C’est la lose ! [Par Larousse]
C’est la lose ! [Par Larousse]
Une ellipse temporelle plus tard, les GARC discutaient assis autour d’une table. Soudain, Georgette sortit son nez du guide touristique posé sur ses genoux et hurla :
— J’ai une idée !!!
— Quoi ?
— Pour nos vacances !! On peut aller au pays du Beaufort !
— C’est mon pays, ça, se vanta Maurice en bombant son torse encore moins musclé que son cerveau.
— Ouais, je pensais aller au col de la Louze, c’est ton pays aussi, hein ! se moqua Georgette.
— Mé euh !
— Ok mais après on part aux States pour buter Marco, déclara Alba. Ça fait quand même quarante chapitres qu’on est censés le zigouiller…
— Venez, on part maintenant, fit José. C’est plus drôle de rouler la nuit.
Les cinq héros prirent donc joyeusement la route des vacances pour ce qui fut un voyage mémorable : Maurice prenait les virages serrés à souhait, emboutissant au passage les voitures qui arrivaient en face, Georgette prenait les virages aussi large qu’elle était petite, envoyant la voiture dans les fossés à chaque épingle à cheveux, Paulette conduisait à l’aveugle puisqu’elle n’était pas foutue de voir au-dessus du volant et José roulait carrément sur les voitures qui se présentaient à elle parce que c’est drôle. Alba était donc la seule à conduire correctement et à ménager les estomacs de ses amis.
— Euh mé au fait, on va faire quoi là-bas ? demanda Maurice.
— J’ai repéré un tas de randos, lança Alba.
— Oh noooon !
— Moi les magasins de cannelle !
— Beurk, s’exclama José.
— Moi les fontaines à rhum, c’est une fontaine, sauf qu’au lieu de l’eau, c’est du rhum ! C’est génial !!
— Ah et j’oubliais, les boîtes de nuit, ajouta Alba.
— Pas de chance, vous deux, vous êtes pas majeurs, les nargua la chaussette.
— T’as cru ils vont pas me laisser entrer si je les menace avec mes aiguilles ? rugit Paulette.
— Et moi euh… je fais super peur, d’abord ! fit Maurice.
Alba causa son premier accident du voyage tant elle riait.
.
Le lendemain, après avoir monté 1000m de dénivelé qu’ils devraient redescendre, les GARC contemplèrent le magnifique paysage qui s’offrait à leurs yeux, encore embelli par la vue de Georgette qui dégringolait de la falaise, malencontreusement bousculée par Maurice.
— Allez abrutie, va te faire réincarner !
— Whahouuuuuuuu !!!! Je voooooo...
Bruit de corps qui s’écrase.
Un grognement retentit, puis Georgette se réincarna en elle-même.
— Au moins chuis déjà en bas, dit-elle en regardant les autres douiller pour la descente.
Le surlendemain, la cheffe emmena ses camarades faire du vélo, beauuuucoup de vélo (ndlr : à trop forte dose, le vélo a pour effet de castrer les individus de sexe masculin), mais Maurice n’ayant pas de couilles, il ne subit presque aucun dommage. Sauf :
— Merde ! J’ai crevé !
— Nan, pas encore, attends ! s’écrièrent les deux naines.
Le malheureux jeune homme fut donc tranché au katana et piqueté d’aiguilles. Il creva donc pour de bon. C’est ce moment que choisit José pour faire une crise d’hypoglycémie. N’ayant rien d’autres à disposition que Maurice, les trois héroïnes restantes lui firent donc avaler des bouts de Maurice (le rendement ne fut que de 30% puisque le reste se perdit dans une fameuse bataille de bouts d’Maurice). Une fois que la chaussette eut repris des forces, les filles s’attelèrent à réparer leur compagnon. N’y voyez pas un acte de gentillesse, mais plutôt le fait qu’elles n’avaient aucune envie de devoir traîner ses restes sur leurs vélos.
— Merde ! fit Alba. On a plus de sang de roux !
— Je porte pas !! s’écria José.
— Euh Georgette, steuplé, tu veux bien nous filer un peu de sang ?
— Jamais bande de vampires !!
Alba soupira et fit un signe de tête discret à Paulette qui usa de son superbe coup de pied retourné pour assommer la rousse et lui prendre le sang qui coulait de son nez. Elles ranimèrent ensuite les deux abrutis et les cinq rentrèrent dans leur chalet près du col de la Louze (le pays de Maurice, rappellons-le), prendre une bière/rhum/vodka/jus d’orange bien méritée.
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