Chapitre II

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Je me réveille, haletante, allongée sur des galets et totalement trempée. Je tente de calmer ma respiration et me redresse sur un coude. Le parc a disparu, Jason aussi. L'eau de la rivière qui m'a échoué sur les galets est très clair voir transparente, on peux discerner facilement chaque poisson ou plante sous-marine présente. La rivière est bordée par une forêt, il y a de nombreuses plantes en tout genre que je ne me rapelle pas connaître, les arbres sont immenses et irréguliés avec pour la plus part un bois très clair couleur crème.

Je me relève pour essorer mon tee-shirt et m'asseois sur une pierre a proximité. Je ne sais même pas comment j'ai atterri ici, comment en tombant dans un lac je peux me réveiller a côté d'une rivière ? Et comment j'ai pu me noyer puis me réveiller maintenant, perdu au millieu de je ne sais où ? Je soupire et me frotte la jambe, j'ai du me blesser pendant la chute. Pourquoi tout est toujours si compliqué ? Il faut que je trouve un moyen de rentrer chez moi le plus vite possible, il vaux mieux éviter tout conflit avec mes géniteurs ou je risque de le regretter.

Je me relève et écarte quelque branche pour me frayer un passage dans cette immense forêt. Avancer dans cet amas de branches, de plantes grimpantes est loin d'être de tout repos. Plus j'avance et plus je me demande si je ne fais pas une erreur, peut être que j'aurais du longer la rivière ? Moi qui désirais ne plus rentrer chez moi me voilà exaucé, je secoue la tête, comment je peux penser ça, je suis perdue au milieu de nul part et j'arrive à y trouver des points positifs. Jason a sûrement raison sur le fait que je suis bizarre. je marque un temps d'arret et ragarde autour de moi. Mis a part les arbres exceptionnellement grands, la forêt ressemble a... Une forêt donc bien rien d'inquiétant outre le fait que je ne reconnais ni les arbres ni les plantes.

Plusieurs fois j'ai remarqué des plantes qui produisent des baies bleues tachetées noires, je ne les reconnais pas non plus. Deux solutions s'offrent à moi, sois je prends le risque d'en consommer quitte a tomber malade voir mourir, sois je meurs de faim. Les deux options ne m'inspire clairement pas confiance... Bon, quitte à mourir autant le faire sans avoir faim. Je me dirige vers les premieres baies bleues tachetées noires que j'aperçois mais mon pieds tape dans une souche d'arbre ce qui me fait trébucher, j'atterris par terre dans un crie, je me redresse puis m'asseois difficilement à cause de ma jambe. Comme si la situation n'était pas assez compliqué il faut que j'arrive à me blesser. Je relève mon jean taché de sang, la blessure est superficielle mais elle saigne, il faut que je protège la plaie, pas besoin qu'une infection vienne s'ajouter a mes problèmes actuels. Je déchire un bout de mon tee-shirt, l'enroule autour de ma plaie en faisant un nœud avec les deux pans du tissus pour éviter que mon "pansement" improvisé ne se défasse. Je me relève en m'appuyant sur un arbre et titube jusqu'aux baies. Je me penche pour attraper une baie, elle ne ressemble vraiment pas à ce que je connais, il ne me reste plus qu'à prier pour m'en sortir sans trop de dégâts. Je porte la baie a mes lèvres et hésite, si cette baie me fait mourir dans d'atroces souffrances j'aurais au moins hésité quelque secondes avant de la manger.

Très peu surprenant vu le physique de la baie elle a un goût assez similaire a du papier. Ca ne présage rien de bon. J'en cueille encore une dizaine, mourir de faim très peu pour moi je préfère encore mourir empoisonnée.

Je continue à avancer dans la forêt, certe beaucoup plus lentement à cause de ma blessure qui cicatrise beaucoup plus vite que la normal. J'ai encore quelques élancements mais cela reste supportable. J'écarte une branche qui me bloque le passage, j'avance et titube en arrière sous le coup de la surprise… une cité ! Entourée par les arbres, de nombreuses habitations en bois occupent l'espace innocupé par la forêt, au centre de la cité se trouve un arbre immense, encore plus grand que tous les autres et bien plus imposant. Ses larges feuilles recouvrent la cité, le ciel n'est même plus visible. Les seul lumière sont celles qui proviennent de la cime des arbres aux alentours et celle des habitations. La nuit paraît perpétuelle ici. Chaque maison sont différentes par leurs forme sou leurs tailles et la cité est très bien agencée, il est facile d'y circuler. Le silence règne, pas un seul bruit à part ma respiration. C'est étrange si les lieux était abandonnés il n'y aurais pas de lumières. Une seule explication possible, les habitants de cette cité se cache...

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