Les délicieux gâteaux de Paulette [par PM34]
Afin de fêter le poussage du nouvel arbre, Paulette avait préparé des gâteaux. Le repas (des pâtes sans cannelles) se clôt donc sur de délicieux muffins qui ravirent les papilles de tout le monde. Tout le monde ? Non car…
— Putain ! C’est à la cannelle ! cracha (littéralement) Maurice.
— C’est certes regrettable, mais tes gâteaux sont tout de même succulents ! fit José.
— Ouais j’avoue… Mais quand même, de la cannelle… se plaignit le fantastique héros avant de se resservir.
— Dites, vous avez déjà vu Alien ? demanda Alba qui avait compris ce qui allait se passer.
— Merde ! comprit lui aussi Maurice.
Quelques instants plus tard, le ventre de Chaussette-fine explosa et Georgette en sortit.
— Maurice ! s’enrageat-elle immédiatement.
— Mais euh, tu avais dis oui ! se défendit celui-ci avant d’aller se cacher derrière la cheffe.
— Sinon il serait mort, argumenta Alba.
— Cheffe, pousse-toi. Je vais le tuer !
— Vas dehors alors, sinon tu passera la serpière !
— Marché conclu ! Mauriiiiice !
Celui-ci fuit courageusement en direction de sa chambre, mais glissa cependant sur une facilité scénaristique et fut attrapé par la rousse. Elle le prit par les cheveux et le tira jusqu’au jardin. Là, elle l’attacha à l’arbre noir et se mit à réfléchir. Elle ne voulait pas le tuer simplement, non, ce qu’elle désirait plutôt c’était lui offrir une mort aussi lente et douloureuse qu’originale.
— Une balle dans la tête ? proposa la future victime.
— C’est pas lent ni douloureux…
— Oui mais c’est pas original non plus. Du coup, techniquement, ça marche.
— Oui mais non. Soit tu me donne de vraies idées, soit tu fermes ta gueule !
— Euh, une balle dans le cœur ?
— T’en as pas. Dis un mot de plus et je vais chercher ta masse pour t’éclater la mâchoire.
— …
— Parfait.
La tortionnaire prit ton téléphone et chercha sur internet des idées. Elle en trouva des tas, au point de vomir sur Maurice, ce qui leur rappelèrent le tome I.
— Le monde était beau, l’intrigue existait encore… Nous nous battions contre la terrible Noisette… soupira Maurice, nostalgique.
— Oui… Mais bon, “les temps changent, les gens changent”.
— “Mais j’m’ennuie vite, j’aime le changement”. La mort est plus douce avec du Orelsan…
— Raison pour laquelle tu n’y aura pas le droit. Ah ! Ça c’est bien ! Je reviens !
— Prends ton temps…
La rousse revint avec son matériel : un entonnoir et ses dix kilos de cannelle. José, qui semblait s’être fait recoudre par la trikôka, l’accompagnait.
— Alors, ça s’appelle la “Cure par l’eau” et ça date du moyen-âge. Le principe c’est qu’on oblige la victime à boire de l’eau.
— Y a que pour José que boire de l’eau est de la torture.
— Ouais sauf que là on parle d’une bonne dizaine de litres, ricana celle-ci.
— Et pour en faire une vraie torture, on va utiliser de la cannelle plutôt que de l’eau !
— Mais… trembla Maurice. Enfin, tu ne gâcherais pas de la si bonne cannelle ! Si ?
— C’est pas gâcher, et puis ça me fait plaisir !
La rousse enfonça donc l’entonnoir dans la bouche de son cher ami et y versa la cannelle. Celui-ci se mit à convulser. Une heure et dix kilos de cannelle plus tard, Georgette retira l’entonnoir du tas informe qu’était devenu son prisonnier. Joueuse, José donna un grand coup de pied dans celui-ci (le prisonnier, pas l’entonnoir…) qui explosa. La cannelle se déversa dans l’herbe, souillée par endroits par leur précédent contenant. Le tas étant assez conséquent, Georgette prit ses écouteurs et se coucha dessus pour regarder le coucher de soleil, sa musique aux oreilles. Elle ne fut même pas dérangée par José qui creusait à la recherche de restes intéressants.
Le soleil se coucha finalement et la vengeresse vengée s’endormit.
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