Secret.

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Et je ne pus que le laissait entré car je savais pertinemment qu’il allait le faire, idiot qu’il était. Il ferma la porte derrière lui et se glissa à côté de moi dans mon lit. C’était bizarre d’avoir de nouveau un homme sous mes draps, même si avec celui-là je n’allais faire que discutait. Et c’est ce que nous firent, de tout et de rien, de nos passions, de nos amis, de nos ex même, mais jamais de notre famille, il ne me dit rien sur ces parents dont ma mère ne voulait pas me parler, ni sur les problèmes qui on fait qu’il se retrouve chez nous, et je ne lui parlai pas de mon père, de sa mort, ni de mes sentiments par rapport à ça, et je ne lui expliquai rien de ma relation avec ma mère. Nous discutâmes presque toute la nuit, jusqu’à ce que nos murmures se transforme en marmonnement, que nos paupières soient dure à garder ouverte, que la lumière vient nous gêner au point qu’Alex du se lever pour fermer mon rideau avant de revenir se glisser près de moi. Je crois que ce fus moi qui m’endormis la première, bercer par une énième histoire drôle qu’il me racontait et par la chaleur que son corps créait près de moi. A mon réveille il était toujours là, endormis comme un bébé en face de moi, la bouche un peu ouverte avec un filé de bave au coin de la lèvre, j’en lâcha un souffle amuser. Il ne bougea pas, à peine sa poitrine qui montrait qu’il était bien en vie, mais sinon c’était une statues, le visage neutre, bercer dans un sommeil reposant. Je me rendormis rapidement, cette nuit pesait encore trop lourd sur mes yeux fatiguaient et même le soleil qui illuminait doucement l’extérieur ne me contredis pas. Mon sommeil était un peu troublé de rêve, les mêmes que je faisais souvent, sois je courais sans bute dans une forêt sombre, sois je nageais vers le fond de la mer. Dans les deux cas je ne voyais jamais le bout et je n’atteignais jamais rien. Je m’en réveillais toujours un peu agar, ne sachant pas ou j’étais, mais rapidement mes esprits me revenaient, et le rêve s’estomper, m’échappant comme toujours quand je cherchais à m’en souvenir. Je notais néanmoins toujours les détails qui restaient incrustés dans ma mémoire. C’est un mouvement un peu brutal qui me sortis de mon second sommeil. Alex c’était lever précipitamment et sortait de ma chambre le portable à l’oreille, murmurant des choses que mon cerveau endormis ne pouvait comprendre. Je pris mon temps pour me réveiller une fois qu’il fut sorti, j’aimais m’étirer et m’enrouler dans mes couettes, cherchant les restes de chaleur et de douceur que la nuit aurait pu laisser derrière elle. Mais cette fois ci c’était l’odeur d’Alex qui chatouilla mes narines, d’abord surprise par cette odeur dont je n’avais pas l’habitude, je finis par prendre le temps de la respiré, une odeur un peu ocre de transpiration mélangeait à celle un peu plus fruité d’un shampooing, sans doute à l’agrume, orange… Peut-être citron, ou même pamplemousse. Rapidement l’odeur s’évapora comme le reste du sommeil qui brouillait mes pensées. Je me levai donc, et, sans prendre la peine de m’habiller, descendis pour prendre mon petit déjeuné en pyjamas. Je pris au passage un des livres que je devais étudier ainsi que mon petit carnet que j’utilisais pour prendre des notes. Assise à table une énorme tartine à la confiture de fraise dans la bouche je jetais des coups d’œil interrogatif à ma mère. Alex était dehors, parlant fort, faisant de grand geste dans les airs et tournant en rond, torse nu et en bas de pyjama. Ma mère ne disait rien, elle gardait son regard rivé sur son bol de café comme si celui-ci allait lui prédire les numéros gagnant du loto. Gribouillant quelque note mais je ne réussissais pas à quitter Alex des yeux et bientôt mon livre ne fus plus une source d’intérêt pour moi. Il avait l’air bien plus vieux comme ça, agité, son habituelle sourire était brouillé par un mélange d’angoisse et d’agacement. Etait-il furieux ? Triste ? Avec qui discutait-il, un de ses parents ? Il finissait par se tourner vers moi et nos regards se croisèrent à ce moment-là, il eu comme un mouvement de recul, son expression était si torturée qu’elle me fit peur et j’en lâchai ma tartine qui s’écrasa dans mon assiette dans un splash silencieux. Il détourna le regard et s’éloigna de la porte vitrée.

Après ça l’atmosphère était étrange, un peu oppressante, il était distant et silencieux, ne me souriant plus, ne me parlant plus. Je me mis alors à passer mon temps dehors, qu’il fasse froid ou chaud, gris ou beau, j’étais tout le temps dehors à lire, travailler, rêver. Les discutions la nuit et les journées où il me suivait me manquer, sa présence me manquait…

Il me manquait… Un jour, puis deux, puis trois, une amélioration, de nouveau des sourires, de nouveau des rires, des discutions, des coups à ma porte, des nuits blanches, des réveilles chaud. Je retrouvai enfin le goût des choses depuis la mort de mon père, il me changeait…

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