Chapitre 20 - La sphère sociale
Pourquoi fallait-il que heure de pointe du matin correspondait avec sa première heure de cours ? Pourquoi fallait-elle qu’elle supporte la plèbe et leur problème futile tandis que la connaissance qu’elle aurait pu acquérir ce matin lui filait entre les doigts ? Le petit peuple n’avait-il aucune considération pour leur futur dirigeant ?
Tant que question que Coraline ne pouvait s’empêcher de se poser tandis qu’elle devait faire preuve de patience pendant que les pompiers et les services de la route dégageaient la voie des débris d’une voiture renversée. Il y avait eu un accident, potentiellement mortel et cela avait bloqué la rue principale qui l’emmenait jusqu’à son lycée. Coraline n’aimait pas être en retard lorsqu’elle ne l’avait pas prévu. C’est surtout pour ce point qu’elle arriva de mauvaise humeur dans son établissement scolaire. Passant sans peine les responsables de l’ordre et de la discipline, elle ne tarda pas à apparaitre dans sa salle de cours. Tout le monde était déjà correctement installé, et pour cause le court avait déjà commencé depuis une quinzaine de minutes.
Impossible de camouflé son retard, alors Coraline avança la tête haute en ignorant la remarque de son professeur. Oui elle était en retard et non, elle ne s’excuserait pas pour un retard qu’elle n’avait pas provoqué. Aussi, sous les regards intrigués de toute la classe, elle s’installa élégamment à sa place à côté de son amie de lycée Lio. Lio, dont elle sentait déjà un regard curieux et enfantin posé sur elle.
- Sans commentaire Lio. Prévint elle au moment où elle sortait ses affaires de cours, prête à rattraper son retard et de continuer à suivre le cours comme si elle avait toujours été là.
- D’accord, je ne parlerais pas de ton retard, mais il y a un détail qu’il faut que tu sache absolument ! Souffla la demoiselle avec ce regard toujours autant empli d’étoile.
- Cela ne peut pas attendre la fin du cours je présume ?
- Absolument pas, il faut que tu sois prête psychologiquement à la fin du cours ! Enchérit sa camarade sans perdre de son entrain malgré la lassitude évidente de Coraline.
Tout en suivant le cours de mathématique avancée et en s’échinant à calculer une exponentielle particulièrement complexe, Coraline écoutait le récit de Lio, qu’elle estimait majoritairement fantasmée. Il s’agissait qu’un nouveau professeur « exceptionnellement brillant ». Apparemment l’enseignant serait du genre à attirer les foules. Qu’à cela ne tienne, Coraline n’avait pas cours de philosophie à son programme.
Lio le décrivit comme particulièrement attirant et charmant, Coraline eu le droit à une description complète, de son costume trois pièce impeccablement repassée et à son eau de Cologne délicatement épicée ou encore son regard ambre à vous hypnotiser sans autre forme de procès.
- Ce n’est qu’un professeur Lio, ce n’est ni un prince charmant ni une personne avec qui tu devrais entretenir tes fantasmes étrange. Souligna Coraline, sans considération pour les rêves de son amie.
Mais les remarques acerbes de Coraline n’avait jamais été du genre à arrêter Lio dans ses pérégrinations mentales. Au grand désespoir de la jeune femme aux cheveux châtains qui ne prenait jamais véritablement de gants.
- Au moins, moi je m’intéresse à un homme un vrai, avec une situation. Et l’objet de mon affection n’est pas un élève anonyme ! Souffla Lio pour se venger.
La mine de critérium de coraline se brisa sous la pression supplémentaire qu’elle venait de mettre dans son geste. Coraline savait pertinemment que cette remarque lui était adressée et qu’elle prenait racine dans son rapprochement « forcé » avec Chris Kohola. Sans s’en rendre compte, elle avait serré les dents. Cette histoire de chantage, elle avait failli l’oublié. Et voilà qu’on le lui rentrait en force dans le crane. Une sensation profondément désagréable. Comme si on venait de l’enchainer à une réalité-prison.
Seul point qui la sauvait encore dans cette histoire, c’était surement le fait qu’elle seule sache que le garçon était boursier. Cependant, ce même point la dégoutait profondément… Jusqu’à lui donné l nausée. Et s’était d’autant plus difficile pour elle qu’elle devait le supporter également en dehors de cours.
La cloche finit par annoncer la fin du cours et tout le monde se rua à l’extérieur de la salle, que comme bon petit mouton. Coraline suivit tout en étant plus modérée. Et en parlant de modération, le manque de cette dernière qualité chez certaine demoiselle l’obligea à tourner la tête en direction des locaux réservé au personnel enseignant et administratif.
Un agglomérat de demoiselle se retrouvaient à encerclé à homme d’une petite trentaine d’année. Ce dernier offrait un large sourire au harem puéril qui se dessinait devant lui. Inconsciemment, Coraline comprenait le comportement de ses camarades. Il était jeune, avenant, dégageait un charme certain, ce petit « truc » qui faisait que nos yeux ne se décrochaient pas, attiré comme des aimant sur cette plastique commune et pourtant exceptionnelle.
- Bonjour Miss Vilori… Souffla la voix de Chris dans son dos.
Le semble fait qu’il puisse être derrière elle sans qu’elle ne l’eut aperçut la fit grincer es dents. Heureusement Lio était loin, absorbé avec son nouveau professeur de philosophie, elle ne put voir son malaise à l’arrivé du garçon. Mais c’était bien du malaise qu’elle éprouvait en sachant le boursier à moins de deux mètres d’elle. Coraline n’attendit pas pour faire volte-face et toiser de façon arrogante le nouveau venu.
- Ah… tu crois que c’est une façon de regarder un « ami » ? Enchaina-t-il tout en gardant un sourire radieux sur les lèvres tandis qu’il encourageait la châtain à prendre le même chemin qu’elle.
C’était terriblement frustrant, à cause d’une photo terriblement embarrassante, elle se retrouvait à être le souffre-douleur d’un boursier. Boursier avec qui –si elle décidait de croire aux fées et aux petits dragons- devait l’aider à sauver le monde.
- Crois-moi, Kohola. Quand j’en aurais l’occasion tu t’en mordras les doigts ! Je ne laisserais de côté aucune humiliation ! Siffla Coraline alors qu’elle s’asseyait sur un banc à l’intérieur de l’établissement.
- Ho, la confiance que tu places en ce que tu dis m’impressionnera toujours. Ironisa Chris sans se démonté par la menace la demoiselle.
Cette situation était épuisante pour la jeune femme. En plus de ses cours et de tout ce qui se passait en ce moment chez elle encouragée par sa cousine, elle devait en plus subir le manque d’attention et la frustration d’un boursier. Que ce soit pendant les pause ou pour déjeuner, Chris semblait être scotché à ses baskets tel un chewing gomme usagé.
D’ailleurs, elle dû passer un midi de plus en face de la tête bridé. A reste là sans rien dire, sans même lui accorder de l’attention, à regarder à côté, par la fenêtre en laissant ses haricots verts refroidir. Elle ne les mangerait pas, son bourreau lui coupait l’appétit. Et cela faisait des semaines entières que cela durait.
