Chapitre 18 : Le Marché
Shoyo
J'étais sans voix. Un marché ? Avec les guerriers de l'ombre ? Il était tombé sur eux ? L'avaient-ils forcé ? Cela pourrait être un piège ! Était-il en danger ?
« Arrête de te poser autant de questions. Ça raisonne. »
Il était pénible. Mais j'avais besoin de savoir ce qu'il se passait.
« Dis-moi tout.
– Les guerriers de l'ombre m'ont trouvé, ils m'ont aidé et nous avons parlé. Il se trouve qu'ils ont fait quelques recherches sur toi après ce que tu as fait à la capitale. »
D'accord. Je n'étais pas en sécurité. Et lui non plus. Que nous voulaient-ils ? Avaient-ils contraint Naje à faire un marché avec eux ? Devrions-nous partir ?
« Est-ce qu'ils te font du chantage ?
– Non.
– Alors pourquoi tu as passé un marché avec eux ? Ils sont dangereux ! L'un d'entre eux t'a congelé !
– Je sais, tu n'as pas besoin de me le rappeler. »
Pourtant, ça ne l'avait pas empêché de leur parler.
« Et l'un d'entre eux a les mêmes techniques que moi !
– C'est… Ce n'est pas très rassurant, en effet.
– Il faut annuler ce marché !
– Non ! »
D'accord, c'était important pour lui.
« C'est quoi ce marché ? Demandai-je.
– Tu sais que Jared est très malade.
– Je sais. Son état s'aggrave. Mon oncle et son équipe n'ont toujours rien trouvé pour le guérir.
– Les guerriers peuvent le soigner.
– Parce qu'ils sont diplômés en médecine maintenant ? »
J'en doutais fortement.
« Disons qu'ils pensent savoir ce qu'il a et si c'est ça, ils pourront faire quelque chose. Mais il faut qu'ils le confirment. »
Je lâchai un soupire. La suite n'allait pas me plaire.
« Comment ils peuvent le confirmer ?
– Ils doivent l'examiner. C'est pour ça que j'ai besoin de ton aide. Il faut faire sortir Jared de l'hôpital et de la ville.
– Jared le sait ?
– Je vais lui dire aujourd'hui. La décision finale lui appartient.
– Et que veulent les guerriers en échange ?
– Juste que je transmette quelques messages. C'est sans danger.
– Ça tu n'en sais rien. On ne peut pas leur faire confiance. C'est un risque trop énorme.
– Mais Jared en a besoin, Shoyo. »
Quand j'étais allé le voir, Jared était très malade. Il avait du mal à respirer seul et n'arrivait plus à tenir debout. Naje avait déjà pris sa décision et je serais hypocrite de l'en empêcher. Je savais qu'ils étaient assez proches et je ferais la même chose pour mon frère s'il en avait besoin.
Mais pouvais-je risquer de perdre Naje pour tenter de sauver Jared ? Non, je ne pouvais pas. Mais je ne pouvais pas non plus condamner Jared. Que pouvais-je faire ? Naje était décidé et il ne me laisserait pas l'arrêter.
« Quand ? Et où ?
– Après-demain, un peu avant minuit. Et au terrain d'entraînement, celui où nous a emmenés le maître la dernière fois. »
Ça ressemblait beaucoup à un guet-apens.
« Naje, je suis certain qu'il s'agit d'un piège.
– Ils gagneraient quoi à me capturer Jared et moi ?
– On ne peut pas savoir avec eux ! Écoute, j'adore Jared et je veux l'aider, mais je ne peux pas te mettre en danger pour ça.
– C'est juste sortir de la ville.
– Certainement pour nous prendre en embuscade.
– S'ils voulaient le faire, cette ville ne les arrêtera pas.
– Mais on ne va pas leur faciliter la tâche en sortant !
– On ne saura pas ce qu'il va se passer tant qu'on essayera pas. »
D'accord, il n'entendrait pas raison. Essayons autre chose.
