Chapitre 21 : Vengeances enfantines
Chapitre 21 : Vengeance enfantine
Après avoir ignoré quelques demandes et supplications à aller danser, Oliver avait trouvé une combine des plus amusantes. En se plaignant qu’une cheville fragile, il envoyait ses potentilles cavalières en direction de Sebastian. Sebastian qui ne pouvait avoir quitté la piste de danse à cause de l’afflux de demande. Le plus amusant dans tout cela était sûrement le fait que Sebastian n’était p des plus à l’aise en danse. En effet, il était hésitant dans la conduite de la valse et plus d’une fois le jeune homme à la longue chevelure argenté avait vu son compagnon marché malencontreusement sur les petons de ses partenaires. Et ce genre de détail ne manquait pas d’étirer les lèvres du demi-ange qui se faisait plaisir en sirotant un kir royal.
- Vient danser avec moi, Oliver. Ordonna rudement Ophelie dont le regard impérieux ne disait rien qui vaille à l’hôte. Et pourtant, il ne réfléchit pas une seule seconde aux conséquences de ses actes en tournant le dos à la demoiselle.
Cependant il en fallait plus à cette jeune femme pour se décourager. Et c’est avec agilité qu’elle se retrouva de nouveau face à lui la mine boudeuse.
- Tu n’as pas le droit de refuser. Souligna-t-elle.
Malheureusement pour elle, Oliver savait pertinemment que la demoiselle ne faisait que bluffer et ce mode de fonctionnement aurait sûrement fonctionné à la perfection sur Sebastian. Mais il n’était pas Sebastian et il avait encore en travers de la gorge le kidnapping dont il avait été odieusement victime ainsi que tout ce qui en avait découlé.
Sans se préoccupé de son statut d’hôte, il toisa Ophelie de son regard impérieux, esquissant même une moue dégoutée, qui fit immédiatement tiquer sa harceleuse.
- Nous ne sommes pas là pour jouer. Railla-t-il après avoir détourné le regard et reprit une forgée de son verre.
- Pourtant tu sembles bien t’amuser en regardant faire Sebastian. Je ne savais pas que tu étais du genre à préférer resté sur la touche.
Ce fut au tour d’Oliver de tiquer. Il n’aimait pas la façon d’Ophelie de le faire passer pour un lâche. Ce n’était pas parce qu’il refusait de lui servir de danseur qu’il était lâche. Au contraire, il résistait à son envie de lui fracturer chacun de ses orteils.
- Et bien, tu n’as qu’à quémander une danse à Sebastian, si tu tiens tant à faire voler ton jupon. Souffla-t-il finalement, déjà lassé de cette conversation futile.
Ophelie grogna à la réplique avant de s’éloigner de lui. Oliver en fut soulager et il put recommencer à se détendre tout en restant attentif aux danseurs et aux demoiselles qui lui « empruntaient » momentanément son amant. Mis même les yeux rivé sur la tignasse noir de son colocataire, il ne pour éloigner les cheveux souple et chocolat d’Ophelie de son champs de vision périphérique et cela ne faisait que lui rappelait qu’elle l’avait abusé… Y repensait l’irritait d’avantage que l’acte en lui-même et ravivait un peu plus fort le sentiment d’impuissance totale qu’il avait vécu à ce moment-là. Une poupée entre les mains cruelles d’une enfant capricieuse.
Hô, il ne la considérait pas vraiment comme une ennemie, pas en cet instant en tous les cas, pas temps qu’ils devaient combattre aux coude à coude pour mettre les cavalier de l’apocalypse en déroute. Cependant, une fois cette histoire tirer au clair, Ophelie comprendre qu’elle avait pris pour cible le mauvais canard.
- Aurait-elle touché un point sensible ? Demanda Perséphone qui avait prit place derrière le bar.
- Je ne vois pas de quoi tu parles… Déclara Oliver en terminant sa flute avant de la reposer tranquillement tout en prenant une allure nonchalante.
