1. Quitter le lit (partie 1)

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Lee Baehyun venait de quitter le lit, après avoir abusé d’elle. Il était debout, de dos, en train de reboutonner sa chemise. Le vêtement lui arrivait au bas des fesses. Sous la couture, entre la masse charnue des cuisses, derrière une fourniture de poils pubiens, la jeune fille apercevait les parties génitales de l’homme.

Le futur beau-père de Hyuna se retourna, passant ses doigts bagués dans le volume de son épaisse chevelure. Puis, il fit glisser le préservatif le long de son membre, en utilisant les deux mains pour détacher le latex de la peau fripée et moite. Il noua l’extrémité béante, tout en considérant Hyuna, qui n’avait pas bougé.

— Les femmes qui pleurent ne sont pas jolies, reprocha-t-il.

Elle essuya ses joues, renifla, redescendit sa chemise de nuit, qui avait été retroussée jusqu’au-dessus de sa poitrine. À son âge, ses seins se résumaient encore à deux tétons bruns sur de bosses légèrement charnues.

Baehyun se pencha pour déposer un nouveau baiser sur sa joue. Hyuna luttait pour retenir ses larmes. Son vagin lui faisait mal.

— Pourquoi ? demanda-t-elle sans oser le regarder.

Baehyun s’assit sur le lit, les jambes largement écartées. Il caressa son avant-bras musclé, soulignant les dessins de son tatouage. Sur fond noir, le dessin représentait une carpe koï, orange et mordorée. Depuis l’ouverture sans dent de la bouche du poisson, un dé de jeu s’échappait, emporté par les vagues, dans une gerbe d’écume, où il roulait indéfiniment, si bien qu’on ne connaitrait jamais le résultat.

— Ce n’est pas moi qui décide, expliqua Lee Baehyun.

Il tendit la main vers la table basse. Un dé rouge à pois blanc, tout ce qu’il y a de bien réel, s’y trouvait encore, la face six orienté vers le plafond. La main de l’homme se referma dessus.

— C’est lui qui a fait six.

— Je ne veux plus jouer à ce jeu.

— Je t’ai déjà dit que ce n’était pas possible. Le hasard est le maître de nos vies.

Le désespoir de Hyuna l’obligea à émettre de sinistres gémissements.

— Allons, ne fais pas de bruit. Tu ne voudrais pas que ta mère te voie ainsi ? Que dirait ta mère si…

Il fut interrompu par l’ouverture inattendue de la porte. Hyuna tourna aussitôt la tête en direction de l’entrée de sa chambre, une belle femme, en déshabillé jaune moutarde, à la chevelure défaite qui lui descendait jusqu’au nombril, se tenait dans l’entrebâillement. Elle avait porté une main devant sa bouche. Geste inutile. Son expression horrifiée restait apparente.

— Minji ! s’écria Baehyun en bondissant sur ses jambes.

Il voulut dissimuler ses bijoux de famille, mais en ramenant ses mains devant son sexe, il dévoila involontairement le préservatif noué, et rempli de son sperme, qu’il tenait toujours. Il le cacha aussitôt derrière son dos, mais le mal était fait.

— Qu’est-ce que… Qu’est-ce que tu as fait à ma fille ? hoqueta Minji.

— Chérie… écoute.

Il tendit une main vers elle et la femme explosa.

— Connard ! Connard !

La mère se jeta sur l’homme furieusement. Les dents mordirent son épaule, les ongles griffèrent sa chair, tandis qu’elle vociférait :

— Porc ! Sale porc !

Hyuna, effrayée par les cris, par ce déchaînement de violence, tira le drap sur elle, sortit du lit et alla dans un coin se recroqueviller, les bras devant la tête. Cherchant à se faire toujours plus petite et absente, cherchant à disparaitre. Elle entendit la voix de sa mère, métamorphosée par la colère.

— Porc !

Puis, un hurlement différent l’obligea à relever les yeux.

— Aïe ! cria Minji. Lâche-moi !

Baehyun venait de répondre aux attaques en donnant une gifle à sa fiancée, puis il attrapa sa chevelure à pleine main.

— C’est elle qui a voulu. C’est ta gosse qui m’a chauffé ! Qu’est-ce que tu crois ?

— Lâche-moi, tu me fais mal !

Minji lutta, frappa encore. Baehyun abandonna les gifles, ses doigts se fermèrent en un poing solide et il frappa Minji. Au ventre. À la tête.

Hyuna écouta les cris atroces de sa propre mère, tandis que Baehyun la battait. L’homme ne se retenait plus, il frappait pour tuer. Sa rage l’avait rendu méconnaissable, ses veines gonflées saillaient sur son front pourpre. Des projections de sang constellèrent sa face démente, souillèrent ses phalanges épaisses et ses bagues en métal précieux. Il cogna et, coup après coup, les hurlements devinrent plus faibles, même si la pauvre femme luttait encore, pour protéger son visage et donner des coups de pied hasardeux qui n’atteignaient plus leur cible.

Hyuna, extraite de son lit, avait rampé jusqu’à la porte de sa chambre, mais n’osait pas fuir. Elle ne parvenait ni à bouger ni à parler. Elle n’appela pas à l’aide, ne demanda pas pitié.

Sous les coups de son beau-père, Minji cessa alors complètement de se défendre. Elle ne bougeait plus et, pourtant, l’homme continuait d’abattre ses poings de toutes ses forces sur le visage meurtri de sa victime. Il en avait fait de la bouillie, les os craquaient quand il frappait. Il respirait comme un bœuf et n’avait toujours pas enfilé son pantalon.

Ce ne fut qu’une fois la colère retombée qu’il posa les yeux sur sa belle-fille, et que cette dernière se décida à réagir : elle quitta la chambre, traversa le salon et sortit de la maison. Elle courut dans l’allée du jardin, en direction de la rue.

Elle ne put fuir bien loin, car Baehyun la rattrapa avant qu’elle n’atteigne le trottoir. Pour faire taire ses cris, il lui asséna un coup sur la tempe qui l’assomma.

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