Le contour politique et les périls à venir à Vlotrios
Malgré les humeurs variables des habitants de Viotrios, le roi Valdriek Ier, acclamé par ses sujets pour son fervent désir de siéger auprès de la divinité Frodeotéa, avait décrété la création d'un regroupement d'experts chargé de mettre en place des législations afin de résoudre les préoccupations morales et matérielles des ménages : la Vrama.
Ébranler la tranquillité de la vie émotionnelle et de la réalité tangible des foyers semblait être un défi plein d'audace, mais la Vrama devait le relever sans pour autant céder à l'éphémère. Ses actions législatives, imprégnées d'affects généreux, mettaient un point d’honneur à guider une politique centrée sur l'individu, considéré comme une sphère essentielle dans un vaste univers. Les réalités parfois difficiles, tant sur le plan mental que physique, vécues par les habitants, engendraient des tensions palpables au sein de la société et dénigraient la noblesse du pouvoir.
Ainsi, d'importants plans technologiques étaient mis en place pour renforcer la défense de la cité contre les présages chaotiques d'un avenir incertain, promouvoir un sentiment d'appartenance des habitants au futur de la cité, et prévenir l'émergence de troubles révolutionnaires. Prévoyante et enveloppée d'une aura protectrice, la Vrama faisait adopter des mesures pour soutenir les défenses extérieures de la cité, notamment contre les catastrophes telles que la lave en fusion.
La Vrama se manifestait également pour assurer le train de vie de tous les sujets du roi. Elle illustrait sa compassion infinie et témoignait de sa noblesse dans l'aspect le plus fondamental pour les habitants : le soutien à leur volonté de vivre selon leurs propres destins, tout en respectant les limites énoncées par la Vrama à chaque début de manifestation culturelle.
Théopharne considérait la gouvernance publique comme un vaste rouage complexe mais fascinant, dans lequel il acceptait de déposer son destin entre les mains de la Vrama, à la manière du culte de la conscience dévouée à la déesse Frodotéa.
Il approuvait les politiques de ses représentants et savait que les surprises visant à améliorer son bien-être étaient consensuelles à son tempérament imprévisible mais intègre.
Les habitants, tout comme Théopharne, détestaient l'émotion de convoitise et de violence vécue et instaurée dans un climat d'appréhension au sein de la société d'autrefois.
Mais des émotions nouvelles et dévastatrices allait naître des entrailles de la conscience. En effet, la Cervusé, ce poison aux goûts aphrodisiaques, était en train de devenir le gangster de la société. Les habitants devenaient de plus en plus mordus de cette boisson entraînant des changements d'humeur et un fanatisme sans fin.
De nouvelles sensations telles que le désir d'énergie immédiate, une satisfaction personnelle décuplée malgré les défis de la vie, ou encore l'ivresse de la consommation, initiaient leur processus d'apprentissage et de coutume, tel un culte.
Théopharne n'avait jamais dégusté cette boisson, mais il savait qu'un jour, il pourrait lui aussi tressaillir aux effets perfides de ce breuvage.
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