce grand frère ronchon. Il avait l’habitude pourtant. Mais pour une fois qu’il semblait être enthousiaste à propos de leur couverture, il fallait que James vienne jouer les rabats joie.
Néanmoins, Axel faisait de son mieux pour rester professionnel et une fois dans les alentours des lieux du dernier crime avéré par le loup-garou sauvage, il avait réussi à mettre de côté sa mauvaise humeur pour se concentrer.
- On sait s’il a fait d’autre victime ? Histoire de trianguler un peu le terrain ? Questionna le plus jeune des deux frères, observant les alentours.
- Hn… dans tous les cas, les garous sont rapide, la triangulation pourrait bien être tout Londres, ça nous avancerait à rien. Répondit James.
Un silence s’abattit entre les deux professionnels. Chacun de leur côté, ils observaient les alentours.
C’était dans ce genre de moment que l’on pouvait constater qu’Axel pouvait être une personne singulièrement différente. En effet, si en compagnie des clientes du Ba To Hades il était quelqu’un de plutôt discret, voir timide ou encore maladroit. Lorsqu’il se retrouvait sur le terrain, ses armes en main, il devenait assuré, déterminer. Il était ce genre d’homme, à n’être bien que dans son élément et dès qu’il en sortait, il ressemblait à un poisson hors de l’eau. Et pour Axel, son eau à lui, c’était la chasse, la traque, le corps à corps. Son sabre perse original retravaillé à l’argent était l’un des symboles qui faisait de lui un guerrier. Il croyait en lui et en ses armes, tout comme il cherchait la paix et la rédemption pour les âmes dont il abrégeait les souffrances en portant la croix de sa défunte mère.
Ce n’était pas une coïncidence si les deux frères Kurtis ne se battaient pas de la même manière. Axel était plus petit, plus agile et plus rapide, ce qui lui donnait un sérieux avantage au corps à corps. Sans parlé de sa maîtrise du sabre comme s’il s’agissait d’une extension de son bras. James lui avait toujours affectionné les armes à feu et sa vision semblait s’être affutée dans ce sens.
- Epping Forest n’est qu’à quelques kilomètres. Peut-être qu’il va faire une apparition là-bas. Ils sont du genre à chercher à se cacher dans les étendues naturelles non ?
La réflexion était valable. Axel acquiesça d’un coup de tête et sans attendre, les garçons se mirent en marche. Plus une course qu’une marche, cela leurs permettait de s’échauffé et oublier les douloureuse courbatures dont ils ne semblaient jamais se défaire. Une dizaine de minutes plus tard, le souffle court, James s’arrêtait devant le portail clos par un énorme cadenas, refermant l’accès à la plus grande étendu verte de Londres.
Enfin, ce n’était pas un cadenas s qui retenait des chasseurs. Un peu d’escalade et ils se retrouvèrent à atterrir souplement de l’autre côté de la barrière. Dans ce qu’ils espéraient être la fausse au loup.
- Tu as prévu un steak bien juteux, histoire de l’attirer proprement ? Proposa l’aîné avec un soupçon d’ironie dans la voix.
- Je pensais que t’amener avec moi serait suffisant. Souffla Axel sur un ton taquin tandis que doucement, il dégainait son sabre aussi affuté qu'un rasoir sans pour autant se mettre en garde.
- Très drôle, t’as mangé du clown ?
- Moi non, mais ptètre que monsieur poilu, si.
Un petit silence plus tard, le duo rit quelques secondes avant de reprendre leur sérieux. James poussant un soupire désespéré tout en tirant le long couteau accroché à sa ceinture.
- A toujours m’entaillé, j’ai plus de chance de finir buté par le tétanos que d’être déchiqueté par une grosse bestiole. Fit remarquer James qui s’infligeait lui-même une blessure sur le dos de la main.
- A moins que tu sois immunisé ! ajouta Axel tout en cherchant un arbre dans lequel il pourrait monter pour tenir l’embuscade. Même si avec les loups-garous les embuscades étaient à double tranchant cela valait toujours le coup d’essayer.
Une fois à trois mètre de hauteur, Axel avait une meilleure vision de ce qu’il se passait autour. Il pourrait mieux apercevoir et entendre leur cible arriver. Percher tel un faucon attendant sa proie pour piquer. Il attendait patiemment tout en observant son frère marquer les arbres autour de lui. Sa main avait été entaillée assez profondément pour ne pas cesser de saigner tout de suite.
Une fois le tour des lieux effectués, James s’installa au centre d’une allée. Il n’y avait plus qu’à attendre un signe de la bête.
Les minutes passèrent, lentement. Peut-être un peu trop. Axel commençait à se demandé s’ils avaient bien fait de parié sur cet endroit. Peut-être avaient-ils eu tort et que le monstre avait décidé de se transformer en plein milieu d’une fête foraine ? C’était déjà arrivé une fois, pourquoi pas une seconde ?
- Hm, je commence à me demander si on s’est pas trompé de lieu de rendez-vous. Déclara James qui avait finalement enfilé une mitaine pour protéger sa main blessée.
- Vu l’épaisseur des nuages, je trouve que c’est normal qui mette autant de temps. La transformation doit être longue et douloureuse. Souligna Axel.
- Ta compassion te perdra. Ça reste des monstres, s’ils se retrouvent affaiblis, c’est que du bonus pour le boulot. Trancha finalement l’aînée tout en vérifiant une énième fois ses armes.
