CHAPITRE 6 - A la recherche de nourriture

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Julio et Simon partirent tôt le lendemain à la recherche de nourriture. Ils emportèrent avec eux le pied de biche et les cisailles bien utiles pour forcer les portes closes.

Nous étions devenus, nous aussi, des pillards. On se consolait en se disant qu’il en allait de notre survie.

Diego passa la journée à constituer un bucher sur le côté du gite. En fin de journée, il achevait son travail par le ramassage de petit bois dans les alentours. Les filles l’accompagnaient, ils rentrèrent tous les trois les sacs et les bras chargés de branchages.

Je passais la journée avec Lola à faire l’inventaire de toute notre nourriture, mais surtout à estimer le temps que l’on pourrait tenir avec notre stock.

Vers dix-sept heures, toute la famille était rassemblée autour de la table. Un bon feu crépitait, le repas chauffait doucement sur les braises.

Julio et Simon avaient exploré trois maisons à l’entrée du bourg qui était toujours aussi vide de ses habitants. Ils ont pu ramener une gazinière en parfait état avec deux grosses bonbonnes de gaz. Ils ont aussi collecté toute la nourriture présente dans les cuisines et celliers. Il y en avait beaucoup, et un grand nombre de conserves en bocaux. Une des maisons avait un petit poulailler et clapier. Ils prévoyaient d’y retourner bientôt avec les cages à animaux pour ramener les poules et lapins. Cependant, on devait auparavant construire notre propre poulailler. Ils avaient nourri les animaux affamés depuis des jours avec les graines et le fourrage trouvés sur place, et ramassé quelques œufs.

Lola et moi avions fait le point sur notre stock de nourriture. Il fallait faire très attention, il était limité. Sept personnes à nourrir représentaient un gros volume quotidien d’aliments.

Après le diner, tous rassemblés autour de la cheminée, nous avons pris plusieurs décisions.

La gazinière et le stock de la boulangerie nous permettaient de faire le pain journalier, restait la maitrise de la cuisson, mais on espérait s’améliorer au fil des jours. Il faudrait cependant augmenter notre nombre de bouteilles de gaz.

Nous pouvions avec le pain cuit chaque jour prendre un copieux petit déjeuner tous les matins. Nous avions un stock important de pots de confiture, on devait quand même l’augmenter au fil des incursions dans les maisons.

Pour les repas, on était plus limité. Les stocks seraient suffisants pour tenir jusqu’à l’été si l’on prenait un seul repas par jour. Et encore en se contentant d’un plat de légumes secs, de riz ou de pâtes. Le nombre limité de conserves de viande et de poissons ne nous permettait pas d’en manger tous les jours. Nous avons décidé de faire tous les jours des repas végétariens et de garder la viande et le poisson pour le samedi qui sera comme un jour de fête.

On prendrait le repas vers dix-sept heures, premièrement pour remplir nos ventres vides depuis le petit déjeuner, mais aussi pour se coucher tôt afin d’économiser les bougies et le bois de chauffage.

Le réveil se fera avec le lever du jour pour les mêmes raisons. Pour Diego ce sera difficile, il est très matinal et se lève généralement aux aurores. Comme il sera probablement le premier debout, il sera chargé de rallumer le feu dans la cheminée.

Il y avait une vingtaine de maisons dans le village. Nous avons décidé de passer les prochains jours à toutes les explorer pour collecter tout notre nécessaire.

C’était impensable, un village entier vidé de ses habitants. Cette triste réalité nous permettait de mesurer la chance que nous avons d’être tous les sept en bonne santé. Julio cependant pénétrait toujours seul dans une nouvelle maison, il y avait toujours le risque de tomber sur les propriétaires mécontents ou pire décédés. Il ne s’aventurait jamais dans le village sans masque.

Nous n’avions pas encore rencontré nos voisins, ça attendra quelques jours encore, la priorité était la nourriture.

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