Au bord du gouffre

Une minute de lecture

Les prisonniers, les putes, les migrants,

Les éboueurs, les femmes battues, les mendiants,

Les femmes de ménage, les vieux, les handicapés,

Les enfants violés, les chiens abandonnés,

Les sans-papiers, les caissières, les soignants,

On les laisse crever, et on nous parle de charité.

On nous dit d’être solidaires, que l’Etat peut pas tout faire,

Surtout ne pas froisser les actionnaires,

Des efforts, c’est ce qu’il faut faire,

Serrer les dents, c’est ça qu’ils veulent,

C’est le meilleur moyen de fermer sa gueule.

Les impôts, pour les riches c’est toujours trop,

Ils préfèrent donner des flacons hydroalcoolisés,

On ne recule devant rien pour un peu de publicité,

On peut rendre un peu de ce qu’on a volé,

Tant qu’on continue à frauder… pardon, optimiser.

Privatiser les profits, socialiser les pertes,

Voilà une belle idée qui trotte dans leurs têtes,

C’est bien à ça que sert l’Etat,

Faire payer au peuple les déboires de ces gens-là.

C’est une recette qui marche, mais faut pas que ça se sache,

Parce que l’injustice, c’est comme le rouge qui tache,

Vite un lavage de cerveau, faut pas que ça attache.

Le choc, la sidération, la peur…

Nous voilà tout prêts à basculer dans l’horreur.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 2 versions.

Vous aimez lire Annabelle Dorio ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0