- Je t’ai connu beaucoup plus « intéressée » par miss Thompson. Et là, tu fais mine de mépriser son existence. Expliqua l’asiatique dont Oliver n’arrivait pas à déterminé si le demi sourire était sarcastique ou simplement amusé.
- Il m’a semblé que lui rappelé que nous n’étions pas là pour badiner tait la chose à faire. Annonça-t-il en essayant de se montré le plus détaché possible.
Perséphone finit par laisser tomber l’affaire et n’ajouta rien de plus, au plus grand soulagement du jeune homme qui finalement regardait dans la même direction qu’elle : les danseurs. Les morceaux étaient longs et gai, et bientôt Chris profita d’un ralentissement pour s’approcher du duo accoudé au bar.
- Il y a un souci avec Coraline. Leur annonça-t-il calmement alors qu’il demandait un verre d’eau.
- Quel genre de soucis ? Questionna Perséphone curieuse tout en cherchant du regard la danseuse en question.
- Je sais que j’ai promis de ne pas le faire, mais je voulais des indices concernant son partenaire de danse. Et j’ai essayé de lire dans ses pensées. Et Je dis bien « essayé » parce que je n’ai rien pu entendre du tout. Enfin, ce n’est même pas cela. Je n’ai pas pu le faire, comme s’il y avait des barrières infranchissables. Cela m’a interpelé alors j’ai essayé avec Coraline et le même phénomène s’est produit.
Curieux, Oliver s’était également mit en quête de Coraline. Lorsqu’il l’aperçut, la couleur de son masque lui fauta aux yeux, d’ailleurs il avait eu du mal à la reconnaitre à cause de ce dernier.
- N’aurait-elle pas changé de masque ? Il me semble que celui de chaque demoiselle est de couleur noir. Souligna finalement Oliver.
La musique venait d’entrer dans un decrescendo annonçant un nouveau tour de piste et un potentiel changement de partenaire. Ce faisant la jeune femme visée par trois paires d’yeux venait de disparaitre dans la masse grouillante de danseurs. Par la même occasion, Oliver pu voir le visage de son amant apparaitre. Le front de Sebastian était recouvert d’une fine pellicule de sueur et les quelques regard anxieux jeté en arrière montrait à tour que le garçon craignait qu’une nouvelle demoiselle le sollicite pour une nouvelle danse.
En voyant le pauvre hôte arrivé et complètement épuisé, Perséphone n’attendit pas qu’il parvienne à leur hauteur pour lui servir un grand verre de jus de fruit. Il était essoufflé et ne prit le temps que de remercier leur patronne d’un simplement mouvement de tête avant de s’abreuver bruyamment. Oliver ne put que grimacer devant se manque d’élégance flagrant. S’ils n’avaient pas été en « mission spéciale » peut être l’aurait-il attrapé par sa cravate et emmener dans un coin plus tranquille pour lui apprendre ce qu’était les bonne manières. Mais là n’était pas la question et cette question était : Coraline.
Quelques instants plus tard, une partie de leur petit groupe s’était réunis autour du bar. Il y avait Aiden et Naomy ainsi qu’Ophelie de retour près de lui. Cette dernière avait d’ailleurs fait exprès de se placer entre Oliver et Sebastian, peut-être pour accaparé l’attention de l’homme qu’elle avait un jour kidnappé. Irrité, l’homme à la chevelure argenté dû prendre sur lui pour ne montrer aucun signe de dégout. Pas maintenant que Perséphone se doutait de quelques chose. De plus, il ne pouvait louper les quelques regards indiscrets qu’elle lançait en sa direction depuis leurs petites entrevue écourtée. Etre ainsi épié ne lui plaisait pas non plus, encore moins lorsqu’il s’agissait de sa supérieur hiérarchique. C’était désagréable, comme s’il était un hors la loi.
- Sebastian, as-tu remarqué quelques chose d’étrange su Coraline lorsque tu dansais ? Questionna la patronne du Bar to Hadès après que le garçon semblait avoir repris ses esprits.
