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J'ai continué ma vie d'étudiante à la fac, il a continué à travailler, il a évolué rapidement. Il est très bon dans son domaine, c'est un chirurgien de renom aujourd'hui.

Pendant cette première année ensemble, chacun vivait sa vie et nous nous voyions les week-ends et pendant les vacances scolaires.

Mes parents l'ont tout de suite apprécié. Il sait se faire aimer. Oui, c'est un homme charmant.

Mes amis.

Mes amis n'ont pas toujours accroché, enfin ceux qui étaient encore là. Je ne sais pas vraiment pourquoi. Au début l'entente entre eux semblait cordiale, et du jour au lendemain, les invitations ont décru. Les excuses pour ne pas se voir se sont multipliées, puis finalement j'ai laissé tomber. Je n'avais pas besoin d'eux. J'avais l'amour.

Je suis tombée amoureuse de lui doucement, mais profondément.

Il m'a avoué son amour le premier.

C'était dans sa voiture, un dimanche soir alors qu'il me déposait devant chez moi. Je m'en souviens comme si cet événement était tatoué sur ma peau. Il m'a embrassé, et alors que je mettais gentiment fin à son étreinte pour ouvrir la portière de la voiture, il a plaqué sa main sur ma nuque, m'obligeant à lui faire face. Il y avait une peur violente dans son regard, comme si j'allais disparaître à jamais, comme si j'allais sortir de cette voiture pour ne plus jamais revenir.

Son regard, ce regard.

La passion dévorante de son amour y prenait toute la place. C'était si fort de ressentir cet amour pour moi, de savoir que quelqu'un pouvait avoir besoin de moi si inconditionnellement, il semblait si désespéré à l'idée que je m'en aille ! Je lui ai caressé la joue, l'ai embrassé avec autant de tendresse que possible, je lui ai dit que j'étais là, que je n'irai nul part. Il a souri et m'a avoué à quel point il était amoureux de moi. Je me souviens parfaitement de ses mots, et quand j'y repense à chaque fois mon cœur danse dans ma poitrine : « Lou, sais-tu à quel point je t'aime ? Je crève tellement d'amour pour toi que j'ai envie de m'arracher le cœur avant qu'il explose. »

J'ai fondu sur sa bouche à ces mots, nous avons fait l'amour dans sa voiture, juste devant chez moi. Pas de pudeur, pas de honte, un désir violent et soudain, un besoin charnel à assouvir par peur de mourir demain.

Avoir peur de la mort.

Avoir peur de mourir dans ses bras, c'est sentir à quel point on est vivant, à quel point la vie est courte, à quel point cet amour peut vous consumer.

Avoir peur de mourir dans les bras de l'amour, c'est effrayant, c'est excitant, c'est dangereusement bon.

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