La paix durable est-elle possible ?

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La guerre n’a pas que des aspects négatifs. Elle permet d’apprécier la paix et de mesurer, oh combien elle est précieuse !

Peut-être... mais à quel prix ? Le prix est lourd, ne pensez-vous pas ? Guerre de religion, de sécession, conventionnelle, mondiale, d'indépendance, propre ou sanglante, civile ou locale, raciale ou coloniale, ouverte ou préventive, éclair ou de cent ans, totale ou partielle, terrestre ou navale, chimique ou atomique, froide ou déclarée, psychologique et idéologique. Guerre de famille ou guerre des peuples. Guerre des nerfs ou guerre d'usure... Quelle que soit le type de guerre, pourquoi générations après générations, et ce, depuis la nuit des temps, a-t-il fallu en passer par la violence pour obtenir des accalmies passagères... des temps de paix fragiles qui menacent d’être rompus ?

Tout de même ! On chante la paix ! On prône la paix ! On distribue la paix avec une poignée de main ! On écrit sur la paix à tous les temps ! On l’a transpose en vers et en musique ! On l’a chante en chœur et nos larmes s’associent à elle.

Ok, mais sinon... quoi ? De nos jours, on a l'impression que la paix est devenue un gros mot. N'est-ce pas insulter tous ceux qui ont lutté pour leurs idées ? Pour leur pays ? Pour réclamer justice ? Pour sauver leur honneur ? Pour se défendre ou pour répondre à leurs instincts premiers ?

Quelle que soit la couleur de la guerre, elle est et restera la réponse inadéquate à un problème de compréhension et d'acceptation de l'autre dans ses différences et dans son unicité. La guerre sera toujours la réponse facile et inadaptée face à un problème qui parait insoluble, mais qui en réalité, ne l'est jamais... La guerre, c'est se voiler la face. C'est oublier volontairement que l'autre est soi, que l'autre est pareil que moi, que toi, que chacun d'entre nous. La guerre, c'est ne pas mesurer à quel point l'autre est notre semblable, notre prochain, notre double. C’est ne pas saisir qu'il nous est identique ; semblable dans son besoin profond d'aimer et d'être aimé. C'est refuser d’admettre que celui qui est en guerre, est dépourvu de l’essentiel. C’est ne pas comprendre que l'Amour ne s’est pas suffisamment développé dans sa vie, dans ses pensées, dans son âme. Que dès le départ, les semences d’Amour en lui, n’étaient pas de bonne qualité, en trop petit nombre ou mal plantées. Oui faire la guerre à l'autre, l'ennemi, l'adversaire, c'est refuser de comprendre que l'Amour a été déraciné de son cœur et n’a donc pas eu la possibilité de croître, de fleurir et de s'épanouir comme il aurait dû le faire.

Pour quelles raisons ?

Des raisons, il y en a tant qu’on ne pourrait les énumérer. Mais l’une des raisons vient du fait que l’homme a horreur du vide et qu’un cœur insuffisamment rempli, se remplit de ce qu’il trouve... Aucune terre n'est définitivement et totalement infertile. Et puisque l’homme est né de la poussière, alors cela signifie que toute terre peut produire du bon fruit en son temps ; qu’il suffit juste d'y mettre les bonnes graines et de l'arroser régulièrement de patience et d’amour.


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