Sebastian, dont les expressions se lisait sur son visage comme dans un livre ouvert, ne montra que de la surprise devant la question avait de se mettre sérieusement à réfléchir.
- Je … Je ne pense pas avoir fait attention, commença-t-il. Il ne me semble pas l’avoir beaucoup croiser pendant les danses mais le peu que j’ai pu en voir, elle semblait plutôt amusée d’être là. Cela fait d’ailleurs plaisir à voir qu’elle puisse sourire de temps à autres.
- On se passera de tes commentaires Sebastian. Siffla Oliver plus agacé par l’épaule d’Ophelie qui lui frôlait le bras plus que par la remarque de se son compagnon. Ce dernier avait d’ailleurs commencé à rentrer sa tête entre les épaules, par reflexe, comme s’il allait se prendre un coup quelques seconde plus tard. La réaction du pauvre jeune homme amusait toujours Oliver. Ce côté « animal apeuré », à être toujours sur le qui-vive affutait ses instincts de chasseurs, ne lui donnant qu’une seule envie : partir à la chasse. Un chasse généralement très courte lors qu’on connaissait Sebastian et ses talents de fuite.
Oliver restait silencieux, mais ne perdait pas une miette des évènements. Après la déclaration du brun, Perséphone pointa Naomy et Aiden du doigt. Leur ordonnât d’aller y voir de plus près tout en dansant.
- Mauvaise pioche, je ne peux pas y aller. Déclara Naomy après avoir force le nez, comme dégoutée.
- Et pourquoi ça ? Je suis plutôt bon danseur ! Avoua Aiden surprit et sûrement contrarié que sa cavalière imposé refuse sa compagnie.
- Je ne sais pas danser. Avoua finalement la brune tout en détournant le regard visiblement gênée.
- Pourquoi t’es venu alors ? Répliqua de nouveau le sorcier dont l’humeur ne s’améliorait pas.
- Tu crois que j’ai eu mon mot à dire ? Enchaina la demoiselle désignée.
Le duo ressemblait à un vieux couple ce chamaillant, c’était presque attendrissant si cela n’avait pas été en public et aussi bruyant.
Concentré, le demi-ange ne sentit que trop tard que la jeune femme qui le collait depuis quelques minute avait glissé son bras autour du sien, le kidnappant une nouvelle fois. Ophelie avait les sourcils froncé, apparemment elle ne jouait plus. Ou du moins, son jeu était relégué au second plan.
- Puisque c’est ma cousine, je suis la plus à même de savoir si elle va bien, j’irais avec Oliver, il n’a pas encore beaucoup dansé ! Déclara-t-elle avec l’aplomb royal qui lui était propre.
Perséphone acquiesça d’un signe de tête et après avoir manqué de trébuché à cause de la traction qu’Ophelie venait d’exercé sur lui, il se retrouva étouffé par la masse d’inconnu : une chose qu’il ne supportait pas.
- J’espère que tu es digne d’être ma cavalière. Siffla-t-il en la regardant de haut, sans quitter son air mauvais et hautain.
S’il attendait de la part de la jeune femme une remise en question ou du moins de semer une graine de doute, il en était allé tout autrement, au lieu d’y lire un frisson de peur dans le regard de sa cavalière, il ne put lire qu’un demi sourire assuré.
- C’est toi, qui a tout intérêt à me suivre correctement. Piqua-t-elle avant de se mettre en place aussi correctement que le voulait l’étiquette, avec peut-être un peu plus de grâce que les professeurs qu’il avait eu dans son adolescence.
Une seconde plus tard, le duo était partit se mêler à la foule, tourbillonnant sans effort, marquant les temps de leur pas léger, et ce jusqu’à entrevoir la courte chevelure châtain de la cousine d’Ophelie. D’un coup d’œil, Oliver remarqua que la danse de Coraline était parfaitement fluide pourtant la danse était un peu plus rythmé que les autres, mais cela n’empêchait pas le couple de se mouvoir avec élégance, des mouvements souples mais agressifs. Le regard d’Oliver chercha à capté celui de la demoiselle, mais cette dernière semblait être complètement accroché au visage de son compagnon.
