Masques  (la 2ème vague)

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Aujourd'hui, il me faut parler du masque, des masques. Rien que des masques puisque plus rien n'a d'importance, que ces petits bouts d'étoffe supposés sauver le monde. Quel monde ? Voici une excellente question.
Aujourd'hui, et sans affirmer que cela ne changera pas, je suis d'accord pour croire et dire, à ma façon et uniquement à ma façon, que Covid-19 est bien entré dans une nouvelle phase. Il s'agit d'un rebond inattendu, d'un effet boomerang particulier, d'un retour en force presque incroyable.
Enfin, pas si incroyable puisque annoncé depuis des semaines, mais c'est quand même une sacrée couleuvre à avaler.

Mais revenons au sujet du jour, unique sujet de tous nos jours depuis des mois !
Masques, masques, masques, masques .
Non, une énième coupe de football, un fait divers sanglant aux Etats Unis, la fin du monde des écolos, les navires de notre Marine Nationale en train de jouer les gros bras en Méditerrannée face aux Sarrazins au risque de déclencher un conflit énorme, non rien de tout cela ne pourrait paraître plus important, plus essentiel, aussi vital que ces masques dont on nous bassine à longueur de temps !
Sous ce mot anodin se cache un monde que nous découvrons petit à petit, sans rien pouvoir y faire. Alors, je tente de comprendre. D'un côté, je subis les médias qui nous inondent de messages alarmistes. D'un autre côté, je souris en lisant les théories fumeuses de tous les complotistes du monde. J'avoue que ces derniers ont largement ma préférence et qu'ils me paraissent plus crédibles. Malgré tout, un minimum d'objectivité me fait dire que médias et complotistes sont tous aussi tarés les uns que les autres. Les uns prédisent des morts en masse et les dénombrent déjà avec la méticulosité d'un expert-comptable pendant que les autres annoncent la fin du monde.
Avouez qu'avec ça, l'avenir ne paraît pas bien rose. Quel héritage laisserons-nous à nos enfants ?

En attendant de disparaître, anéanti par une vengeance céleste ou par un déchaînement naturel, je dois porter un masque. Un masque ? Non, des masques ! Parce qu'il convient d'en changer régulièrement. Et si par malheur je n'en portais pas, un quidam dans la rue pourrait m'apostropher et me balancer aux hommes en noir, casqués, protégés comme des gladiateurs. Des miliciens qui sont prompts à taper sur tout ce qui bouge, quitte à aller chercher des noises à ceux qui, en toute tranquilité et sans faire le moindre tapage, regardent un match entre amis et devant un bon repas ou une simple bière... Porter le masque est le signe visible, comme une étoile jaune, de soumission pour celui qui le porte et qui donne quitus à celui qui l'impose.
Celui ou celle qui prétendrait refuser le Nouvel Ordre Social prend le risque d'une bastonnade, voire d'une bonne bagarre dans un avion transatlantique, ou encore de se faire débarquer à la première gare ferroviaire venue.
Eh oui ! Vivre sous la menace d'un virus invisible rend la connerie visible !

Ce matin, en regardant un inconnu qui me dévisageait d'un mauvais oeil parce que, confiné dans la cabine de mon camion, je ne portais pas de masque, je me suis fait la réflexion que je donnerais vraiment beaucoup (même si je ne possède rien, ou si peux) pour me tenir loin de tout ce cirque. Et, franchement, ne pensez-vous pas la même chose que moi, parfois ? Il est fort probable que nous partageons au moins cela. Toujours est-il que ce mec me haïssait du regard, simplement parce que je n'avais pas le bas du visage grimé de bleu. Délit de sale gueule, en somme.

Le masque a cette vertu républicaine d'offrir le droit à celui qui le porte de vouer aux gémonies celui qui le refuse. La République permet aussi de sanctionner celui qui s'obstinerait dans la "mauvaise voie", c'est-à-dire celle contestant l'hypocondrie universelle. Et le reste du monde des branquignoles se charge de montrer d'un doigt accusateur le rebelle. Bref, l'enchaînement des faits pourrait rapidement devenir dangereux si notre mode de vie ne nous imposait pas de cavaler en permanence. Ceci nous sauve ! En effet, nous épargnons bien des vies parce que nous n'avons pas le temps de les supprimer, simplement parce que nous nous croisons sans seulement nous accorder un simple "bonjour".

