Chapitre 16 : Les secrets dévoilés

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Elle était en sueur et ses muscles commençaient déjà à se faire douloureux. Le souffle cours et les cheveux légèrement défaits, Naomy lançait au miroir, un regard cerné de fatigue et de déception. Aujourd'hui n'était pas un bon jour pour elle.


En tant que capitaine de l'équipe de gymnastique, elle était resté un peu plus que les autres pour s'entrainer en solo et terminait seulement de remettre en la salle en état. Elle se retrouvait donc seule sous la douche commune et c'était une solitude bienfaitrice. Combien de temps cela faisait qu'elle ne s'était pas retrouvé seule à ne s'occuper que d'elle-même ? Elle ne s'en souvenait pas. Tout simplement.


L'eau fait du bien à chacun de ses muscles endoloris. Elle avait trop tiré dessus et aucune boisson énergétique pourrait atténuer cette douleur sourde qui la suivait partout où elle allait. Mais cette douleur était la seule chose qui murmurait à l'oreille de Naomy, lui indiquant que tout es effort ne seraient pas vain. Qu'elle serait un jour reconnue au travers du monde. Et pour cela, il fallait qu'elle sue sang et eau pour empoigner son rêve des deux mains et ne jamais le laisser partir.


Mais y arriverait-elle ? Vivre comme elle était censé le faire allait forcément poser des problèmes surtout si cette histoire de cavalier maléfique et de possession d'éclat d'une déesse disparu s'avérait être la réalité. Peu à peu ses souvenirs de la veille se refilaient dans son esprit. Il s'était tellement passée de choses qu'elle n'avait pas prévu hier. Jamais elle n'aurait dû suivre Ophelie dans ses délires. Elle aurait dû tous les mettre à la porte, rester cloitrer chez elle et dormir jusqu'au matin. Cela lui aurait évité la fatigue que tout son corps ressentait alors et de cernes magistrales qui la faisaient passée pour une malade.


Son inquiétude quant à l'expression d »Ophelie l'avait fait craquer et elle avait suivi la troupe. Il avait été hors de question que leur petite réunion de retrouvaille se fasse dans le petit trente-cinq mètres carré qu'était l'appartement où ils vivaient à cinq.

Enfin, en quittant son domicile à vingt-deux heures et des poussières, Naomy n'avait pas cru ses yeux ni ses oreilles quand elle avait commencé à s'apercevoir que tout le monde avait complètement intégrer le fait que cette histoire de créature surnaturelles et de magie était réelle. Coraline et un autre garçon n'avait pas tardé à les rejoindre et se fut un soulagement de voir que Coraline était aussi sceptique qu'elle face à leur entêtement et leur délire loufoque de sauver le monde de la destruction par des entités réveillée comme par magie.


Et au final, les choses s'étaient passées un peu comme cela :


Tout le monde s'était installé en rond les uns à côté des autres, à la façon des enfants de la petite école près à jouer à un renard passé. Même si au final la situation était tout sauf bon enfants. Naomy était tendu, être au milieu de ce trop-plein d'inconnu qu'elle n'avait croisé qu'une fois dans sa vie la mettait ml à l'aise. Cette rencontre avait un air de speed dating un peu trop échangisme à son gout. Personne ne la rassura et le fait qu'Ophelie tourne la tête dès que leurs regards se croisaient ne faisait qu'agrandir le sentiment de trahison dans le cœur la jeune gymnaste. C'était-elle fait embrigader dans quelque chose qu'elle regretterait plus tard ?


- Comme on vous l'a expliqué, vous êtes celles qui ont été choisie par les éclats de Déméter pour combattre aux côtés de vos gardiens, les cavaliers qui veulent détruire notre civilisation. Si notre traduction est juste, il s'agit de pouvoir surnaturel lié aux quatre éléments. Alors, à tout hasard… est c que l'une d'entre vous a déjà été témoin de phénomène étrange lié à la terre, l'eau le feu ou l'air ? Démarra Perséphone, son regard sombre concentré tour à tour sur chacune des filles présentes.


- Arriver à supporter vos délires, est une preuve de grandes tolérance ? Je me le demande. Lança Coraline sur un ton ennuya, s'attirant un regard foudroyant d'Ophelie qui ne semblait visiblement pas d'accord avec un tel comportement.

- Bien, nous noteront l'humour douteux de Miss Vilory, son tour de parole est terminé. A la suivante. Miss Mortis peut être. Enchaine le plus jeune de garçon, un dénommé Chris, si Naomy se souvenait bien.


A l'annonce du prénom de la jolie blonde, cette dernière s'était mise à rougir légèrement tendit qu'elle se triturait ses doigts abimé par les pinceaux et les tubes de peintures.


- Non… Je suis désolé… Enfin je ne crois pas… Balbutia-t-elle encore sous le choc d'apprendre qu'elle devrait sauver le monde. Tandis qu'elle lançait quelques regards furtifs en direction du seul hôte qui ne s'était pas rejoint à nous.


Un silence gêner s'installé quelque secondes et l'attention allait se porter sur Naomy quand l'homme à la chevelure argenté se leva brusquement en soupirant d'impatience.


- Je ne compte pas rester assit à fumer le calumet de la paix toute la nuit. Alors je vous prie de me pardonner mes incorrections futures, mais j'ai mes méthodes. Plus radicales et sûrement plus efficaces. Il n'est plus le temps de jouer aux devinettes. Nous avons besoin de réponse sans tarder.


Et comme il l'avait souligné, il attrapa Ophelie avec brusquerie, la faisant rapidement se redresser après avoir tiré son pas. La jeune femme vacilla et l'homme brutal la laissa tanguer une seconde avant de la maintenir. Puis sans prévenir, il entrecroisa ses doigts avec ceux de la demoiselle maintenant ainsi sa paume ouverte tandis que de l'autre main, il allumait son briquet en inox grave de ses initial, sans aucun doute. La flamme fut aussitôt placée sous la peau d'Ophelie, laissant cette dernière couiner sous la vive douleur que cela avait dû lui procurer.


