La distance engendre la séparation.

Une phrase qu’on nous a toujours répété à maintes reprises sans réel fond. Le changement incité chez autrui n’est que le fruit d’un égoïsme sans nom, d’un ego démesuré et d’une fierté mal placée.

L’amour inconditionnel d’un parent, d’un frère, d’une sœur, d’un amant, d’un ami ne se résume guère par quelques kilomètres. Aussi dur comme fer, il reste ferme malgré les intempéries, le désarroi et la solitude.

Il est de grâce d’avouer que l’incompréhension pousse à distancer entre les individus. La communication en voie de disparition, rien ne porte à croire qu’une chaîne fragilisée par l’indifférence reste soudée et solide. L’amour n’a de puissance que si un message impératif soit vraisemblablement transmis.

La distance est parfois dû par obligation, le départ reste un choix.

Le choix de partir ou de rester. Le choix d’accepter de confronter ces obstacles ensemble. Le choix de réfuter l’idée de se blesser pour le bonheur de tous.

"Nous avons perdu contact parce que nous étions trop loin l'un de l'autre."

Balivernes.

La distance n’est devenue qu’une excuse pour combler le vide des sentiments. Une échappatoire à double tranchant, vénérée par les plus froussards, les peureux de l’engagement. Le dévouement d’un individu à un autre donne naissance à cette patience inégale, de se languir pendant des jours, des semaines et des mois que pour rejoindre les bras de l’amant ne serait-ce le temps de quelques heures.

Et ce seront les plus belles heures d’une vie.