« Ta blessure a bien guéri, en quelques secondes.
– Je n'ai pas de pouvoir de guérison si tu le demandes.
– Non mais comme l'a dit le maître, mes techniques sont liées à toi. Ta guérison en est peut-être une nouvelle preuve. Toutes mes techniques sont là pour te protéger.
– Mais je ne te demande pas de le faire, dit-il.
– Et j'ai une marque sur ma peau qui me lie à toi. Il n'est pas question que je te laisse te jeter dans un piège. »
Il me regarda, étonné. Puis, il se ressaisit et reprit son expression neutre.
« Si tu ne veux pas m'aider, je ne t'y force pas, dit-il en se levant. Mais tu ne peux pas m'empêcher de faire ça. »
C'était la première fois que j'étais en désaccord avec lui. Ça allait être compliqué.
Naje était reparti et nous avions repris le lendemain normalement, comme si rien ne s'était passé. Mais je n'avais rien laissé de côté. J'y avais réfléchi. Naje n'hésiterait pas une seule seconde si j'avais besoin d'aide pour sauver mon frère, je devais en faire de même pour lui. Et je pourrais veiller sur lui en même temps.
Alors le jour du rendez-vous avec les guerriers de l'ombre, je me rendis là où j'étais certain de trouver Naje : la chambre de Jared à l'hôpital. Je ne savais pas pourquoi, mais je n'étais pas surpris par ce que j'avais vu en ouvrant la porte de cette pièce.
Jared était endormi, essayant de gagner un peu de force. Kunji et Voda étaient tranquillement en train de jouer aux cartes et entre eux se trouvait Naje, ligoté et bâillonné. Je n'étais pas inquiet. Je savais que ces deux-là n'allaient pas lui faire de mal.
« J'imagine que vous êtes au courant ? Demandai-je.
– Ouais, dit Voda, on les a entendu parler de cette nuit.
– Et on veut en être, dit Kunji.
– Quoi ? M'étonnai-je. Pourquoi ?
– Parce qu'il en a besoin, dit-il en montrant Jared. »
Je jetai un œil sur lui. Il était de plus en plus pâle. Il avait un masque à oxygène et était gavé de médicaments par perfusion. Les médecins n'avaient pas encore trouvé ce qu'il avait.
« Pourquoi l'avoir attaché ? Demandai-je en pointant mon coéquipier.
– Parce qu'il n'est qu'un idiot de cachottier, dit Voda, on lui donne une leçon. »
Naje roula des yeux.
« Donc vous voulez que j'attende sagement dans ma chambre, sans m'endormir, et que je prévienne les autorités si vous ne revenez pas ? »
La seule condition qu'avaient imposée nos aînés était de prévenir quelqu'un, au cas où les guerriers de l'ombre nous feraient quelque chose. Nous nous étions tournés vers Akiko. La famille qui l'hébergeait nous avait laissés entrer, Voda et moi, sans poser de question. Ils se fichaient de ce qu'elle faisait, mais au moins, elle avait des personnes qui s'occupaient un peu d'elle. Naje et Kunji étaient restés avec Jared.
Sa chambre était assez longue mais assez étroite. Akiko n'avait ici, en plus d'un simple lit, qu'une armoire et un bureau. C'était une chambre très fade, rappelant qu'elle ne serait jamais à elle, car elle n'était pas chez elle. Un peu comme la chambre de Naje. Ils se ressemblaient tous les deux, mais ils ne pouvaient même pas se rapprocher à cause des tensions des clans. Akiko risquait déjà beaucoup.
« Tu es la seule en qui on peut avoir confiance, dis-je.
– Vous savez que si les supérieurs apprennent que vous avez un arrangement avec les guerriers de l'ombre, vous serez radiés et condamnés ? Et moi également, vu que je sais.