- Et bien, miss Tompson ne sera pas l'éclat du feu. Conclu l'homme bourrin en relâchant sa proie.


L'assistance avait été choquée par cette violence subite et ce ne fut qu'après coup que Naomy s'était levé à son tour pour venir se placer en bouclier entre son amie précieuse et son bourreau. Bourreau qui laissa échapper un rire amusé devant le comportement volontaire de la brune.


- Vous êtes complètement dingue ?! Asséna-t-elle sans autres insultes à sortir.

- Pragmatique, seulement. Rétorqua Oliver qui n'attendit pas plus longtemps pour attirer tout aussi fermement et brusquement la demoiselle jusqu'à lui. Réalisant un pas de danse involontaire que Naomy avait eu le réflexe de suivre jusqu'à être collé à lui, le bras bloqué par son bras que tenant avec conviction et force l'inconnu.

- La prochaine fois que tu poses la main sur elle, tu comprendras pourquoi t'as mère t'en a fait une deuxièmes ! Siffla Naomy qui tout en feulant tel un chat en colère n'avait pas senti la chaleur de la flamme lui lécher le bras. Avant que ce dernier ne s'embrase tel une torche en provoquer aucune douleur à la demoiselle en colère.


A cause de la combustion impressionnante Oliver s'était éloigner de sa trouvaille et Naomy avait commencé à ma piquer et agiter son bras en feu, jusqu'à ce que la panique n'estompe les dernières flammèches.


Un peu sonnée, les autres filles avaient aidé une Naomy choquée à se rasseoir sur le tatami. Cette dernière serrait avec force le briquet Zippo qu'on lui avait confié.


- Qu'est ce qu'il s'est passé ? demanda-t-elle d'une voix blanche.

- ça… c'est la manifestation d'un éclat de Déméter. L'éclat du feu semble t'abriter. Déclara Perséphone sombrement.


Si Naomy avait été encore choqué pour se souvenir de la suite, elle savait tout de même que ses amis s'étaient retrouvés dans le même état de confusion qu'elle quelques instants plus tard après leur propre testes. Ophelie semblait être liée à la terre et aux végétaux. Coraline à l'air et au vent. Quant à Evalyn, elle était devenue une sorte de nouvelle Moïse réincarnée.


S'en était suivit une recherche active de matériel de sécurité pour les prochains entrainements à venir. Idée qui avait profondément perturbé Naomy. Comme si elle ne s'entrainait pas assez à l'université ? Il fallait qu'elle prenne l'option « sauver l'humanité » en option. Enfin c'était ce qu'elle se disait maintenant qu'elle avait pu digérer les éléments.


Après tout, elle avait passé une grosse partie du reste de sa nuit à chercher à se bruler avec le briquet que l'homme qui avait tenté de la bruler lui avait confié. Et se fut ainsi qu'épuisée, elle s'était endormit sur un lit d'appoint dans la chambre d'Ophelie en compagnie d'Evalyn. Les trois amies avaient décidé de rester dormir sur place, grandement encouragée par Perséphone qui refusait dès lors que les filles se promènent sans être accompagnée. Encore un sacrifice auquel la brune avait consentit après avoir vu les yeux suppliant d'Ophelie…


Là, sous la pomme de douche, elle se serait sûrement endormit si l'eau n'était devenu trop froide d'un seul coup.


Agacée, elle se retira de sous la pluie inégale avant de s'enrouler dans sa grande serviette blanche.


Les cours étaient terminés pour aujourd'hui et plus aucune fille n'occupait ce gymnase. Il restait encore l'équipe de handball masculine qui s'entrainait dans la seconde salle et c'était suffisant pour créer une ambiance sonore sportive qui rassurait Naomy dont les hauts talons martelaient le sol tandis qu'elle quittait l'endroit.


Les yeux rivé sur son téléphone portable, elle avançait distraitement en évitant les quelques étudiant qui trainaient encore sur le campus malgré l'heure qui se faisait tardive. Avec un profond soupire ennuyé, elle ne put que remarquer les treize sms que lui avait envoyés Ophelie ainsi que ses quatre appels manqués. Enfin, il ne semblait pas y avoir d'urgence puisqu'aucun message vocal n'avait été déposé et que les sms consistaient à attirer son attention.


« J'arrive ! Arrête le harcèlement » envoya Naomy avant de vérifier le reste de ses mails. Dans quelques jours l'argent de sa bourse d'étude tomberait et cela allait permettre à toute sa famille de faire enfin des courses potables. Peut-être emmènerait-elle le dernier de ses petits frères pour lui faire une surprise ? Cela allègerait sa conscience de sœur trop absente. Après tout, il ne valait pas compte sur sa mère. Cette dernière était de plus en plus faible à cause des traitements qu'elle prenait.


- HOHEY !


Le cri de salutation figea la jeune femme qui venait tout juste de ranger son téléphone. Ses épaules crispée et encore douloureuse des exercices qu'elle s'était imposés lui tira une grimace.


- Naomy !! Hurla une voix masculine qu'elle commençait malheureusement à reconnaitre.


Et pourtant, elle avait croisé les doigts aussi forts qu'elle avait pu pour que le garçon n'en ait pas après elle. Naomy ne put se retenir de soupirer d'ennuie. Néanmoins, elle avait arrêté de marché, sans pour autant se tourné vers la personne qui semblait lui courir après.


Légèrement essoufflé, une tête blonde finit par apparaitre devant ses yeux. Ses cheveux, même nouée en catogan était ébouriffé vers l'arrière, témoignant que monsieur avait sûrement poussé un somme à un moment donné de la journée.


