CHAPITRE 6 Un long voyage PART 2/2

12 minutes de lecture

Lendemain matin, 13 juillet 2019, cottage familial, Boston

 Lisa se réveilla aux aurores. Derrière son sourire de façade, la dispute de la veille la chagrinait. Les insultes d’Augustin, bien que justifiées, repassaient en boucle dans sa tête. Elle, sa deuxième maman depuis toujours, ne s’était pas montrée à la hauteur. Son erreur avait coûté très cher à son petit frère. Pourtant, les regrets ne servaient à rien, elle le savait. Toute sa vie se résumait à prendre sur elle. Ne jamais exhiber ses faiblesses. Tout contrôler. Pas de place pour ses états d’âme. Elle devait se concentrer sur l’essentiel : réparer les dégâts, en espérant qu’Augustin finisse par lui pardonner.


 Deux heures plus tard, après un copieux petit-déjeuner en compagnie de son fiancé, le biberon de Sarah et un brin de toilette, elle rejoignit la chambre de son frère, un papier plié à la main. L’assistante de vie terminait de l’installer dans son fauteuil.

 — Qu’est-ce que tu fous là ? pesta-t-il.

 — Salut, frangin. Je suis contente de te voir.

 — Pas moi !

 L’AVS plaça la sonnette sous les doigts d’Augustin et quitta la pièce, une pile de linge sale sous le bras.

 — Elle a l’air sympa, lança Lisa pour détendre l’atmosphère.

 — Plus que toi, mais ce n’est pas difficile.

 Elle déplia son papier avant de le lui montrer. Face au carnet ensanglanté, entouré de cœurs, et le Pardon géant griffonnés sur la feuille, un sourire mi-crispé, mi-amusé se dessina sur le visage émacié de son frère.

 — Tu m’agaces, marmonna-t-il. C’est déloyal de me voler mes idées.

 — J’ai bien appris la leçon avec ton gribouillis d’iPod. D’ailleurs, cet incident t’a tellement traumatisé que tu l’as écrit sur le pignon de la cathédrale.

 Augustin haussa un sourcil.

 — Comment es-tu au courant au sujet de Notre-Dame ?

 Lisa lui rapporta en détail toutes les péripéties des semaines précédentes et son appel au clair de lune avec mademoiselle Danton.

 Augustin entrouvrit la bouche puis la referma. Sa sœur si cartésienne lui annonçait-elle vraiment qu’elle et Audrey croyaient en son histoire ? Les larmes lui montèrent aux yeux. Et dire qu’il les pensait incapables d’adhérer à la théorie du voyage dans le temps. Aveuglé par ses préjugés, lui aussi s’était planté en beauté. Désormais, il pourrait compter sur leur soutien, discuter avec elles de ses aventures. Un poids monumental déserta son esprit. Toute la rancune accumulée s’effondra.

 — Tu ne peux pas imaginer à quel point je me sens léger, avoua-t-il entre deux sanglots.

  — Je suis désolée, frangin. Je m’en veux d’avoir été si bornée.

— Le pire, c’est que je te comprends. Hier, j’étais hors de moi. Je t’ai dit des choses sous le coup de la colère. À ta place, j’aurais réagi comme toi.

 Lisa s’assit sur la chaise de bureau et attrapa un cadre photo où Augustin, Audrey et elle posaient aux côtés de Mickey à Walt Disney World Resort.

 — Cette journée était inoubliable, pensa-t-elle à voix haute.

 La trentenaire se leva et le prit dans ses bras.

 — Je t’aime, mon petit frère.

 Sa longue tignasse blonde en bataille, Audrey déboula dans la chambre, un tee-shirt Pikachu dix fois trop grand pour elle à moitié rentré dans son pantalon de jogging.

 — Vous êtes trop mignons, tous les deux ! Vous auriez pu m’appeler pour le câlin !

 Elle se jeta sur eux et les enlaça à tour de rôle.