Pour pouvoir rester au plus proche, Oliver, faisait tourner Ophelie, la laissant observer avant de la reprendre.
Et petit à petit, la musique à laquelle le demi-ange ne faisait d’abord pas vraiment attention, attira son oreille quelques seconde après que le mouvement ait changé. Comme si elle s’adaptait au type de danse de l’inconnu de Coraline. Des coups plus franc, plus marqué, peut-être plus militaire. Mais il en faudrait plus à Oliver pour le prendre au dépourvu, car la seconde d’après, il avait adapté le style de danse de l’autre homme présent sur la piste.
Ils n’étaient plus que deux autour du cercle formé par les autres danseurs. A cause du rythme, ces derniers avaient préféré faire une petite pause, et maintenant Perséphone se retrouvait au côté d’Axel et de Sebastian pour servir les boissons agrémenté de cartes de visite à destination de leur clientèle féminine. Un pincement sur son épaule plus tard, l’homme se reconcentrait sur la musique et sur leur cible : l’autre groupe de danseurs. Ophelie semblait faire de son mieux pour ne pas laisser son regard bloqué sur le visage de sa cousine qui était toujours autant subjugué par celui de son cavalier.
Plus les secondes passaient, plus les pas se devaient d’être rapides et précis. De plus en plus. Leur danse avait finit par ressembler à un concours. A celui qui ferait e plus vibrer la foule, celui qui ressentirait mieux la musique. Oliver n’était pas mauvais et il devait avouer qu’il était rassuré d’avoir une jeune femme de bonne famille cavalière. Au moins pendant une danse, elle se montrait docile et malléable. C’était peut être la première fois qu’elle se montrait aussi discipliné, comme on pouvait l’attendre d’une demoiselle de son rang.
Enfin, malgré leur savoir-faire et leurs habileté à émouvoir le publique. Leur adversaire de ce soir ne semblait pas sur la touche. Ils s’avéraient même être de sérieux concurrents.
Dans une dernière pirouette, Oliver avait retenu sa partenaire d’une main entre les reins, la laissant quasiment allongée, parallèle au sol tandis qu’elle ne se tenait qu’accroché à sa nuque. Le regard acier du demi-ange pu alors croiser celui du mystérieux cavalier en costume blanc. Ce dernier se trouvait dans une position similaire à la sienne et esquissait même un demi-sourire arrogant. Sourire qu’Oliver prit évidement pour une provocation, il lui fournit en retour une moue dédaigneuse tandis qu’ils redressaient tout deux doucement leurs cavalière.
La musique venait de prendre fin et sans attendre, Oliver retira ses mains sur corps d’Ophelie. Cette dernière en profita pour fondre sur sa cousine, l’arrachant au passage à son cavalier qui la lâcha sans aucune résistance.
- Très intéressante ! Murmura l’inconnu qui commençait à dépasser Oliver.
Alors que leurs épaules se frôlaient pour que chacun disparaisse du centre de l’attention, une brulure désagréable se fit sentir sur l’avant-bras d’Oliver. Il en grimaça de douleur et s’éloigna plus rapidement que prévu de son rival potentiel.
Il n’eut pas besoin de regarder pour savoir ce qu’il se passait avec son corps. Ce n’était pas de la combustion spontanée. C’était quelques chose de plus mystique encore. Dans ce creux de coude résidait la marque qui le désignait comme gardien des éclats de Déméter. Et il n’était pas assez stupide pour ignorer que le mystérieux compagnon de Coraline devait très probablement être lié aux cavaliers de l’apocalypse tant redouté.
Alors qu’il aurait voulu en faire ars au groupe, tout le monde semblait attroupé autour de Coraline. La plus proche était Ophelie qui lui retirait habilement son masque en tirant sur la ficelle qui maintenant le tout en place.