Le plus jeune se contenta de soupirer devant l’inflexibilité de son frère. Si Axel faisait preuve d’indulgence envers ceux qu’ils traquaient, c’était en grande partie parce qu’il était au première loge. C’était généralement lui qui baignait dans le sang de ses créatures. Lui qui leur découpait la tête ou bien leur tranchait le ventre. Lui qui était aux plus proche au moment où leur corps reprenait leur forme humaine. Et le jeune chasseur avait depuis longtemps comprit que les êtres qu’ils chassaient n’était que des êtres tourmenté dont la nature avait été touché par des entités supérieures. La souffrance ou la folie les forçait à détruire tout ce qui se trouvait autour d’eux, sûrement dans un acte désespéré de faire taire leur propre souffrance. A moins que ce ne fût pour seulement combler leurs instincts rendus sauvages et enragés… comme cela pouvait l’être pour le loup-garou qu’ils cherchaient à abattre ce soir.
Même si Axel pouvait éprouver quelques vagues de pitié envers ses victimes, il ne perdait cependant pas sa position de vue. Il était un chasseur, issue d’une longue lignée de tueurs. Il avait ces gènes qui coulaient dans ses veines. Et il y avait consacré sa vie, il la finirait sans doute de la même façon que ses victimes.
Perché sur un arbre, prêt à faire une chute libre dans le but de planter son sabre dans le crâne d’une créature dangereuse pour la population. Il avait juré de protéger l’humanité, et c’est l’humanité qu’il protégerait, s’interposant entre les civile et les non-humains avec ses talents…
La patience était l’une des plus grandes qualités que se devait de posséder un chasseur, aussi pendant de nombreuses années, les deux frères avaient appris à aiguiser cette qualité tout autant qu’ils bichonnaient leur armes. Tout cela pour arriver à faire face à la nuit, au froid et aux silences de lieux dangereux. Et ce jusqu’à ce que le calme apparent soit déchiré par un hurlement de loup mêlé au cri d’une femme.
Le second hurlement fut clairement celui d’un loup, la provenance se rapprochait dangereusement et James finit par se fondre dans la pénombre, prêt à bondir.
Malgré le fait qu’il soit loin du humus, axel pouvait sentir les vibrations dans la terre, les pas lourd et puissant qui martelaient l’humus mêlé à de la boue à moitié sèche.
Il arrivait.
Il arrivait. Même s’il était encore loin, la bête ne tarderait pas à découvrir son museau.
La respiration du jeune homme était pourtant calme. Les yeux grand ouvert, tout autant que ses oreilles ou bien ses mains accroché à la branche. Axel se concentrait, il comptait les battements réguliers de son propre coeur qui faisait échos à la course résonnante de leur future victime. Jusqu’à ce que ces derniers pas se situe à quelques mettre d’eux.
Le monstre les avaient perçut. Leur odeur, sûrement. A moins que le loup- ne soit trop obnubilé par le sang de son frère qui recouvraient chaque arbre aux alentours.
Les secondes paraissaient être des heures et Axel avait l’impression que chaque souffle qu’il laissait filtré était trop long, ou trop sonore. Il s’attendait à tout moment à croisé le regard luisant d’une bête assoiffé de cri et de chair humaine. Cela ne devait pas arriver. Jamais.
Les premiers coups de feu arrivent. Faisant couiner le monstre qui se cogne à l’arbre dans lequel était perché Axel depuis le début, faisant trembler la branche sur laquelle il se tenait. Paniqué, la bête semble chercher l’origine du tire et laisse ses yeux courir partout jusqu’à tomber sur Axel. Ce dernier sent son coeur se serrer, la respiration se bloquer.
Il avait été repérer. Il fallait maintenant agir le plus rapidement possible pour ne pas devenir une simple proie. Il n’était pas une proie. Il était un chasseur et c’était ce loup-garou, haut de deux mètre, le poil gris-brun à la moitié de morphologie humaine qui aurait dû trembler.
Axel, lui ne trembla pas. L’instant de surprise passé une fois qu’il eut croisé le regard fou et à la fois intelligent de la créature, le chasseur perché s’était propulsé dans l’arbre dans face, une branche plus basse avant de prendre appuie sur cette dernière et dans un salto, sauté pour retourner dans la position d’où il venait. Sans oublié son arme tiré au clair s’abattant sur l’endroit où sa cible se trouvait.
Mais le chasseur ne trancha que du vide. Pire, son sabre vint se fiché dans l’arbre, laissant à Axel une douloureuse décharge dans le poignet lorsque, vivement, il avait voulu retirer son arme dans le même mouvement.
La bête était rapide, mais les frère Kurtis ne s’étaient sûrement pas attendu à une telle vélocité.
Jurant, le plus jeune fit de son mieux pour retirer son arme, manquant de peu un coup de mâchoire sur son épaule, seulement sauver par un nouveau coup de feu, une nouvelle blessure infligé au loup-garou, qui, par instinct de survie venait de s’écarter de sa cible.
Il n’avait fallait que quelques seconde au jeune chasseur pour se retrouver prêt à combattre. Cherchant l’appris des arbres pour entraver la vitesse supérieur du monstre. Mais trop tard, la bête avait déjà changé de cible, et Axel ne vit que le regard luisant de leur ennemi qui se faufilait trop rapidement jusque James. James n’était pas nyctalope, verrait-il le monstre à temps ?
Sans vraiment réfléchir, Axel s’échappa de sa cachette, hurlant à son frère de faire attention à sa gauche, direction d’où arrivait le loup-garou qui s’apprêtait déjà à bondir.
Plusieurs coups de feu, mais aucun gémissement de douleur. Aucune balle d’argent ne semblait avoir atteint la créature.