A force d’ignorance et de coup d’œil sur son téléphone portable pour vérifier que Lio ne lui créait pas de raison de fausser compagnie à son maître chanteur, la pause du midi prit fin au plus grand soulagement de Coraline. Pas que retourner en cours la mettait en joie mais au moins, elle pouvait s’occuper l’esprit et être loin de Chris qui prenait un trop grand plaisir à ce qu’ils soient remarqué.
- Coraline ! L’interpella le boursier quelques secondes avait qu’elle lui ait tourné le dos pour s’éloigner le plus rapidement possible.
Elle ne s’était pas encore retourné que son sang se figeait dans ses veines. Et pour cause, sa main venait d’être kidnappée par une autre, plus fraiche. La demoiselle se retourna alors lentement à cause de la surprise, ses yeux noisettes écarquillé devant un geste aussi audacieux qu’inattendu.
- Qu-est ce que tu… Commença-t-elle tout en fulminant en remarquant que c’était véritablement Chris qui cherchait à véritablement à la garder prisonnière physiquement.
Coraline avait même esquissé un geste pour se défaire de l’emprise de son camarade. Tout cela dans l’idée de lui offrir une gifle dans le but de lui faire comprendre qu’il était hors de question qu’il la touche encore une fois. Mais elle s’abstint. Ils n’étaient pas dans un couloir isoler. Il était en plein milieu du hall de l’école, une trentaine de paires d’yeux curieux plus ou moins braqué sur le duo qu’ils représentaient.
- … J’espère que te revoir dans les plus brefs délais… Annonça le garçon un peu plus fort qu’une conversation normal et cela avant de s’incliner tout en gardant sa main dans la sienne. Il y déposa même ses lèvres chaudes en un baisemain conventionnel.
Presque aussitôt, Coraline sentit ses joues se mettre à chauffer, comme si la réaction en chaine était logique. Comme si c’était le fait d’avoir eu la main en contact avec des lèvres qui la mettait mal à l’aise. En réalité, c’était la colère qui venait de colorer ses joues. La colère d’être ainsi prise en otage. Plus elle côtoyait Chris et plus elle avait envie de le blesser assez pour ne jamais avoir à le revoir.
Elle ne reprit ses esprit que quelques secondes plus tard, son ennemis du moment s’était éloigné de quelques pas, la laissant embarrasser et seule au milieu des loups que représentaient les autres élèves de l’école. Et l’inévitable arriva. Coraline n’avait eu à faire que quelques pas pour que fonde sur elle la curieuse Lio. Celle dernière lui attrapait déjà le bras, l’attirant à l’écart. Sûrement pour avoir les premières informations pour elle seule et pouvoir manipuler les rumeurs comme elle le souhaiterait.
- Il n’y a rien à savoir, il est sous mon charme, dois-je me justifier d’être une personne intéressante ? Avait fait de son mieux la jeune femme pour mettre fin à l’indiscrétion de son amie.
Encore une fois, il en fallait plus à Lio pour se choquer et cette amie lui avait simplement répondit par un rire complice avant de laisser là ses questions. Ses questions seulement, elle laissait son regard quémandeur de détail indiscret. Coraline fit de son mieux pour ignorer cette attention soutenu, tout cela entrecoupé de soupire ennuyés. Et la journée de termina ainsi, sur un soupire blazé de Coraline après une dernière question trop en décalage avec la réalité.
- Rentre chez toi Lio… Encouragea Coraline désabusé tandis qu’elle se séparait de son amie.
Il était encore tôt. Coraline ne rentrerait pas tout de suite à la maison. Elle savait pertinemment qu’une fois rentrée elle aurait quitté un enfer pour un autre et que serait forcé de revoir Chris. Et cela, elle préférait l’éviter pour le moment et aussi longtemps que possible. Sans parler des quelques devoirs qu’elle avait en retard. Si sauver le monde semblait être une priorité pour beaucoup, Coraline refusais de négliger ses études, pas tant que personne ne lui mettait un couteau sous la gorge pour l’en empêcher.
Et c’est ce que la demoiselle s’attela à faire. Concentré sur son travail, elle ignora avec brio la dizaine d’appel manqué d’Ophelie. Et elle ne la recontacta que lorsqu’elle eut terminé de ranger ses affaires au moment de terminer sa session d’étude. Un simple sms pour demander qu’on vienne la rechercher à l’école.
La demoiselle n’attendit pas de recevoir une réponse positive pour lentement se diriger près du parking. Le domestique de la famille avait l’habitude de venir la récupérer là-bas. Le soleil était couchant et le parking étant surplombé par un bâtiment, créait de l’ombre ou bien abris pour la pluie suivant le point de vue. Et c’est sous cet abrite qu’elle croisa pour la première fois le nouveau professeur de philosophie fraichement arrivé. C’était lui, Coraline ne pouvait pas se trompé grâce à la description plus que détaillé que lui en avait fait Lio… deux fois. D’ailleurs, son ami lui en avait tellement parlé que Coraline avait une impression de déjà-vu.
Des cheveux châtain regroupé en une tresse épaisse, cette dernière déposée nonchalamment sur l’une de ses épaules, une paire de lunette rectangulaire qui contrastait avec un ai souriant et détendu sur le visage. Un regard à la couleur du miel tout ceci posé sur un visage légèrement triangulaire accompagné d’une fossette au menton. Pour le reste, il devait faire une bonne tête de plus qu’elle tandis qu’il remplissait à la perfection son long manteau qui essayait encore une fois de le faire paraitre professionnel.
A force de le fixer avec attention, elle attira le regard de l’homme encore inconnu. Cependant, au lieu de détourner son regard, elle fut figée, intrigué par ce visage tellement à ‘aise dans son environnement.
- Bonsoir… Déclara-t-il le plus simplement du monde tout en esquissant un sourire amical.
Coraline resta immobile, perturbé par l’avenance d’un professeur qu’elle ne verrait jamais en classe. Après tout la philosophie n’était pas dans ses matières choisies. Elle en oublia même de répondre pas politesse. Aussi resta-t-elle muette jusqu’à ce que l’homme reprenne la parole, visiblement un peu gêné.
- Je suis professeur ici, je ne suis pas quelqu’un de louche. Professeur de philosophie, peut être que nous nous verront en classe. Précise-t-il, tout en aidant Coraline à sortir de son mutisme.
- Ho, je sais qui vous êtes, tout le monde doit le savoir maintenant. Votre arrivée n’est pas passé inaperçu, il paraît. Et, je ne suis pas le cursus de philosophie. Lâcha Coraline d’un coup, se rendant compte trop tard que son ton avait peut-être paru un peu agressif ou bien grognon.
- J’avoue que je ne m’attendais pas à un tel accueil. Mais j’en suis ravi, vraiment. Enchaina-t-il.
- Votre arrivée est littéralement sur la majorité des lèvres de certaine classe ! Votre approche de la philosophie doit être particulièrement prenante pour être aussi encensée. Continua Coraline qui ne comprenait pas vraiment d’où émanait cette mauvaise humeur qui ne cessait d’orienter ses mots.