- Qu'est-ce que tu fiche ici ? Tu veux te refaire tabasser par d'autres petits bourgeois frustrés ? Déclara l'athlète en devenir, amusé par le manque d'endurance d'Aiden.

- Nan… c'est que … Je t'attendais. Je dois, te servir de taxi pour … te ramener chez ta copine. Pfiouuuu… Je vais y arriver. Je ne vais pas mourir… Répondit-il avant de se redresser, un peu moins K.O qu'à son arrivée.


Naomy prit un moment pour toiser l'animal avant de lui offrir un regard hautain et de faire volt face. On aurait pu croire qu'il s'agissait d'une toute autre personne. A cet instant elle jouait les héritières fortunées. C'était son petit plaisir de jouer la comédie sur le campus.


- Bien, j'espère que tu as pris la Lincoln Town, Andrew ! Continua la princesse Naomy en offrant au monde des manières des plus raffinées. D'ailleurs. Elle venait de poser ses affaires dans les bras de ce chauffeur commis d'office.

- La quoi ? … et moi c'est Aiden.

- La Linco… nan rien, laisse tombé, c'est la limousine d'Ophelie… et si tu es mon chauffeur, je t'appelle comme je veux, aujourd'hui, c'est Andrew. Expliqua rapidement la brune avant de prendre les devants d'un pas vif.


Une fois sur le parking, les espoirs de Naomy de pouvoir se la péter disparue rapidement lorsque ses yeux se posèrent sur la poubelle verte qui servait d'automobile au blondinet.


- Pas de Lincoln Town… gémit la demoiselle profondément déçu. Faux Andrew va ! Termina-t-elle en marmonnant tandis qu'elle s'asseyant lourdement sur le siège passager.


Boudeuse, Naomy resta silencieuse pendant le trajet et à son grand soulagement, Aiden se contentait de parler tout seul. Se plaignant de ne plus savoir où ranger ses affaires maintenant qu'il les avait fait acheter à Perséphone. Qu'il devrait peut-être les confier à une amie. La jeune femme n'écoutait pas vraiment, se concentrant  sur la radio qui diffusait des chansons des années quatre-vingt-dix. Les sons la bercèrent plus qu'elle ne l'avait prévu. C'est ainsi qu'elle ne se rendit pas compte du temps qui passa jusqu'à ce que le contact s'arrête et que sa portière ne s'ouvre sur un jeune homme blond et souriant qui lui présentait sa main de façon élégante.


Les sourcils froncés, elle observa cette main tendue et le sourire un peu trop malicieux du serveur. Il jouait encore la comédie du chauffeur ? Il en faisait peut être un peu trop maintenant, surtout que sa voiture dénotait terriblement avec l'ambiance qu'Aiden tentait d'imposer. Néanmoins et après avoir soupiré d'ennui, Naomy lui tendit sa main à son tour pour que « Andrew » l'aide à sortir de là. Apparemment, ce n'était pas ce qui était prévu, car, lorsque Naomy avait tendu sa main en direction d'Aiden, ce dernier avait retiré sa main rapidement sans que son sourire ne se dissipe.


- Et mon pourboire ? Demanda-t-il sans aucune honte.


Sous la question désinvolte, Naomy ne put cacher sa surprise. Même ses lèvres s'entrouvrir de stupeur. Que venait-il de demander ? Un pourboire ? Et pour quel raison devrait-elle lui donner un pourboire ? Alors qu'il n'avait fait que parler pendant tous le trajet ? Le pire de cette situation était que le jeune homme semblait croire qu'il était dans son bon droit.


Laissant la langue claquer sur son palais et gifla la main tendu qui venait de se remettre en position avant de commencer à sortir de la voiture sans aucune aide et en ne se privant pas de bousculer le chauffeur prétentieux.


- J'y penserais quand tu viendras me récupérer avec une voiture décente ! Déclara-t-elle sur un ton impérieux avant de se diriger vers la porte d'entrée du manoir Tompson.


Aussitôt sur le palier, Ophelie se présenta devant elle, un large sourire étirant ses lèvres.


- Pile à l'heure pour le thé ! Annonça la jeune femme à la chevelure chocolat tandis qu'elle entrainait déjà Naomy dans le salon.


Salon qui était déjà remplit de quelques têtes connues. Celle d'Evalyn et Coraline pour commencer Celle d'un garçon qui s'appelait Axel et d'un autre, Chris. Tout le monde était assis confortablement sur les canapés et dégustait des petits gâteaux pendant que le thé arrivé, porté par la domestique de la maison.


- Tu sais qu'il est plus l'heure du dîner qu'autre chose … Marmonna Naomy qui pourtant s'installait près d'Evalyn après avoir chipé un cookie.


Souriante Ophelie ne répondit pas à la remarque de Naomy, s'installant dans le fauteuil qui semblait présider la pièce.


- J'ai prévu quelques sandwiches pour ceux qui le souhaiteront. Nous attendons que le Bar To Hadès ferme pour ce soir pour récupérer les quelques retardataires et continuer notre petite réunion d'hier.

- Hey ! Il en a qui ont une vie productive. Je ne vois pourquoi, moi, je serais obligé de subir tes illuminations. Ronchonna Coraline.

- Tout simplement parce que dans le cas contraires, tu n'aurais plus accès à mes placards. Répliqua Ophelie un peu plus sérieusement.

- Et dans le cas présent, on ne te demande pas ton avis ! Renchérit Chris, un sourire moqueur aux lèvres.


Noamy avait haussé un sourcil devant le duo formé pour faire front face aux caprices de la plus jeune.


- Plus sérieusement. Même si votre tour de magie d'hier soir était assez convainquant… Je ne vois pas en quoi le fait que je ne puisse pas mourir dans un incendie aide à sauver le monde. Fit remarqué la nouvelle arrivante qui n'avait pas plus envie que Coraline d'être membre de ce cercle d'illuminé.

