CHAPITRE 7 Au revoir

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6 jours plus tard, Boston, 22 juillet 2019

  Le médecin légiste ayant conclu à une mort naturelle, la police classa l’affaire. L’inhumation d’Augustin se fit en petit comité, loin des journalistes et des paparazzis, dans l’une des églises de Boston.

 Terrassés par la nouvelle, les membres de la famille ne trouvèrent pas la force de prononcer de discours. À la fin de la cérémonie d’adieu, les notes de la chanson The sound of silence[1] reprise par Disturbed s’élevèrent dans la nef.

 Lisa glissa dans la main d’Augustin le dessin d’iPod qu’il lui avait offert des années plus tôt. Les yeux rougis, les lèvres tremblantes, elle caressa une dernière fois la joue de son petit frère et dégagea la mèche de cheveux qui lui retombait sur le front. Les souvenirs affluèrent par dizaines. Augustin blotti dans une couverture à la maternité, son premier anniversaire avec son unique bougie qu’elle avait soufflée à sa place, son premier Noël au pied de l’immense sapin du cottage, sa première entrée à l’école où elle avait intimidé un caïd des bacs à sable qui traitait Augustin de bébé, son premier jour éprouvant au collège où ses camarades s’étaient moqués de son fauteuil. Le soir, elle avait apaisé les pleurs de son frère pendant des heures. Les images défilaient, implacables, insupportables. Un gamin d’à peine vingt ans ne devrait pas partir si tôt, ni subir toutes ces souffrances.

 Pourquoi ne lui avait-elle pas rendu visite plus souvent ? Elle avait toujours su qu’Augustin ne vivrait pas longtemps. Toutes ses heures de travail acharnées ne le ramèneraient pas. La science non plus. Ses remords encore moins. Pourquoi avait-il disparu aussi soudainement qu’un coup de vent ? Pourquoi se montrait-elle incapable de profiter de ses proches ? Pourquoi n’avait-elle rien fait pour soulager la détresse de son frère ? Pourquoi la mort raflait-elle tout sur son passage ? Combien de pourquoi sans réponses ?

 — Je suis désolée de ne pas avoir été à la hauteur, murmura-t-elle.

 Audrey l'enlaça et s’essuya les joues.

  — Tu n’as rien à regretter, Lisa. Tu as toujours agi dans son intérêt. C’est le principal.

 — Et s’il n’avait pas réussi à…

 — Ne t’inquiète pas, je suis sûre qu’il est avec Éva.

 — Comment fais-tu pour ne pas douter ?

 — Je refuse d’y penser ! Pour moi, il est retourné en 1942.

 Lisa posa sa tête sur l’épaule de sa sœur et fondit en larmes.

 Audrey déposa deux photos sur la poitrine de son frère : celle de Walt Disney World Resort, et bien sûr, le portrait d’Éva, trouvé sous le lit un an plus tôt.

 Le cortège funéraire rejoignit le cottage une heure plus tard. James réajusta ses lunettes de soleil avant d’aider le père d’Augustin et son grand-père, William, à porter la dépouille jusqu’à son ultime demeure. Lorsque la dernière pelletée de terre recouvrit le cercueil, les sanglots de la famille déchirèrent le silence. Désormais, le fils Augun reposait en paix aux côtés de Justin et Maryse.

 À la nuit tombée, les parents de Lisa et Audrey rentrèrent à l’appartement. Les deux sœurs décidèrent de rester au cottage. Leur repas lugubre terminé, elles sortirent sur le patio qui surplombait une partie du domaine et s’installèrent dans les fauteuils suspendus.

 Face à elles, les massifs de fleurs dormaient à l’ombre du majestueux magnolia qu’Augustin aimait tant. Des lucioles déversaient leur poussière de fée sur les feuilles des arbustes. Au loin, insensibles à la douleur des deux femmes, les grenouilles de l’étang coassaient joyeusement.