Le Sauveur du Monde, le masque, met aussi en lumière la couardise de ceux qui s'imaginent cernés de virus n'attendant qu'une occasion pour les pénétrer de toutes parts. Et le simplet de demander au savant :

  • Comment fait-on pour marcher en aveugle, oreilles fermées, lèvres serrées et miches soudées ?
  • Eh bien, on commence par mettre un masque. De la sorte, à moitié asphyxié en permanence, tu ne pourras plus penser correctement et tes soucis te seront moins lourds à porter. Et ton haleine surchargée en bactéries pourrira ce masque mieux que ne sauraient le faire les pires chimistes du monde. Le Covid ne sera bientôt plus qu'un mauvais souvenir et tu demanderas bientôt à tous tes anticorps de fabriquer une multitude de nouvelles défenses naturelles contre une horde de maladies, des vraies cette fois-ci !
  • Mais... et mes oreilles ?
  • Ton masque les protège grâce aux effets magiques des deux élastiques qui les contournent !
  • Et mes yeux ?
  • C'est tout pareil ! Les vapeurs anxiogènes qui s'échappent de tes narines de cétacé les nettoient à chaque expiration !
  • Mais...et mon cul ?
  • T'inquiète ! Tes ministres, ton président, tes médecins et tous les laboratoires du monde travaillent d'arrache-pied avec les plus grands modistes de la planète pour te proposer avant le printemps prochain une nouvelle ligne de plumes que tu pourras te carrer profondément dans le trou de balle. Et même bien plus profond que ton sphincter si les ministres-pantins l'estiment nécessaire !
  • Aah... Je suis rassuré ! Merci à vous, ô savant, de sauver mon âme grâce à vos connaissances infinies.
  • Tu sais, petit et stupide Inutile, je ne fais que servir la Vérité d'Etat. Si elle te coûte un peu, rassure-toi en pensant qu'elle me rapporte ! Et si elle me rapporte, c'est donc que cela me fait du bien. Et ce bien, je t'en rends une part, celle de la connaissance. Moi, j'en garde l'or.

Après la "Raison d'Etat", celle qui permet tous les abus, tous les outrages et toutes les horreurs, la "Vérité d'Etat" serait-elle née sous notre nez ? Quelle est-elle ? C'est celle qui manipule, qui ment, qui sert les intérêts de quelques fanatiques richissimes déterminés à faire du blé avec nos corps. La Vérité d'Etat se présente sans le dire comme maître de cérémonie funèbre en prélude à l'éradication des mauvais éléments d'une société frappée de démence.

Ce principe accepté, de force ou non, le reste découle naturellement et forme un fleuve de contraintes qui nous seront bientôt dévoilées et dont on peut tout redouter. Pour vivre heureux, vivons masqués, estampillés, vaccinés.

Bien sûr, les éternels réfractaires, les vieux de mon genre qui refuseront toujours de plier sous la bêtise, pourront déroger à l'Ordre Nouveau. La mansuétude des gouvernants ira jusqu'à les laisser vivre. Ou vivoter. Ou simplement survivre. Mais la gentillesse des requins en chasse n'ira pas trop loin non plus. Refuser leur Ordre signifiera la mise au ban. Ainsi, tout une série de complications, de chicaneries urticantes émaillera le quotidien des "zadistes" du corps humain.

Serais-je privé de voyages à l'étranger parce que je ne pourrai pas franchir les barrières sanitaires des douanes ? Privé d'emploi parce que je me refuserais à garder à la bouche une boîte de Petri ? Privé de mes droits de citoyen parce que je réfuterais les assertions d'un Pouvoir uniquement guidé par la voracité et le plaisir pathologique de maintenir les pauvres dans la misère ? Privé de retraite si, encore vivant malgré leurs efforts pour m'empêcher de récolter le fruit de décennies de cotisations (que des banquiers transformeront en lignes comptables à distribuer à d'antiques actionnaires) je ne me tiens pas dans les rangs standardisés de leur " Nouvel Ordre Mondial" ? Empêché de grandes surfaces parce que je ferais prendre des "risques" à ceux qui se nourrissent de produits déjà hautement contaminés par toutes sortes de produits chimiques aux effets inconnus sur le long terme ?