– Justement, dit Voda. Les autres sodurs nous balanceront à la première seconde, mais toi, nous savons que nous pouvons compter sur toi. Parce que tu as déjà bravé l'interdit.
– Mais j'ai déjà perdu mon clan et ma famille à cause de ça.
– Ce n'est pas une grosse perte. »
Elle me lança un oreiller en pleine tête. Je l'avais mérité.
« Et vous voulez que je risque ma place de sodur ?
– S'il te plaît, pour Jared, dit Voda.
– D'accord. »
Elle fouilla dans ses affaires et sortit une petite boîte qu'elle nous donna.
« C'est une fusée de détresse, ça se tire avec le pistolet qu'il y a avec. Si vous avez besoin d'aide, utilisez-le et je saurais que je dois prévenir les autorités. »
Sortir de la ville sans être repérés par un sodur n'avait pas été aussi compliqué que je ne l'avais pensé, car Naje pouvait détecter si quelqu'un s'approchait et que Voda portait Jared. Nous étions facilement arrivés au terrain et avions allumé quelques lampes pour y voir quelque chose. L'obscurité était assez angoissante en sachant qui nous allions retrouver.
« Est-ce qu'ils sont déjà là ? Demandai-je à Naje en chuchotant.
– Je ne sais pas, je n'arrive pas à les détecter. »
Les guerriers arrivaient à échapper à sa détection ? C'était assez inquiétant.
« Ils ne sont pas venus, dit Kunji.
– Attendons un peu, dit Voda, ils sont peut-être surpris de voir que nous sommes plus nombreux que prévu.
– Laissons tomber, s'énerva Kunji, ils ne viendront…
– Vous êtes à l'heure, fit remarquer une voix derrière nous. »
Étant sous tension, je réagis par réflexe. Je lançai une dague sur l'origine de la voix. C'était un guerrier de l'ombre, tranquillement adossé à la clôture. La dague fonçant sur lui ne l'inquiéta pas. Une flèche, tirée du haut d'un arbre, empêcha mon projectile d'atteindre sa cible.
« Je te recommande de ne pas recommencer, dit un autre guerrier à ma gauche. »
Nous regardâmes autour de nous. Quelques guerriers étaient présents, se fondant un minimum avec l'environnement.
« C'est déjà la troisième fois que tu m'attaques, remarqua le guerrier. »
Glacies.
« Vous permettez que nous examinions votre coéquipier ? »
Les guerriers de l'ombre avaient installé un lit de camp et avaient mis Jared dessus. Certains s'étaient mis à l'examiner attentivement, utilisant leur magie pour cela. Quelques uns attendaient. D'autres, dont Glacies, surveillaient les alentours. Quant à nous, nous ne pouvions que regarder.
Les guerriers n'étaient pas bien grands. Ils étaient certainement encore très jeunes. Mais même s'il ne semblait pas y avoir d'adulte avec eux, ils savaient très bien ce qu'ils faisaient. Leurs gestes étaient précis et délicats.
Puis l'un d'eux s'éloigna de Jared et alla voir un des guerriers qui attendaient, sûrement le chef. Ils chuchotèrent entre eux et les deux fixèrent notre coéquipier. Je compris très rapidement qu'il y avait un gros problème.
« Que se passe-t-il ? Demandai-je.
– Ils méritent de savoir, dit l'un des deux. Venez voir. »
Les deux guerriers nous firent voir une chose qui était visible uniquement avec une lampe spéciale. C'était un tatouage qu'avait Jared sur une de ses côtes. C'était un point au centre d'un losange qui était lui-même dans un autre losange un peu plus grand.
« Je n'ai jamais fait de tatouage ! S'inquiéta Jared.
– Ce n'est pas exactement ce genre de tatouage, dit le plus grand.
– C'est quoi alors ? Demanda Voda.
– C'est difficile à expliquer… Soupira le supposé chef. »
Il marcha quelques mètres, puis se tourna vers nous.
« Ça va te faire un choc, prévint-il.
– Je veux quand même savoir.