 Jusqu’en milieu d’après-midi, Augustin leur raconta l’échange avec Colette Duval à l’enterrement de Justin, la magie du carnet à l’hôpital, le sauvetage de Claude et d’Éva à la Kommandantur de Dijon, son séjour au maquis, la mort de Jaël (Audrey fondit en larmes), sa rencontre décevante avec Justin, les visions subies à son contact, ses péripéties au théâtre de Paris, le meurtre d’Heinrich, le quiproquo entre Claude et Éva.

 Les deux sœurs éclatèrent de rire. Quand elles cessèrent de ricaner, Augustin enchaîna avec le retour de Louis, la fureur de miss Kaltenbrün après l’accident de voiture, le passage à tabac par les quatre ivrognes dans le restaurant de l’hôtel (Audrey donna un coup de poing rageur dans l’oreiller), l’arrivée de Hans le frimeur, l’escapade rocambolesque à Paris initiée par sa dulcinée, la mission suicide avec Louis et Axel, la découverte de Philippe Bodmann, demi-frère de Justin (Lisa plaqua sa main sur sa bouche pendant qu’Audrey balançait des noms d’oiseaux), et pour terminer, le mariage de Claude et Colette, interrompu par l’esclandre de leur arrière-grand-père. Les souvenirs de sa nuit dans la chambre d’Éva se dessinèrent dans l’esprit d’Augustin. Ses joues s’empourprèrent.

 — Et la suite ? trépigna Audrey.

 — Je… Je suis allé me coucher. Le lendemain, j’ai touché le bracelet d’Éva pour rentrer à Boston, s’empressa-t-il de répondre.

 Elle lâcha un soupir de déception avant de se retirer pour passer aux toilettes. Les bras croisés, Lisa jeta un coup d’œil entendu à son frère.

 — Augustin, j’ai vu dans le journal intime de ta princesse que tu avais conclu avec elle. J’espère que vous pensez à vous protéger.

 Il écarquilla les yeux.

 — Comment ça, tu l’as vu dans le journal intime ?

 Sa sœur lui expliqua qu’une partie du sang avait reflué, libérant ainsi de nouvelles pages du carnet.

 — Je veux le voir ! s’écria Augustin.

 — Il n’en est pas question ! Tu n’as pas à espionner les pensées de ton amoureuse. Ce serait trahir sa confiance !

 — Mais ! Toi et Audrey l’avez décortiqué de A à Z ! Pourquoi n’aurais-je pas le droit d’en faire autant ?

 — Éva n’est pas notre petite amie. Il faut bien que quelqu’un se dévoue pour le lire si on veut éviter de modifier le cours du temps. D’ailleurs, à ce propos… Je vais devoir t’expliquer certaines choses sur le fonctionnement du corps des femmes.

 Une bouffée de chaleur envahit Augustin. Son visage se colora d’une teinte cramoisie flashy.

 — Je refuse d’évoquer ce sujet avec toi ! Je me débrouille très bien tout seul !

 — Ce n’est pas ce qu’Éva a écrit…

 — Qu’est-ce que tu sous-entends ? Elle n’a pas apprécié ?

 — Si, mais… la première fois n’est jamais la meilleure. En règle générale, les hommes ne tiennent…

 — Arrête, je ne veux plus t’écouter !

 Lisa haussa les épaules.

 — Ça va, j’ai compris. Qu’est-ce que tu es coincé ! soupira-t-elle. Je t’ai préparé une liste de sites à visiter. Je vais te laisser seul pour que tu puisses t’instruire.

 Lorsque sa sœur quitta la chambre, Augustin lança son jeu vidéo dans l’espoir d’oublier cette conversation embarrassante. Il s’efforça d’ignorer le mail envoyé par Lisa, en vain. L’idée de ne pas avoir contenté Éva lui trottait dans la tête. Les souvenirs de leurs ébats lui revinrent en mémoire. Qu’avait-il bien pu rater ? Sa dulcinée se lasserait-elle de lui s’il ne parvenait pas à s’améliorer ? Après un instant d’hésitation, il cliqua sur le premier lien. Se renseigner, juste pour info, ne ferait de mal à personne.


