— J’me vengerai…

— Mais, j’ai rien fait moi, tu te vengeras pas sur moi, hein ?

— T’as quand même autorisé la boucherie, Alba.

— Ta gueule, Georgette ! J’ai quasiment rien fait, tu seras clément, hein ?

— Non, je resterai Maurice. Et oui, je t’accorde une demi-clémence. Mais pour les autres, je me vengerai et ce sera terrible ! Une hécatombe apocalyptique de la mort qui tue !

— J’ai hâte ! s’excita Georgette.

— Bon les nazes, vous êtes prêts ??? gueula Josette la mitraillette qui avait apparemment décrété que le minigun lui appartenait.

À ses côtés, Paulette était en train d’enfiler son armure en tricot.

Les trois zéros finirent de s’engueuler se préparer et rejoignirent les deux alcoolytes qui, preuve de leur détermination, étaient encore sobre.

Ils montèrent dans leurs véhicules de guerre, à savoir un tank, trois tracteurs et une paire de rollers, puis firent la course pour savoir qui arriverait le plus vite au nouveau QG des maladies idéalement situé dans la charmante bourgade de Le Cercueil.

Maurice arriva bien entendu premier, suivi de près par Alba et son tracteur de course, elle-même suivie par José qui s’était accrochée à son véhicule. Paulette ne tarda pas avec son tracteur auquel était attelée une remorque qui contenait son élevage de chèvres et les poules qui assuraient le ravitaillement du minigun de Maurice la chaussette. Quant à Georgette, elle était encore à leur QG en train de chercher un moyen d’atteindre les pédales de son engin.

— J’avais pas remarqué, demanda Maurice, mais c’est quoi ces machins verts sur tes rollers ?

— Ah, bah pendant ma dernière soirée je les avais sous la main alors j’ai voulu dessiner des serpents dessus, sauf que j’étais bourrée et que j’avais que mon vomi pour peindre alors ça rend pas super bien…

— Ok… J’imagine que ça devrait pas m’étonner...

— Et encore, réagit Cacagomé, je t’ai pas raconté la fois où elle a léché ses pieds en disant que ça a le même goût que des pieds de porc… Ou celle où elle a commencé à se…

— Ta gueule ! Tu avais juré de pas en parler de ça !

— Tu l’as fait jurer à ton doudou je te rappelle, moi j’ai rien promis du tout !

— Ah bon ? Mais alors qui c’est qui m’a ramassé après ?

— Le stripteaser, je crois…

— Je m’en souviens plus… Aaah mais c’est pour ça que le lendemain…

Elle fut interrompue (au grand soulagement de tout le monde) par l’arrivée de Georgette qui avait enfin réussi à atteindre ses pédales. Les cinq héros se dirigèrent vers le QG ennemi d’une démarche de… Bah de héros.

Devant eux, la porte s’ouvrit et des sous-boss maladies en sortirent.

— Je suis Hannibal Binisme, se présenta le premier. Voici Wilbur Cite, Pirjo Nice, Jericho Léra et Lidia Rhé.

— J’vais vous faire chier ! prévint la dernière avec un sourire sadique.

— À l’attaque ! hurla Alba qui se mit à changer de couleur.

— Du saaaaaaaang ! s’écria Georgette qui attrapa un katana et s’enflamma.

— Mangeeeer ! glapit José qui se mit à les viser.

— グーグル翻訳 ! cria Cacagomé en dégainant ses aiguilles de trikô.

— Un… Deux… Qua, non trois ! Quatre… Merde je me souviens plus… Six, non c’est après ça… Je crois… Cinq alors ? Oui cinq ! brailla Maurice, fier de lui. Il se prépara alors au combat avant de voir que ses amies avaient déjà fait le boulot.

Il ne restait plus de vivant que Wilbur qui était à terre. Georgette était en train de lui tailler la barbe à coup de katana et seule l’autorité d’Alba l’empêchait d’aller plus loin, tandis que Paulette réparait son armure qui avait été abîmée et que Josette mangeait un morceau de Lidia.

Georgette décapita finalement Wilbur, se fit taper par Alba, puis tous se tournèrent vers la porte d’où sortait une nouvelle vague d’ennemis que Maurice n’essaya même pas de compter. Le combat s’engagea.