Mai pointe le bout de son nez. C’est la belle saison. Surtout, aujourd’hui, j’ai fait la cinquième chimio. Vous ne pouvez pas savoir le bien que ça me fait d’enfin écrire le chiffre cinq.

Je suis rentrée aux alentours de midi, puis me suis couchée car la séance m’a épuisé. Je retrouve quelques couleurs et me sens finalement un peu mieux. Je prie pour que cette fois-ci, je ne souffre pas autant que lors de la précédente.

La bonne nouvelle est que mon oncologue m’a retiré mon injection de la moelle osseuse. Vues les réactions qu’elle a engendrées, c’est déjà beaucoup. J’avais quand même prévu le coup : j’ai demandé la dose de médocs, car les DOLIPRANE ne font plus effet. Donc, j’ai, en réserve, des morphiniques. Mais si j’ai vraiment trop mal, je crois que je commencerai par le DIANTALVIC. J’avale suffisamment de médocs pour essayer de ne pas prendre ceux-là.

Ça peut vous paraitre un peu naïf, mais j’ai d’autres ressources : toutes les personnes qui m’entourent. Aujourd’hui, c’est plus qu’une certitude, je suis bien mieux entourée. Pourquoi dis-je cela ? Simplement car il fut une époque (et j’étais bien jeune) où, lorsque j’étais souffrante, on m’administrait des antidépresseurs. Le résultat n‘a pas été vraiment top. Avec la dépendance qui va avec. Depuis, je m’abstiens. Là oui, je n’ai pas honte de dire que je suis fière de ne rien prendre d’autre que l’amitié et l’amour comme forces.

De mémoire, les douleurs avaient commencé deux jours après la séance. Nous verrons donc ce week-end. Cela dit, je vous envoie à tous un joli brin de muguet, virtuel bien sûr, pour qu’il vous apporte du bonheur ou, s’il y est bien installé, qu’il reste chez vous.