Axel n’avait pas attendu pour se lancer à la rescousse de son aîné. James était en danger, il ne pouvait pas se retrouver en corps à corps et s’en sortir indemne, c’était lui. Lui qui devait attirer ces choses sur lui. Lui qui offrait sa personne en pâture. Quand à James, son rôle dans cette drôle de danse, c’était d’abattre par derrière. Une balle en pleine tête afin de permettre une décapitation magistrale.
Cette nuit, quatre dernières balles avaient été nécessaires. Quatre balles pour ralentir un concentré de ténèbres sous forme lupine. Quatre balles et un sabre prêt à frapper.
La bête était morte. L’argent s’infiltrait de façon quasi instantanée dans le système sanguin des lycanthropes. Mais apparemment pas assez rapidement car à l’ instant où la lame froide d’Axel séparait la tête de loup de son corps à demi humain, le chasseur qui tenait le sabre sentit une vive douleur à son flanc droit, comme si c’était sa propre lame qu’on lui remontait jusqu’aux côtes.
C’était terminé. La bête était littéralement morte, la tête tranchée, les deux parties de ce corps reprenait l’apparence d’une jeune femme criblée de balle. En dehors de cette violente douleur au flanc, Axel se sentit aussitôt nauséeux. Voir ce genre de spectacle lui avait toujours mi le coeur au bord de lèvre, mais il continuerait jusqu’à ce que l’humanité soit sauve.
- C’était plutôt facile. Lança James qui allumait une cigarette.
- Ouai… c’était… facile. Reprit Axel avant d’être prit par une quinte de toux.
Aussitôt, un gout de fer lui arriva sur a langue, un désagréable gout de sang dont il sut immédiatement qu’il lui appartenant. Et quand il voulut amener sa main à ses lèvres pour les essuyer, il découvrit avec horreur le sang qui ruisselait sur cette dernière.
Comme être sonné après avoir reçu un coup à la tête, à nouveau, une douleur fulgurante l’agrippa par le flanc, l’obligeant à mettre un genou à terre, lui aspirant son énergie. Dès lors, Axel aurait pu se croire dans un rêve s’il n’avait pas souffert de sa blessure.
C’était comme si la vie d’Axel s’était transformé en film, un film en ralentit ou en accéléré, dont certaines scènes étaient coupé ou floutée, et pour couronné le tout à un son affreux cumulé à un confort plus que précaire.
- On va te requinqué. Tiens le coup jusque-là. Balançais la voix de James qui avait fait de son mieux pour arrêter l’hémorragie tout en le soulevant de terre.
La plaie le brulait tout autant qu’elle laissait le froid s’insinuer au creux de ses os. Sa tête était lourde et malgré les encouragements de son ainé, il avait de grandes difficultés à garder les yeux ouverts. Avec ça, il commençait à oublier la raison de sa présence ici.
Il sursauta lorsque James brisa le cadenas qui retenait les grilles fermées avec une précieuse balles de son arme. Axel n’aimait pas le bruit des armes à deux et encore moins quand il était dans une situation aussi délicate.
Quand il ouvrit à nouveau les yeux, sa respiration était difficile, son crâne toujours aussi lourd même si le reste de son corps semblait flotter où être posé sur du coton. Il n’était plus dehors. Il était à l’intérieur et son corps semblait s’être réchauffé par magie. A moins que ce ne fût le faire qu’il ne soit plus en extérieur ? Réflexion assez inutile au vu de son état assez déplorable. Et dire que la mission avait été assez simple pour une fois.
Son regard roula autant qu’il put se le permettre pour mieux appréhender les lieux où il se trouvait. C’était sombre et lumineux au-dessus de son corps, une boule de lumière froide qui faisait briller son corps. Son corps. Même s’il s’était réchauffé, il sentait un léger courant d’air désagréable lui refroidir un peu les bras.
- Magne ton cul, Aiden, il se réveille. Grogna la voix de James.
Sa voix qui s’ajouta bientôt à son visage. Ce dernier venait d’apparaitre au-dessus de lui. Le regard inquiet qu’il lui jetait au visage ne présageait rien de bon.
- T’es encore une vie, bonhomme, alors tu survivras ! Ajouta le chasseur encore debout.
- Arrête de dire ce genre de chose, ça me met un peu la pression. Se permit de répondre Aiden.
Aiden. Il était probablement dans la pièce. Cette dernière dans laquelle flottait une odeur familière de désinfectant mélangé au sang. Le sien sûrement. Alors c’était sûrement à cause de cette blessure dont il ignorait l’importance qu’il ne pouvait pas bouge. Comme cloué sur la surface sur laquelle on l’avait allongé.
- Après ça, je vais être obligé d’insister pour mettre un traceur sur vos téléphones. Annonça calmement Perséphone.
Axel ne put retenir un rire bref à l’idée de forcer James à être tracé de son plein gré.
- ‘tain ! Arrêtez de parler, vous le faite marrer et ça s’ouvre à nouveau ! Vous croyez que j’ai eu mon brevet de suture magique haut la main ou quoi ? J’ai pas été à Poudlard j’vous signale !! Ragea Aiden toujours hors du champ de vision du blessé.
Une fraction de seconde plus tard, une vive douleur le prenait de nouveau au côté, et le geignement de douleur fut impossible à contenir.
- Encore juste trois petits points, Axel, ça va être les plus douloureux, mais t’avais qu’à rester plus longtemps dans les vapes ! Ajouta rapidement le pseudo médecin.
La douleur continua d’accroitre. Sensation étrange et Axel ne savait plus où il avait mal. Chaque centimètre carré de son corps semblait le faire souffrir ais il ne savait pas de quelle façon c’était comme si son cerveau n’arrivait pas à saisir où se trouvait la douleur et de quelle façon elle agissait. S’agissait-il d’une brulure, d’une gelure, d’une piqure ou d’un écartèlement ? Il n’arrivait pas à définir ce qui le faisait souffrir et qui comprimait de force son coeur.