Trois jours plus tard, 16 juillet 2019, Boston

 Augustin, Lisa, Audrey et Jin-woo passèrent les trois jours suivants à discuter de l’étrange journal intime, du comportement et des secrets de Justin, de Claude, de Marie, des autres, mais surtout, d’Éva. L’idiot du village, comme se plaisaient désormais à l’appeler ses sœurs, ramenait sans cesse le sujet sur sa bien-aimée. Éva par-ci, Éva par-là, tout tournait autour d’elle. Les deux jeunes femmes, lassées d’entendre parler de la merveilleuse miss Kaltenbrün, peinaient à obtenir des informations supplémentaires sur l’aventure de leur frère.

 Jin, quant à lui, visionnait en boucle tous les films et séries traitant du voyage dans le temps sur son ordinateur.

 James, rentré de son congé la veille, pencha sa tête au-dessus de son épaule.

 — C’est le dernier Dell Alienware Area 51 m ? s’exclama-t-il. Avec le Intel core i9 ? Et 32 gigas de ram ? Et la GeForce RTX 2080 ? C’est une sacrée machine de guerre que vous avez là !

 Stupéfait, Jin-woo retira son casque et le dévisagea.

 — Vous vous y connaissez drôlement bien en informatique pour un vieux ! Euh, un homme d’un certain âge, je veux dire.

 — Je dispose de quelques bases, répondit le majordome d’un ton apathique.

*

* *

 L’heure du grand départ approchait. Dans l’esprit d’Augustin, l’excitation se mélangeait à l’angoisse. Et s’il ne pouvait pas repartir ? Éva aurait-elle disparu ? De quoi discuteraient-ils ? Comment retrouverait-il ses repères après un an d’absence ? Serait-il encore capable de tenir l’hôtel, d’aider René au garage, d’effectuer des missions pour la résistance ?

 — Arrête de t’inquiéter ! Tout se passera bien, le rassura Lisa.

 — Profite au maximum des moments avec Éva, renchérit Audrey.

 La gorge d’Augustin se noua.

 — Comment vais-je faire pour la sauver ? Elle est censée mourir le 12 juillet 1944. Je n’ai aucune autre information.

 Audrey lui ébouriffa les cheveux.

 — Il te reste deux ans, idiot. Tu as le temps d’y réfléchir et d’échafauder un plan. Si tu as besoin, rentre à Boston et nous t’aiderons.


 Vers vingt-et-une heures trente, Augustin pria ses sœurs de le laisser seul dans sa chambre. Si le livre possédait, comme Jin-woo le supposait, sa propre volonté, il préférait mettre toutes les chances de son côté et réunir les mêmes conditions que les fois précédentes.

 Audrey lui déposa un bisou sur la joue.

 — Bon voyage, frangin !

 Lisa enlaça son frère, ouvrit le journal sur la page de garde avant de le placer sous sa main.

 — Ne fais pas trop de bêtises. Veille bien sur Éva. Même s'il n’est pas facile à supporter, aide papy du mieux possible.

 — J'ignore toujours ce qu’il attend de moi, marmonna Augustin.

 — Souviens-toi de la discussion avec Colette Duval à l’enterrement. Je suis persuadée qu’elle savait que tu voyagerais dans le passé et que tu sauverais son mari. Sinon, pourquoi t’aurait-elle demandé de ne pas sortir par le soupirail ? Le fameux cousin américain qu’elle t’a montré sur la photo à Budenthal, c’était sûrement toi ! Elle t’a peut-être laissé un indice pour que tu puisses accompagner Justin jusque-là.

 — Et si je change le cours des choses ?