– Tu n'es pas une personne normale. Tu es ce qu'on appelle un être artificiel.
– C'est quoi ça ? Demanda Kunji.
– Des personnes créées pour la guerre. »
Aucun de nous n'avait compris.
« Créées ? Tu veux dire que leurs parents les ont eues pour les vendre à une armée ? Demandai-je.
– Non. Elles n'ont pas de parents. Elles ont été littéralement créées pour la guerre par une organisation, en utilisant une manipulation génétique pour les rendre plus performantes et…
– Et ? S'impatienta Kunji.
– Et pour faire en sorte que leurs vies soient courtes, afin de ne pas avoir à s'inquiéter si l'une d'entre elles s'enfuit ou pour ne pas en avoir à s'occuper lorsqu'elles sont trop vieilles.
– Donc si je suis malade… Commença Jared.
– C'est parce que tu es génétiquement programmé pour tomber malade et en mourir. »
Nous étions tous choqués par ces mots. Comment des personnes pouvaient arriver à un tel acte au nom de la guerre ?
« Que pouvons-nous faire pour l'aider ? Demanda Naje. »
Il avait été silencieux jusque là. Il semblait à moitié surpris comme s'il n'avait pas encore réalisé ce qui arrivait à Jared. Ou comme s'il était davantage préoccupé par comment le sauver que par pourquoi il était malade.
« Nous avons des médicaments qui pourront ralentir les effets. Il nous faut un prélèvement sanguin et divers examens pour ajuster les doses. Mais tu seras toujours malade et ton état continuera d'empirer, à la fois physiquement et mentalement.
– Je pourrais vivre combien de temps ?
– Tout dépend de ton état actuel et de si tu es ou non réceptif au traitement.
– Tous les autres sont dans le même état que moi ?
– Oui et non, certains déclenchent leur maladie bien plus tard, d'autres bien plus tôt. Pour certains, c'est très lent, pour d'autres, c'est plus rapide. Mon… Frère ? Il est comme toi, il est plus âgé mais il est sur traitement depuis qu'il a 6 ans. Sa maladie s'est quand même déclenchée il y a quelques mois et il ne respire plus très bien.
– Ton frère ? Demanda Kunji. Quoi, tes parents font partie de l'organisation ?
– Non, notre père l'a trouvé et l'a gardé, dit Glacies qui s'était rapproché. »
Leur père ? Ils étaient frères alors. Les GO étaient une affaire de famille ? Peu importe. Je n'étais pas là pour ça.
« Pourquoi as-tu hésité quand tu as parlé de ton frère ? Demanda Voda.
– Disons qu'il n'est pas vraiment un garçon, dit le plus grand.
– Quoi ? C'est une fille qui se déguise ? Questionna Kunji.
– Disons plutôt que pour s'assurer que les artificiels n'aient pas de descendance, leurs créateurs ont fait en sorte qu'ils ne naissent pas avec ce qu'il faut pour ça.
– Tu veux dire qu'ils sont stérilisés ? Demandai-je.
– Je veux dire qu'ils sont nés en étant ni garçon, ni fille. »
Aucun de nous n'osa parler. Nous étions tous figés face à cette information. C'était assez dérangeant.
« Ouais, je m'en étais rendu compte, murmura Jared. »
Voda, Kunji et moi lui lancions un regard choqué.
« Comment avons-nous pu ne pas nous en rendre compte ? Se demanda Kunji.
– Je ne voulais pas vraiment que vous le sachiez, admit Jared.
– Alors qu'est-ce que tu es ? Tu n'es pas vraiment un garçon !
– Il est ce qu'il veut être, intervint Naje.
– Exact, dit le guerrier. »
Un silence malsain s'abattit après cette phrase. Puis, Voda sembla s'énerver.
« Et cette organisation ? Demanda-t-il. Que savez-vous sur elle ?