 — Tu te rappelles le jour où on s’est ligués contre toi pour te jeter à l’eau ? murmura Audrey.

 Lisa ne put s’empêcher de sourire.

 — Oui. On a fini dedans tous les trois. Je me souviendrai toujours de la tête de maman quand elle nous a vus rentrer couverts de boue.

 Audrey soupira.

 — Tout ça, c’est terminé. Sans le frangin, ce ne sera plus jamais pareil.

 La fraîcheur de la nuit la fit frissonner. Les larmes aux yeux, elle s’emmitoufla dans son châle. Sa sœur aînée la serra dans ses bras.

 — Qu’est-ce qu’on va faire, Audrey ? On ne sait même pas s’il est reparti… Je me sens dépassée.

 — Nous devons enquêter pour savoir s’il est retourné en 1942.

 Les épaules de Lisa s’affaissèrent.

 — Je suis désolée, je n’en ai pas la force.

 — S’il te plaît, ne faiblis pas maintenant, sanglota Audrey. Tu as toujours été le pilier de la famille. J’ai besoin de toi.

 — Tu ne comprends pas. C’est ma faute, une fois de plus. Si je ne lui avais pas rendu ce carnet, il ne serait pas mort ! Je suis sûre que ce truc l’a tué à petit feu.

 Audrey sortit un mouchoir de sa poche et se moucha bruyamment.

 — Je vais récupérer le bouquin, annonça-t-elle. Peut-être que j’y découvrirai de nouveaux éléments.

 — Non, n’y touche pas ! Il est dangereux !

 Mais sa sœur s’éloignait déjà. Lisa lui emboîta le pas.

 Dans la chambre de leur frère, rien n’avait bougé. Des débris de verre jonchaient le sol, les figurines gisaient au pied du bureau, les cadres photo éventrés reposaient sur le parquet. Seules les rubalises manquaient à cette scène de film policier. L’arme du crime patientait à côté de l’ordinateur.

 La main tremblante, Audrey effleura le journal du bout des doigts. Rien ne se produisit.

 — Regarde… murmura-t-elle. Il est comme neuf. Il n’y a plus aucune tache de sang. La balle et l’impact ont disparu.

 Lisa l’observa avec un mélange de dégoût et de suspicion.

 — J’ai raconté à Jin ce qui s’était passé. Selon lui, le carnet aurait accumulé de l’énergie qu’il aurait libérée d’un seul coup.

 Audrey plaqua sa main sur sa bouche.

 — Tu crois qu’il s’est servi de l’énergie vitale d’Augustin pour se réparer ?

 — Je ne sais plus quoi penser. J’ai besoin d’une bonne nuit de sommeil… Si j’arrive à dormir.

Boston, 23 juillet 2019

 Audrey se réveilla aux aurores. Hantée par les images du visage blafard de son frère et du cercueil qui s’enfonçait sous terre, elle avait enchaîné les cauchemars.

 Elle s’emmitoufla dans sa couverture, serra son oreiller contre sa poitrine. Le chagrin menaçait à nouveau de la submerger. Augustin était-il avec Éva ? Menait-il la vie qu’il méritait ? Pourquoi n’avait-elle pas passé plus de temps en sa compagnie la semaine précédente ? Dernièrement, à cause de la dépression de son frère, leurs échanges ne s’étaient résumés qu’à de vagues discussions sans intérêt. Que de moments gâchés, d’instants de complicité manqués parce qu’elle n’avait pas cru à son histoire ni insisté auprès de sa sœur pour qu’elle lui rende le journal. La perspective de son retour dans l’appartement désert lui nouait la gorge. Imaginer la chambre d’Augustin inoccupée lui déchirait le cœur. Il était mort. Il ne reviendrait pas. Jamais. Ses larmes lui brûlaient les joues.