- Et bien… Je ne sais pas, je suis le programme obligatoire, nous en sommes à la réflexion sur le libre arbitre et les croyances. C’est un sujet délicat mais si cela vous intéresse vous êtes libre d’intégrer ma classe, si cela attise votre curiosité.
Un silence accueillit l’invitation du nouveau professeur. Pourtant, l’homme ne chercha pas à briser cette paix improvisé. Au contraire, il la laissa perdurer, son regard se détournant de Coraline pour sembler aller s’échouer plus loin.
Coraline se retint de soupirer. Généralement, son comportement à la limite de l’impolitesse faisait réagir son interlocuteur, ces derniers dévoilaient alors ensuite très facilement leur vrai visage. Mais l’homme n’avait montré aucun signe d’agacement et s »tait adapté au silence avec une facilité suspect.
La jeune femme prit une légère inspiration, mais assez bruyante pour signaler qu’elle allait reprendre la parole. L’inconnu l’avait intrigué, elle était persuadée que s’intéresser à lui, lui occuperait assez l’esprit pour ne pas être trop renfrogner à l’idée de rentrer chez elle dans quelques instants.
- Le libre arbitre. N’est-ce pas là une notion idéal d’un monde où chacun naitrait et grandirait sans aucun destin ou chemin définit ? La pensé que nos choix ne sont influencé par rien d’autre que notre propre volonté ? Questionna-t-elle de façon pourtant rhétorique.
Le sourire de l’enseignant s’élargit, peut-être un peu plus sincère.
- Il est bon de voir que malgré le fait que vous ne suiviez pas le cursus de philosophie, cela ne vous empêche pas de réfléchir aux notions que nous abordons en classe.
Une fois le compliment terminé, il reprit la conversation normalement.
- Mais vous avez raison, nous faisons allusion aux définitions imagées que vous venez d’évoquer, en un peu plus détailler, vous vous en doutez sûrement. Puis-je de nouveau vous encourager à vous joindre à ma classe de temps à autres ?
Même si Coraline était persuadé que la proposition de l’homme n’était faite que pour combler sa salle à moitié vide d’étudiant, elle ne pouvait réprimer un petit sourire charmé. Après tout, les compliments de la part d’un homme de savoir étaient toujours bon à prendre.
- Je suis Coraline Villori, je viendrais peut être si je n’ai rien d’autre à faire. Répliqua-t-elle, provoquant de nouveau l’enseignant.
Mais une nouvelle fois, ce dernier ne mordit pas à l’hameçon.
- Cela va de soi, venez quand bon vous semblera, vous pouvez m’appelez Aurèl. Comme vous n’êtes pas mon élève, je trouve cela plus humain d’utiliser nos prénoms. Si je peux vous appeler Coraline, bien entendu.
En guise de réponse à l’invitation, la créature aux cheveux châtain se contenta d’hausser les épaules. Et, si elle faisait de son mieux pour paraitre désabusée devant cette situation pourtant incongrue, elle était parfaitement surprise par la familiarité du professeur. Elle commençait même à douter que l’homme au bien eut son diplôme pour enseigner.
- Le libre arbitre. J’essaye de prouvé que ce n’est pas une chimère et qu’il peut ne pas être étouffé par quelques convention sociales. Sembla-t-il tout de même se justifié après que quelque seconde de nouveau silence ce soit insinuées entre eux.
Les mots eurent le mérite de faire sourire l’étudiante. Mine de rien, elle commençait bien apprécié ce professeur pourtant si singulier. Elle qui n’aimait pas le changement voilà qu’elle se laissait griser par ce dernier.
La conversation sur le libre arbitre continua quelques minutes, attisant d’avantage l’intérêt et la curiosité de la jeune femme. L’homme avait des idées peux commune, une vision des choses bien particulière qui pendant l’espace d’un instant offrit à Coraline un autre point de vue, et elle acceptait ce point de vu comme existant. De plus Aurèl paraissait croire profondément en ses idéaux, il parlait avec passion et de grand geste, tellement que ne pas être attentif à ces mots était une véritable épreuve. Epreuve que ne t’enta pas Coraline, elle n’en voyait pas l’intérêt.
- … Et c’est pour cela que je pense que la danse peut être un très bon moyen d’observer une société conventionnelle ainsi que sa façon de traiter les libertés d’autrui. D’ailleurs, il me semble qu’une soirée mondaine va bientôt être donnée. Peut-être pourrions-nous approfondir cette étude. Votre esprit enrichirait sûrement cette cherche. Même si elle parait appartenir au domaine de la sociologie plutôt qu’à la philosophie. Enfin, les deux ne sont pas nécessairement étrangers. Déclara le professeur visiblement de bonne humeur et motivé.
Coraline avait tout suivit, donné son point de vue et argumenté ces derniers tout en faisant de son mieux pour tenter de convaincre son nouvel interlocuteur. Cependant lorsqu’il aborda le fait de « travailler » ensemble lors d’un bal… La suspicion s’insinua en elle. Un professeur venait-il vraiment de l’invité à une soirée ? Enfin qu’il l’invite l’étonnait sûrement moins que le fait qu’il soit au courant des dates de regroupement de membre de la haute société anglaise.
La demoiselle fit de son mieux pour réfléchir rapidement, pour que ce temps reste court et reste naturel tout autant que bien élevé. Elle ne pouvait pas donner sa réponse trop rapidement et paraitre trop pressée de mettre fin à la conversation.
- Il serait intéressant en effet de savoir à quel point les gens accordent de l’importance à la liberté d’autrui et comment il construise la leur. Je ne raterais pas l’opportunité de participer à vos découvertes. Lança-t-elle un brin amusée.
Son chauffeur semblait avoir attendu ce moment pour sur le parking et arrêta l’automobile sur une place prévue à cet effet. Le professeur ajouta quelques mots pour clôturer leur entrevu improvisé avant de s’éloigner de leur zone de discussion, sûrement pour aller prendre sa propre voiture.
La distance entre la Lincoln Town et coraline n’était pas très élevée. Aussi elle n’eut à faire qu’une dizaine de pas pour s’engouffrer à l’intérieur. Aussitôt installée sur les sièges moelleux, la portière se referma derrière elle par l’action du chauffeur.
Simplement assise après avoir correctement mis sa ceinture de sécurité, elle se rendit compte que ses joues avait légèrement augmenté en température par la gêne de l’invitation. Cela ne l’empêchait pas de sourire largement. Ce genre de rencontre elle n’en faisait pas si souvent et cette dernière avait eu le mérite de l’éloigner de tous ses traquas.
- Et baaah… J’suis content de voir que tu as l’air d’avoir passé une bonne journée ! C’est sympa de ta part de pas oublié tes petits camarades ! Résonna la voix grave d’un des garçons qu’elle côtoyait beaucoup trop souvent ces derniers jours. Rien que de savoir l’un d’entre eux dans la voiture la chiffonna et sa bonne humeur disparu.
- Je n’oublie personne, c’est simplement passé l’âge d’informer tout le monde mes faits et gestes. Lança-t-elle sur un ton cinglant.
- Ho… elle va se calmer la morveuse ? grogna l’homme en se retournant sur son siège pour pouvoir faire face au Coraline.