Une fois ce dernier retiré, les présents purent constater l’air hébété de Coraline, comme si on venait brusquement de la sortir d’un rêve. La jeune femme ne semblait pas savoir où et quand elle se trouvait.
Mais une fois qu’elle eut repris ses esprit, elle se redressa de la chaise sur laquelle on l’avait installé et ses yeux cherchèrent dans les danseurs quelques chose d’apparemment perdu. Sûrement son cavalier. Un dénommé Aurèl. Cela ne disait rien qui vaille au demi-ange. Il choisit alors ce moment pour exprimer tout haut ses conclusions.
- Son partenaire de danse était potentiellement l’un des cavaliers. J’ignore comment il peut prendre forme humaine, mais ma marque m’a brulé lorsque je me suis approché de lui d’une peu trop près … Commença Oliver sans aucun signe de panique, seulement un très grand sérieux.
- Impossible ! Déclara Coraline de façon véhémente.
La demoiselle s’était levée de sa chaise, les bras raides le long du corps, les points et les lèves serrées. Tout dans sa posture semblait prouver qu’elle était prête à défendre Aurèl.
- Calme-toi, Coraline. N’importe qui d’entre vous aurait pu être trompé également. Nous devons maintenant le retrouver avant qu’il ‘y ait une catastrophe. Je vais lancer le signale d’évacuation. Il faut qu’il y ait le moins de victime possible. Annonça Perséphone tout en gardant l’esprit claire.
Comme la majorité des personnes présente, Oliver s’était mis à scruter la salle pour repérer l’homme au costume blanc, la créature qui était potentiellement leur ennemie et qui avait menacé l’une des leurs.
Introuvable dans la salle. James et Axel s’engagèrent alors dans une recherche plus musclée et quittèrent le groupe pour faire le tour de la salle. De son côté Perséphone venait d’envoyer un sms, sûrement pour déclencher ce fameux plan d’évacuation qu’elle venait d’évoquer.
- Messieurs, vous restez en charge de la protection des filles. Reprit la patronne sans se démontée par la tournure des évènements. Elle restait impassible, parfait peut général d’armée.
- Où est Sebastian ? Ajouta-t-elle sceptique.
Oliver s’était attendu à entendre la voix timide de son amant présenter ses excuses et montrer le bout de son nez, mais non. Le silence accompagna la question de Perséphone. Et chaque membre de leur groupe semblait alors chercher une nouvelle personne du regard. Sebastian avait disparu sans que personne ne s’en aperçoive.
- Il n’est pas loin, mais il est terrorisé. Je peux le sentir… Annonça Chris qui, deux doigts sur une tempe, semblait capter quelque chose.
- Concentre-toi Chris. Où est-t-il ? Commença Perséphone, comme si son ton suppliant allait aider à faire avancer les choses.
La situation actuelle avait fini par profondément agacé le demi-ange. Déjà parce qu’il ne supportait pas que son compagnon de vie puisse de faire tuer stupidement, et encore moins par la main de quelqu’un d’autre. Ensuite, le fait que tout le monde lui accorde autant d’intérêt alors que la plutôt du temps tos semblait royalement l’ignorer. Et même si c’était ç juste titre, parce que Sebastian était un garçon discret de nature, cela ne rendait l’anxiété de ces pseudo inconnu d’autant plus irritante.
- Il… Il est à terre… non… il a rapetissé… Mais … il souffre. Il ne bouge plus. Je vois des cailloux blanc et des voitures noire de stationnées. Reprit Chris dont le visage crispé indiquait qu’il y mettait sans aucun doute tous ses efforts.
- Ce doit être le parking. Conclu Perséphone.
Ce fut le top départ pour Oliver dont l’agacement ne faisait que croitre avec son inactivité. Il allait récupérer cette tête de linotte de métamorphe, et il avait intérêt à être en vie et assez en bon état pour recevoir la punition qu’il méritait de l’avoir si secrètement laissé.