 Et maintenant, que lui restait-il ? Son frère avait toujours été son confident. Lisa résidait à New York. June écouterait ses lamentations, mais ça ne suffirait pas à combler le vide qui s’installait insidieusement. Personne ne partageait sa vie. Depuis que son ex avait posé ses sales mains sur elle et tenté de la violer six ans plus tôt, elle ne ressentait plus aucune attirance pour les hommes. Pire même. Ils la dégoûtaient. Le masque de fofolle qu’elle portait lui permettait de se protéger des autres, d’éviter les relations profondes, mais en réalité, elle se sentait seule. Elle n’avait pas de boulot fixe, pas d’objectif de vie ni de passion. Lisa était directrice d’Adikia, maman d’une petite choupinette, pouvait compter sur le soutien de Jin. Augustin avait toujours suivi une scolarité exemplaire, June travaillait dans une grande entreprise. Et elle, pendant ce temps, ne foutait rien de ses journées, glandait devant la TV, sortait tous les weekends jusqu’au petit matin. Une bourgeoise pourrie gâtée, voilà ce qu’elle était. Une pauvre ratée.

 Pourquoi pensait-elle à ça alors que son frère venait d’être enterré ? N’avait-elle pas honte ? Ne pouvait-elle pas se contenter de pleurer pour lui ? D’un geste rageur, elle se frappa la tête avec son oreiller.

 La porte de la chambre s’ouvrit à la volée. Vêtue d’un superbe tailleur chic, Lisa fit claquer ses talons jusqu’au lit de sa sœur.

 — Quand tu auras terminé de maltraiter ce coussin, j’aurai quelque chose à te dire.

 Saucissonnée dans sa couverture, Audrey renifla et roula jusqu’au bord du matelas.

 — Qu’est-ce qu’il y a ? demanda-t-elle. On n’a pas le droit de déprimer en paix dans cette maison ?

 Lisa lui agita le journal d’Éva sous le nez. Audrey se vautra de tout son long à côté d’elle.

 — Je croyais que tu ne voulais plus y toucher ?

 Sa sœur aînée tapota l’ouvrage du bout des doigts.

 — Ce matin, j’ai fouillé la chambre d’Augustin de fond en comble pour récupérer la balle, mais elle s’est volatilisée. Tu ne trouves pas ça étrange ?

 — Peut-être que le carnet l’a avalée quand il s’est régénéré ? À part nous, personne n’en connait l’existence. Je ne vois pas qui aurait pu voler une douille abîmée, ni dans quel intérêt.

 — Je ne sais pas. J’aurais aimé l’envoyer à mon ami policier pour faire une analyse balistique. Tout ce dont je me rappelle, c’est qu’il s’agissait d’un petit calibre.

 Audrey balança sa couverture par terre et s’étira à la manière d’une contorsionniste pour récupérer sa tablette posée sur le chevet.

 — Tu t’y connais vachement bien en flingues. Tu étais Lara Croft dans une vie antérieure, ou quoi ?

 — Arrête de raconter des âneries. Tu ne te souviens pas que James m’a appris à tirer ?

 — Ah… Oui, peut-être ! Je préférais me prélasser à la piscine pendant que tu décapitais de pauvres pigeons d’argile.

 Elle martela l’écran de sa tablette à toute vitesse.

 — Qu’est-ce que tu fais ? interrogea Lisa.

 — Je me réserve un billet d’avion pour Paris. Je veux savoir si Augustin est retourné en 1942. Il n’y a que là-bas que je pourrai obtenir des réponses. Je passerai au bureau du détective, il me donnera l’adresse de cette historienne. Je suis sûre qu’en la motivant un peu, elle nous aidera à dénicher de nouvelles informations.

 Elle poussa un juron, frappa du poing sur son lit.

 — Pas un seul vol disponible avant la semaine prochaine !

 — Je m’en occupe, fit Lisa.

 Cette dernière se leva et s’approcha de la fenêtre, téléphone à l’oreille.

 — Société Adikia, que puis-je pour vous ? grogna une voix dans le haut-parleur.