La demoiselle fronça le nez en remarquant l’odeur d’alcool qui entourait le garçon. Pas qu’il fut ivre, c’était seulement son haleine qui empestait et d’un coup d’œil elle remarqua que la coupable se trouvait dans la main de l’homme qui semblait la « rouspéter ».
- Si t’avait décidé de rentrer à l’heure convenue, j’aurais pas été obligé de couper mon petit moment de détente. Donc si t’es pas contente de m’avoir comme protecteur, tu rentreras plus tôt la prochaine fois ! Grogna-t-il avant de s’asseoir convenablement avant de lever le coude pour terminer sa canette.
La remarqua passa au-dessus des préoccupations de la jeune adulte. Qui ne rétorqua rien. A quoi bon tenir un discours avec un type qui ne pouvait lâcher sa bière pour quelques minutes ? Non elle préférait le mutisme et c’est avec conviction, elle se mit à regarder par la fenêtre attendant patiemment de quitter la voiture.
A cause de son manque d’attention momentané en direction de James, elle se fit surprendre par un poids qui atterrissait sur ses genoux. Elle sursauta avant de baisser les yeux sur ce qui venait de tomber sur elle.
- Un… Couteau ? Enonça-t-elle sceptique alors qu’elle prenait l’arme du bout des doigts. Trop aimable, mais je refuse d’être considéré comme une criminelle. Je suis encore mineure, tu sais ? Fit remarqua la jeune femme encore sous le choc léger.
- Sûrement, mais il te faut quelque chose pour te protéger un minimum tant que tu maitrise pas parfaitement tes dons et que tu décides tout de même de n’en faire qu’à ta tête.
- C’est stupide, tu veux que je range cette où ? !répliqua la demoiselle.
- Tu es maline, tu trouveras bien un endroit. Termina James qui semblait n’accorder aucune importance aux soucis qu’énonçait la jeune femme.
Devant ce manque d’intérêt évident, Coraline retourna dans son mutisme, encore plus agacé qu’avant, tout glissant l’arme entre ses cahiers de cours.
Une fois rentré à son domicile, Coraline s’installa machinalement dans le canapé du salon, allumant la télé sur une série sans intérêt qu’elle ne regardait que d’un œil. Cela en ignorant le garçon qui était venu la cherché et qui semblait décidé à marcher sur ses talons. Ses devoirs étaient déjà faits. Il ne lui restait plus qu’à entrainer sa maîtrise de l’air. Cependant, il était hors de question qu’elle rejoigne le groupe bruyant qui s’était une fois de plus installé dans la salle de sport.
Allongée, balançant une balle de tennis au-dessus de sa tête, elle faisait de son mieux pour invoquer l’air et ralentir la chute de l’objet et ce jusqu’à finalement maintenir la balle en l’air. Jusqu’alors elle avait déjà tenu une dizaine de minutes en se concentrant.
La télé offrait un bruit de fond qui masquait correctement les éclats de voix des guignols qui s’entrainaient une fois de plus jusqu’à l’épuisement. Cependant, c’était encore insuffisant pour lui permettre de se vider l‘esprit ou du moins de l’occuper assez pour ne pas réfléchir à sa situation actuelle :
Etre l’un des éclats de Déméter, pour maitriser cette étrange magie lié à l’air. Et cela, c’était sans parler du chantage que lui faisait l’un des garçons attachés à cette prophétie. Chris qui rendait sa vie impossible. Cette dernière situation surtout la rendait malade, la frustrait au plus haut point. Sans oublié que ce type pouvait lire dans les esprits. Dans son esprit et c’était peut-être ce qui la mettait le plus mal à l’aise avec type… tout en omettant le fait qu’il l’avait pris en photo en train de l’embrassé … L’horreur.
Elle était si dégoutée que l’altitude de la balle s’était élevée, elle frôlait le plafond à présent. La jeune femme était finalement dans es pensé et le monde autour, qui bougeait de façon lointaine, ne l’éteignait plus. Dans une sorte de transe, la demoiselle ressassait tout de même tous les point de sa journée, s’arrêtant sur le professeur de philosophie, un des rares hommes qu’elle pouvait qualifier d’éduqué et charmant. De plus, il n’avait pas cette pointe d’arrogance que les professeurs pouvait avoir et c’était sûrement pour cela qu’elle s’était sentit si libre avec lui. Libre d’exprimer son point de vue sans être jugée.
- Hey, CoraAYHEU ! Avait commencé une voix qu’elle commençait à reconnaitre un peu trop facilement. Cependant, la surprise avait été trop forte et cela avait mené à des réflexes un tantinet exagéré.
En effet, au son de la voix d’Aiden, Coraline avait fait dévier son champ d’air pour repousser l’envahisseur. Aiden avait fini deux mettre plus loin, seulement arrêté par un meuble ancien et parfaitement entretenue. Par chance, le buffet était beaucoup plus lourd que le jeune homme et il n’eut rien de cassé au-dessus. La demoiselle resta interdite quelques secondes devant la violence de son propre reflexe. Puis elle se redressa tranquillement, comme si de rien était, toussant pour reprendre un peu de contenance.
- ça t’apprendra à parasiter l’espace vital d’une demoiselle bien élevée. Lyncha-t-elle sans une once de compassion.
L’air digne, elle se leva et quitta la pièce. Une tasse de thé avant le dîner lui ferait le plus grand bien. Lorsqu’elle devint, elle resta interdite quelques secondes devant la scène qui avait pris place pendant son absence.
Aiden n’était plus en train de fusionner avec le bois du buffet, et avait réussi à se déplacer dans le canapé. Pile à sa place. La seule place qu’elle occupait toujours. Il fallait que monsieur soit venu poser ses fesses au même endroit.
- Tu crois qu’avec une bombe insecticide entre les deux yeux je peux t’encourager à aller voir ailleurs ? Siffla-t-elle en retenant une flopée de juron peu élégant. Plus discrètement, elle se laissa volontairement bruler la peau de son pouce sur sa tasse fumante, histoire de s’ancrer dans la réalité.
- Ton sens de l’hospitalité est clairement à revoir ma pauvre. Surtout que je suis venu spécialement pour te dire un petit truc. Se plaignit Aiden sans pour autant changer d’emplacement.
- Bien, crache le morceau et retourne avec les autres ! Ordonna la princesse de la maison.
- Tu sais, ce n’est pas parce que t’es une grosse frustrée qu’il faut t’en prendre à toutes les âmes qui croisent ton chemin. Lança le blond d’un air blasé et particulièrement détendu, ce qui irritant d’avantage Coraline. Elle se disait d’ailleurs qu’elle aurait mieux fait de le balancer encore plus fort contre le buffet, assez pour l’assommé et elle aurait été tranquille.
- Je ne suis pas frus… commença Coraline dont les mains crispées autour de sa tasse lui rappelaient qu’elle devait continuer de se contenir.
- Perséphone nous invite à une sorte de bal, alors il faut que tu ais une tenue correcte. Et surtout un masque pour maintenir une sorte d’illusion.
- Un bal. Répéta Coraline.