Ce sera le revers de la médaille de la Vérité d'Etat. Et ceux qui n'en voudront pas seront les méchants, les inconscients, les assassins immatures, les paranoïaques bons à enfermer dans des camps de redressement. Parce qu'ils refuseront la Vérité, ils seront ipso facto qualifiés de menteurs, de détraqués, des insurgés à l'esprit profondément dérangé. Seuls les discours des représentants officiels de la Vérité d'Etat pourront s'exprimer librement, même pour annoncer les pires conneries, les plus gros mensonges.

Mais alors, tous ceux qu'ils ont proféré ne seraient que le fruit de mes divagations ? Et cette ministre australienne qui, devant les caméras des "branquignoles", voulait faire croire qu'elle se faisait vacciner en direct mais dont on voit très clairement que l'aiguille de la seringue est restée protégée d'un capuchon en plastique, que le contenu de cette aiguille ne varie pas d'un poil ? Elle ne se moquerait donc pas de ses administrés ? C'est donc encore et toujours moi qui délire ? Et tous ces médecins qui tentent de prévenir que les vaccins à venir sont mortels ou presque ? C'est encore moi qui déforme ce qu'ils disent ? Et ces autres médecins dont on sait que leurs revenus proviennent largement des laboratoires qui s'impatientent de nous trouer l'ADN ? C'est du pognon que je gagne, moi ? Et c'est aussi moi qui le leur distribue ?

Je pourrais continuer pendant des heures et des heures pour tenter, en vain, de dresser la liste exhaustive de tout ce barnum toxique. Pourtant, quittant du regard tous ces décideurs qui ne méritent que le bourreau, je m'attarde et je m'attriste en considérant tous ces gens qui préfèrent la soumission à la révolte. La peur est viscérale quand elle n'est pas maîtrisée. Et elle fait ressortir la bestialité des gens. Ceux-là même qui se pensaient plus malins que les singes ne tardent pas à redevenir les primates ignares qu'ils furent jadis. L'âge des cavernes n'est pas si éloigné de nos villes, finalement. Ce masque, bleu, noir, blanc, vert, multicolore ne fait pas que museler mes contemporains. Il attise leur peur, leur haine. Est-ce dû à leur ignorance, à leur méconnaissance des faits ? Préfèrent-ils fermer leurs sens plutôt qu'affronter une réalité qui les fait trembler ?

Tous ces gens qui ne savent rien d'autre que ce que la télé leur dit sont-ils coupables ou victimes ? Coupables de pratiquer la politique de l'autruche et de laisser délirer les fous au gouvernement ? Victimes de ne pas comprendre qu'on les manipule comme des moutons et que, petit à petit, on les emmène à l'abattoir ? Par arrogance personnelle, j'avais encore la prétention de me dire que les imbéciles sont ceux qui ne savent rien, qui refusent de savoir, qui ferment les yeux pour ne pas voir, qui se bouchent les oreilles pour ne pas entendre, trop contents de porter le masque et de se taire pour ne pas avouer qu'ils ont la trouille.

J'espérais que nos intellectuels les plus en vue monteraient tous aux créneaux pour éclairer les ignorants et les aider à comprendre l'effroyable machination dont ils sont les complices forcés. Mais, las ! Je réalise aujourd'hui qu'ils nous méprisent depuis toujours et que, maintenant, ils ne cachent même plus la haine qu'ils nous vouent.

J'écoutais encore ce matin France Culture. Je m'imaginais à tort que c'était le dernier bastion de l'intelligence et du savoir libres... Jusqu'à ce que ce journaliste intervienne pour expliquer par les ondes qu'une absolue minorité de Français étaient hostiles au masque et aux vaccins obligatoires à venir. Comme je suis tombé de ma chaise ! Voilà que les intellectuels, ces hypocrites méprisants du peuple, se mettent aussi du côté des pervers... Tout le monde "intelligent", au moins cultivé, s'y met ! C'est l'horreur absolue. La nuit s'abat sur l'humanité des pauvres et des inutiles ! On jette sur eux les pots de chambre des chateaux des nantis qui se marrent comme des bossus de tout ce qu'ils nous imposent au compte-goutte. Mais alors, si eux-mêmes se rangent du côté des hypocondres, ne serais-je pas dans l'erreur quand je pense si sincèrement que tous ces gens me mentent ? Tout compte fait, ne serais-je pas moi-même le pervers puisque, eux aussi, chantent l'opéra Covid et l'excellence des moyens de lutte contre la pandémie ? Je suis donc le seul, quel arrogant ! à oser croire que tout cela relève d'une inimaginable combine mondiale ? Tous ces opportunismes sont donc le résultat de mon esprit stupide et déséquilibré ? Passer les heures de travail de 35 à 60 heures est le fruit de mes délires ?
En somme, c'est moi le fou, le seul au monde ? Celui qui mérite plus que tous les autres de me faire serrer par les CRS et de me prendre une raclée monumentale ? Est-ce ainsi que l'on soigne dans ce pays ?

