Liam 2

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Je m’appelle Liam Reed, dit “Prez”, autrement dit, président des Devil’s sons. J’ai 25 ans et je suis célibataire. Enfin… jusqu’à ce que celle que j’ai dans la peau me revienne.

En fait, j’attends que Halley soit prête. Je suis amoureux d’elle depuis qu’on est gosses et, quand elle a eu 16 ans, je me suis décidé à lui dire que je l’aimais. Ensuite, on est restés ensemble pendant six mois et je me suis aperçu qu’elle était devenue mon ombre. Alors, quand j’ai eu 18 ans, j’ai compris que si je ne la laissais pas partir, elle ne pourrait pas vivre son adolescence, avec les fêtes, les amis de lycée ou même faire des études.

Ma vie à moi s’est toujours passée autour et dans le club, ce qui n’était pas son cas. Donc, à 18 ans, j’ai fait la chose la plus dure qui soit : la laisser partir, la laisser faire ses propres choix et la laisser profiter de son adolescence sans moi. Ce jour-là, je lui ai dit que je la quittais par amour, mais que je l’attendrais, car elle était la seule que je voulais comme partenaire régulière. Mais pour ça, je dois attendre qu’elle revienne vers moi sans tuer tous ces connards qui la touchent.

Dans ma tête, il n’y a rien de plus limpide, mais dans mon cœur, c’est le bordel ! J’ai mal dès que je la vois avec un mec, que je vais terroriser dès qu’elle a le dos tourné, d’ailleurs. On se prend la tête limite tous les jours, mais au moins, je la vois. Le seul qui sache à quel point je souffre, c’est mon petit frère, son meilleur ami. Lui, il peut la prendre dans ses bras, moi non. J’ai perdu ce droit de pouvoir la toucher et la sentir. Je dois faire attention à tout dès qu’elle est là. Je ne veux pas la blesser, donc je dégage les brebis quand elle est dans les parages. Elle sait que je me tape des filles, mais elle ne le voit pas. Or, si je veux la retrouver un jour, je ne dois pas lui faire de mal et elle ne doit rien voir de ce que je fais avec les autres.

Je suis arrêté dans mes pensées par Game.

– Prez, y a un mec qui veut voir Halley.

– J’arrive.

Je reconnais tout de suite le mec en question, qui est l’un de ses ex. Je souris : il se fait dessus, ce con ! Deux mois auparavant, je l’ai chopé en train de baiser une nana en boîte et je me suis un peu permis de le menacer.

– Qu’est-ce que tu veux ? J’ai pas été assez clair, la dernière fois ?

– Euh, si, si, mais je dois donner un truc à Halley.

Je lève un sourcil et je remarque qu’il a une enveloppe dans la main.

– Non, mais laisse tomber, dit-il, je lui donnerai plus tard.

– Donne. Je lui transmettrai.

Il a l’air d’hésiter, puis finalement, il me tend l’enveloppe et saute limite dans sa voiture. Je ris : ce con détale comme un lapin. Je rejoins Game, qui est assis sur une table, en train de fumer. Il observe nos parents, ainsi que Halley.

– Qu’est-ce qui se passe ?

– Aucune idée, me répond Game.

Je vois mon père qui prend Halley dans ses bras et notre mère qui lui caresse le dos. Je fronce les sourcils et commence à me lever.

– Reste ici, me dit mon frère en posant sa main sur mon bras.

– J’en ai marre d’être loin d’elle, dis-je en soupirant de frustration.

– Je sais, mais là, même moi, je ne sais pas ce qui se passe. Donc, si elle parle aux parents, c’est que c’est grave.

– Super ! Je vais être encore mis de côté. J’en suis ravi !

Puis, ils se tournent vers nous et viennent nous rejoindre. Ma mère nous donne un baiser à chacun. Halley nous dit bonjour aussi, mais je remarque qu’elle a pleuré. Aussitôt, Game la prend dans ses bras et elle enfouit son visage dans son cou. J’en peux plus de cette situation. C’est moi qui devrais la consoler. Pourquoi a-t-elle pleuré ? Qui a osé lui faire du mal ?

– Pourquoi tu pleures ? lui demandé-je.

– Pour rien, je suis fatiguée, je vais rentrer me reposer… dormir, oui, c’est une bonne idée.

Elle commence à partir, mais je la retiens par le bras.

– Tu te fous de moi ?!! Il est 10 h du matin et tu es fatiguée ?!!... Pourquoi tu pleures ?

– Liam, ce n’est pas le moment, me dit ma mère.

– Ouais, je sais. Pour moi, ce n’est jamais le moment !

Je me lève brusquement de la table et me dirige à grands pas dans mon bureau. Alors que j’enlève mon cuir, on frappe et, sans attendre de réponse, la porte s’ouvre sur Halley, qui passe la tête. Je suis très étonné de la voir ici, car elle vient très rarement et, quand c’est le cas, en général, c’est annonciateur d’une prise de bec.

– Oui, entre… dis-je en m’affalant dans mon fauteuil. Tu vas me dire ce qui se passe ?

– Écoute, je te promets de tout te dire, mais là, je voudrais juste me reposer un peu.

– Halley, ça suffit ! Tu me mets toujours à l’écart. Je deviens fou ! Arrête de me torturer !

– C’est toi qui as voulu que ça se passe comme ça.

Puis elle se met à pleurer en murmurant :

– Tu v... tu vas me détester...

Je craque… Je me lève et je la prends dans mes bras. Putain, je l’ai enfin dans mes bras !! Elle sent toujours aussi bon la vanille. Mon cœur revit à son contact.

– Bébé, ne pleure pas, lui chuchoté-je. Je ne pourrai jamais te détester, tu le sais. Dis-moi plutôt ce qui se passe.

Elle fond en larmes.

– Putain ! Bébé, j’en peux plus de te voir comme ça. Dis-le-moi, merde ! On t’a fait du mal ?

– Non, me dit-elle. Liam, je..

Elle ne finit pas sa phrase et se recule, puis me regarde en essuyant ses yeux.

– Je suis désolée, dit-elle d’une toute petite voix.

Puis, elle s’enfuit de mon bureau en courant. J’essaie de la rattraper, mais mon père est déjà là et la prend dans ses bras.

– Mais putain !! Qu’est-ce qui se passe, merde ? dis-je, en colère cette fois.

– Fils, on va aller dans ton bureau, me dit mon père.

Il m’entraîne à l’intérieur de la pièce pendant que Halley continue son chemin et il referme la porte de mon bureau derrière lui.

– Laisse-lui un peu de temps. Elle te parlera quand elle se sentira prête, me dit-il.

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