Il avait tellement mal qui cherchait à hurler sans savoir s’il y parvenait ou si sa respiration restait bloqué dans ses poumon, ne faisait que le plonger dans une nouvelle vague douleur à qui il ne demandait qu’à disparaitre. Sa supplique de ne plus rien ressentir ne mit quelques secondes à être exhaussé et après avoir cherché à se torde pour s’extraire en vain de cette étreinte tueuse.
Quand il ouvrit une fois de plus les yeux, il pensait qu’on lui avait réellement planté d’innombrables clous dans le crâne. Il avait la gorge en feu et les extrémités des doigts douloureux, comme s’il s’était amusé à gratter le sol comme un forcené pendant son sommeil.
- Les cafards sont les créatures les plus difficiles à buter. Heureux de voir que tu as été forgé de la même manière. Ricana son frère qui lui ébouriffait déjà les cheveux comme il avait l’habitude de le faire malgré les remontrances qu’Axel pouvait lui faire.
Aussitôt qu’il eut montré des signes plus vifs de vie, James le força à avaler un breuvage glacé et saturé en sel. Boire la tasse dans la mer aurait été peut être plus agréable que d’avaler ce truc visqueux et infect.
S’il avait pu, Axel l’aurait recraché, mais une fois sur sa langue, le liquide sembla atterrir directement jusqu’à son estomac… même plus loin, jusqu’à sa blessure au flanc qui le tiraillait, le grattait vigoureusement. Ce même endroit de son anatomie se mit à le bruler, une brûlure au fer blanc. Mais la douleur fut tellement rapide qu’elle eut disparu en même moment qu’elle était apparue, réveillant pleinement le blessé tout en lui supprimant toute sensation autour de l’endroit sensible.
- Pour une fois qu’un sorcier fait autre chose que des colliers de nouilles pour prédire la pluie. Aiden t’as plutôt bien retapé, j’suis forcé de l’admettre. Constata James.
Maintenant qu’il était de nouveau parmi les vivants, Axel trouva la force de se redresser. Il était encore au Bar To Hades, dans une pièce qu’il n’avait que très peu l’occasion de voir : le bureau de Perséphone. Cela ressemblait plus à une bibliothèque privée qu’à un bureau de manager ou de patronne, mais en tous les cas, le sofa était confortable.
La pièce était exigüe comparée aux autres endroits du Bar To Hades. Il y avait la place d’y mettre deux étagères emplis de livre de cuisine et de décoration pour ceux qui était clairement visible. Un bureau où trônait un laptop placé devant une petite fenêtre dont le volet roulant avait été clos. La lumière venait exclusivement des deux appliques murales diffusant une lumière chaude et non agressive.
Dans ce bureau un peu trop petit, l’espace était encore réduit par la simple présence de son aînée, qui, les mains dans les poches l’observait reprendre ses esprits petit à petit.
Le jeune homme était maintenant assit. La douleur avait disparu mais son corps lui semblait étrangement cotonneux, ce qui ne l’encourageait que moyennement à se secouer. Non s’il avait pu dormir un ou deux jours de plus, il n’aurait peut-être pas refusé. Et d’ailleurs, il essaya de retrouver un peu de sommeil, se rallongeant avec précaution.
- Ne te recouche pas, Axel. Si tu arrives à faire semblant, tu peux aussi bien nous rejoindre dans la salle. Déclara la voix pressée de Perséphone. Cette dernière avait dû le voir se redresser par l’entrebâillement de la porte.
Le blessé laissa échapper un gémissement plaintif digne d’un adolescent avec sa première gueule de bois.
- Désolé, mais pour le coup, je pense qu’on n’a pas le choix. Tu veux que je te porte ? Proposa James à moitié sérieux et à moitié taquin.
Axel ne put réprimer sa moue de débout tandis que d’une voix éteinte, car abimé par des cris qu’il ne s’était pas entendu pousser, il n’avait pu s’empêcher de répliquer.
- Je préfère encore crever…
Et pour prouver qu’il pouvait s’occuper de lui sous seul, Axel fit de son mieux pour se remettre debout, se tenant au dossier du sofa qu’il quittait à contrecoeur, se sentant toujours aussi faible anesthésié, ses muscles refusant parfois de lui obéir. Il avait voulu marché fièrement devant son frère et résultat, il venait de trébucher sur la table basse qui faisait face au canapé, manquant tout simplement de s’effondrer la tête au sol après deux pas. Chance ou malchance pour lui James avait rapidement prit la situation en main et avait empêché que le garçon ne se fasse plus de mal.
- Aiden t’expliquera sûrement mieux qu’moi ce qu’il t’a fait. Confessa James qui remettait son cadet sur ses pied, lui servant finalement de canne, un petit compromit tacite.
Ce qu’Aiden lui avait fait ? Pourquoi James parlait de ce sorcier qui avait rejoint leur rang récemment ? C’était la seconde fois que James y faisait allusion et quelque chose en lui semblait ne pas vouloir se rappeler. Néanmoins, cela ne fit que l’encourager à chercher à se souvenir. A récupérer les fragments de mémoire qui semblait s’être égarer et cela, jusqu’à la révélation.
Quand le jeune homme se souvint qu’il avait été gravement blessé par une créature nocturne, il n’avait pu s’empêcher de passer sa main sur l’endroit où s’était trouvé sa blessure… où elle aurait dû se trouvé. A la place, il pouvait seulement sentir des petits noeuds minuscule et désagréable au touché sur une bonne dizaine de centimètres. Alors, toutes ses visions n’avaient pas été un cauchemar, il avait bien failli mourir cette nuit. Encore une fois.