Il ne lui avait pas fallut longtemps pour faire le lien entre la soirée annoncé et celle à laquelle Aurèl l’avait invité. Cela n’aurait pas été étonnant que ce soit la même soirée. Elle était sur le point de décliner l’invitation. Cependant une petite voix intérieur lui souffla de garder l’information pour elle. De garder le secret. Et c’est ce qu’elle fit en feignant l’ignorance. Laissant Aiden lui raconter la brève histoire qui ne l’intéressait pas.
- C’est plus un boulot pour le Bar to Hadès en fait, mais comme vous n’aurez personne pour veiller sur vous, il faut que vous nous y accompagniez…
- Merci, j’ai passé l’âge d’avoir une nanny. Répliqua Coraline tout en retrouvant son air hautain de début de conversation.
- C’est-à-dire que Perséphone n’a laissé le choix à personne. Donc prévoit toi une tenue correcte et un masque vénitiens. Se défendit le garçon bien rapidement.
Malgré le ton acerbe de Coraline, cette dernière était plu qu’enchanter d’être invité à porter une jolie robe et des escarpins hors de prix. Elle adorait les mondanités, et les belles parures. Et puis cela la changerait de son actuel quotidien. Enfin un peu de détente dans cette course folle pour une prophétie étrange !
Après avoir fait mine d’accepter à contrecœur, Coraline s’installa dans un fauteuil pour siroter son thé. Le plan qu’elle cherchait à mettre en action depuis quelques semaines allait enfin pouvoir se mettre en place et cela grâce à cette double proposition de bal.
Il ne lui avait fallu que quelques minutes pour remonter dans sa chambre et changer de tenue pour quelque chose de plus élégant que son uniforme scolaire. Ses ballerine chuintant que le sol, elle se para de son plus charmant sourire avant d’ouvrir la porte de la salle de sport où la majorité du groupe s’entrainait encore, une petite table recouverte de papier gras dans un coin.
La plus part de présent ne lui accordèrent pas l’attention qu’elle avait espéré et cela mit un peu de nuage par-dessus sa bonne humeur. Son attention se posa alors sur Aiden qui discutait avec Axel autour d’une table et d’un chaudron qui bouillonnait comme par magie. Coraline n’étudia pas plus longtemps le phénomène et s’approcha de ses deux cibles.
- Aiden ? Il me faut une garde du corps pour aller en ville, vient avec moi. Minauda-t-elle en ayant déjà oublié les mots cinglant quelle avait pu lui offrir un peu plus tôt.
Le jeune homme ne sembla, quand à lui, rien avoir oublié, et devant le changement de personnalité de la petite dernière du groupe, il ne put retenir l’un de ses sourcils de se relever, sceptique. Il ne répondit rien, mais son attention était maintenant correctement focalisée sur la demoiselle. Demoiselle qui se renfrogna quelques peu de devoir se justifier. Ne pouvait-il pas accepter sagement comme n’importe quel laquais bien éduqué ? Fallait-elle qu’elle supplie pour obtenir un quelconque résultat.
Croisant les bras sous sa poitrine, elle prit le temps de soupirer ostensiblement avant de reprendre la parole pour expliquer son souci.
- Apparemment, il faut demander une permission pour faire quelques courses, alors pour n’empêcher personne d’utile à la sécurité de cette maison, je t’en fais la requête, Aiden, accompagne moi à Oxford Circus avant que tous les magasins de vêtements ne ferment ! Déclara Coraline en s’appliquant pour y aller lentement et que le garçon de son choix comprenne qu’il n’avait u finale pas vraiment d’autres alternative.
- Sympa pour la mention « inutile de l’équipe » t’es sûre de savoir t’y prendre pour demander quelque chose à quelqu’un toi ? Soupira Aiden, toujours aussi épuisé par ce genre de remarque méchamment gratuite.
- Navré d’être quelqu’un d’honnête. Si la franchise t’effraye, ce n’est pas vraiment mon problème. Alors, tu viens ? Répliqua Coraline sans se remettre une seule seconde en question. Et cela, bien qu’elle sache qu’elle se montrait potentiellement injuste. Mais la vie était injuste et elle ne voyait pas pourquoi elle ferait des efforts alors que le quotidien n’en faisait aucun, en tous les cas avec elle.
Dans l’esprit de la jeune femme il allait de soi qu’Aiden allait faire ce qu’elle demandé, encore plus maintenant qu’elle y avait mis les forme et qu’elle se forçait à se montrer le plus agréable qu’elle le pouvait avec des personne à qui elle n’accordait que peu de valeur et crédit. Et pourtant, le sorcier aux cheveux couleur de blé secoua doucement la tête de gauche à droite, refusant ainsi son invitation/ordre.
- Je dois continuer les préparatifs que m’a demandés Perséphone. Mais Axel peut y aller lui, et puis il sera plus « utile » que moi question protection ! N’est-ce pas Axel ! Reprit le sorcier avant d’offrir une généreuse tape amicale dans le dos du garçon qui l’accompagnait et le questionnait depuis quelques instants.
- Et bien… Commença Axel surprit par la tournure de la situation, l’analysant rapidement tandis que Coraline posait sur lui u regard rempli d’espoir. Est-ce vraiment nécessaire de s’y rendre alors que la journée touche à sa fin ? Questionna-t-il, certainement pour évaluer un potentiel danger.
Mais ce comportement irritait profondément la demoiselle qui avait laissé glisser ses points sur ses hanches, sur la défensive.
- ça suffit, soit tu viens et nous somme plus rapidement revenu, soit j’arrête de perdre mon temps avec vous deux et je vais demander à quelqu’un d’autre. Annonça-t-elle de plus en plus pressé.
Il était vrai que la journée était bientôt terminée, c’était une raison de plus pour Coraline de se dépêcher de se rendre dans la boutique et dénicher sa robe de balle et que nouvelle jolie paire de chaussure. Pour une fois, elle ne piquerait pas dans les affaire d’Ophelie et ne s’attirerait donc aucunement ses foudres.. ou peut-être lui emprunterait-elle quelques bijoux mais cela ne pourrait pas porter préjudice à cette cousine qui semblait tout posséder.
Axel finit par soupirer sous les encouragements d’Aiden. Apparemment, il fallait qu’il soit au calme pour pouvoir se concentrer sur sa mixture et à l’évidence Coraline et Axel le dérangeait désagréablement. Quelques instants plus tard Coraline se retrouvait assise à côté d’Axel dans la voiture. La demoiselle se rendait compte alors que son compagnon se trouvait être particulièrement silencieux. Si cela devait la gêner de lui avoir demandé de venir, il n’en était rien. Et elle était même assez satisfaite d’avoir trouvé quelqu’un pour l’accompagner aussi vite. Que cette personne soit ou non enjoué à l’idée de la regarder essayer des vêtements ne la touchait absolument pas. Elle respectait les conditions de Perséphone et ne se sentait coupable de rien.
Et ce sentiment ne changea en rien lorsque la châtain aux cheveux court se perdit plusieurs fois dans les rayons avant d’aller essayer toute seule de tenue, toutes aussi légère et dans l’excès les unes que les autres. Axel restait là à observer d’un œil, s’occupant avec quelque magazine et ce, jusqu’à ce que la petite diva ait trouvé ce qu’elle recherchait.
