Chapitre 45 - VP Benjamin

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Il devait forcément y avoir une raison à ce qu’une jeune fille célibataire dans une ambiance de fête exotique repousse deux amants physiquement honorables et je me suis persuadé que cette raison, c’était moi. La commission technique d’urgence a décidé de changer ses plans et de passer en mode « attaque ».

C’est ainsi que, pendant la journée du lendemain, je me suis rapproché de Justine, une des sœurs de Mathieu, pour voir si au moins ça rendait Laetitia jalouse.

D’après les analyses de chacun, il semblait que ça marche et comme le plan A le prévoyait, elle est rentrée super tôt. Nous l’avons suivi depuis la boîte de l’hôtel et Claire et Mathieu m’ont accompagné jusqu’à sa chambre « pour être sûrs que tu ne vas pas te dégonfler ! ». J’ai gratté à sa porte et comme elle ne m’a pas répondu, j’ai voulu partir, mais je n’avais pas fait trois pas qu’elle a ouvert. C’est là que les futurs mariés m’ont propulsé dans ses bras dans un même élan et que je me suis retrouvé en train de l’embrassé comme si j’avais attendu ce moment depuis trois ans, dix mois et vingt-cinq jours. C’était le cas. Ça m’a fait tourner la tête tellement c’était enivrant. J’ai ralenti pour qu’elle respire et je l’ai embrassé pour de vrai. J’ai pris sa tête entre mes mains et j’ai d’abord touché doucement sa lèvre inférieure, puis j’ai léché au-dessus un tout petit coup, comme un chat qui lape du lait, en la regardant dans les yeux. J’ai collé mes lèvres en parallèle des siennes cette fois et j’ai passé ma langue tout doucement au travers. Je me suis retiré pour l’ouvrir davantage et j’ai failli la manger, vraiment. J’avais très faim d’elle. J’ai eu la tête qui tournait à nouveau.

La suite est un peu floue pour moi. Je me souviens de son corps frémissant sous mes caresses, de la douceur de sa peau et de la violence de ses étreintes. Quand je l’ai pénétré, j’ai eu un orgasme en quelques coups de reins mais elle ne s’en est pas rendu compte car j’ai de nouveau été au garde à vous immédiatement après.

Le lendemain, nous avons répété la cérémonie de mariage tous ensemble. Laetitia avait l’air de bonne humeur, jusqu’à ce que nous soyons tous les deux face à l’autel, suite à une manigance de Claire. J’ai senti la tension monter en elle comme si c’était quelque chose de tangible. On s’est disputé, comme d’habitude, et elle s’est sauvée avant qu’on ait terminé la conversation, comme d’habitude.

Je lui ai donné un message et j’ai espéré tout l’après-midi que, contrairement à celui de la dernière fois, elle le lise. Je lui donnais un « rencart », d’après les termes de Mathieu, en fin d’après-midi. C’est ce jour-là que j’avais réservé la plage privée. Elle a accepté mon rendez-vous, elle est montée sur le scooter et elle a adoré l’endroit. Après elle m’a encore énervé et j’ai utilisé la seule arme que je possédais pour me défendre de ses perpétuelles agressions : mes mains. Si j’avais eu la moindre crainte que quelqu’un nous surprenne, je n’aurais jamais osé rougir son derrière pendant aussi longtemps. Je l’ai transportée jusqu’à la mer en pensant la soulager dedans et il semble que le sel lui ai piqué la peau à vif, ce qui m’a fait rire en silence. Je l’ai mise à genoux dans l’eau, la bouche sur mon sexe. Ensuite je l’ai prise là parce que j’avais besoin d’être sûr d’avoir des souvenirs, si les choses ne marchaient pas comme je l’espérais. La voir dans le sable en levrette, ses fesses rouges en arrière s’offrant à moi, je ne voyais pas de plus beau souvenir possible.

Je me suis installé vers elle pour le dîner et de nouveau, il m’a fallu me battre contre elle. Sur un conseil de Claire, je suis allé dormir dans son lit et je suis parti au milieu de la nuit. Comme c’était prévu, elle m’a rejoint. Ça n’a l’air de rien mais c’était la deuxième fois qu’elle faisait un pas vers moi. Depuis toujours elle avait juste accepté ce que je lui faisais, mais hormis dans l’ascenseur, jamais elle n’avait tenté quoique ce soit. Sans ça, je crois que j’aurais arrêté là l’opération « Laetitia for ever », et for ever.

Les jours suivants ont été des successions de signes encourageants et d’agressions. Surtout d’agressions. Même mes deux coachs ont fini par avoir un doute mais ils faisaient semblant de rien.

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