- Il faut vraiment qu’on revoit nos méthodes d’embuscade, laissa-t-il filtrer à l’intention de son frère.
Oui, s’il ne voulait plus manquer de se faire décapiter par une bête enrager, il était certain qu’il faudrait mettre des meilleures plan, pour un meurtre plus rapidement ou bien des attaque moins dangereuse pour leur duo.
La remarque eu au moins le mérite de faire rire si ainé qui malgré le sourire fière qu’il affichait avait son regard bleu clair assombri par l’inquiétude. Axel n’aimait pas le voir comme cela, il avait toujours l’impression de faire pitié à ce grand frère qui faisait des efforts pour être protecteur, l’impression que James se sentait responsable pour chaque blessure qu’Axel subissait. Alors qu’en réalité, rien n’était de sa faute. Enfin, peut-être qu’inconsciemment James cherchait à remplacer leurs parents décéder dans la même lutte qu’il avait choisi d’ambrasse.
Il n’avait fallu que quelques pas pour que James et Axel rejoigne le reste des employer du Bar To Hades. Tous sans exception. Personne ne manquait à l’appel.
Un silence lourd accueillit les deux chasseurs, quelques regards méfiant aussi, surtout de la part de Sebastian qui ne s’était jamais montré très affectueux avec les frères Kurtis. Au moins restait-il fidèle à lui-même à ne montrer aucune fausse compassion. L’instant d’après, James déposait son frère près d’Aiden, tandis qu’il décidait de rester debout.
Devant eux, une Perséphone profondément soucieuse en pleine réflexion. Son fume-cigarette à la main, elle tirait de profonde pouffée d’un mélange inconnu dont la fumée était beaucoup plus épaisse que du tabac. Le regard charbon de la jeune femme était planté sur un point imaginaire, perdue dans ses pensées. Axel profita de ce moment pour briser le mutisme de leur groupe.
- Merci pour m’avoir sauvé la vie. Déclara d’une demi-voix rauque Axel à l’adresse du médecin présumé, Aiden.
Ce dernier lui fit un signe de la main, u signe un peu trop efféminé, sur-joué, de la simple comédie grotesque.
- Rho… pas de chichi entre nous voyons, c’est pas comme si James avait pointé son flingue contre ma tempe après tout ! Souligna Aiden avec aigreur tout en fusillant James du regard. James qui semblait regarder tout sauf en direction de la discussion.
Axel avait suivi le regard du sorcier pour toiser son aîné avec surprise mêlée d’amusement. James était incorrigible à toujours s’emporter pour une petite blessure. Et surtout à dégainer pour un oui ou pour un non dès qu’il s’agissait de créatures.
- Je te remercie dans tous les cas, je ne sens aucune douleur. Souligna le blessé encore impressionné d’être quasi remis à neuf. Même s’il n’aimait pas la magie ou la sorcellerie, il était contraint d’avoir que cet intervention avait été plus que bénéfique.
- Oui… Je crois que cela va être nécessaire. Marmonna Perséphone avant de brusquement poser le fume-cigarette sur la table autour de laquelle tout le monde avait fait de son mieux pour se serrer.
- Les garçons. J’ai une mauvaise nouvelle pour nous tous. Commença-t-elle pour attirer l’attention de chaque homme présent dans la pièce. Ce qui fonctionna à merveille.
La jeune femme aux yeux étirés à la façon des asiatique prit le temps de poser son regard sur chacun de ses employés avant de soupirer et d’appuyer ses deux bras sur les rebords de la table, l’agrippant avec force.
- Ce pourquoi nous nous somme réunit est probablement en train d’arriver. Lâcha-t-elle de but en blanc tout en détournant son visage de l’assemble, comme si elle venait d’avouer qu’elle était la principale responsable de ce bordel.
Le fait d’être réunit était en soit un mauvais présage. Cela ne faisait pas si longtemps que cela qu’Axel et James avaient rejoint les rangs de Perséphone, ils avaient fait plusieurs missions dangereuses et importantes. Mais jamais, au grand jamais, toute l’équipe du Bar To Hadès n’avait été réuni pour une réunion improvisée.
La précision de Perséphone suffit au jeune chasseur pour savoir ce quoi il retournait. Ce pourquoi ils étaient ensemble. Le pourquoi des chasseurs travaillait de concert avec des créatures magique. Axel s’y était rapidement habitué comparé à James. Mais peu importe ce que les eux tueurs pouvaient penser, ils n’avaient pas le choix, le destiné avait été tracé bien avant leur naissance d’avantage quand la fameuse marque était apparue sur leur peau.
Cette marque était plus qu’une simple tâche de naissance où qu’un grain de beauté inquiétant. Un simple fer à cheval miniature peint avec une sorte d’encre d’or, symbole impossible à retirer même à l’aide de la magie. Chacun l’avait découvert une fois à proximité d’un vieux vélin avec la même encre dorée.
Ce vélin n’était autre que l’annonce d’une prophétie qui avait fait rire plus d’un professionnel de ce genre d’artefact. Cependant, lorsque les tatouages avaient commencé à apparaitre, la menace c’était avérer plus sérieuse qu’on avait bien voulu le croire. C’était un partie pour cela que le Bar To Hadès avait été créé (même si au final, un simple café ou supérette aurait pu suffire), réunir régulièrement les élus de cette fameuse prophétie.
- Le vélin à dévoiler d’autres informations. Confirma d’une voix grave Chris qui était également concerné.