 — Bonjour, Evelyn. C’est Lisa Augun.

 — Bonjour, Madame Augun. Mes condoléances pour le décès de votre frère.

 — Merci beaucoup. Voilà, j’aimerais que vous organisiez pour moi un voyage en France avec l’avion de la compagnie. J’aurais aussi besoin d’une personne pour gérer l’intendance sur place. James nous accompagnera, mais…

 — Je viens avec vous ! la coupa Evelyn. Ce sale franchouillard n’est qu’un bon à rien. Hors de question de vous laisser seule avec lui. Je vais demander au chouineur qui me sert d’assistant de me remplacer durant mon absence. Dites-moi quand vous voulez partir et combien nous serons.

 — Nous serons six. James, vous, Audrey, Jin-woo, Sarah et moi. Je souhaiterais décoller demain après-midi.

 — Vous ne pouviez pas vous y prendre plus tôt ? Vous pensez qu’un voyage se prépare en vingt-quatre heures ?

 — Merci Evelyn. Je savais que je pouvais compter sur vous, conclut Lisa.

 Elle raccrocha en laissant sa secrétaire à ses jérémiades.

 — Mais ! s’exclama Audrey. Et ton travail ?

 — Je dois bien ça à mon frère, tu ne crois pas ?

24 juillet 2019, aéroport de Boston

 Pendant que James tendait les derniers bagages au steward de l’avion sous les ronflements des turbines, un taxi jaune se gara sur une place de parking. Une sexagénaire au teint hâlé en sortit. Elle récupéra son sac, secoua la tête, arrangea sa longue chevelure brune. En l’apercevant, le majordome à la silhouette bodybuildée retira ses lunettes et haussa un sourcil.

 — Evelyn ?

 — Salut le Butler en carton. Pourquoi tu me regardes comme ça ? Tu veux ma photo ?

 Lisa les observa à tour de rôle.

 — Vous vous connaissez ?

 — Malheureusement oui, grogna Evelyn. Ça fait des années que je me le coltine. Quand Justin passait rendre visite à Maryse à l’entreprise, ce sale frimeur le suivait partout. Je l’avais toujours dans les pattes. Une vraie plaie.

 — Donne-moi tes valises et arrête de râler, lança James de sa voix monocorde. Tu nous casses les oreilles.

 Lisa plissa les yeux.

 — Vous vous êtes maquillée, Evelyn ? C’est la première fois de ma vie que je vous voie avec du rouge à lèvre. Vous avez même du vernis à ongles !

 — Et alors ? Ça vous pose un problème ?

 Après un vol interminable, le petit groupe s’installa dans un luxueux hôtel parisien au style victorien. Alors que James et Evelyn s’éclipsaient dans le couloir pour rejoindre leurs chambres, Audrey s’avachit sur l’immense canapé en cuir de la suite. Lisa, un paquet de lingettes à la main, inspecta minutieusement les toilettes, la salle de bain, les matelas, les draps et les meubles.

 — C’est propre ! conclut-elle, trente minutes plus tard.

 — J’espère bien, répondit Jin. C’est un hôtel cinq étoiles, ma Lili.

 Cette dernière ouvrit la valise de Sarah. À l’intérieur, des affaires pliées avec soin, étiquetées et compartimentées selon les jours de la semaine. Sa crise de maniaquerie aiguë terminée, selon les dires de son fiancé, elle feuilleta le journal d’Éva. À côté d’elle, Audrey pianotait telle une virtuose sur son téléphone. Jin, qui jouait avec sa fille allongée dans son parc, jetait des coups d’œil interrogateurs à sa fiancée.

 — Tu ne trouveras rien de plus là-dedans, ma Lili.

 — Je sais. Je pensais en découvrir davantage maintenant que le sang a disparu, mais les deux tiers du bouquin sont vierges.