- Techniquement, dans un gros incendie du mourrait. A cause des fumées toxiques. Souligna Chris

- Génial ! Alors quoi, il m'est juste interdit de m'immoler par le feu ? Termina la concernée en bougonnant.

- Naomy, nous venons tout juste de découvrir que nous étions le dernier espoir de la planète ! Tous les super héros doivent apprendre à se maitriser ! Et c'est ce que nous allons faire. Le plus rapidement possible, il faut faire grandir nos pouvoirs et devenir des x-men ! Affirma Ophelie avant de porter sa tasse encore fumante à ses lèvres.


Comme Naomy aurait pu s'en douter, Ophelie ne pouvait plus se retenir de jouer les héroïnes masquées. Combien de temps teindrait-elle encore sans leur proposer de tenue appropriée afin de véritablement être des justicières et justicier ?


- Mademoiselle Ophelie ? Une camionnette est stationnée devant la grille. Un des hommes présent hier est au volant. Déclara le majordome et chauffeur de la famille, de façon respectueuse, il était resté dans l'encadrement de la porte.

- Faites les entrés et conduisez les dans le grand salon. J'ai tout organisé pour que nous puissions être sérieux plus de trente seconde. C'est important. Déclara Ophelie qui se levait.

- Bien mademoiselle Ophelie. Répondit humblement le domestique, s'inclinant de façon brève avant de disparaitre.


Lorsqu'Ophelie s'était levé de sa place. Naomy en avait fait de même, laissant sa tasse et sa dernière bouchée de cookie qui l'avait clairement ravigoté après ses nombreuses heures d'entrainement dans la journée. Elle se sentait déjà plus forte grâce au sucre qui courrait dans ses veines. Ce n'était pas bon pour le régime qu'elle devait suivre, mais ce n'était pas comme si elle l'avait vraiment suivit assidument un jour.


Quelques instants plus tard, toute l'équipée se retrouvait assit sur des chaises d'excellente qualité autour d'une table de bois entretenue à la perfection. Même si Naomy n'était pas une professionnel de l'ameublement, elle était toujours aussi impressionné de voir que chacune des pièces de ce grand manoir avait le standing d'un château de princesse.


Ophelie présidait d'un côté de la table tandis qu'elle avait la chaise en face libre pour Perséphone. Chacune des deux femmes avaient des documents sous les doigts accompagnés d'un stylo.


- Tout d'abord, il me semble approprié de remercier mademoiselle Tompson et Coraline de nous accorder le privilège de nous installer ponctuellement dans leur demeure. Commença solennellement et de façon guindée la gérante de ce bar étrange où travaillaient les garçons. Garçon qui, comme un seul homme et sous l'ordre sous-entendu par le patronne, inclinèrent plus ou moins la tête et lancèrent un brouhaha de remerciement en direction des jeunes femmes désignées.


Coraline accueillit cela de façon assez irrespectueuse, en tournant la tête sur le côté, le menton relevé, méprisant. Mais ce n'était pas étonnant de Coraline. Elle avait toujours aimé se faire prier à l'aide de compliment et de cajolerie. Un simple merci ne lui aurait jamais suffi.


Quant à Ophelie. Cette dernière sembla rougir légèrement tandis qu'elle offrait un petit signe de main en signe de paix.


- Je vous en prie, c'est la moindre de choses pour sauver le monde. Et puis, il faut s'appeler par nos prénom dès à présent, nous somme une équipe, les formalités n'ont plus à avoir lieux. Répondit-elle en fausse modestie. Cependant, le plaisir qui créait une lueur dans ses yeux était loin d'être fausse. La situation semblait vraiment claire à cette amie qui était toujours en quête de vibration pour son esprit.

- Arrête de toujours décider pour les autres. Marmonna Coraline. Remarque qui fut complètement écarté d'un revers de main aussi élégant qu'impérieux.


Perséphone se permis d'interrompre l'échange avec un raclement de gorge, attirant à nouveau sur elle l'attention et le sérieux de tout le monde. Reprenant la parole au passage.


- Mes demoiselles… Hier nous avons pu identifier la nature de vos éclats ce qui est une bonne chose. Et maintenant que Made… hn… Ophelie l'a dit. Nous sommes une équipe. Et il est évident que connaitre la véritable nature des gardiens est la prochaine étape. Je suppose qu'il est inutile de préciser que le silence sur cette affaire est primordial… Bien aussi ne soyez pas choquée, personne ne vous veut du mal dans cette pièce. Annonça la patronne avant de présenté respectueusement le premier homme à gauche. Il s'agissait de James qui se leva calmement.


- Rien de très impressionnant pour moi et Axel. Nous sommes simplement des chasseurs. A la base, on traque les créatures qui mettent en danger les humains. Expliqua donc James avant de s'assoir. Son tour était passé. 


- Je vois, nous avons des « Van Hellsing » Parmi nous ! S'amusa Ophelie qui faisait de son mieux pour se montrer sérieuse, malgré le petit sourire malicieux qu'elle camouflait avec difficulté derrière sa main. Quelques coups de crayons sur sa feuille plus tard, elle relevait son regard bleu-vert pour à nouveau le reposé en alternance sur les deux frères.


Un silence gêné d'installa.


- Et bah quoi ? Demanda finalement James tout en haussant un sourcil. Visiblement personne ne semblait comprendre ce qu'attendait la « présidente » de cette réunion.

- Comment cela ? Pas d'autre information ? De précisions ? De détails ? On va devoirs travailler ensemble, nous devons connaitre nos points forts et nos faiblesses et non le découvrir sur le champ de bataille ! Regardez Naomy, par exemple !

- Hey ! Fit cette dernière, vexée d'être prise aussi rapidement à partie. Cependant, elle n'ajouta rien pour empêcher son amie de continuer son explication.