Le pas vif et élégant, laissant voler son veston en queue de pie, il fit volteface et quitta le bâtiment pour se faire mordre par le vent gelée de la nuit.
La sortie réservée au personnelle ainsi que le parking privé du l’établissement n’était que faiblement éclairé par la lumière de la chaussée. Un lampadaire lointain et plutôt faiblard. Mais ce qui frappe l’attention du demi-ange est loin d’être ce manque de luminosité évident c’est l’odeur de sang flottant dans l’air ainsi qu’un son lointain de fer à cheval martelant le bitume et s’éloignant de sa position.
Après s’être concentré quelque seconde et voir été rejoint par le reste de l’attroupement du Bar to Hades, Oliver pu discerner une silhouette. Une forme humaine.
Sans courir mais en utilisant tout de même un pas vif, Oliver se retrouva rapidement près du corps de son amant. Sébastian se retrouvait nu sur les gravillons. A cause de a pénombre, les yeux du demi-ange ne pouvait le discerner, mais ce dernier se doutait bien que le garçon à terre était recouvert de contusion.
- Est-ce que tu es mort ? Demanda Oliver sur le ton de reproche.
L’homme ne s’était pas accroupie, il continuait de regarder de haut le corps inerte de l’autre garçon à ses pied, attendant de voir de sa part un mouvement une respiration qui pourrait lui donner une réponse. Et cette réponse, il la reçu quelques seconde plus tard. Avec un tout sifflante et emplie de glaire, sûrement venait-il de tousser et cracher du sang. Cela suffisait à Oliver pour confirmer que Sebastian n’était pas mort.
La cavalerie ne tarda pas à arriver et rapidement, le corps dénudé du métamorphe fut camouffle par le veston de l’un de ses collègues. Ho, Oliver aurait pu en faire autant, mais il avait été occupé à veillé à l’absence d’une âme qui leur saurait nocive.
Mais il n’y eut rien. Absolument pas une âme qui vive, et ce, tout le temps que dura la mise en place de la magie d’Aiden. Un nouveau cercle magique pour maintenir le corps du blessé en stase. Les lus érudit du groupe avait conclu que des côtes avaient été brisé, le reste de ses blessures n’étaient qu’égratignures et fêlures. Oliver ne s’en faisait pas, Sebastian cicatrisait très vite. Ce qui le gênait le plus c’était qu’il n’en n’était pas l’auteur. Quelqu’un d’autre avait laissé des trace sur le corps de son amant, et que ce soit une créature ou un être humain, l’affront ne pouvait être ignorer. Lors de leur prochaine confrontation, le demi-ange ne laisserait pas passer l’injure et offrirait à Sebastian une vengeance exemplaire.
- Le sort va le stabiliser, mais il faut le ramener le plus rapidement possible à la maison, au chaud. Je pourrais m’occuper de ses blessures une fois là-bas. Déclara le médecin de fortune après s’être redressé.
Maintenant, le corps de Sebastian était inerte et le patient semblait plongé dans un profond sommeil sans douleur.
- J’appelle Karl pour qu’il vienne nous chercher. Annonça aussitôt Ophelie en sortant de son soutient gorge invisible, son téléphone portable.
Tandis qu’Ophelie s’éloignait un peu du groupe pour ne pas être déranger par les conversations nouvelles qui s’élevaient, l’attention d’Oliver était en partit braqué sur elle. Il ne supportait pas les regards posé sur Sebastian, il avait envie de garder le blessé pour lui, mais cela semblait impossible. Alors, pour ne pas agrandir son sentiment de frustration, il préféra chercher une autre victime pour évacuer sa possessivité. Et qui de mieux pour cela que la fille qu’il supportait le moins et qui ne cherchait qu’à se rapprocher de lui, le garder dans ses filet telle une araignée maline ?
