Le projet de floraison de Théopharne démarre enfin
Le terreau, le long des immeubles de la Vroiens, était parsemé de parterres d’argile et de floraison ; à deux, élancés vers leurs objectifs, Vitouriop et Théopharne emportaient la valse des suggestions pour confronter leurs conversations quotidiennes mutuelles aux conseils des génies de la conscience.
Se pousser vers des espérances, tel était la missive de Vitouriop ; son fils, endommagé par la frayeur de son avenir et les tumultes oppressives de ses proches, avait le moral en berne comme le phénomène de l’aoute ramolli ou d’un ballon sans azote : d’une personnalité titubante, était - ce possible de croître vertigineusement vers un désabusement de sa capacité à mobiliser ses ressources ? Aimer son fils, le chérir tendrement, ces facultés de l’âme auraient-elles dû fournir les instruments d’un équilibre entre corps et esprit ?
Le membre de la Vroiens prenait soin de Théopharne, son protégé, comme il le laissait entendre. Après quelques moments d’auscultations aléatoire et plus centré (sur le psyché de Théopharne), Nestiriote le jeune, attribué à la cause de la famille tel un avocat en préparation de plaidoiries, faisait une révélation intriguante à Vitouriop. Voici, comment, les bribes de discussion entre Vitouriop et Nestiriote avaient été entremises.
De sa voix juvénile, Nestiriote avait dit : « Votre fils, Théopharne, souffre d’un manque évident d’activités intéressantes pour sa croissance, transmettant, autour de lui, une personnalité, faite de désillusion et d’une mise en retrait. Il mérite, sans dire, que vous lui donnez des défis très difficiles. J’en ai un en tête ; avec votre accord, nous pouvons disposer les éléments, probant à sa réussite, de cette manière. »
Un peu intrigué, mal à l’aise et nerveux Vitouriope avait déclaré : « Je n’ai plus que vous, aucun autre choix se présentant à moi. Veuillez me faire part, immédiatement, de cette idée. »
Révélant le secret gardé au sein de sa logique. Nestiriote avait dit : « Parmi tous les produits que la Vrama met, intrinsèquement à usage du citoyen, il y en a un, dangereux, pour le bien-être mental mais, au gré de sa consommation, elle donne force et énergie s’attribuant le mérité de vivifier sa personnalité. Il s’agit de la Cervusé, une boisson sucrée, un goût aigre et addictif ; la dépendance à cette boisson est de notoriété publique. »
Nestiriote, au profil minceur, avait recommandé à Vitourip de faire ingurgiter de la Cervusé à Théopharne, son unique fils. Pour recevoir sa pleine approbation. Théopharne devait se voir infliger deux à trois Cervusé par jour. A une prompte réaction de sa part, il s’offrait l’opportunité de se confronter au mal de Vlotrios, le plus surprenant, le plus étonnant qu’il paraissait à tel point que personne n’était jamais parvenu à décrocher de cette dépendance. Par cette approche, un peu au rat des pâquerettes, Théopharne serait dans la bonne direction pour mûrir et voir fleurir ses projets, encore sous la coupe embryonnaire.
Or, Nestiriote, avant de prendre congé de la famille, unie et humble face à l’adversité, avait fait sonné le glas de l’avertissement contre l’effet addictif et ravageur de ce breuvage.
Vitouriop, à tatillon, voyait une solution pour Théopharne. Etant de nature « la dolce vita », il ne souciait guère des répercussions que ce poison allait provoqué dans la tête et le corps de son fils, dans un mal besoin profond.
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Ceinturé d’inquiétude, Théopharne ressentait une sorte d’agora phobie telle une salle se refermant sur lui-même. Prenant quelques instants de réflexion, il recommençait à trouver le challenge intéressant et se sentait tout à fait apte à surmonter l’épreuve, pour lui d’une simplicité déconcertante. Il pensait, à tort, que ce n’était pas une simple boisson, inoffensive qu’il trouverait son salut.
Tenté par la Cervusé, ce pêtit bonhomme allait rencontrer le mystérieux envoutement du breuvage rendant l’esprit préoccupé et amplifiant les crises dans un corps survitaminé.
Vitouriop était démuni et totalement dépourvu de moyens de lutter, lui, le nonchalant dans l’autorité exercée sur Théopharne. Que produirait cette boisson si ce n’est dépendance et empoissonnement ? Comment se déclencherait sa prise de conscience si ce n’est avec un poids dans son estomac? A quel saint se vouerait-il si ce n’est à la Déesse ??
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Remis de leurs émotions : édulcorées et frivoles, ils s’en allaient chez eux ; Vitouriop, rompant le silence, déclarait ainsi à son fils : « Je ne veux t’obliger de rien ; ma seule préoccupation demeure ta santé, ta vigueur, ta célérité que je puis vérifier par tes faits. » Prompt dans son attitude à répondre, Théipharne redéfinissait ses prérogatives avec son père : « Je comprends, Papa, que tu t’inquiètes. La solution est toute trouvée et si je dois recourir à tel processus, je le ferai »
Théopharne rentrait voir sa mère, Suinoréa et déclarait comme pour se féliciter : « Voilà ! Nous avons règlé le problème ! Maintenant, je devrai prendre deux ou trois verres de Cervusé par jour et me défaire, par la suite, de la tyrannie de la boisson. Chose facile, non ?
Suinoréa n’en revenait pas que la Vroiens lui avait conseillé de s’adonner à la boisson, elle dont le seul but était de mener une vie heureuse au sein de sa famille.
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