La vengeance est un plat qui se mange sans cannelle [par PM34]
Après leur victoire contre les maladies, les guerriers de l’arc-en-ciel étaient fatigués. Bah oui, faire avancer l’intrigue ça demande des forces ! Ils allèrent tous se coucher après un bref repas qu’ils partagèrent à quatre, José n’avait en effet plus très faim après avoir bouffé des maladies et préféra se lécher de partout pour ne pas perdre la moindre goutte de vodka. Elle impressionna d’ailleurs ses amis par sa souplesse incroyable.
Cette nuit fut paisible, chacun rêvant de torturer les autres. Maurice se leva néanmoins vers quatre heures du matin (peu après que Chaussette-fine se fut couchée) et prépara sa vengeance. Son plan était parfait, il lui fallut un peu de temps pour le préparer, après quoi il se barricada dans sa chambre et se remit à dormir.
Le lendemain matin, par une étrange coïncidence qui ne saurait être apparentée à une facilité scénaristique, trois zéroïnes se levèrent en même temps et allèrent dans le salon où elles trouvèrent une lettre de leur camarade :
Chères amies et Georgette,
Comme je le grogne depuis que vous m’avez transformé en boulettes de viandes, je vais me venger. J’ai formulé un plan génialissime que vous découvrirez prochainement. Afin de ne pas subir moi même l’apocalypse à venir, je me suis enfermé dans ma chambre avec toutes les réserves de nourriture du QG, mais rassurez-vous, je vous laisse l'alcool et la cannelle et un plat de carottes râpées. J'estime pouvoir tenir un an avec ces stocks, en espérant que vous ayez réussis à vous en débarrasser d’ici là.. Comme tout personnage de roman, je n’ai pas besoin d’aller aux toilettes. J’ai également pris mon ordinateur, mon téléphone, des livres et des films. En bref, je suis prêt à tenir un siège.
Alba, comme promis je t’offre une demi-Clémence. Tu la trouveras dans le frigo mais j’ai bien peur que Josette la mange alors dépêche-toi de passer à table !
À dans un an et profitez bien de ma vengeance !
Maurice
― Mais c’est quoi sa vengeance du coup ?
― J’en sais rien… José ! Pas touche à ce frigo ! C’est ma Clémence !
― Je te laisse les os à ronger si tu veux ? De toute façon j’ai déjà mangé le reste…
Seule une bouteille volante lui répondit.
― Et Georgette, elle est où ?
― Me dit pas que…
― Quel connard !
Les deux amies (Josette traînant sur le sol avec une rare élégance et une bouteille dans le front) se dépècherent de renverser par terre le plat de carottes râpées. Elles le saupoudrèrent de cannelle et très vite Georgette en sortit et lâcha un freestyle.
Après avoir savouré les applaudissements polis de ces camarades, elle se rappela la raison de sa présence dans le saladier, attrapa ses katanas et entrepris d'assiéger Maurice une nouvelle fois. La magnifique Albarc-en-ciel lui fit alors lire la lettre de celui-ci afin qu’elle se rende compte qu’elle n’avait que peu de chance de le faire sortir rapidement, ce à quoi la rousse répondit :
― Je vais tellement le tuer que même José sera trop dégoûtée pour le manger. Que ce soit maintenant ou dans un an, il devra sortir un jour !
― NE M’APPELLE PAS JOSÉ P'TITE CONNE !!!
― FERME TA GUEULE, JE T’APPELLE JOSÉ SI JE VEUX !
― Oui madame...
Tandis que Georgette assiégeait Maurice, les alcoolytes tentèrent de savoir ce qu’était la deuxième vengeance de celui-ci, sans succès. Elles supposaient que le vaillant connard ne s’était pas contenté de râper la rousse, mais ignoraient la suite de son plan obscur mais pourtant brillant. Elles sortirent alors acheter de la bouffe et tuèrent Barbara Kné et Alain Bago au passage.
Bref, c’était une journée normale, à l’exception bien sûr du fait que Georgette et ses katanas prennaient de la place dans le couloir avec leur siège.
Les heures passèrent lentement, dans l’attente de Maurice ou de sa deuxième vengeance. Elles en vinrent à se demander s’il n’avait pas oublié de la mettre en œuvre.
Soudain, musique terrifiante, Georgette reçut un SMS :
Persis Wasly : Salut sœurette, je suis devant la porte ! J’ai hâte de rencontrer tes colloc’ et de voir ton appart !
― Merde !
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