« Bonjour Lilly »

« Bonjour Yoann »

« Bien dormi ? »

« Oui »

« Tout à l'heure, je voudrais te proposer quelque chose de différent, mais avant, j'ai une question à te poser »

« Et quelle est cette question ? »

« C'est un peu intime, alors je voudrais savoir si tu veux bien que je te la pose »

« Oui »

Je suis si impatiente d'entendre sa question. Chaque jour j'espère un peu plus, que notre relation devienne plus intime. Nous avons à plusieurs reprise évoqué sa relation avec sa femme. Et il ne me semble pas heureux. Je me raccroche à cette confession pour me déculpabiliser.

« Bon, j'ai remarqué dernièrement que tes rideaux restaient ouverts chaque nuit »

« Oui »

« Et tu sais que ma chambre est au premier et toi au rez-de-chaussée. Je vois donc très bien ton lit »

Je sens le désir monter et je veux l'entendre me parler de ce qu'il a vu.

« Ça me gêne Lilly »

« Qu'est-ce qui te gêne Yoann »

« Ce que j'ai à te dire »

« Vas-y, tu ne me choqueras pas »

« Et bien, j'ai eu l'impression, à plusieurs reprise, de te voir en train de te caresser »

« Ça te dérange ? »

« Non »

« Ça te plaît ? »

« Heuu et bien oui, mais tu vas me prendre pour un vieux pervers »

« Et si je te disais que je l'ai fait volontairement. Que je voulais que tu m'observes »

Mais pas de réponse. Silence radio.

« Je t'ai choqué Yoann »

« Non »

« Alors pourquoi ne dis tu rien ? »

« J'ai une érection »

« :) »

« Je crois que j'ai envie de toi, Lilly »

« Moi aussi »

« On en reparle tout à l'heure, si tu veux, là, je dois te laisser »

« :) »

Je n'ai rien programmé et pourtant, j'ai l'impression que tout se passe comme j'en ai envie. Je suis tellement impatiente de le retrouver, toute l'heure.

J'ai mis de la jolie lingerie, j'ai hydraté ma peau pour qu'elle soit douce et légèrement parfumée. J'ai envie que Yoann m'embrasse, me caresse et peut-être même me fasse l'amour.

En sortant de la maison, je tombe nez à nez avec Yoann. Nos regards se croisent et immédiatement, je sens chez lui, comme chez moi, une tension sexuelle naître. Je le vois préparer ses affaires pour me laisser le temps de le devancer. Je me dirige vers notre rendez-vous quotidien et en marchant, j'imagine son regard se poser sur mon corps. Inconsciemment ou consciemment mes hanches se balancent langoureusement, espérant faire monter le désir de Yoann.

J'arrive enfin et je le sens arriver en même temps que moi. Il prend ma main.

- Ne te retourne pas, me dit-il. Veux-tu que je te dise ce que je voulais te proposer ce matin ?

- Oui.

- J'ai apporté une robe de chambre en soie. Voudrais-tu la passer ?

- Oui bien sûr, dis-je simplement.

- Mais je voudrais que tu ne portes rien en dessous. Tu te sens prête ?

- Oui, j'en ai très envie.

Toujours derrière moi, il me tend une robe de chambre gris-claire très simple.

- Tu peux te déshabiller, je me retourne, je ne te regarde pas.

Je suis un peu déçue, mais je n'ose pas lui demander de le faire. Je retire mon short et mon tee-shirt et passe ma robe de chambre.

- C'est bon, dis-je.

- Tu peux aller t'installer sur la couverture que j'ai posé là-bas.

Là où Yoann à l'habitude de me peindre, est installé une couverture et des coussins colorés. Je prends place et m'allonge confortablement.

- Peux-tu mettre ton bras derrière ta tête ? Tourne ton visage un peu plus vers la droite... L'autre droite, dit-il moqueur.

Bon ok, j'ai toujours confondu ma gauche et ma droite.

Yoann se dirige vers moi et vient rectifier ma position. Il pose sa main sur mon visage pour le redresser légèrement. Il prend mon bras pour l'approcher de mon visage et me regarde.

- Je peux ouvrir ta robe de chambre.

- Oui.

Délicatement, il dénoue ma ceinture et entrouvre le col pour dégager un sein.

- Tu as encore tes sous-vêtements ?

- Tu peux me les retirer si tu veux.

- Tu veux, dit-il intimidé.

- Oui, énormément.

Il place sa main dans mon dos et pince l'attache qui saute facilement. Il fait glisser la robe de chambre délicatement le long de mes bras et retire mon soutien-gorge, en effleurant mes seins. Ses mains se placent de part et d'autre de mes hanches pour retirer ma culotte. Je suis nue devant lui, mes seins pointent et on voit se dessiner sur ma peau une chair de poule.

- Dis moi Yoann, tu ne m'avais pas dit que nous devions discuter de nos envies.

Son regard dans le mien, ses joues rougis, il pose sa paume sur mon menton et caresse ma bouche.

- Tu veux me déstabiliser ?

- Oui, dis-je avec un sourire espiègle.

- Tu vas mériter une fessée, petit démon.

- Tu aimerais ?

Ses yeux se dirigent vers son entre-jambe et mon regard accompagne le sien. Je vois dans son pantalon une énorme bosse.

De nouveau, nous nous regardons, complice...