Lunaire Tierce
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Le 19 mars 2011.
Il est déjà printemps. Les grands feux du soleil
Consument les charbons de ma triste grisaille.
Il tranche le brouillard, et découpe et cisaille.
Entre mes murs, je ne dors plus – feu mon sommeil.
Je vois ces gens – et tout ce sang ! – dans les débris
De leur monde. Ils n'ont plus rien. Plus de présent.
Plus de futur. Plus qu'un passé bien déplaisant.
Le désespoir fait s'écrouler mon bel abri
Je vis cela, sans rien penser, étrangement.
Car c'est aussi le temps de ces seins qui, merveilles,
Pointent sous le tissu. L'heure enfin du réveil
Du monde tout entier, du monde en changement.
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