- On ne dirait pas comme ça, mais elle a beaucoup d'endurance et elle est forte et agile, d'une souplesse remarquable. Sans oublié son sang-froid à toute épreuve. Termina la jeune femme à la longue chevelure chocolat avant de croiser les mains sous sa poitrine, fière de son plaidoyer.


A la fin de ce dernier, un petit rire avait retenu à l'autre bout de la table. Aiden semblait amusé.


- … Sang-froid à toute épreuve… j'vais sûrement mourir de rire. Annonça ce dernier sans pour autant être hilare.

- Vas mourir, Andrew ! Lyncha Naomy, gênée de la situation.

- Andrew ? Questionnèrent Chris et Perséphone d'une même voix, curieux.


D'un geste de la main, Aiden leur fit rapidement comprendre qu'il s'agissait d'une longue histoire et la conversation pu reprendre son cours. Pour répondre à la demande d'Ophelie et se dévoiler davantage, se fut Axel qui prit ensuite la parole.


- Ma spécialité est le corps à corps. Je suis rapide, agile, avec de bon réflexe. James et très doué en arme à feu et l'attaque à distance, il a une excellente visées et vue perçante. Récemment, nous avons abattu une jeune louve-garou qui semait la terreur dans Londres. Nous formons un duo depuis peu, mais notre mécanique est déjà bien huilée. Terminé le jeune homme en reprenant calmement sa place, tel un bon élève ayant terminé de récité sa leçon apprise par cœur.


La suite des présentations continua. Sans vraiment de surprise, Aiden annonça qu'il était un sorte de sorcier/magicien/alchimiste. Plutôt du genre planqué à l'arrière. Ce qui n'étonnait en rien Naomy qui avait pu voir le garçon à l'œuvre quand il avait été question défendre sa vie. Et on leur offrait « ça » comme garde du corps ? Et bien, la jeune femme se demandait déjà comment ils allaient faire pour survivre jusqu'à croisé les véritable cavaliers… Ces derniers, encore une fois, n'était pas une affabulation d'un groupe de personne ayant trop mit de brandy dans leur thé.


Oliver, toujours en partant de la gauche en direction de Perséphone, soupira quand se fut son tour, il ne prit pas la peine de se lever. Et annonça sans autre explication qu'il était un demi-ange.


Un nouveau silence gêné s'installa. Brisé par un rire retenu. Ophelie fut aussitôt fusillé du regard par l'interrogé qui ne s'attendait sûrement pas à tant d'impolitesse.


- Puis-je savoir ce qui vous fait rire, Milady ? Questionna le concerné sur un ton guindé.

- Par pitié ! Un ange !!! Oliver est un Ange ! Annonça haut et fort la demoiselle qui semblait ne pas pouvoir empêcher son corps de s'esclaffer.

- Demi-seulement. Et cela me suffit amplement. Maintenant, il serait bon de choisir si oui on nous vous allez vous t'étouffer avec votre jolie langue. Siffla Oliver avant de détourner son regard de la demoiselle qui cherchait apparemment à se moquer de lui.

- Plus sérieusement, comment peux-tu être toi avec une moitié d'ange en toi ? Questionna un peu plus sérieusement Ophelie avait avoir retrouvé un peu de calme.


Oliver ne put retenir un nouveau profond et lourd soupir agacé.


- Vous posez des questions terriblement indiscrètes, milady. De plus, je ne pense pas que vous offrir un cours de génétique maintenant soit très avisé. Je suis né ainsi et cela est tout ce que je peux dire aujourd'hui.


L'homme avait laissé un froid dans la conversation et alors tous les regards n'eurent qu'à se tourner vers le dernier garçon du même côté de la table. Sebastian s'était levé en hâte, les joues légèrement rouges de trac d'être le centre de l'attention.


- Moi… Je suis seulement un métamorphe. Je peux me transformer en n'importe quel animal que j'ai déjà vu. Cela me prend plus ou moins de temps suivant mes connaissances sur l'animal. Une fois transformé je garde mes aptitudes mentales. Aussi, je perds mes vêtements à chaque transformation, alors si cela arriverais, je serais vraiment heureux que quelqu'un récupère mes vêtements… Expliqua le jeune homme aussi rapidement qu'il put.


Naomy ne savait pas trop quoi en pensé. Elle qui était à côté du garçon, pouvait voir qu'il serrait les poings sous la table et qu'il tremblait légèrement. S'il avait vraiment un tel pouvoir, pourquoi offrir au monde cette mine effrayée ? La demoiselle se garda pourtant de faire une quelconque remarque, mais ce serveur était assez intéressant.


Personne ne sembla chercher à en savoir plus sur les capacités spéciales de Sebastian et cela avait l'air de bien arrangé le concerné, qui hésitant, se rassit de façon raide sur sa chaise.


- Chris, à ton tour. Murmura Perséphone à l'adresse de son frère.


Ce dernier prit son temps pour se redresser et avec un petit sourire en coin posa ses yeux sombres que les quatre jeunes femmes qui lui faisaient face. Naomy ne savait pas encore qu'il cherchait à se rendre mystérieux ou bien leur offrir un remixe du Joker.


- Je peux savoir ce qu'il se passe dans vos petites têtes. Enfin… ce n'est pas si difficile que cela étant donné que je peux décrypter ce que vous pensé rien qu'à observer vos postures et vos mimiques. Comme vous aurez pu le constaté, j'ai une bonne capacité pour deviner les gens, en dehors du fait que je puisse de façon… magique, entrer dans les esprits qui se trouve à portée de vue. J'ai une très bonne mémoire visuelle également. Et sans oublier le fait que je sois sûrement la personne la plus intelligente à cette table fait de moi l'élément le plus important… Exposa le plus jeune de la tablée avant de se rasseoir de façon triomphale sans se détacher de son sourire à la limite de l'angoissant.