James sauta aussitôt sur l’annonce, demandant plus ample information, déjà prêt à dégainer et abattre le premier monstre de la pièce qui bougerait le petit doigt. Fort heureusement, Perséphone fit de son mieux pour ne p céder à la panique qui devait sans doute l’envahir. Après tout, elle devait gérer un groupe de garçons tous indiscipliné à leur manière. D’un geste de ses mains, elle invoqua le calme, sans avoir à faire de magie.
- Le vélin s’est activé il y a quelques heures, ajoutant un paragraphe à la suite des deux premiers. Commença-t-elle doucement.
Axel observait la femme mal à l’aise, qui dansait régulièrement d’un pied sur l’autre, les bras croisé sous sa poitrine et pourtant, qui faisait de son mieux pour affliger à son auditoire un visage impassible.
- Chris à réussit à traduire le texte rapidement. Et nous allons devoir agir rapidement si nous voulons réussir à enrailler la prophétie à la base.
Les hôtes étaient silencieux, pendu aux lèvres de leur fausse patronne qui laissa aussitôt la parole à son jeune cadet. Ce dernier passait une main dans ses cheveux, les aplatissant encore plus qu’ils ne l’étaient déjà.
- Vous avez de la chance que l’un d’entre nous puisse déchiffrer facilement le grec ancien. Lança-t-il de façon arrogante. Axel s’en fichait, mais il savait que cela pouvait taper sur les nerfs à plus, James notamment.
- … et je vais vous faire la version simplifier, puisque les métaphores ne doivent pas non plus être votre truc. Continua-t-il sur ce même ton hautain.
- Il y aurait quatre fragments de pouvoir dispersé à proximité des « gardiens ». Ces fragments de pouvoirs sont lié aux quatre éléments, l’eau, le feu, la terre et l’air et serait attirer par le coeur des femmes proches de ces fameux « gardien » que nous somme sensé représenté par le biais de nos marques. Je ne sais pas encore si cette « proximités » qui est indiqué est quelque chose de physique ou de sentimental. Dans les deux cas, il va falloir discrètement établir une enquête auprès de vos amies… si vous en avez, et j’ai quelques doutes à ce propos… et de vos clientes. Pour leur sécurité et celle du monde, les trouvés le plus rapidement possible est la meilleure des solutions.
Axel était toujours aussi fatigué. Aussi, il se laissait aller à piquer du nez pendant les explications de Chris. En s’apercevant que ce dernier le fusillait du regard, le jeune homme comprit que son manque d’attention n’était pas passé inaperçu.
- En supposant que nous arrivions à les trouver le plus rapidement possible. Que somme nous sensé faire de ces créatures innocente balancé dans un contexte frisant l’apocalypse ? Commenta Nathanaël en se fondant dans le sérieux de la situation.
- Il faudra les endurcir. Ça me parait évident ! Un entrainement spartiate pour les mettre à niveau et ne pas se trimbaler avec des filles « précieuses » qui vont se briser au moindre choc. Répliqua James en coupant la parole à Chris qui aurait peut-être voulu répondre quelque chose de plus pragmatique.
- Messieurs, je vous prie. Evitez de considérer la gente féminine plus faible que vous en ma présence, cela m’agace au plus haut point. Laissa claqué Perséphone qui avait repris son fume-cigarette avant de retourner dans son coin fumer tut en écoutant les propositions de ses employés.
- Les entrainer est évidant, mais surtout, il faudra les mettre dans la confidence de façon à ne pas les effrayer ou qu’elle prenne cela à la rigolade. Je ne sais pas si elles auront des marques elles aussi. Nous ne pouvons que croiser les doigts pour que cela soit le cas pour réussir à les identifier plus rapidement. Après tout, un fer à cheval doré au creux du coude est facile à montrer. Souligna finalement Chris.
Un silence de réflexion s’imposa. Chacun semblait réfléchir à sa future stratégie pour reconnaitre qui allait bien pouvoir être touché par cette malédiction. Axel quant à lui restait perplexe, pourquoi devoir faire quelque chose d’aussi long et de fastidieux alors qu’ils avaient un sorcier sous la main. Un sorcier qui semblait assez doué pour repousser la mort puisque lui-même était encore parmi les vivants.
- Et sinon… j’pensais… pourquoi Aiden n’essayerait pas un sort de localisation ? Osa-t-il assez timidement.
Tous les regards se tournèrent alors vers le seul blond de l’assemblé, le même qui avait écarquillé les yeux à l’idée de faire une recherche magique. Gêné, et comme pour éloigner cette proposition, il avait mis ses mains en avant.
- Hey ! Propose pas des trucs impossibles. Quand on n’y connait rien en magie, on se tait ! Les sorts de localisation ou les rituels ou les invocations, c’est pas Google map ! Répliqua Aiden un peu affolé.
- Alors… tu nous assure que tu ne pourras rien faire en ce sens, Aiden ? Puisqu’il s’agit de la prophétie, nous auront les fonds nécessaires aux ingrédients et autres matériels dont tu pourrais avoir besoin si cela pouvait nous faciliter la tâche. Minauda Perséphone qui semblait se détendre à l’idée d’accélérer les recherches.
Axel observait Aiden se frotter les mains, l’appât du gain pouvait se lire sur les traits du visage du blond. Il venait de se faire piéger par Perséphone et ne pourrait plus rien refusé.
- Je ne dis pas que c’est impossible. Juste que les chances sont maigre, que je dois réfléchir à comment modifier la façon de faire. Mais je peux toujours essayer. Surtout si je pouvais avoir un budget de… disons… trois mille livres sterling ? Expliqua le blond piqué au vif dans son orgueil sans pour autant perdre son sens des affaires.
