Nuages opalins
Ici, chaque heure.
Chaque nuit, ailleurs.
Un nom, rien qu'un seul,
Un non sur le seuil.
Bougie levée, le bras tendu,
J'avance un pas dans tes couloirs.
Ces lieux de toi, cachés aux inconnus,
Que tu crois devoir chérir dans le noir.
Face aux mots étouffés qu'un silence éclaire,
Rusons à deux par notre avance.
Levons les ombres par la lumière.
Amour, dis-moi oui, fais-moi confiance.
Offre-moi ce que je te donne déjà,
Et signons ensemble, le pacte de s'explorer chacun,
De nos mains et nos cœurs fiers
Sous les nuages de verre et le ciel de lin.
Ne recule pas devant la taille
De ce qui nous attend
Et prends la mesure de tes failles
Comme dimensions du pansement.
Fais-moi entrer,
Laisse-moi juger,
Ce que tu caches sous ces milliers de fils.
Te critiquer et t'admirer,
Avec passion qui ne connaît
Ni la faim, ni la soif, ni ces heures qui défilent.
Je ferai ma place là où personne ne passe,
Dans tes souvenirs futiles et tes pensées fugaces.
Ce nom n'est pas le mien,
C'est le nôtre, celui du partage
Qui doit rester et s'affirmer
Quand nos lèvres se serrent et nos bras plus encore.
Aux heures opalines, sans un souffle d'effort
Nourrissons cette folie.
Prononçons sa réalité infinie,
Dans nos mots, dans nos gestes, et sur cette page.
Tout ce que j'aime,
Je te le partage.
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