Chapitre 29 : Nuit magique (2e partie)
Je défis provisoirement l’écharpe, ne laissant que l'atèle, pour l’aider à se débarrasser de sa chemise et il fit un pas de côté pour achever de quitter son pantalon. Ses sous-vêtements ne cachaient rien de son état. J'avais envie de m'agenouiller devant lui mais il m'intercepta :
– Moi aussi j'en ai envie mais laisse moi te déshabiller d'abord. Je veux profiter du spectacle de ton corps nu devant moi.
Ses mots me firent frissonner. Je l'aidai à me débarrasser de la tunique fendue que je portais - j'avais définitivement renoncé aux robes depuis que j'avais goûté au confort et à l'aspect pratique des braies - et me retrouvai bientôt seins nus devant-lui. La fraîcheur de la nuit me donna la chair de poule, faisant pointer mes tétons. Son regard gourmand s'arrêta dessus. Sa main glissa sur ma peau, venant soupeser l'un puis l'autre de mes fruits, effleurant délicatement et délicieusement mes pointes sensibles. Je ne pus retenir un gémissement, ce qui ne dépareilla pas avec ceux d'Elenwëe à quelques mètres de la.
L'impatience me gagnait. Je me débarassai de mes braies pour être à égalité avec lui : vêtue uniquement de mon sous-vêtement. Je me défis alors de ce dernier rempart à ma pudeur pour mieux m'attaquer au sien, déformé par son désir. Il rit de mon empressement puis gémit quand, sans plus attendre, je posai mes lèvres sur sa virilité brûlante. J'enroulai aussitôt ma langue autour de son gland avant de faire passionnément glisser ma bouche tout le long de sa verge pour l'accueillir toute entière. Je le regardai droit dans les yeux, savourant ses soupirs et ses expressions. Il ne put s'empêcher de fermer les siens selon mes mouvements et j'avais grand plaisir à le voir se mordre la lèvre en gémissant.
Je fis durer ce jeu un petit moment, alternant douceur et enthousiasme, succion, léchage et mordillements. Il avait posé sa main sur mes cheveux. Ses jambes semblaient flageoler de plus en plus au gré de mes mouvements de va et vient et de mes succions. Je sentais cette légère vibration dans son membre qui annonçait sa jouissance prochaine. Une de mes mains accompagnait le mouvement de ma bouche tandis que la seconde caressait ses bijoux de famille avec délicatesse et doigté. Ma langue tournoyait toujours et j'accentuai délicatement la succion, creusant mes joues pour son plaisir.
Les mouvements involontaires et irrépressibles de son bassin me confirmèrent que son plaisir allait exploser, je serrai alors fermement mes lèvres et calai ma langue contre son gland soyeux, ne laissant que mes mains en mouvement. Sa douce saveur emplit bientôt ma bouche dans un râle de plaisir. Je m'en délectai, récupérant chaque goutte de la pointe de ma langue gourmande, sous son regard comblé et amoureux.
Il m'enlaça. Je sentais son coeur battre fort dans sa poitrine, à l'unisson avec le mien. Je partageais avec lui ce délicieux état flottant qui suit le plaisir. Nous frissonnâmes de concert puis nous mîmes à glousser en réalisant qu'on avait fait ça debout dans le froid alors que de l'eau chaude n'attendait que nous à quelques mètres de là.
Nous nous dirigeâmes vers le bassin le plus proche. J'y trempai un orteil pour constater avec délice que l'eau y était très chaude, comme dans un bon bain. Avec un soupir de bien-être, je descendis prudemment dans le bassin, qui était profond d'une quarantaine de centimètres là où l'eau était la plus haute, puis Rodric suivit gardant son bras blessé contre sa poitrine. Une intense sensation de bien-être et d'énergie se propagea dans mon corps au contact de l'eau.
Le fond irrégulier offrait des sièges naturels permettant de s'immerger plus ou moins dans l'eau. Rodric m'attira contre lui, couvrant mes épaules, ma nuque et mon cou de petits baisers aussi brûlants que l'eau dans laquelle nous étions. Je frissonnais de désir, chaque baiser me faisant ressentir une délicieuse crispation assortie d'une décharge de plaisir au creux de mon intimité.
– Caresse-moi!
Je ne reconnus pas ma voix voilée par le désir. Il m'attira dos à lui, calant son bras blessé sur le bord du bassin, répondant à ma demande de sa main valide. Je fermai les yeux, la tête basculée en arrière pour mieux sentir sa main glisser sur mes seins, puis parcourir mon ventre, mes flancs, mes cuisses… Ses effleurements me provocaient une sensation entre la chatouille et le plaisir brut, tout mon corps s'enflammait peu à peu dans un plaisir qui semblait connecté directement à mon clitoris, qui attendait désespérément ses attentions. Je ne pouvais m'empêcher de me cambrer de plus en plus, les genoux écartés, impudique, offerte, gémissante.
Ses caresses se firent plus appuyées, il vint pétrir avec délectation mes seins l'un après l'autre, vrillant délicieusement mes pointes entre ses doigts, les faisant rouler l'une après l'autre. Ce mélange de légère douleur et de plaisir me fit gémir de plus belle. J'avais envie de lui demander de glisser enfin sa main entre mes cuisses mais je me retenais : je savais que cette attente insoutenable déboucherait sur un plaisir d'autant plus grand.
Sa main partit pétrir mes fesses et mes cuisses, s'approchant toujours plus de mon intimité brûlante, je haletais et gémissais de plaisir et de désir, m'offrant toujours plus mais il se détourna une fois encore. Un cri de frustration m'échappa. Son rire y fit écho, suivit de sa bouche dans mon cou.
Je sentais son sexe chaud reprendre du volume contre mes fesses. Je voulu glisser une main entre nous mais il m'arrêta :
– Pas encore. Assieds-toi sur le bord.
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