Tout le monde avait pu entendre Perséphone s’étrangler avec la fumée de son fume-cigarette.
- Es-tu fou ? Trois mille ? Mais que comptes-tu achetés qui coute une somme pareil. Demanda la seule femme du groupe après qu’elle eut reprit une respiration convenable.
Aiden ne s’était pas laissé décontenancer par la perte de calme de Perséphone. Sûrement s’y était-il attendu.
- Il me faut des matériaux nobles si on veut que tout fonctionne correctement. Pas question de brader notre sécurité n’est-ce pas ? Encore moins si l’existence de l’humanité est en jeu ! Et puis mine de rien, si je m’occupe de la localisation, c’est pas comme ça je vais pouvoir continuer mes activités, que ce soit pour toi ou pour qui que ce soit d’autre. Donc, si je suis chanceux et trouve rapidement ce qu’on me demande, il me faudra du matériel et un peu d’argent de poche pour assurer ma subsistance pour quelques jours au moins. Affirma le sorcier avec une inébranlable conviction.
Axel avait observé l’échange sans grand attention, mais il aurait volontiers avoué que le numéro d’Aiden l’avait bien amusé. Lui faisait presque oublier la raison de leur réunion catastrophe et que son sujet n’était autre que le début de l’apocalypse.
Perséphone laissa échapper un profond soupire en se massant l’une de ses tempes. L’agacement pouvait se lire sur son visage mais son mécontentement visible ne faisait que confirmer au mendiant qu’il obtiendrait gain de cause.
- Quelqu’un à une autre idée, des pistes où commencer à chercher ? S’enquit la patronne en reprenant contenance à l’aide de son éternel fume-cigarette.
Un raclement de gorge presque discret attira l’attention de l’assistance sur Nathanaël qui se levait de son siège avant de passer derrière ce dernier.
- J’aurais peut-être une piste. Assez fiable en fait.
- Tu pouvais pas le dire plus tôt ? Alors sa marque ressemble à quoi exactement ? Qu’on sache quoi et où chercher ! Demanda aussitôt James de façon bourru. Laissant transparaitre sans aucun filtre son version pour l’homme qui semblait chercher à prendre de la distance avec le reste de ses camarades avec l’aide d’une seule chaise.
- Hn… Je crains que ce ne soit pas de cette façon que j’ai pu m’apercevoir de la spécificité de cette demoiselle.
Un lourd silence s’abattit et Perséphone finit par déposer calmement son outil à fumer avant de s’adosser au comptoir, toisant la créature en faute, les bras croisé sous sa poitrine.
- Je sais que tu n’es pas responsable de ses agissements, néanmoins, tu avais promis que tu ferais de ton mieux pour canaliser ses… besoins, Nathanaël. Répliqua la jeune femme dont le mécontentement était proche de l’irritation contenue que du simple désagrément.
- Je n’ai aucune excuse. Mais cela semble au moins servir nos intérêts. Son sang était spécial. Je ne peux pas trop le définir puisque que ma conscience était endormie à ce moment-là, mais cette n’est pas comme les autres.
Quelques hôte sursautèrent à l’entende d’un « clic » caractéristique d’un chien qui s’arme tout comme le mouvement vif de James pour dégainer l’un de ses colts. A bout portant, Nathanaël était dans la ligne de mire du chasseur.
- Tu vas tout de suite nous dire qui t’as vidé de son sang, vampire ! Menaça le chasseur valide sans aucune hésitation. James était toujours sérieux lorsqu’il était question de victime.
Axel soupira discrètement. Combien de fois avait-il vu cette scène entre ces deux-là ? Scène qui n’aboutissait finalement qu’à des menaces en l’air, de l’amusement pour Nathanaël et de la frustration pour son frère aîné. Sans parlé de l’énergie que devait dépenser Perséphone pour calmer James.
Nathanaël laissa le canon pointé vers lui un court instant, l’observant les dents serré, visiblement insulté par les insinuations.
- Personne n’a vidé personne. Et si je peux me permettre, il faudrait peut-être te concentrer sur ce qui va bientôt arriver plutôt que de vouloir supprimer tes alliés. Je ne suis pas ton ennemi, James. Expliqua-t-il rapidement fixant son agresseur avec insistance et ce, jusqu’à ce que ce dernier se décider à baisser et ranger son arme mortelle.
- Au cas où, à la prochaine nuit sans lune, je t’attacherais personnellement dans une cave. Marmonna le chasseur.
Le silence revint et Perséphone pu reprendre la parole. Elle était allée chercher une carte étendue de la grande Bretagne dans les affaires de Chris et l’avait posé rapidement sur la table face au reste de la troupe.
En faisant de son mieux, elle expliqua que les catastrophes était sûrement en train d’avoir lieu et que l’épicentre devrait se trouver à Londres et qu’il faudrait donc être vigilant quant aux diverses catastrophe naturelles ou biologique ou tout autres incident qui semblerait se rapprocher de leur précieuse capitales.
- Et n’oubliez pas. Les cavaliers chercheront à tout prix à vous détruire ou vous rallier à leur cause. Restez tous sur vos gardes et ne tentez rien de stupide. Sous aucuns prétextes. Termina la patronne avant de déclarer terminée la réunion.
Une fois rentré et douché sous la surveillance presque trop pesante de James, le plus jeune des deux Kurtis se laissa tomber dans son lit, regardant sur sa tablette les dernières informations ? Vérifiant qu’il n’y aurait pas de jeune femme décapitée aux nouvelles, preuve que l’organisation pour laquelle ils travaillaient aurait fait correctement son travail.