En l’observant, l’homme clairement voir l’expression d’Ophelie se changer. Passant de l’urgence à une surprise grave. Quelque chose d’important et de poignant venait d’arriver. Sinon, la demoiselle n’aurait pas eu ce vertige qu’il la fit vaciller et laissant le petit objet de technologie glisser de son oreille. Oliver ne pouvait pas le voir à cause du manque de lumière, mais il imaginait très bien le visage délicat pâlir devant cette étrange nouvelle qui avait ébranlée l’appelante.
Curieux, le demi-ange la suivit du regard tandis que la demoiselle se frayait un chemin à l’intérieur du groupe pour aller chercher sa cousine et enfin, annoncer la source de son trouble.
- Karl… La maison… tout... Ils ont tout détruit… il y a le feu… Et les corps de…
La diction d’Ophelie semblait difficile et elle donnait l’impression de manquer d’air tandis que la poigne qu’elle exerçait su sa cousine semblait être douloureuse sur cette dernière. Oliver, quant à lui, était plus fier d’avoir remarqué le premier l’air déconfit de sa nouvelle proie.
Coraline chercha à connaitre les véritables faits. Mais ce ne fut qu’après quelques minutes d’encouragement au calme et de question que la messagère put reprendre ses esprits. Décrivant alors la réalité des faits.
Les pompiers étaient chez eux après que le voisinage ait constaté un incendie. Mais une fois arrivé sur les lieux, deux corps avaient été retrouvés, celui d’un homme et d’une femme. Décédé tout deux l’un à coup d’arme blanche et l’autre brulée par les flammes. En bref, il y avait eu un massacre chez les Thompson.
- La police nous attend là-bas. Termina la demoiselle qui gardait maintenant un visage froid et crispé.
Tous serré dans la fourgonnette du Bar to Hadès, le retour au domaine des Thompson avait été silencieux, entrecoupé de quelques « condoléances » de certains du groupe ne supportant visiblement pas le silence. Du coin de l’œil Oliver observait toujours Ophelie. Il s’attendait à ce qu’elle craque à tout moment. Après tout, elle venait de tout perdre.
- C’était une option à envisager. Que les cavaliers s’en prennent à nos proches directement n’était qu’une question de temps. Même si j’avoue que je ne m’attendais pas à ce genre de bassesse. Déclara Perséphone sur un ton dur.
Arrivé sur les lieux, tout le groupe pu voir que les autorités ne les avaient pas attendus pour investir les lieux. Déjà les pompiers avaient terminé de maîtriser l’incendie, laissant une carcasse de bois et de vieux mur en plein milieu du terrain. La maison avait complètement brûlé.
La police était également là, deux civière portée était tiré en direction du même camion de pompier qui était sûrement venu éteindre le feu. Des banderoles d’interdiction d’entrer avaient été installées autour du manoir.
Ce qui attirant cependant l’attention d’Oliver fut la présence de l’armée. Des hommes en treillis semblait baliser le secteur et observer les alentour, comme si l’état considérait le malheureux « incident » comme un coup d’état.
Un homme faisant partit de l’armée finit par venir vers eux après avoir donné quelques indication à un subalterne. A la surprise générale, le groupe pu apercevoir, James, Axel et Perséphone lui présenter un salut militaire en bonne et due forme.
- Lieutenant Dahley… Commença Perséphone, terriblement solennelle, presque pincée.
Le-dit lieutenant les autorisa rapidement à rompre leur posture avant de prendre les rênes de la conversation.
- Vous avez manquez de présence d’esprit Kohola, voilà pourquoi des civils se sont retrouvé entre deux feux. Votre incompétence est triste à voir et je serais ravi de connaitre vos plans pour rétablir l’ordre. Lâcha sans la moindre compassion le vieil homme qui pourtant semblait encore apte à se battre et gagner.
Tous purent apercevoir le corps de leur chef de groupe se raidir sous les insultes.
