Ce fameux soir résonne en mon cœur et hante mes nuits. Ces images qui tournent en boucle dans mon esprit m’arrachent parfois quelques larmes ou volent mes sourires futurs. N’étais-je pas à sa hauteur ? N’étais-je pas suffisamment bien pour elle pour qu’elle m’abandonne de cette façon ? Ne m’aimait-elle donc pas ?

Je laisse ma peine s’échapper dans un profond sanglot qui secoue tout mon corps. Un hurlement de pure douleur transperce la nuit, tel un couteau ensanglanté par le passé. Je ne comprends pas tout de suite qu’il s’agit de mon propre cri, moi qui suis devenu étranger à mon âme rongée par le désespoir. Cette clameur qui s’élève jusqu’aux étoiles, qui brille de souffrance et de regrets, provient-elle vraiment de mon corps, découle-t-elle vraiment de ma détresse ?

Regarde-moi, toi qui m’as abandonné. Toi qui as préféré rejoindre la mort plutôt que mes bras. Pourquoi t’être ôté la vie ? N’as-tu donc pas pensé à moi au moment de te transpercer le cœur ? Sache que tu as détruit le mien et que sans toi, je ne suis rien de plus qu’une épave.

Une coquille vide.