Le samedi arriva rapidement, nous étions tous enchantés de revoir nos voisins pour le diner. Les enfants étaient curieux de rencontrer l’ermite, le reste de la famille aussi d’ailleurs.

Nos trois voisins arrivèrent vers dix-sept heures. Miguel avait apporté des bouteilles de lait de brebis et quatre autres peaux de mouton. Nous avons passé une soirée très chaleureuse. Lola améliorera le menu pour le diner, elle avait préparé un gratin de pâtes au fromage de montagne et avait fait avec les filles des gâteaux à la confiture. Notre pain devenait presque bon, on s’améliorait.

Les filles avaient un peu peur de l’ermite, son physique de Père Noël avec sa barbe et ses cheveux blancs, n’arrivait pas à les rassurer. C’était son côté secret et avare de mots qui les intriguait surtout.

Après le diner, comme convenu, Diego et l’ermite s’affrontèrent aux échecs dans une partie acharnée. Rassemblés autour d’eux, on scrutait les coups de chacun. Julio jouait des mélodies sur sa guitare tout en suivant la partie. Les filles jouaient avec Miguel à un jeu de cartes. Même s’il approchait de la trentaine, Miguel était plutôt immature, et préférait les jeux avec les enfants, moins compliqués pour lui. C’était un gentil garçon toujours gai.

Comme nous l’avions convenu, les soirées du samedi nous réuniraient tous. Nous avons également proposé à nos voisins de rester dormir dans notre gite et de ne rentrer que le dimanche. Pour ce samedi, ils préféraient rentrer chez eux. Mais ils dormiraient chez nous dès que la neige aura fait son apparition, pour ne pas avoir à rouler la nuit sur les routes enneigées.

Alfred pensait que les premières neiges feraient leur apparition vers la mi-décembre. Il avait l’habitude de rouler sur les routes enneigées. Nous avons décidé que c’était Alfred qui, en cas de besoin, ferait le messager entre nos quatre habitations. Nous n’avions aucun moyen de communication moderne fonctionnel.

Il pensait qu’il y avait une famille, un couple avec plusieurs adolescents après le hameau à vingt kilomètres. Cette famille vivait dans une ferme où elle élevait des moutons et des vaches, et cultivait quelques champs.

Accompagnés d’Alfred, Diego et Julio iraient leur rendre une visite le lendemain.