Au final la sortie n’avait durée qu’une heure et rentrerait sûrement pile avant que les autres ne s’inquiètent. Une fois remonté en voiture, à nouveau, un silence pesant la séparait de son camarade du moment. Maintenant qu’elle avait sa tenue, elle ne pouvait plus reculer à plus tard ses chances d’être sauvée des griffes de Chris. Et même si elle aurait préféré aborder ce sujet avec Aiden (puisqu’il manipulait la magie) elle se contenterait d’un chasseur de monstre.
- Axel, puisque nous somme dans le même camp, puis-je te demander un tout petit service ? Questionna Coraline en feignant l’innocence, l’un de ses exercices favoris. Tout cela en profitant d’avoir passé un instant avec lui pour augmenter ses chances de réponses positives.
- Tout dépend de quel camp tu parles et de quel service tu demandes. Répondit aussitôt le jeune homme, peut-être un peu trop sérieux pour ce que voulais aborder Coraline.
La demoiselle prit le temps de réfléchir à ce qu’elle allait dire ensuite. A dire vrai, elle ne s’attendait pas à un tel sérieux de la part d’un des garçons les plus jeune de la bande. A croire que tuer des zombies et des fantômes ça vous changeait un homme !
- J’ai… besoin que l’on m’aide à laver mon honneur. Finit-elle par lâcher tout en restant dans le flou.
- Ton honneur… Répéta simplement Axel finalement curieux.
- Oui…
Le silence se mit à flotter mettant mal à l’aise es deux participant à la conversation. Axel fut celui qui brisa le silence tout en restant hésitant et indécis face à la révélation de Coraline. Cela se voyait sur son visage qu’il faisait de son mieux pour prendre des pincettes.
- … Je ne tuerais personne pour cela, navré…
Les mots du chasseur laissèrent la demoiselle bouche bée, surprise que le garçon eu pensé à une solution aussi létale d’entrée de jeu. Enfin après une seconde de réflexion cela ne lui sembla plus surréaliste, après tout n’était pas sens être un chasseur de fantôme ? Cependant, même en ayant pris connaissance de ce détail, la demoiselle ne put retenir un soupire désabusé. Qu’est ce qui n’allait pas avec ces gens ? Quel était cette obsession de vouloir tuer tout ce qui pouvait bien bouger. Après tout, même si elle ne pouvait pas supporter Chris, elle ne demander pas sa mort… juste un très gros accident qui le clouerait dans u lit d’hôpital pour plusieurs mois … Et encore, ce n’était même pas cela qu’elle voulait demander à son allier de fortune.
- Ce n’est pas pour cela que j’aurais besoin de toi. Mais seulement pour effacer une preuve. Une toute petite preuve insignifiante mais qui pourrait me faire beaucoup de mal. Elle se trouve dans un téléphone. Et comme seule tâche tu devras me ramener le téléphone. Ce n’est pas très sorcier et personne n’a à être blessé dans cette entreprise. Est-ce que tu penses pouvoir le faire sans poser d’autre question ?
Le demi-aveu que venais de faire Coraline la mit aussitôt mal à l’aise et cela couplé avec le regard accusateur d’Axel n’arrangeait rien du tout. Elle se sentait toisé, observer attentivement. Elle s’en mordit la lèvre. Elle n’aimait pas que l’on pense qu’elle se trouvait être une mauvaise personne (même si ce constant n’était pas si éloigner de la vérité, elle s’en doutait bien).
- Chris détient un de mes secrets et me fait du chantage. Mais il saura si je lui subtilise son téléphone. Alors que toi, il ne risque pas de se douter de quelque chose. Finit par justifier Coraline.
Le regard accusateur du chasseur s métamorphosa doucement pour se muer en une expression de surprise et de compassion mêlé.
- Je ne savais pas que Chris était capable de faire du chantage à une femme. Tu as dû sacrément le vexé pour qu’il en arrive à ce genre d’extrémité. Enfin, ce n’est pas le moment de se mettre des bâton dans les roues, on a besoin de vous deux pour pouvoir lutter contre la menace des cavaliers. Avoua Axel encore sous le choc de la nouvelle.
Ho oui, cette menace-là, Coraline l’avait complètement relégué au second plan, au même niveau que la confiture de myrtille qui commençait à manquer. Et pourtant, dans les mots d’Axel, elle put percevoir que pour ce jeune homme le sujet était on ne peut plus sérieux et c’est en se trouvant spécialement intelligente, qu’elle saisit ce sujet de conversation pour obtenir gain de cause.
- C’est ça !!! Lutter contre les cavaliers n’est pas de tout repos, je n’ai pas besoin d’en plus craindre l’un de mes coéquipiers, ce doit être pour cela que mes pouvoir reste si peu développer. Décida de se plaindre coraline, adoptant une posture abattue tout en gardant un œil sur es réaction de son vis-à-vis.
Même si la lutte intérieure d’axel lui sembla durer une éternité, le garçon finit par accepter de lui venir en aide. Cependant il lui fit promettre de ne pas endommager le téléphone et d’être la plus rapide possible. Enfin, le fait qu’il ne veuille embêter se lisait trop facilement sur son visage. Mais Coraline n’allait pas s’en plaindre, il avait été facile à recruter.
Et se fut ainsi qu’à partir de cette soirée, Coraline se mit à s’entrainer dans la salle de sport avec les autres. Salle de sport qui chaque jour restait intact grâce à un sortilège d’Aiden. Cependant, s’entrainer avec un groupe de bras cassé n’était pas des plus positif pour l’efficacité de la demoiselle qui était habitué au calme et à la rigueur. Là elle avait plus l’impression de se retrouver dans un camp de vacances avec des camarades présomptueux autant que colériques. De véritable gamin à se chamailler. Que ce soit Naomy avec Aiden ou James ou les piques généreuse qu’offrait Ophelie à Oliver ou Nathanaël. Evalyn n’était pas non plus sur la touche mais de façon plus sage, elle essayait trop souvent de ramener l’ordre.
Coraline quant à elle, espionnait le plus discrètement possible les faits et geste de son maître chanteur tout comme les tentatives d’Axel pour récupérer le téléphone. Malheureusement, Chris ne semblait pas du genre à poser son portable dans un coin de façon négligé. Coraline aurait dû se douter que ce serait plus difficile à dire qu’à faire aussi, la veille de la fameuse soirée de bal masqué la photo d’elle « embrassant » le boursier était toujours sur la sellette, prête à être envoyé à de nombreux étudiant en quête de ragot.
Mais qu’à cela ne tienne, elle avait pu se changer les idées dans la journée, elle avait enfin eu l’occasion de se présenter de façon libre à l’un des cours de ce nouveau professeur de philosophie aux méthodes peu orthodoxe. Dans son cours, il était vraisemblablement interdit de prendre des notes, avec une obligation de donner son point e vue personnel sans que quelqu’un ne coupe la parole. C’était un procéder d’ouverte aux autre assez intéressante et si Coraline n’avait pas été si fière, elle aurait peut être apprécié cette forme de court. Dans tous les cas, elle trouvait les propos et les propositions du jeune enseignant toujours aussi intelligemment tourné et la méthode d’apprentissage fut moins difficile à vivre en ce sens.