 — Dans sa lettre, Papy t’a conseillé d’écouter ton cœur et de suivre ton instinct, alors, fais-le, répliqua Audrey.

 Augustin se doutait qu’il ne reverrait pas ses sœurs avant un long moment. Les yeux embués, la gorge serrée, il acquiesça d’un hochement de tête.

 — Merci d’être là pour moi. Je reviendrai vous raconter mes aventures dans plusieurs mois. Vous me manquerez beaucoup.

 — Je ne peux pas te dire la même chose, puisque pour nous, tu ne seras absent que quelques minutes, s’esclaffa Audrey.

 Lisa attrapa sa sœur par la manche.

 — Allez, viens. Jin nous attend pour manger.

 — Je vous aime, les frangines.

 — Nous aussi on t’aime, l’idiot du village, répondirent-elles à l’unisson.


 Les deux femmes quittèrent la pièce et s’attablèrent aux côtés de Jin.

 — Il est parti ? se renseigna ce dernier.

 — Pas encore, mais ça ne saurait tarder, assura Audrey.

 Le jeune homme jeta un coup d’œil à la baie vitrée. Au milieu des premières étoiles de la nuit brillait une sphère orange vif. Son aura chatoyante embrasait le ciel d’été.

 — Regardez, c’est une lune rousse ! s’exclama-t-il. C’est vraiment magnifique !

 Audrey se leva pour contempler le spectacle. Pendant ce temps, Lisa déboucha une bouteille de Bordeaux afin d’accompagner les pizzas crevettes ananas commandées dans la soirée. Elle remplit un premier verre, puis un second. Le liquide rougeâtre vacilla légèrement.

 — Vous n’avez rien senti ? demanda Audrey. Le sol a bougé.

 Jin-woo et Lisa haussèrent les épaules. Les lumières de la cuisine grésillèrent.

 — Il y a peut-être de l’orage, lança Jin. Le ciel a pourtant l’air dégagé.

 Sa fiancée posa ses mains sur ses hanches.

 — Bon, on mange ? Je meurs de fa…

 Un vrombissement l’interrompit. Audrey, qui s’apprêtait à rejoindre sa place, chancela et se cramponna à l’évier pour éviter de tomber. Les pieds de la table, des chaises, du vaisselier oscillèrent, les verres s’entrechoquèrent, le lustre se balança dans tous les sens.

 Allongée dans son parc, la petite Sarah éclata en sanglots.

 — Merde ! s’écria Audrey. C’est un tremblement de terre !

 — Impossible, rétorqua Jin-woo, le nez collé à la fenêtre. Il n’y a rien qui bouge dehors, même pas les branches d’arbres.

 Un sifflement aigu résonna dans la maison. Les horloges du four et du micro-ondes clignotèrent, les lumières vacillèrent avant de s’éteindre les unes après les autres. Plongés dans l’obscurité totale, les trois jeunes fouillèrent dans leur poche à la recherche de leur smartphone.

 — C’est quoi ce bordel ? ronchonna Audrey. Mon téléphone refuse de s’allumer.

 — Le mien ne fonctionne pas non plus, répondirent Lisa et Jin d’une même voix.

 Ce dernier laissa échapper une exclamation de stupeur.

 — C’est une invasion extra-terrestre !

 — Arrête de raconter n’importe quoi ! s’indigna sa fiancée.

 — Tous les films de fin du monde commencent par une coupure de courant, puis vient l’extinction des téléphones, jusqu’au moment où les aliens débarquent.

 — Tu regardes trop de séries !

 Les bras tendus, Lisa tâtonna pour se repérer dans le noir. La porte de la cuisine grinça sur ses gonds. James, vêtu d’un short de sport, d’un sweat à manches longues et de son sempiternel foulard pénétra dans la pièce, une lampe torche à la main.

 — Tout le monde va bien ? s’enquit-il.

 Les trois autres acquiescèrent.

 — Je faisais mon jogging dans le parc du cottage, comme tous les soirs, lorsque j’ai vu des flashs étranges à la fenêtre de la chambre d’Augustin.

