I. La guérison
Une serviette autour de la taille, des cheveux humides
Une position nonchalante sur le canapé, un regard mélancolique,
Tenant le portable d’une main hésitante aux doigts timides,
Tant de fierté dans une main si frêle, des doigts qui tâtonnent sur un clic
Quand soudain, des vibrisses m’encerclent et me chatouillent,
Une langue râpeuse, des yeux verts, un ronronnement qui résonne.
Il se presse contre moi et je me tords, je ris à gorge déployée devant cette bouille
Femme triste transformée en âme d'enfant joyeux, un corps qui frissonne,
Non pas de peur, non pas de larmes, mais d’un fou rire devant ce corps apaisant
Et pressant mes lèvres contre ce front si poilu, mais si doux, je souris.
Un téléphone qui s’échappe d’une main, une boule de poil te rappelant le moment présent,
ode à ce chat d’amour et de tendresse, antidote de la mélancolie, le seul qui me guérit.
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