Un applaudissement de rapatriement fit revenir à elle la jeune femme qui avait commencé à partir dans ses rêves éveillé à faire d’attendre que tout le monde ne se rassemble au milieu du salon. Perséphone tenait à tenir tout le monde au courent des mêmes informations et c’était cette raison qui venait de la pousser à interrompre l’entrainement de chacun.
- vous savez toute que le bal sera potentiellement prit pour cible par les cavaliers. Cependant, Aiden a eu le temps de préparer une sorte de brouilleur magique qui diffusera votre aura de magie. Le sort sera sur vos masques alors garder le toujours en contact avec votre peau. Enfin, comme ils ne seront terminé que demain soir, Aiden viendra pour vous chercher par la même occasion. Comme le Bar To Hadès fait partit des organisateur nous sommes dans l’obligation d’aller co-gérer l’installation ainsi que d’accueillir les premier invités.
Les informations étaient claires et Coraline n’avait rien à ajouter, elle attendrait demain soir comme tout le monde, tout en se préparant psychologiquement à repousser les monstre qui cherchaient à envahir la tête pour en faire elle ne savait pas vraiment quoi. Peut-être devrait-elle leur demander à l’occasion ?
Le lendemain, elle terminait d’installer ses boucle d’oreille courte et sentait son cœur s’affoler doucement au fur et à mesure qu’elle pensait à son cavalier tout désigné. Elle ne lui avait pas parlé en privé depuis le jour de leur rencontre sur le parking. D’ailleurs, est ce que l’invitation tenait toujours de son côté ? Elle aurait peut-être dû faire quelque effort pour se procurer son numéro de portable ? Soupirant pour reprendre un peu plus d’oxygène qui lui rafraichirait, sans aucun doute, l’esprit. Elle s’éloigna de son miroir plein pied pour pouvoir admirer l’ensemble de sa tenue.
Sa robe avait la couleur du chocolat où étaient brodés de nombreux strass sur l’une de ses hanches. La robe était en bustier et gardait l’une de ses épaules découvertes tandis que l’autre était comme drapée du tissu de la tenue. Si le haut de la robe était cintrée, la compliquait assez pour marquer sa taille, le reste de la robe était étrangement fluide et aéré. Un pan de tissus qui volèterait sans peine lorsqu’elle se mettrait à tourbillonner sous la cadence de son partenaire.
Au sortir de sa chambre, elle retrouva Ophelie qui arrivait en même temps qu’elle pour descendre les escaliers. D’un coup d’œil, Coraline su qu’elle était la plus jolie des deux. Sa cousine avait opté pour une tenue couleur ambre clair, presque jaune, avec ces pierres jolies pierre incrusté en nombre sur sa tenue. Le haut de la longue robe était comme la sienne : de type bustier et recouvert de jolies pierre, le bas semblait posséder deux type et forme de tissus. Le premier emprisonner ses jambes dans un fourreau mais tout de même assez ample pour lui offrir la possibilité de danser sans être gênée. La seconde couche de tissus était aussi fluide que le tissu de sa propre robe, mais de couleur plus clair.
- jolie ! Complimenta sobrement Ophelie avant de passer de Coraline pour descendre la première.
- Jalouse. Répliqua la plus jeune de façon jalouse avant de suivre Ophelie dans les escaliers tout en faisant attention à ce que ses escarpins ne lui jouent pas de tour.
En bas des escaliers, leurs deux autres amies les attendaient déjà. Evalyn avait réussi à négocier pour pouvoir passer chez elle et récupérer sa tenue de bal ainsi qu’une tenue pour Naomy. Coraline n’avait jamais vu ces deux filles dans de pareilles tenues. Surtout Naomy qui était du genre à porter des minijupes ou bien des jeans bien ajusté. La voir vêtue d’une longue robe noir d’une sobriété effrayante mais qui ne servait qu’à faire ressortir ses deux billes vert bleu encadré par une chevelure lâchée mais discipliné et souple. Le tissu semblait assez épais mais pas assez pour cacher les formes de la demoiselle. Plus courte sur le devant, le bas de la robe s’arrêtait à mi-cuisse pendant que l’arrière caressait ses chevilles sans aucun problème. Pour le haut, des manches courtes enserraient le haut de ces bras tandis que sa gorge et le début de sa poitrine était offert à tous les regards. En guise bijoux, elle ne portait qu’un fin ruban en guise de raz de cou. Ses lèvres pulpeuses soulignées d’un simple gloss et son regard agrandissaient par le mascara et l’eyeliner terminé de vous attirer.
La dernière fille, celle qui en temps normal se faisait le plus discrète, ne le serait pas ce soir. Sa robe était d’une éclatante couleur saphir. Le principal du corps de cette robe était près du corps tandis qu’arrivé à mi-cuisse elle partait en s’évasant lui donnait alors l’air d’une véritable princesse. Le tissu s’arrêtait au-dessus de ses seins pour terminer en une dentelle étudiée qui embrassaient le haut de son buste et ses épaules. Cette dentelle était surmontée de pierre bleue sombre qui ne faisait que briller l’étoffe. Quand Evalyn esquissa un geste, Coraline pu apercevoir que sa tenue, en plus d’être un bijou de finition était en réalité un dos nu descendant jusqu’à la naissance de ses reins, donnant à sa porteuse un petit plus sexy. Quelque chose de moins sage comparé à son air détaché dont elle avait l’habitude.
- Magnifique, vous êtes enfin toutes là. Déclara Aiden qui revenait de la salle de sport, là où il s’était établi pour ses potions. Dans ses mains, une petite pile de masques vénitiens de couleur sombre.
L’arrivé du blond dans le petit groupe annonça le moment de quitter la maison et de se rendre à ce bal qui avait sûrement déjà un peu commencé sans eux.
Le trajet fut des plus calmes et silencieux que la jeune ait pu connaitre. Elle ne s’en plaignait pas, elle trouvait seulement cela très étrange alors que sa cousine était en compagnie de ses plus proches amies. N’étaient-elle pas e véritables pies lorsqu’on les mettait ensemble ? A moins que ce ne fut le fait qu’elles se retrouvent groupées la très grande majorité de leur journée qui tarissaient leur sujet de conversations ? Tant de question futile qui ne servirent qu’à lui occuper l’esprit jusqu’à ce que la voiture longue voiture de la famille se gare devant l’entrée de la salle, avant que le chauffeur ne vienne ouvrir les portes. Coraline glissa de sa banquette et vint rapidement s’approcher de sa cousine tout en gardant les yeux grands ouverts. Il n’avait pas encore eu d’incident c’était sûrement une bonne chose, même si pour la jeune femme il n’avait pas lieux de s’inquiéter ce soir. Tout ce passerait bien dans le meilleur des mondes.
