Corridas et Corona [par PM34]
Flash-back dramatique :
— Albarc-en-ciel, sache que nous avons une amie qui serait ravie de te voir. De te revoir, plutôt…
— Qui ça ?
— On l’appelle Karen Céphalopathie-Spongiforme-Bovine à présent. Mais avant qu’elle ne devienne la vache folle, tu l’as connue, et servie, sous un autre nom…
— Noisette ? C’est impossible !
Fin du flash-back dramatique, merci de votre attention.
— Chers passagers, merci d’avoir choisi l’Albavion pour votre vol Montcuq – Satan’s Kingdom. Nous allons atterrir au Massachusetts dans quelques instants. Merci de fermer vos ceintures, ainsi que vos gueules. La magnifique commandante de bord vous souhaite un agréable séjour. Et comme on dit dans la charmante bourgade de Obidos : Esmagar-lhes a cara !
— Cheffe, tu en fais un peu trop, là…
— Boucle-la, José !
— Mais, euh…
— Je parlais de ta ceinture, débile…
— Je crois qu’on a oublié un truc…
— Quoi donc, Paulette ?
— Je sais plus… Bon, tant pis…
— Tu nous diras quand ça te reviendra… Atterrissage !!!
L’albaviatrice posa son albavion sans encombre, si ce n’est un léger bruit.
— J’me souviens ! s’écria Paulette.
— Hein ?
— Les deux débiles me cassaient les ovaires à force de se chamailler, alors je les avais attachés aux trains d'atterrissages ! J’ai oublié d’aller les détacher par contre…
— Ah, j’me disais aussi… Bon, tant pis…
— Miam… saliva Josette.
Les trois héroïnes sortirent de l’appareils et allèrent trouver leurs amis. Malgré le fait que leurs jambes n’étaient plus que deux traces sanguinolentes sur la piste d'atterrissage, ils avaient l’air plutôt en forme !
— Alors les copains, ça roule ? demanda Paulette.
— Connasse ! répondirent-ils en chœur.
Après une cannellothérapie pour la rousse et un peu de sang de roux pour le brun, l’équipe se prépara pour le combat qui, merci au narrateur, semblait attendre qu’ils soient prêts.
Oui, je me remercie moi-même.
Et alors ?
C’est pas un métier facile, narrateur, vous savez !
Pis merde, je fais ce que je veux.
Nan parce que je suis mal payé, mal considéré…
Un jour je vais me mettre en grève et vous serez bien dans la merde !
Et puis en plus… Oh putain… Le combat vient de commencer ! Les GARC se battent contre des bovins ! Cela aurait-il un lien avec le flash-back dramatique du début ? Incroyable !
Après avoir fini de décapiter des vaches, les héros s’interessèrent à celle restée en retrait.
— Vous êtes meilleurs qu’avant… Mais moi aussi…
Karen Céphalopathie-Spongiforme-Bovine s’avança. Elle était plus grande que dans le tome I, semblait plus forte et avait aussi une nouvelle tache marronnasse qui lui couvrait la moitié du visage. Et elle avait l’air énervée…
Maurice arracha son t-shirt, exhibant ses bourrelets muscles herculéens.
— Si Thésée l’as fait, je peux le faire, murmura-t-il.
Il courut vers Karen Machin-truc qui chargea à son tour. Alors qu’ils allaient se heurter, le vaillant héros esquiva de justesse et attrapa une corne de la vache pour se propulser sur son dos. Il l’étrangla.
Nan mais sérieux, vous y avez vraiment cru ? Bien entendu, Maurice foira complètement et Karen le heurta si fort qu’il vola jusqu’à l’autre bout de l'aérodrome.
— J’ai pas tout compris… fit Kaka qui n’avait visiblement pas compris tout ce qu’il venait de se passer.
— Je crois que Maurice a tenté un truc…
— Et qu’il a échoué comme une merde…
— Une mer… murmura Alba.
La cheffe regarda à nouveau son ennemie, et en particulier sa tâche marron. Elle éclata de rire, ce qui énerva encore un peu plus la vache. Celle-ci chargea à nouveau.
Fort heureusement pour Alba et son fou-rire, Georgette se sortit les katanas du cul et coupa Karen en deux dans le sens de la longueur. José se précipita et mangea tout ce qu’il y avait à manger.
— C’était facile...
— Ça m’avait tellement manqué ! fit Georgette, aux anges, en piétinant des cadavres bovins.
— Trop facile... répondit Kaka en ignorant superbement la rousse.
— Vous croyez que c’est un piège ? demanda Josette dans un éclair de lucidité.
— Bah…
— GUERRIERS DE L’ARC-EN-CIEL ! hurla Marco. VOICI MON ARMÉE ! BONNE CHANCE !
— Il est fair-play ! remarqua Josette.
— Ils sont beaucoup… remarqua Paulette.
— On est dans la merde… remarqua Alba, avant de repartir dans un fou-rire en pensant à Karen.
— J’ai une idée ! hurla José.
— C’est pas un éclair de lucidité, là c’est l’orage complet ! Bon, on fait quoi ?
— Bah… Courez !
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