CHAPITRE 1
Mais cette nuit...
J'ai toujours aimé les nuits étoiles de mon petit village. Je passais des heures à regarder ces derniers, m'imaginant des histoires sur les merveilles qui devaient se trouver derrière ces grandes collines au loin.
C'est décidé demain, j'irai voir de plus près. Ce n'est pas comme si j'avais autre chose à faire de toute façon et je ne sais pas pourquoi mais le ciel est particulièrement bleu ce soir.
- c'est sûrement le grand ours-là et de ce côté le grand poulet, murmurais-je .
J'esquisse un sourire, et m'adosse au rebord de ma fenêtre après la blague que je viens de faire. Toujours être son meilleur public m'a dit maman.
Oh en parlant d'elle, il commence à faire froid, je vais la rejoindre. Elle à pour habitude d'aller cueillir des fruits très tard sous prétexte que "c'est meilleur". Je ne la comprends vraiment pas.
Je suis donc sortie de ma petite maison en argile pour prendre une grande bouffée d'air frais, et, c'est alors que je vis des flammes, suivis de cris, pourquoi tout le monde courrait ainsi ? Et d'où provenait ce...
- LULAMAAAA
Un cri strident me fit sortir de ma stupeur, cette voix, c'était maman.....
Sans plus réfléchir, je cours de toutes mes forces, je cours, car je vois déjà au loin le pire arrivé. Je cours, écrasant les pierres et les déchets avec mes pieds nus, sans sandales.
Tout le monde venait du sens inverse et avec les regards de certain, cela ne présageait rien de beau.
Tout essoufflée, j'arrive enfin devant le champ de fraise, mais en relevant ma tête, ma respiration se mit en alerte et mes yeux, automatiquement se mirent à couler des grosses larmes.
Un incendie avait éclaté dans la maison de mes parents, et les flammes avaient déjà commencé à engloutir tout ce que j'avais. Je me suis précipitée à l'intérieur, hurlant les noms de mes parents, mais il était trop tard.
- Maman !
- Appa !
La fumée m'empêchait de respirer...
- Maman!
Et mes yeux ne voyaient plus rien...
– apppppaaa retentai-je à demi-étouffée
Les flammes étaient trop intenses et la fumée trop épaisse pour que je puisse les atteindre. Je ne pouvais presque plus sentir le sol sous mes pieds, alors en tâtonnant, je tente de rebrousser chemin, mais ma main heurte le pot de ma mère et une pochette en tombe. Sans hésiter, je la prends avant de m'échapper de cet enfer et m'effondrer, inconsciente, dans les feuilles.
*****
Il pleut ? Non, je ne pense pas, il n'a plus pluie depuis des mois alors que se passe-t-il ? Et pourquoi mon crâne tambourine aussi fort, aie, ça fait mal...
- Maman, papa, dis-je avec une lueur d'espoir, ma tête entre mes mains.
Avec difficulté, j'ouvre une paupière, puis l'autre, mais les referme aussi vite à cause de tout ce blanc autour de moi, une voix inconnue tonna derrière moi.
- Négative, elle est toujours vivante.
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