Chapitre 1

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Quand on croit être paisible et que plus aucun bruit ne vient nous perturber, un cri sourd se fait entendre, puis soudainement le bruit autour se met à envahir la pièce.
Mon existence se déroule dans un monde qui ne me comprend pas, je perçois des choses que d'autres ne parviennent même pas à voir, ce qui me rend immédiatement cinglée ou étrange.

J'ai récemment réalisé à quel point les individus qui nous entourent peuvent être néfastes et nous faire perdre la tête. Ils vont progressivement surveiller les moindres aspects de ta vie pour te cerner et utiliser ces informations pour les utiliser contre toi.

Comme une araignée qui s'agite autour de sa proie, elle va t'injecter son venin lentement pour t'arrêter, que tu puisses lui être complètement dépendant. Elle va t'affaiblir pour finalement te débarrasser complètement de ta seule source de vie.

Je suis consciente que ce ne sont pas des pensées qui se manifestent dans ma tête, même si de nombreuses personnes ont tendance à le dire. La réalité fait fuir de nombreuses personnes, préférant rester dans le déni sans se préoccuper de ce qui les entoure.

Ma naissance s'est déroulée dans un village où tout le monde est familier, il est impossible de garder un secret à part si tu le gardes pour toi. Tout se dévoile rapidement, il est donc important de faire attention, les murs ont des oreilles.
Ma meilleure amie Anya Visilyeva est la seule personne en qui je puisse compter, elle me connaît par cœur.
Nous avons toutes les deux grandi dans ce village où il n'y a que deux cent habitants. Nous sommes nées de mères jumelles, ce qui signifie que nous avons un lien unique.

Nous avons suivi nos études dans une école prestigieuse où il y a suffisamment de place pour tous les résidents de ce village. Elle offre des classes pour une tranche d'âge allant de sept à dix-huit ans. Ensuite, nous avons la liberté de partir étudier à l'étranger ou de rester travailler dans la région.

Il est indéniable que je préfère partir à l'étranger dès que j'en ai la possibilité. Anya et moi avons conclu un accord : il est absolument interdit de rester dans ce village, il est nécessaire de voir plus loin et d'avoir un avenir prometteur.
Cette décision a été prise à l'âge de six ans, nos mères nous ont toujours répété qu'elles auraient préféré autre chose pour nous, mais malheureusement elles n'ont pas eu accès à cette opportunité.

Depuis notre plus jeune âge, nous étions considérées comme des jumelles, il est probable que les gènes de nos mères soient héréditaires.
Nous avons grandi ensemble comme de véritables sœurs, nous avions un langage inaccessible à tout le monde.

En raison du rejet des enfants qui nous entourent, nous nous isolions et nous créions notre propre monde à deux pour échapper à la réalité. Cependant, au début de notre adolescence, nous avons été séparés, ce qui a conduit à la destruction de notre univers.

Anya a été contrainte de changer d'établissement car nos parents étaient préoccupés de nous voir sans vie sociale. Étant donné que mes parents étaient incapables de partir en raison de manque de ressources, ils ont décidé que ce serait à elle de partir.

Nous avons ressenti une profonde haine et deuil, mais nous allions manifester.
Pendant plusieurs semaines, aucun aliment ni liquide n'a été consommé, mes parents ont été si effrayés qu'ils ont fini par m'attacher à une chaise avec des cordes tranchantes qui m'ont laissé des traces pendant plusieurs mois.

Par la force des choses, j'ai fini par céder et Anya également, ce qui m'a contraint à consulter un psychologue car je devenais "dangereuse" pour moi-même.

                        5 ans plu tard :

« Olessya, à partir de quel moment avez-vous senti que vous pourriez être en danger ? » dit le psychologue.

Je suis assise dans une pièce avec des mûrs tapis de papiers peints à motif floraison noir, un sol en bois noir et un ensemble d'objets vintage.

L'agencement est impeccable, il n'y a aucune trace de poussière ou de désordre.
Une bibliothèque est à proximité, elle est longue, ce qui donne l'impression qu'elle ne cesse de s'agrandir.

« Est-il envisageable de retirer le métal qui me coupe les poignets? » demandai-je.

Le psychologue incline la tête, tandis que deux hommes s'approchent de moi pour pouvoir me libérer les mains.
J'ai les yeux fermés, les bras le long de mon corps, les poings serrés, le sang coule des paumes de mes mains.
Je perçois le canapé s'enfoncer à mes côtés, elle est présente, je fixe Anya.

« Ensemble pour toujours n'est-ce pas ce dont tu avais envie ? » dis-je d'un ton sec.

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