 Lisa soupira. Au moment où elle s’apprêtait à le refermer, un léger scintillement s’en échappa. Elle le rouvrit d’un geste brusque.

 — Je n’arrive pas à y croire ! Venez voir ça, le livre écrit tout seul !

 Sa sœur lâcha son téléphone et fondit sur elle. Jin déposa le doudou musical avant de s’installer à côté de sa fiancée.

 — C'est écrit à l'envers, fit remarquer Audrey.

 Lisa retourna le journal.

 — Tu as raison. C’est comme s’il y avait deux histoires sur un même ouvrage. La première, rédigée en allemand par Éva, se lit à la manière d'un roman classique. La seconde, en anglais, commence à la dernière page.

 Elle se racla la gorge et énonça la phrase qui venait d’apparaître.

— *« Un liquide sombre et glacial s’infiltrait dans ma bouche, dans mes oreilles, dans mes narines, je n’y voyais rien, mon cœur battait si vite qu’il menaçait d’exploser… »

 — C’est l’écriture d’Augustin ! rugit Audrey. Tu crois que c’est un message qui nous est destiné ?

 — Je n’en suis pas sûre. Si c’était le cas, nos noms seraient inscrits quelque part.

 Elle approcha son visage du papier.

 — Si tu regardes bien, les lettres sont parfaitement dessinées et identiques.

 — C’est vrai ce que tu dis, ma Lili, renchérit Jin. J’ai l’impression que ça a été tapé à la machine ou à l’ordinateur avec la police d’écriture made in Augustin. Il n’y a même pas de fautes. Je ne pense pas que ce soit lui qui ait rédigé ça.

 — Dans ce cas, qui l’aurait fait ? Pourquoi est-ce à la première personne ?

 — Aucune idée…

 Audrey se pencha par-dessus l’épaule de sa sœur.

— « Et merde, grommela Claude en lâchant son revolver. On y était presque ! Un conseil, couche-toi…

Une déflagration pulvérisa la porte de l’armurerie. Le souffle de l’explosion nous propulsa au sol. », marmonna-t-elle. C’est le moment où Claude a fait péter la Kommandantur de Dijon ! Augustin nous a raconté tout ça. Je crois qu’il s’agit de son premier voyage !

 Intarissables, les mots continuèrent de noircir par centaines les pages du journal.

 Lisa pointa son index sur l’une d’entre elles.

 — Regardez, c’est daté du 27 juillet 1942 !

 Ses pupilles balayèrent les phrases à toute vitesse.

 — Augustin ne nous a jamais parlé de ça ! s’écria-t-elle. Il a réussi, il est reparti !

 Les larmes aux yeux, Audrey laissa éclater sa joie en sautillant dans la pièce.

 — Il y est retourné ! hurla-t-elle. Il est vivant !

 Lisa fut secouée d’un fou rire. Elle posa le carnet sur la table basse et étreignit sa fille qu’elle couvrit de baisers. Contaminé par l’euphorie générale, Jin-woo leva les bras et serra les poings en signe de triomphe.

 — Bon, maintenant, j’aimerais bien connaître la suite !

 Il se vautra sur le canapé avant d’entamer sa lecture à voix haute.

 — « Marty traversait les couloirs du temps en Delorean, moi, en essoreuse à salade. Pas la même classe ni le même confort. Ce voyage, je m’en souviendrais jusqu’à la fin de ma vie. Jamais l’un de mes allers-retours n’avait été si mouvementé. »

*« Un liquide sombre et glacial s’infiltrait dans ma bouche, dans mes oreilles, dans mes narines, je n’y voyais rien, mon cœur battait si vite qu’il menaçait d’exploser… » : Première phrase du premier voyage d'Augustin. Cette phrase a été changée à la réécriture. L'ancienne (que vous avez lu) était : J'ouvris lentement les yeux. Je flottais dans les limbes d'une eau sombre et glacée.


 [1] The Sound of Silence, originale par Simon and Garfunkel - 1964

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