Lâcher devant a salle qui accueillerait sa première rencontre en dehors de l’école avec le professeur de philosophie, Coraline eut du mal à ignorer les battements de son cœur qui s’accéléraient au fur et à mesure que ce moment qu’elle considérait comme charnière s’approchait d’elle. Pourquoi était-elle aussi nerveuse pour juste une rencontre presque scolaire ? Légèrement, elle se pinçait les lèvres, pensive.
Il fallut un accidentel coup d’épaule de la part d’Ophelie pour que la châtain revienne à elle, elle était la dernière à entrer dans le bâtiment. Elle s’y engouffra avant de devoir faire ralentir le petit groupe. Toujours aussi digne, elle avançait la tête droite, faisant de son mieux pour ne pas penser à la soirée pour le moment. A l’entrée, on prenait les noms, vérifiait les invitations. Ce genre d’invitation dont les Thompson et les Vilori n’avaient plus besoin depuis longtemps. En revanche, Naomy dû se faire escorter par Evalyn qui avait, elle, reçu un véritable carton d’invitation. L’entrée ne les occupa pas outre mesure et bientôt, les quatre femmes purent entrer dans ce petit monde auquel Coraline était parfaitement habitué. Le masque sur les yeux, les autres participants ne pouvaient pas la reconnaitre. Aussi les sourire en coin les regards coulées, es chuchotement habituelle étaient quasi inexistant ce soir, beaucoup était concentré sur les danseurs actifs ou bien les hôtes qui étaient visiblement cerner de toutes part par des porteuses de robe à volant. Les membres du bar to Hadès portaient des masques très légers, une simple armature de fer forgé en arabesque délicats peint en noir. De ce fait on les reconnaissait sans trop de mal et Coraline était persuadé que leur popularité était accentué par leur presque volonté de se camoufler dans la foule.
La demoiselle ne fut pas surprise de voir la chevelure taché en un chignon complexe de a cousine accompagner cette dernière pour se mêler au groupe qui pressaient déjà les employé destiné à servir les envies des jeunes femmes quémandeuses d’attention.
Plus loin, dans un coin de la salle, près de l’espace des rafraichissements Perséphone se tenait nonchalamment contre le mur. Elle aussi avait troqué sa robe chinoise au col haut pour une tenue plus traditionnelle, toujours venue de la chine, un kimono rouge aux coutures dorées et bordé de noir. Ses cheveux étaient coiffés de façon tout aussi traditionnel et un énorme bijoux étaient accroché dans ses cheveux d’ébène. Même son maquillage d’ordinaire très léger étaient plus marqué ce soir. Sûrement pour attirer les yeux curieux et ameuter une future clientèle ?
Les premières minutes de sa présence étaient déjà passées et chacun vaquait apparemment à ses occupations. Evalyn et Naomy s’étaient installé sur les tabourets près du bar et avaient déjà, entre leur main, une boisson fraiche, Ophelie avait fait fuir une bonne partie de la foule féminine qui se pressaient autour de ses deux favoris. Les regards de tout un chacun était occupé ailleurs et c’est à cet instant précis que Coraline décida de leur fausser compagnie. Après tout, il n’y avait aucun danger, aucun risque alors qu’ils étaient tous réunis.
Après avoir traversé le salon de danse, Coraline se retrouva sur la terrasse, réservée aux fumeurs, ces derniers ne semblaient pas être nombreux ce soir et la jeune femme se retrouvait seule sur les pavés serré. Elle lâcha un profond soupire qui la fit frissonner. Le froid étaient mordant à cet époque de l’année, surtout lorsque la nuit était maîtresse du ciel.
- Vous auriez dû m’attendre à l’intérieur, Coraline. Déclara une voix chaude dans son dos.
Si elle aurait dû se raidir à la mention de son prénom, elle se surprit à sourire à entendre la voir de la personne qu’elle ne voulait pas rater ce soir.
- Je me suis dit qu’il serait préférable de rester dans un coin et être assez voyante pour ne pas que l’on m’ignore. Souligna-t-elle soulager de ne pas avoir eu à attendre plus de quelques minutes. Elle tourna enfin la tête pour apercevoir l’enseignant de philosophie. Qui, dans son costume trois pièce de couleur écru. Seule la chemise contrastait en étant noire.
- Ho je vois que vous avez prévu votre masque. Très jolis… J’avais prévu un double du miens, pour réussir à se repérer dans la foule, mais vous êtes si ravissante qu’il est évident que je n’aurais pas besoin de ce genre d’artifice pour vous retrouver. Fit-il mine de plaisanté alors que la gêne se lisait clairement sur ses traits.
Et cette gêne fut communicative car la seconde d’après, Coraline faisait de son mieux pour retirer son accessoire, libérant son visage à la vue de tous.
- Je peux l’essayer tout de même, cette couleur n’ira pas à l’encontre e ma tenue. Mais je croyais que nous étions là pour notre étude sociologique. Expliqua Coraline en enfilant le masque de carton et de plume teinté d’écru et de blanc de façon dégradée.
Un léger vertige la prit, et elle remercia silencieusement le professeur qui venait de la rattrapé. Elle regretta même devoir se détacher de son contact car il avait été d’une douceur qu’elle n’avait encore jamais connu.
- Pour commencer notre étude, il va falloir retourner à l’intérieur, vous ne croyez pas ? Répondit l’homme en offrant un geste en direction de la salle bondée de danseur.
Oui, bien entendu, qu’elle était bête. Si elle voulait étudier, il fallait retourner en compagnie des sujets d’expérience, et elle n’arriverait à rien sur une terrasse dépeuplé. Laissant négligemment son masque sombre sur le petit muret avant de se laisser délicieusement entrainée vers la chaleur des corps en mouvement.
La musique était entêtante, tout comme l’odeur de bois vernis qui l’encourageait à imiter le reste des invités. Sans s’en rendre compte elle accepta l’invitation à danser du professeur et se laissa entrainer dans des pas qu’elle connaissait par cœur. Son partenaire était un bon danseur et un instant, elle put fermer les yeux et se lisser mener sans aucune appréhension. C’était comme si son âme avait su se connecter à celle de l’homme qui la tenait par la taille, comme s’il savait quel direction elle voulait prendre ou si elle voulait tourner… Il anticipait tout à sa convenance et cela avait le don de charmer la demoiselle qui trouvait depuis trop longtemps le monde contrariant.
Lorsqu’elle laissa son regard se reposer sur cette réalité dérangeante la plus part du temps, elle tomba sur les regards interloqués de sa cousine et de Chris. Oui, il était évident qu’aucun d’eux ne se soit attendu à ce qu’elle se retrouve au bras d’un homme aussi raffiné qu’Aurèl. Lui au moins était intéressant avec du savoir vivre et ne comptait pas sûr d’odieux chantage pour garder intact sa réputation, il n’en avait pas besoin, car c’était un homme respectable. Pendant un instant, elle se surprit à désirer que Chris lise dans ses pensées à cet instant, juste pour qu’il ressente cette sensation intense de jubilation. Jubilation qui fut à son maximum lorsque son cavalier la fit tourner sur elle-même avant de la reprendre tandis que la joie que ressentait Coraline lui avait fait lâcher un petit discret. Cette soirée était vraiment un délice… Et elle était certaine de s’en rappeler pour longtemps.
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