 — Allez-y, je m’occupe de Sarah ! s’écria Jin-woo.

 Les deux sœurs se ruèrent dans le couloir. D’intenses rayons de lumière bleutée s’échappaient des interstices de la porte. Lisa appuya sur la poignée, mais elle refusa de s’ouvrir.

 — C’est verrouillé !

 — Poussez-vous ! ordonna James.

 Le battant, qu’il dégomma d’un violent geste du pied, s’écrasa contre le mur. Les yeux révulsés, le teint cireux, Augustin tremblait de tous ses membres. Le halo irradiant autour du journal s’apprêtait à l’engloutir.

 Alors que James fonçait vers lui, un ronflement électromagnétique assourdissant éclata dans la pièce. De fortes secousses firent vibrer les meubles, les cadres photos se décrochèrent, se fracassèrent au sol, les figurines de super héros posées sur le bureau dégringolèrent.

 — Qu’est-ce qui se passe ? hurla Audrey.

 — Tous les appareils d’Augustin sont éteints ! cria Lisa. C’est ce foutu bouquin qui sème le chaos, j’en suis sûre !

 Elle se précipita vers son frère, attrapa le carnet pour le lui retirer des mains, mais une décharge électrique lui brûla la peau et l’obligea à reculer. La lumière autour du journal s’intensifia. Du bleu ciel, elle vira à la même teinte orange crépusculaire de la pleine lune rousse. La chaleur de la pièce grimpa en flèche. L’air, sec et lourd, était irrespirable. Le majordome et les deux sœurs peinaient à reprendre leur souffle. Chaque mouvement se transformait en effort surhumain. L’odeur âcre et métallique qui saturait leurs narines leur donnait la nausée.

 Un sifflement suraigu s’éleva, s’amplifia jusqu’à devenir aussi insoutenable que les rugissements d’un avion au décollage. Aveuglé, sonné par le vacarme, le trio ferma les yeux et se boucha les oreilles.

 Dans un bang fracassant, les vitres de la chambre implosèrent. Alors qu’une onde de choc projetait tout le monde à terre, le silence s’abattit.

 Les lumières, les machines, les téléphones se rallumèrent. Le visage ruisselant de sueur, les jambes en coton, les sœurs s’adossèrent au mur. Une alarme se déclencha, suivie d’une deuxième. Dans une cacophonie étourdissante, tous les appareils médicaux s’affolèrent. James se redressa d’un bond. Il s’empressa de sortir Augustin de son fauteuil, l’allongea par terre, brancha le respirateur portable à la canule et débuta le massage cardiaque.

 — Appelez le 911 ! intima-t-il. Il ne respire plus !


 Vingt minutes plus tard, les secours demandèrent à tout le monde de quitter la chambre pendant qu’ils prenaient le relais. L’un des urgentistes se frotta le menton, jeta un coup d’œil soupçonneux aux débris qui jonchaient le sol et contacta la police du comté de Suffolk.

 Lorsque l’équipe arriva sur place, le shérif serra la main de James qui se massait l’avant-bras.

 — Ça faisait un bail que je ne t’avais pas vu ! Que se passe-t-il ici ?

 — Le fils Augun a fait un malaise, répondit le majordome.

 Les deux hommes discutèrent un moment à l’écart du groupe. Alors qu’Audrey arpentait le salon de long en large, que Lisa se rongeait les ongles, blottie contre l’épaule de son fiancé, James en profita pour glisser un billet dans la poche de son interlocuteur, à l’abri des regards.

 — Cet arrangement te convient ?

 — C’est parfait. Je ferai en sorte qu’aucune enquête ne soit ouverte.


 Le médecin urgentiste émergea enfin du couloir. Les deux sœurs fondirent sur lui.

 — Je suis désolé, Mesdemoiselles. Son cœur n’a pas résisté. Votre frère est mort.

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