- Tu aimes aussi beaucoup d'écouter parler de toi. Etonnant que le discours n'ai pas été fait avec le nous de majesté ! Souligna James qui ne pouvait cacher son amusement.


D'un mouvement de tête hautin, Chris ignora la remarque.


Au final, il ne restait que la nature de Perséphone et de Nathanaël qui leur restait d'inconnue. Aussi, après le discours trop pompeux du petit dernier en besoin d'attention et de reconnaissance, personne ne semblait avoir envie de lui poser des questions sur la limite de ses pouvoirs et automatiquement les quatre paire d'yeux féminine se posèrent sur le dernier garçon de l'assemblée. Ce dernier faisait de son mieux pour rester impassible, mais Naomy ne loupa pas le regard emplie de détresse qu'il envoyé à l'adresse de Perséphone.


- Et donc ? Tu… N'es finalement pas humain ? Osa Evalyn. Rompant ce début de silence gêné.


Tentative qui ne sembla pas terriblement concluante car Nathanaël se concentra d'échanger de position sur sa chaise, et trop lentement se tourna vers la demoiselle qui lui avait adressé la parole.


- Si cela peut te rassurer, c'est une situation assez récente. Une sorte de… d'accident de parcours. Mais ce n'est pas une situation invivable. Commençant le garçon qui faisait peine à voir à chercher autant ses mots.

- C'est compliqué pour Nathanaël et nous travaillons tous sur ce problème. Disons qu'il sera notre soutien moral dans cette affaire le temps que ce « problème » ne soit géré. Coupa rapidement Perséphone, ce qui sembla soulageant poids la « créature » qu'était Nathanaël en réalité.


Naomy ne se rendit compte qu'elle plissait les yeux en sa direction que lorsque Ophelie inséra un doigt taquin entre ses côtes, l'obligeant à reprendre une posture un peu plus élégante et affinée. Ce que la demoiselle rappelée à l'ordre fit aussitôt.


Le silence avait finalement réussit à s'installé, plaçant les membre de la tablée dans une sorte de gêne un peu brumeuse, et ce jusqu'à ce que Coraline se lève de table sans paraitre mal à l'aise alors que tous les regard se dressait vers elle.


- Où est ce que tu crois aller ? Demande Ophelie qui exagérait surement la surprise qui se peignait sur ses traits.


Oui, c'était sûrement exagéré au vu de l'abattement que montrait sa cousine tire-au-flanc.


- Je monte dans ma chambre, j'en ai assez entendu de vos histoires farfelue, j'ai sommeil et encore une rédaction à terminer pour un cours. Serait-il possible de retrouver ma vie ? Où bien ais-je signé un pacte avec le diable qui m'oblige à supporter vos petites réunions « La grandiose Secte chez Miss Tompson » ? Clama, ennuyé, Coraline.


Naomy ne put retenir un demi-sourire. Elle aussi cherchait depuis un petit moment à s'en aller d'ici. Parler, c'était bien de parler. Mais la jeune femme avait autre chose à faire que de s'amuser et si elle admettait très certainement que cette histoire de ne pas être brûler par les flammes d'un briquet l'intriguait, elle n'était pas du genre à faire l'impasse sur ses devoirs et obligation. Elle ne vivait pas seule et devait prendre soin de sa famille. En squattant chez Ophelie de cette façon, elle ne rendait service à personne.


Aussi, elle se leva, accompagnant la plus jeunes des filles de la table. Tout cela, en faisant de son mieux pour ignorer le regard presque larmoyant de tristesse de la part de son amie.


- Toi aussi ? Murmura-t-elle les lèvres tremblante.

- Ce n'est pas contre toi, 'c'est juste que je dois rentrer. Répondit Naomy qui sentait la fatigue lui tomber sur les épaules.

- Mais… tu pourras ramener tous les sandwiches que tu le désires. Et puis. Il faut rester uni face à l'adversité, on est une véritable équipe maintenant. Il faut qu'on se serre les coudes et… Coraline, revient ici ! S'interrompit la leader improvisée du groupe tandis que sa cousine avait traversé la moitié de la pièce.

- Je pense que c'est peut être arrogant de ma part, mais si l'un de vous pouvait nous faire une petite démonstration ? Je dois avouer que je suis également sceptique avec toute cette histoire. Je n'ai pas pu noyer, d'accord. Mais est-ce que c'était un véritable teste ? Une véritable preuve d'avoir des « pouvoirs » ? Trancha Evalyn d'une voix calme qui apaisa la tension qui avait commencé à naitre chez Coraline.


Cette dernière sembla acquiescer et cessa de chercher à s'enfuir. Les bras croisés sous la poitrine, elle semblait chercher à désigner l'un des garçons autour de la table. Il fallait que ça tombe sur quelqu'un et ce quelqu'un fut celui qui cherchait à se faire le plus petit possible. Sebastian.


Le jeune homme poussa un soupire désespéré quand l'attention fut braquée sur lui. Il devait sûrement être en train de se plaindre mentalement avec un « pourquoi c'est toujours moi » digne des plus célèbre des petits poussins noir.


- Vous voulez vraiment que… Commença-t-il, s'assurant qu'il s'agissait là d'une véritable décision…

- Fait-le et qu'on en finisse, Sebastian. A croire que voir ton corps sous une autre forme pourra sûrement les convaincre que nous ne sommes pas nécessairement des illuminés fanatiques ! Lâcha Oliver agacé.


L'homme à la longue chevelure d'argent se leva aussi, laissant de l'espace autour de la table.


Le reste se déroula plutôt rapidement, sous les yeux médusés des personnes qui n'étaient pas habitué aux phénomènes étranges, le processus étaient digne des meilleurs films hollywoodiens. Sebastian, sous leur yeux ébahis avait commencé à réduire de volume tout en se couvrant petit à petit d'une fourrure aussi noir que sa chevelure jusqu'à disparaitre sous un amas de vêtements qui le recouvrait plus tôt.