Absourdi par cette possibilité, je me suis quand même dit que la menace est la force des médiocres. Or, nos dirigeants, et aussi ceux du monde entier à quelques exceptions près, ne réalisent-ils pas tous les jours et sous nos yeux navrés la performance sans cesse renouvelée de leur médiocrité ? Ces hommes et ces femmes, du haut de leurs dogmes méprisants et fascistes, nous démontrent tous les jours et depuis des siècles qu'ils sont incapables de gérer la société dont ils se prétendent les maîtres. Ne sont-ils pas médiocres tous ces présidents, rois, reines, premiers sécrétaires, despotes, tyrans et autres assassins ? Si la force est la dernière arme des cons, ne font-ils pas appel de plus en plus souvent à la violence policière ? Si la propagande est la seule façon de masquer la Vérité, ne sont-ils pas alors les rois de la trahison ? Et si... Et si...
Non, décidement non ! Je ne suis pas fou. Ce n'est pas moi le psychopathe. Ce n'est pas moi parce qu'il est impossible qu'un seul être humain accumule toutes ces maladies en une fois dans un seul corps... La folie vient d'aillleurs. Le monde a perdu la raison.
Pessimisme de ma part ? M'avouerai-je vaincu, moi, le trublion inepte qui n'intéressera jamais l'élite de l'élite ? A vrai dire, je ne sais pas. D'ailleurs, je ne sais pas grand-chose de l'avenir de notre monde, c'est sûr, et je ne m'appelle pas Madame Irma, la célèbre voyante avec sa boule de cristal. Qu'il me plairait pourtant de prédire à tous la suite des évènements !

Le monde se dirige vers autre chose. Et on prétend que nous aurons le choix.
Cependant, c'est un choix socratique qui s'offre à nous. C'est-à-dire un faux choix, ou encore un jeu auquel nous perdrons toujours parce que les dés sont pipés. Socrate, pour ne pas renoncer à ses propres enseignements, accusé à tort de vouloir nuire aux dieux, fut condamné à mourir ou à renier ses préceptes. Coincé par ce simulacre de justice, il n'avait pas véritablement le choix et s'est résigné à mourir pour ne pas se renier lui-même. Mieux valait mourir que vivre dans un monde inacceptable à ses yeux. Crever bien droit dans ses bottes et chier à la gueule des pervers, en somme. Pourtant, la population des faibles, des craintifs, des geingards prend le dessus, pilotée en secret par quelques malfaisants qui agissent dans l'ombre.
Sans être Socrate, devrais-je renoncer à la raison et accepter le vaccin-ciguë ou accepter la mise au ban de la société ? Me faudra-t-il renoncer à vivre dans cette société parce qu'elle ne tolèrera pas de voix discordante, aussi insignifiante soit-elle ? Les questions sont là, en attente de décision.

Dans l'intervalle, et pour les quelques semaines de fausse liberté qu'il me reste, je n'ai plus qu'à méditer sur la dangerosité grandissante d'un monde qui ne fera que renforcer les contraintes, les interdictions et les sanctions. Un univers fasciste qui renaît de cendres qu'on pensait bien éteintes mais qui, tel le Phoenix revient à la vie. La vie en ville devient de plus en plus redoutable. Et ceci me pousse à espérer que, finalement, nous finirons nombreux à penser que vivre dans la Nature serait peut-être moins dangereux que de vivre en compagnie des hommes.
Oui, vivre dans la Nature serait moins dangereux que vivre chez les Hommes.

Tout le monde s'est jeté sur le roman de Camus, "La Peste", comme si ce livre portait en lui la solution. En fait, tout le monde s'est trompé, moi le premier. Il fallait lire Molière et "Le Malade Imaginaire"...

A suivre...(malheureusement)

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