– Nous savons qu'il y en a plusieurs, qu'il y a plusieurs repaires un peu partout dans le monde, il y en a des plus ou moins indépendants, des plus ou moins importants.
– Et vous les combattez ?
– Je ne peux rien te dire sur nous. »
Le contraire m'aurait étonné. Je ferais mieux de me méfier d'eux.
« Mais il faut dénoncer toutes ces organisations !
– Encore faut-il savoir exactement où elles se trouvent, et qui se cachent derrière.
– Et depuis combien de temps ça existe ?
– D'après nos aînés, les premiers artificiels sont nés il y a une petite cinquantaine d'années. »
Ça laissait entendre qu'il y avait eu plusieurs centaines d'êtres artificiels. Mais également que les guerriers de l'ombre étaient plus anciens.
« J'imagine que vous avez déjà testé ce traitement, dit Kunji.
– Il est toujours en phase de test, mais il n'y a rien de mieux pour l'instant.
– Et les cobayes ont-ils été consentants ?
– Ce n'est pas comme s'ils avaient vraiment le choix, tout comme votre ami.
– Et quel prix devons-nous payer pour ça ?
– On a déjà ce qu'il nous faut. »
Ils firent la prise de sang et quelques-uns des examens possibles ici, dans le plus grand des silences. Nous regardions sagement, encore sous le choc des informations précédentes. Jared, lui, semblait être sur le point de tomber d'une seconde à l'autre.
« Est-ce qu'il y a un risque que l'organisation le retrouve ? Demanda Voda.
– Pas tant qu'il se tient tranquille, dit Glacies.
– Tu es sûr ? Il n'y a pas de dossier sur lui ?
– Parler des artificiels au cas par cas n'est pas important pour leurs créateurs. De plus, ils ignorent qu'on peut les soigner. Pour eux, il sera mort dans quelques années, alors inutile de le chercher.
– Comment je suis arrivé à Manok ? Demanda Jared. L'organisation m'a abandonné ? »
Les guerriers s'échangèrent des regards entre eux. Glacies soupira et prit la parole.
« Quelques artificiels finissent par se rebeller et combattent leur base. Cela finit toujours en massacre et il n'y a que peu de survivants. Il y avait une base à quelques kilomètres d'ici, elle a été détruite par ses artificiels. Il est tout à fait possible que tu viennes de là-bas, toutes les dates correspondent.
– Il y avait des survivants ?
– Aucun connu à ce jour, à part toi.
– Et comment j'ai pu arriver ici ?
– Très certainement un de tes aînés qui t'a transporté avant de te laisser assez loin. »
Jared laissa échapper un long soupir. Sa vie venait d'être chamboulée. Il avait toujours voulu retrouver ses origines et maintenant qu'il l'avait fait, il avait découvert qu'elles étaient horribles. Aurais-je quelque chose de similaire si je cherchais davantage les origines de mon grand-père ? Et si les artificiels étaient plus anciens que les GO le disaient ? Pourrait-il être l'un des premiers ? Il était très malade lui aussi…
« Qu'est-ce que je vais faire ? Se demanda Jared. »
Le grand frère de Glacies s'approcha de lui et mit sa main sur son épaule.
« En tant qu'aîné d'un artificiel, je vais te donner mon conseil de grand frère : oublis tout ça et profite de ta vie ! Transforme-la en celle que tu voudrais, même si ce n'est pas parfait… »
D'un coup, le GO arrêta sa phrase et se redressa, vigilant à quelque chose.
« Qu'est-ce qu'il y a ? Demanda Glacies.
– Des kimmanix approchent, dit-il. »
Des quoi ? Et comment il pouvait le savoir ? Les autres GO ne semblaient pas s'en préoccuper et sortaient leurs armes, se préparant à combattre. Quoi que soient ces kimmanix, les GO s'en méfiaient beaucoup.
« Qu'est-ce que c'est ? Demanda Voda.
– Une excellente raison de partir ! Dit l'aîné. »
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