Médusée. Naomy venait ce comprendre à l'instant la simple signification de ce mot. Et cela, parce qu'elle venait de vivre pleinement ce mot. Devant la transformation, elle n'avait rien pu faire à pat observer toute l'étrangeté de la situation. Comment était-ce possible ? Cela enfreignait tellement de loi physique et autre théorie chimique dont elle ignorait quasi toute l'étendu.


Le silence était revenu. Seulement, là, il était principalement généré par l'ébahissement et la surprise des quatre jeune femme qui observait un lapin noir se faufiler sous la table, faire le tour des jambes de chacune des demoiselles avant d'aller gratter contre les jambes d'Oliver. L'homme attrapa l'animal qui aurait pu faire un bon civet sans le maltraiter.


- Ne nous effrayez pas Sebastian en hurlant où ce genre de stupidité, je vous prie. Ordonna gentiment Oliver.

- Il ne se retransformera que lorsqu'il sera seul, je suppose. Termina-t-il tout en caressant distraitement la tête de l'animal.


Il était clair qu'après avoir vérifié dans les moindres recoins qu'il n'y avait aucun mécanisme de magie ou de dissimulation caché, chacune des demoiselles, même la plus sceptique, dû se rendre à l'évidence du talent certain de Sebastian pour la transformation. Et également de commencer à prendre un peu plus au sérieux leur situation invraisemblable. 


Il était clair qu'après avoir vérifié dans les moindres recoins qu'il n'y avait aucun mécanisme de magie ou de dissimulation caché, chacune des demoiselles, même la plus sceptique, dû se rendre à l'évidence du talent certain de Sebastian pour la transformation. Et également de commencer à prendre un peu plus au sérieux leur situation invraisemblable.


Hébété et rendue muette par le phénomène, Coraline et Noamy se tinrent tranquille le temps qu'Ophelie et Perséphone tentait d'établir des rencontres et des réunions tardives pour que chaque membre du groupe pisse développer ses nouvelles aptitudes. 2galement pour que chaque jeune femme encore novice dans l'univers du surnaturelle ne se retrouvent jamais isolée et donc en proie à des incidents désastreux.


Naomy avait décidé de se taire. Déjà parce qu'elle n'avait pas de contre argument à avancer dans l'immédiat et aussi parce qu'elle commençait à comprendre que s'insurger ne ferait durer que plus longtemps encore cette interminable discussion sans queue ni tête pour le moment.


Leur rencontre se termina tard dans la nuit après une tentative d'entrainement pour développer les pouvoirs élémentaires lié aux fameux éclats de Déméter. Comme si Naomy ne s'entrainait pas déjà assez pour continuer après le coucher du soleil. Elle était épuisée et en sueur, elle n'aimait pas faire autant d'effort sans véritable objectif. Les objectif, c'est que qui l'aidait à garder un cap, à ne pas faire fausse route. Et avec cette histoire de cavaliers, de sauvetage du monde, l'objectif semblait bien trop inatteignable pour ne pas le perdre de vue. C'était comme se débattre dans une mer noire. Se débattre dans l'eau était la seule alternative, on sombrait et c'était tout ce qui arriverait, inévitablement. Néanmoins, Naomy ferait des efforts… Surtout après avoir réussit à manipuler une petite flamme pendant quelques secondes.


Les jours continuèrent de s'écouler. La demoiselle faisait de son mieux pour respecter son quotidien. Jonglant avec ses cours, ses devoirs, ses entrainements, sa famille et ces rencontres tardives. Il n'y avait pas à dire, elle qui avait l'habitude de dormir sur ses deux oreilles, c'était carrément le nez dans l'oreiller que chaque nuit elle s'effondrait pour ne profiter que de quelques heures de sommeil… quand ces dernière n'était pas interrompue par un cauchemar de son dernier petit frère.

Mêler à cette situation tendue d'entrainement et d'urgence de découvrir et maîtrise l'intégralité de ces étranges pouvoirs, les média étaient loin de véhiculer de bonne nouvelles. Et cela Perséphone, toute cette hausse des attentats, les épidémies en Afrique et en Amérique du Sud, le petit dérapage de Wall Street et l'augmentation de fanatisme religieux étaient lié au réveil des Cavaliers de l'Apocalypse.


Les Cavaliers de l'Apocalypse.


Chaque fois qu'il était évoqué, Naomy avait l'impression qu'un glaçon lui parcourrait l'échine. Elle ne savait pourtant pas si ce sentiment était de la peur, de l'préhension ou un subtil mélange des deux. Elle avait encore beaucoup d'effort à faire, beaucoup de progrès à réaliser avant de pouvoir se mesurer à quelque chose d'autre que les petits tours de passe-passe que lui infligeait Aiden lors de leur en trainement dans la salle de sport de la famille Tompson.

Ce qui était tout de même rassurant dans cette aventure, c'était de pouvoir comparer ses prouesses acrobatiques et d'agilité avec Axel et James. Les deux hommes étaient du monde du terrien. Habitude à se mouvoir de façon précise et rapidement. Naomy était fière de voir qu'elle ne se retrouvait pas très loin les deux frères qui étaient apparemment habituer à tuer des créatures démoniaques. Peut-être qu'elle aurait une chance de survivre face à des entités aussi imposantes que celles qui semblaient déterminer à réduire l'humanité au néant.


Naomy ne comptait plus vraiment le temps passé à faire les allers-retours entre l'université, son domicile et celui de son amie. Tant et si bien qu'elle ne savait plus très bien où elle devait dormir. D'ailleurs, assise contre l'immense miroir qui tapissait l'un des mur de la salle de sport, elle se laissait aller à commater, récupérant de sa journée faite de devoir sur table et d'une séance de groupe épuisante en compagnie de filles futile dont le seul intérêt dans la vie était un rouge à lèvre de bonne tenue.


