chapitre 1

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-Oh STP Sylvebarbe ! Conte-nous les temps d’avant.

- Je ne sais. Est-ce que les rameaux s’agiteront en tous sens, bourgeonnant leurs radicelles au lieu de m’écouter ? Je ne vais pas dépenser ma sève pour une bande d’arbres creux. Sans vous offenser cher ami, ajouta-t-il à l’attention du vieux poirier, son voisin, habité par un immense Duc depuis des décennies.

Un haussement de la branche adjacente rassura le conteur.

- Très bien. Je vais vous parler de l’Arnuir, de son renouveau, de notre renouveau et du rôle de certains bipèdes.

- Les protecteurs ou les destructeurs ? demanda doucement un timide tilleul

-Commençons voulez-vous…L’histoire commence par les bipèdes : Fanon et Louca. Les bipèdes diraient que leurs seuls points commun étaient d’être nés en bordure de la Vieille Forêt. Les bipèdes de l’époque n’y connaissaient rien. Certes Louca était brun d’écorce et vif alors que Fanon était blonde tel un frêne doré et douce cependant sans se connaitre, ils partageaient autre chose : le rejet de leurs congénères.

Louca était le fils d’une bohémienne. Son père était mort avant qu’il marche et sa mère était l’étrangère qui avait dévoyé un homme du village. Des années plus tard, la population leur était toujours hostile. Le tempérament de Louca avait été forgé par ces circonstances : loyal à sa mère, il était également bagarreur, buté et son cœur était gonflé d’aigreur et de mauvaises pensées, auxquelles il ne cédait pas, par amour de sa mère qui essayait chaque jour de lui inculquer les valeurs de la tolérance et la bonté.

Fanon était simplette pour les plus bienveillants de son village. Complètement idiote pour les autres. Elle oubliait tout ce qu’on lui demandait. Tel un enfançon, son attention pouvait être détournée par n’importe quel élément anodin : un oiseau, son reflet dans une flaque, un joli nuage… Elle ne ramenait jamais ce que sa grand-mère lui demandait et celle-ci le sachant, s’enquérait toujours auprès d’un voisin pour veiller à récupérer ses commissions.

Ils partagèrent également en cette fin d’hiver une grande perte.

La mère de Louca mourut des suites d’une fièvre au départ anodine : personne n’avait accepté d’aller chercher le médecin à la ville distante pour sauver cette étrangère. Louca décida de partir pour ne tuer personne. Sa colère menaçait de le déborder.

La grand-mère de Fanon mourut de son grand âge suite à quoi on lui fit comprendre que le village ne la nourrirait pas pour rien. Il fallait partir.

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