Il fut d’ailleurs agréablement surpris de voir apparaitre James dans l’encadrement de la porte, une assiette de nouille-jambon dans les mains. Axel fut plutôt touché de l’attention et remercia son frère plutôt timidement. C’est ainsi qu’ils se retrouvèrent coude à coude pour apprendre que l’un des trains du tunnel sous la manche avait déraillé quelques minutes plus tôt. L’incident venait de tuer de nombreuses personne, faire énormément de blessé, sans parlé de la vague de panique qui poussaient les gens à se battre pour retrouver la sortit le plus rapidement possible.
Un coup d’oeil à son aîné suffit à Axel pour que ses doutes soient confirmés.
- Oui, j’crois bien que c’est l’un des signes qu’il fallait guetter. Ils vont arriver plus rapidement que ce que Perséphone n’avait imaginé. Déclara sombrement un James plus sérieux que jamais.
- Il faut la prévenir tu penses ?
- Inutile, elle doit être au courant, elle aussi.
Malgré le fait qu’Axel eut frôlé la mort quelques heures plus tôt, il ne réussit pas à trouver le sommeil. Ses yeux bleus clairs rivés sur le petit écran, il actualisa les pages web jusqu’à ce que le jour se lève. Et comme un sortilège, il n’avait fallu que les premiers rayons d’un soleil timide pour que le blessé ne tombe d’épuisement.
Les jours avaient filé. Et même si Axel était sensé se reposer, il ne pouvait pas non plus laisser Perséphone et James gérer tout seuls. Que ce soit le Bar To Hadès, la recherche des jeunes filles touchés par les éclats de pouvoir ou bien seconder James dans leurs chasses, sa conscience professionnelle lui interdisait de tout abandonné juste par ce qu’il piquait parfois du nez ou que sa cicatrice le brûlait.
Aiden avait assuré qu’il s’agissait d’un des effets normaux de son intervention, mais cela n’inspirait tout de même pas vraiment confiance au jeune homme. Après tout, on lui avait toujours apprit à se méfier de la magie ou ce dont il ne connaissait pas en général. Et même s’il les choses étaient différente pour Perséphone et Chris parce qu’il les connaissait depuis de longues années, il ne pouvait malheureusement pas en dire autant pour le sorcier au mode de vie plus que douté. Enfin, il avait fait de son mieux pour lui accorder le bénéfice du doute. Tout cela était encouragé par la personne qui les gérait tous et il lui faisait complètement confiance, peut-être même autant qu’à son propre frère.
Pendant ce cours laps de temps, Axel avait donc participé aux recherches pour accélérer le travail d’Aiden. Récolter du sang de leur cliente était beaucoup plus difficile à faire que de trancher un membre à une créature dans le feu de l’action.
Le vestiaire des hôtes était devenu le repaire d’Aiden. Le jeune chasseur venait de pénétrer l’antre improvisé, un échantillon de sang récupéré sur un mouchoir en papier. La pièce était méconnaissable. Les bancs au centre pour ce changé étaient maintenant occupés par l’atelier du parfait alchimiste. Une casserole bouillonnait de façon régulière sans débordé et Aiden, munit de lunette de protection semblait compter les goutte de liquide qu’il versait dans un tube à essai. Les cheveux de ce dernier étaient maintenant du par un élastique créant de façon ridicule une petit queue de cheval en pagaille.
- Voici le sang de Nona Berberry. J’ai cru qu’on allait devoir appeler les pompiers… pour une goutte de sang. Les femmes sont-elles toutes aussi sensible ? Raconta Axel en s’approchant du centre de la petite pièce peu éclairée.
Aiden, ne sembla pas accorder d’attention à ce qu’il racontait, concentré. Néanmoins, Axel fut rassuré de constaté que l’alchimiste avait tout de même écouté car après avoir reposé la petite fiole, il se redressa et retira son masque.
- Aucune idée, et ça m’est totalement égale. Avoua Aiden sur un ton léger.
Ce dernier tendit ensuite la main vers le bout de papier souple que tenait Axel du bout des doigts. Signe qu’il souhaitait le récupérer. Axel le lui confia rapidement.
- Et donc ? Comment avance les recherches ?
Aiden lui offrit un regard noir. Apparemment, il avait franchi une ligne interdite. Mais le blond ne sembla pas lui en vouloir plus de quelques secondes puisqu’il se laissa aller à s’adosser à l’un des casiers fermé derrière lui avant de se laisser glisser au sol. A cet instant, il semblait laisser apparaitre tout le stress et la fatigue accumulé depuis quelques jours sur son visage d’habitude enjoué.
- Je n’arrive pas à en voir le bout. Je ne sais pas combien de clientes fréquente cet établissement, mais ça me semble sans fin. Surtout que Nathanaël doit revenir avec le sang d’Evalyn Mortis pour qu’on puisse vérifier… et il n’est toujours pas revenu. Je sais que ma formule et ma potion est correcte puisqu’elle à fonctionner sur nous qui possédons la marque. Mais tout de même, c’est carrément frustrant de ne trouver personne alors que le temps presse. Se plaignit Aiden en se frottant avec force ses yeux fatigués.
Axel grimaça de compassion pour ce type qui semblait prendre son rôle plus à coeur que certain. Mais une question commençait à s’insinuer dans tous les esprits. Comment devraient-ils s’y prendre quand les cavaliers de l’apocalypse viendraient frapper à leur porte et qu’aucune fille ne serait là pour répondre ? L’humanité était-elle destinée à disparaitre parce qu’ils n’auraient pas été assez rapide pour localisé quatre demoiselle ?
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