Guerre de Toulouse
G
(1) Vers trois cent soixante avant la Nativité, les Francs commencèrent des incursions en Italie du sud.
(2) S'étant établit en Corse et en Spagnes(a), ils firent partir leurs vaisseaux par ces côtés.
(3) Dix années passèrent, Rome par trois fois fut assiégée.
(4) Malgré leurs efforts, ils ne réussirent à la prendre, car Apule comte de Toulouse se disputa avec Salomon Franc, frère de lait.
(5) Tout partit de son mécontentement, et qui le connaissait savait que son caractère était ombrageux ; cela fut la majeure raison de la défaite des Gaulois contre les Romains, qui se précipitèrent de gagner.
(6) Les corps des Gaulois étaient ainsi laissés aux oiseaux, aux chiens et aux rongeurs.
(7) Pourquoi donc cette défaite, alors que la raison légitime aurait dût laisser la faveur de Dieu venir sur le peuple franc ?
(8) Apule et ses hommes virent à faire route vers Pérouse avant d'attaquer la ville éternelle.
(9) Ils pillèrent tant, ravagèrent avec une si animale férocité que la razzia sur Ismare par Ulysse n'est rien en comparaison.
(10) Le prêtre de Pérouse, nommé Sauzes, avait deux filles, Suzanne l'Aînée et Suzanne la Jeune.
(11) La première Suzanne fut donnée à Salomon Franc comme butin de guerre, Suzanne la Jeune fut donnée à Apule.
(12) Mais Sauzes demanda grâce à celui-ci, pour qu'elle lui soit rendue, puis il demanda au roi des Francs de lui rendre l'autre.
(13) Salomon Franc qui trouvait son butin moins éclatant, accepta de le rendre à Sauzes, mais il refusa de rendre Suzanne la Jeune.
(14) En revanche, il l'a prit pour lui, ce qui mécontenta Apule, qui décida de retourner sur ses terres et de bouder son roi.
(15) Tandis que les Sicambres commençaient leur expansion dans les Balkans, et qu'Alexandre le Grand devenait roi, Apule ourdissait un complot pour prendre le pouvoir.
(16) Trois ans après la dernière razzia contre Rome, il arriva que sous couvert de renouer avec son souverain, Apule vint avec quelques uns de ses hommes à Paris.
(17) Salomon Franc organisa des jeux en signe de réconciliation. Pendant qu'on s'amusait, il paya des complices pour capturer Suzanne la Jeune.
(18) Le comte de Toulouse, qui par son stratagème acquit la réputation de marmite, fuit aussitôt sur ses terres, et se prépara à la guerre.
(19) La nouvelle du crime commis par Apule contre la maison de Priam parvint bientôt jusqu'aux Spagnes ;
(20) celles-ci, qui supportaient peu leur annexion par les Francs, virent une opportunité de se débarrasser de la domination franque.
(21) Les députés de Salomon Franc, menés par Tungris duc de Brabant, vinrent à Toulouse, et furent présentés devant le comte, auquel ils lurent un message du vercingétorix :
(22) « Nous, Salomon Franc, vercingétorix des Gaules, fils de Brenne Franc, à Apule comte de Toulouse, salut. Par amitié et désir d'éviter une guerre inutile, sommons notre compagnon d'arme et frère Apule comte de Toulouse, de nous rendre notre concubine(b). Nous lui proposons de choisir parmi les plus belles femmes de la Cour laquelle lui plaira, et il nous rendra notre concubine dans le même temps. »
(23) Apule refusa catégoriquement, garda Tungris en otage, et les députés s'en retournèrent chez Salomon Franc.
(24) Celui-ci éclata de fureur, déclara alors la guerre à Apule, et se prépara à marcher sur Toulouse. Salomon Franc demanda au général breton Duncaldrën de le conseiller, car il était très éclairé des sujets militaires, autant que le pouvait être le duc de Brabant.
(25) De son côté, Suzanne la Jeune fut déclarée régente du royaume puisque son roi partait faire la guerre. Mais quelques semaines plus tard, elle tomba malade ; on plutôt, on la pensait malade, mais on appela les médecins, qui envoyèrent un courrier au vercingétorix, pour lui informer que Suzanne la Jeune était grosse.
(26) Certaines personnes s’inquiétèrent, car l'enfant à naître était naturel, que le vercingétorix n'avait pas d'héritiers légitimes, et la Couronne reviendrait aux rois de Tanger, ses cousins.
(27) Voyant l'urgence et le désir de mettre fin à six mois de guerre, Salomon Franc demanda la capitulation de Toulouse et des Spagnes.
(28) Celles-ci refusèrent malgré les victoires gauloises aux Spagnes et dans le comté toulousain. Alors Salomon Franc chargea ses armées de continuer de bloquer toutes les voies d'accès, et de tuer toute personnes, de prendre toute provision destinée à la ville.
(29) La ville se trouva affamée, les habitants se s'entre-dévorèrent après avoir mangé les autres animaux, car ils n'avaient pas réussi à faire planter légumes ou fruits. Six mois plus tard, Toulouse ouvrit ses portes à l'armée royale, le comte de Brabant fut libéré, et Apule assigné à vie dans l'enceinte de la cité.
--- Notes ---
(a) Étrange mot que celui-là. Il semblerait que le rédacteur/traducteur l'emprunte au frioulan Spagne, qui veut dire Espagne, mais en étendant le terme à toute la péninsule.
(b) Le terme qu'utilise le rédacteur/traducteur est polysémique. Il désigne toujours les êtres humains féminins, mais selon les contextes, il peut être utilisé pour leur donner le statut ou d'esclave sexuel, ou d'épouse, ou de maîtresse. Plus loin dans le texte, nous verrons qu'elle n'avait effectivement pas le statut d'épouse, mais que Salomon Franc lui faisait pleinement confiance, pour assurer la régence.
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