- Mon incompétence ? Répétât-elle outrée. Il n’est pas plus question d’incompétence que de présence d’esprit, monsieur. Je vous ai prévenu, mainte fois que la prophétie se réalisait et vous, comme vos supérieurs, n’y avez accordé aucun crédit, aucun crédit, aucune force armée pour combattre ces fléaux et maintenant vous me parlez de MON incompétence ? Mais il ne s’agit pas de la mienne mais bien de votre manque de jugement à vous baser sur mes preuves et estimations. Maintenant, je me ferais un plaisir de vous rapporter nos fait et geste de ce soir, mais nous avons des blesser à soigner dans les plus bref délais ! Oliver, tu accompagnes Aiden pour vous occuper de Sebastian.
L’ordre était donné. Et si Oliver était déjà en train de chercher des contre arguments pour pouvoir rester et comprendre la relation qui liait Perséphone à l’armée, comment l’armée étaient au courant de leur agissement et de la prophétie, il fut coupé par le jeune blond qui lui passa devant, lui offrant faiblement un coup d’épaule dans son bras, l’encourageant à le suivre. Apparemment, il n’y avait pas à discuter.
Dans la camionnette, allongée sur un matelas de veston sur le sol, Sebastian était toujours sous le sort de l’alchimiste. La seule chance qu’ils avaient maintenant était d’être la nuit, les rues étaient dégager et les feux rouges passaient rapidement au vert. Et même si le trajet semblait éternel pour l’éternel insatisfait qu’était Oliver, ils se retrouvèrent malgré tout devant l’immeuble de bonne qualité qu’était son nid douillet.
Profitant du sort de stase posé sur son amant, Oliver le prit dans ses bras sans prendre de précaution, ce qui importait était de faire vite et de remettre sur pied cet inconscient de métamorphe. Et surtout de savoir ce qu’il lui avait pris de vouloir faire face seul à l’un des partisans des cavaliers de l’apocalypse, à moins que ce ne fût le cavalier lui-même.
Une fois rentré dans l’appartement, le corps de Sebastian fut déposé sur le lit. Sa nudité aiderait Aiden à ne pas perdre de temps. Et il pouvait plus facilement voir les zones meurtries.
Là sous la lumière blanche de l’applique, Oliver pouvait voir beaucoup plus en détail les dégâts que la peau de son compagnon avait subis. A commencé par son visage tuméfié. Très peau de zone de cette endroit étaient encore intact. Le nez était sans aucun doute cassé, l’un de ses yeux était invisible à cause de l’hématome qui avait fait gonflé sa paupière. Les lèvres étaient éclaté tout comme son menton avait comme raclé le bitume.
Le reste du corps n’étaient que bleu, hématome et autre plaies recouvertes de gravillons et petits cailloux, là où la peau avait été en contact avec le sol. Les endroits les plus coloré se trouvait être le flanc droit. Le bras et la hanche de ce même côté étaient violacé également.
Oliver était écœuré du résultat. Si en temps normale quelques blessure pouvait le mettre en appétit, l’émoustiller jusqu’à vouloir entendre les gémissements de douleurs de son amant, ce qu’il avait devant les yeux le dégoutait. Et ce n’était pas seulement parce que ces blessures étaient loin d’être pratique et esthétique.
Non, ce qui remontait au plus au point le demi-ange était sûrement le fait qu’il n’avait pas été l’auteur de ces marques. Quelqu’un d’autre avait posé la main sur le corps de son amant, de sa propriété. On la lui avait volée, ce privilège de marqué la chair de Sebastian, on le lui avait pris et on avait brisé son jouet favori.
Impuissant pendant les soins sommaires d’Aiden, Oliver préféra aller se reposer sur le canapé. Allongé sur le dos, les yeux rivé sur le plafond, il réfléchissait à une façon de faire souffrir ses ennemis, ceux qui s’en était pris à la seule personne à être sous sa protection. Car il ajoutait cela à la liste de ses vendettas. Il n’avait pas d’ordre prédéfinit. Pour le moment que ce soit Ophelie ou le cavalier qui était à l’origine des blessures de son amant, il finirait par rendre la monnaie de la pièce à chacun d’entre eux.
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