CHAPITRE 1 partie 2 - Gary

3 minutes de lecture

Voici la deuxième et dernière partie du chapitre 1. J'ai eu beaucoup de mal à l'écrire. J'ai dû faire des recherches sur les gestes de premier secours afin d'être le plus réaliste possible. Et je voulais aussi un langage plus soutenu pour la partie de Gary. J'attends vos retours avec impatience afin de voir si ça fonctionne.

J'ouvre la porte de l'infirmerie, une vague de chaleur étouffante en profite pour s’infiltrer dans la pièce climatisée. Une dernière fois, je considère le poste de soin. Tout est en place et désinfecté. J'arrange le sac à dos rouge de premier secours sur mon épaule, puis sors dans les ardeurs de la canicule.


La prochaine représentation des cow-boys débute dans un quart d'heure, naturellement, je me dirige vers la grande rue afin de préparer le couloir de sécurité. Je dépose mon immense bagage et déroule les lourdes cordes. Au même moment, j’ois un cheval s'ébrouer. L'équipe spectacle remonte l'avenue dans un nuage de poussière. Je leur fais un signe de main, puis poursuis mon labeur. Une à une, je les tire avec intensité d'un poteau à un autre, sollicitant mes pectoraux. En me relevant, je constate que les cow-boys ont eux aussi mis la main à la pâte. L'allée principale semble sécurisée.


Des éclats de voix crispés se fond entendre à la hauteur du carrousel. De ma position, je découvre un attroupement anormal. Je récupère la trousse de secours et m'oriente du côté de la sortie du manège. Par-dessus la barrière en bois, j'aperçois l'opératrice de manège sur le ventre couchée au sol, une tache de sang s'élargissant doucement sous sa tête. Un frisson parcourt l'ensemble de mon corps et mes muscles se contractent.


D'emblée, je saisis mon passe et ouvre le portillon. Tout en m'élançant vers la jeune femme, je défais la radio qui est fixée à ma ceinture et appel de l'aide pour rediriger la foule. Je m'agenouille près d'Alice et tremblant, je dépose l'index et le majeur sur le poignet gauche, dans le prolongement du pouce, à la recherche d'un pouls. Malgré l'agitation autour de moi, la concentration est de mise. Après quelques secondes et avoir replacés les doigts à plusieurs reprises, je perçois enfin un battement. J'expire de soulagement, mais il me reste encore moult choses à faire. Je place ma main dans celle de la jeune femme et lui murmure à l'oreille :

« - si tu m'entends, serre ma main ».

Aucune réaction. L’inquiétude imprègne chaque partie de mon corps, les palpitations de mon cœur s’accélèrent. Néanmoins, je garde le contrôle et continue les premiers secours.


Pour éviter un étouffement, je décide de l'installer en position latérale de sécurité. En déplaçant ses jambes, je remarque un gonflement accompagné d'une ecchymose sur la cheville droite. Je mets cette information dans un coin de ma tête pour m'en occuper plus tard. L'urgence, c'est de soigner la blessure qui se trouve au niveau de la tempe gauche.


Je m'empare d'une compresse stérile que j'imbibe de sérum physiologique et entreprends de nettoyer la plaie de l'intérieur et vers l'extérieur. Derrière moi, une voix familière est en communication avec les secours. En tentant d'arrêter l’hémorragie à l'aide d'autres gazes, je donne les informations essentielles à mon collègue, qu'il répète mot pour mot.


Mes actions se révèlent efficaces. L'écoulement de sang s'amoindrit. J'attrape une bande et la dispose autour de la tête sans trop la serrée. Un papillotement des paupières m'indique qu'Alice reprendre conscience. Je ne peux m'empêcher de caresser délicatement sa joue. Un sourire apparaît sur mon visage dès que son regard couleur noisette croise le mien. Sa main tendrement étreinte, je lui susurre à l'oreille des mots rassurants.


Un collègue de ma caserne se présente près de nous. Sans la lâcher, j'explique promptement les soins que j'ai déjà prodigués. Les renseignements sont soigneusement notés, avec l'identité de la blessée. Ensuite, du coin de l’œil, je surveille ses gestes : il appose sur le membre enflé, une poche de glace et l'immobilise à l'aide d'une attelle.


Après d'autres examens de routine, la jeune femme est transportée jusqu'à l'ambulance avec moi trottinant à ses côtés. Au moment d'installer la civière à l'arrière de la voiture, Alice refuse de me relâcher la main. De nouveau, je la rassérène d'une voix calme malgré mon affliction de la laisser seule.


Avant que l'automobile ne démarre, je quémande à mes collaborateurs de faire attention à elle.


Annotations

Vous aimez lire Alisée Vila ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0