- … Et tu comptes les abattre comment tes cavaliers, miss, en leur baillant dessus ? S'exclama haut et fort Aiden qui revenait à la charge après avoir réinstallé son cercle de contention magique au sol.


La jeune femme n'avait plus la force de répondre à ses piques et se contenta pour cette fois de lui envoyer un regard profondément noir. De ceux qui défendait d'approcher sa main sous peine de se la voir arracher. Mais cela ne semblait pas arrêter Aiden qui se contenta d'hausser un sourcil, apparemment  emprunt d'une dangereuse témérité.


- Je fais une petite pause. C'est important pour ne pas être surmené. On serait bien dans la mouise si j'avais une crampe au moment de combattre où ce genre de chose. Siffla-t-elle de façon venimeuse.

- C'est ça, on leur expliquera alors. « Mademoiselle Naomy se repose voyez-vous ? Elle risque d'avoir une crampe au moment de vous atomiser  et on aimerait éviter ce désagrément, merci de votre compréhension » Enchérit le blond, de plus en plus tatillon.


La voix, les remarques, la tension. Tous cela mêlé commencèrent à faire craquer Naomy. Ce n'était pas très compliqué en temps normal, mais lorsqu'elle était fatiguée, cela pouvait se montrer dangereux. Toujours armé de son regard assassin, elle se redressa en quatrième vitesse pour toiser de façon dédaigneuse le garçon qui semblait s'acharner sur elle.


- Et où est ce que tu comptes aller maintenant ? Questionna Aiden qui sans broncher observait le brune ranger ses affaire en hâte.

- J'en ai vraiment marre de ta tronche, de ta voix et de tes remarques stupides. Je ne suis pas une gamine de huit ans que tu vas faire culpabiliser avec tes réactions de coach à deux balles. Alors, puisque tu n'es pas disposé à attendre seulement dix minutes le temps que je récupère et du sang froid et des forces, je rentre chez moi pour dormir pour de bon. Cracha-t-elle sans adresser un regard à cet entraineur sans aucune psychologie.


Son baluche sur une épaule, son sac de cours sur l'autre, la demoiselle quitta la salle, offrant un généreux coup d'épaule dans le bras de son « coéquipier » indélicat. Dans le petit salon se trouvait Perséphone et James qui semblait observer quelques papiers. La femme leva un regard intrigué vers elle, mais Naomy n'ajouta rien, se contenta d'hocher rapidement la tête en guise d'au revoir avant de quitter la demeure.


L'air frais nocturne la fit frissonner. Cela la réveilla. Il fallait tout de même qu'elle reste vigilante à ce qui l'entourait. Rentrer chez elle ne serait pas de tout repos. Il fallait qu'elle trouve un bus maintenant. Et si elle ne réussissait pas et bien elle préférait encore marcher pendant deux heures plutôt que de supplier Aiden de la raccompagner. Il était hors de question qu'elle passe une seconde de plus en sa compagnie aujourd'hui. Déjà qu'elle peinait à le supporter quand il était à l'extérieur…


Son esprit s'adoucit tout de même une fois qu'elle eut franchi les barrières de la propriété. Ses pas étaient lourd mais rapide et elle s'arrêta quelques seconde pour observer les premier flocons de neige de l'année dégringoler du ciel. Ils ressemblaient à quelques petits aggloméra de bar à papa blanche informe. S'était joli, éclairé par la luminosité d'un lampadaire à proximité. La neige de tiendrait pas, mais le flocon avait réussi à abaisser son âme et alléger son esprit.


Si elle avait su… si seulement, elle avait su que ce moment de paix ne pourrait pas durer. Pout être que Naomy se serait davantage extasier devant ce petit miracle de la nature. Après un clignement d'yeux, la demoiselle sentit l'ambiance se refroidi. Et inconsciemment, elle savait que cela n'avait rien à voir avec l'hiver qui s'installait. L'air qui était doux quelques secondes plus tôt venait de lui geler les poumons et la trachée en une respiration. Sans parler de la lumière des lampadaires qui vacillait et donnait l'impression de s'être tamiser de façon lugubre donnant aux flocons de neige des allures de cendre désormais. Ajouté à cela, des bruit résonnait de lourd s'abot équin.


Naomy n'était pas une professionnelle de l'univers de l'équitation, néanmoins, elle savait reconnaitre le bruit de pas d'un cheval. Et le lien ne fut pas difficile à faire entre deux paires de sabot et les cavaliers.


- Naomy ! Attend ! Il ne faut pas que tu sorte sans être accompagné. Lança la voix d'Aiden dans son dos.


Les pas du jeune homme arrivaient à pleine rapidité dans son dos et la demoiselle eut le réflexe de garder son attention focalisé sur le croisement de rue qui était le plus susceptible de voir débouler un monstre.

Au moment ù la gymnaste sentit le garçon s'arrêter prêt d'elle, elle détacha alors son regard de l'endroit qu'elle tenait à l'arrêt. Tout cela pour voir le visage de son compagnon d'infortune se pétrifier et se blanchir comme ses propres traits avaient dû le faire.


L'un des cavaliers était là. Fièrement juché sur son destrier d'un noir profond.


- Le cavalier de la guerre. Souffla Aiden.


A cette simple affirmation, la créature à cheval fit cabrer se dernier dans un hennissement qui aurait dû alerter tout le quartier. La seconde d'après, Naomy sentit son corps se faire entrainer, tiré par son épaule, ses jambes ne faisant que suivre la cadence qu'on leur ordonnait. Aiden s'était mis à courir et lui avait attrapé le poignet pour ne pas la perdre.


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